07/12/2022
BÉNIN : KANDI
C’était un petit royaume né au XVI ème siècle lorsque les habitants de ce territoire, alors non délimité, demandèrent la protection du roi de Nikki contre les attaques intempestives des guerriers peuls et dendi qui venaient les rançonner. Le fils du roi de Nikki d’alors, Saka Baku conduisit une expédition vers cette région puis finit par s’y installer et établir le royaume : Kandi.
Baku, Bukunene, Barikali , Minti , Kina Dogo , Gezere , Lafia, Zibiri, Bagu, Sabi Goro...
Ces noms évoquent tous des souverains de ce territoire qu’on appelle aujourd’hui Kandi, établi comme commune et comme ville dans la partie septentrionale du Bénin.
Ville « charnière » pour le transport et le commerce au Bénin, Kandi est le grand
carrefour entre Ségbana et Banikoara sur l’axe Est – Ouest et entre Parakou et Malanville sur l’axe Sud – Nord. A mi-chemin entre le parc régional W et la vallée du Niger, les touristes la traversent souvent dans leurs randonnées et les transporteurs, quant à eux, y font escale le temps de se refaire une santé pour la route.
Environ 200.000 personnes de divers groupes ethniques se côtoient
dans ce territoire au climat soudanais qui alterne une saison sèche et une saison de pluies ponctuées par les vents que sont l’harmattan et la mousson. Les groupes les
plus représentés sont les Baatombu, les peulhs, les Dendi, les Mokollé et les Boo. Les
Lokpa, les Yom les Otamari, les Yorubas, les Adja et les fons sont aussi présents
dans cette population à plus de 70% d’obédience musulmane. On y parle baatonu,
Peulh, Yoruba, Dendi, Mokole .
Kandi aura vu naître ou porté des hommes et femmes importants dans la vie
politique béninoise. Alassane Seidou par exemple, sera le premier maire démocratiquement élu de la commune en 2003, avant d’occuper le poste de ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale et aussi ministre des Infrastructures et des Transports.
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