08/05/2018
Depuis longtemps je rêvais de faire cette GR20, c’était sur ma liste à faire. C’est une randonnée mythique par la beauté de ses paysages, mais aussi une des plus difficile d’Europe. Un parcourt traversant la Corse du nord au sud totalisant tout près de 200km pendant 16 jours. Depuis mars dernier que je m’entraîne pour ce défi avec mon ami et entraîneur Benoit et franchement j’étais très bien préparé et surtout très bien équipé grâce au magasin Atmosphère Saint-Jérôme ou mon ami marc y travaille. Le 19 juillet fébrile, je ressers mes bretelles, sangle mon sac, et fixe le col au loin : ce soir, je dormirai de l’autre côté. C’est un dépars avec mon ami Guillaume. Ce sont de longue ascension, de grosse journée, la partie nord est très difficile, certains passages virent carrément à l’escalade avec nos gros sac à dos, nos pieds, nos pas doivent être calculés, car si tombe, c’est la descente et on ne s’en sors pas vivant. Franchement, beaucoup d’émotion, de peur traversent mon corps....pour avoir fait de grosses montagnes dans le passée, soit que j’avais perdue l’habitude ou vraiment comme disent les livres, la GR20 est l’une des plus difficile de l’Europe....je n’avais pas d’attente, mais ce chemin m’a prise par surprise plus qu’une fois. Le défi sportif et la satisfaction d’aller jusqu’au bout est la, le mental est gonflé à bloc, dur comme de l’acier. Quoi qu’il arrive, je suis déterminé à finir ce GR20. Cette randonnée apporte de belles rencontres, cela fait souvent la magie de mes voyages. Les relations fortes se créent très vite parce que l’environnement n’est pas le nôtre et on partage des moments très intenses. On se suit, se soutient, c’est incroyable ce que l’être humain peut devenir dans des conditions aussi dur. Plus les jours avances, plus la fatigue nous envahissent, plus les douleurs et les petits bobos sortent. Des accidents arrivent autour de nous, on doit être vigilant, car ce sont à l’épuisement que les accidents arrivent. Nous devons partir tôt pour se sauver de marcher à la grande chaleur l’après-midi. Enfin le nord terminé, et bien on n’est pas fâché. Le sud se disait plus facile, mais je me rend compte assez vite que non, beaucoup d’heure de marche, de montée et de descente très abrupte... Et bang! Douleur cheville droite, intense, forte, difficulté de marcher...nonnnnnnnn je ne veux pas arrêter, dans cinq jours je termine. Daniel, un ange, une personne exceptionnelle rencontrée sur la GR20 qui étais avec sa famille m’a fait des traitements, massage, bandé la cheville, il est kinésithérapeute....merci! La vie. Je continue de marcher, mais les montée et descente sont dure, je compense beaucoup avec le pieds gauche. J’ai mal, je boite, mais il n’est pas question que j’arrête. Le mental est fort pour me faire avancer. La gang m’encourage, je ressens toute cette énergie déversée vers moi, malgré leur fatigue, leur épuisement. Nous sommes à deux jours de la fin. Après 8 heures de marche intense, d’une montée rude et surtout la pire descente pour moi de la GR20. J’arrive au refuge d’Asinao, je marche avec une douleur intense aux deux pieds, c’est ma tête qui me fait avancer. Le gardien du refuge me dit, tu ne pourra pas descendre la prochaine étape, à te voir marcher, moi je te laisse pas partir.... Bon, je me dis qu’après une bonne nuit de repos, demain ça ira mieux. Le lendemain, juste me tenir debout est insupportable... je vois les autres un après l’autre quitter le refuge .... en dedans de moi, mon cœur bat si fort, l’émotion monte et un coup plus personne au refuge, c’est le déluge de larmes, je pleure... Si près de la fin et je dois arrêter.... Aimé, le gardien me console. Je reprends mes esprits et je décide d’écouter mon corps, il me parle et si je continue, cela pourra s’avérer pire. Il est 9h30 le matin, je suis rapatrié par hélicoptère sur la montagne par la gendarmerie Corse vers l’hôpital D’Ajaccio. Dans l’hélicoptère, mes larmes se déversent en admirant la vue magnifique sur les montagnes que je venais de marcher pendant plus de douze jours. Les gendarmes me consolent et me félicitent de tout le chemin parcouru en me disant que beaucoup de monde abandonne à seulement la deuxième étapes. Que je suis forte malgré tout d’avoir marcher avec de la douleur. Verdict: élongation du muscle et micro-déchirure de la cheville droite et tendinite du tendons d’Achille pieds gauche par compensation.... en béquille et repos s’avère nécessaire. Pas d’inquiétude chez Axelle à Paris...j’ai toute une équipe d’amis qui prend soin de moi....je suis là plus chanceuse... J’accepte cette défaite si on peut l’appeler ainsi...c’est dans l’échec que l’on apprend à ce connaître paraît-il... mais rassurer-vous.... pour moi, ce n’est pas un échec, je l’es fait, je suis très fière de tout ce que j’ai traverser et accompli à travers ce défi .... De cette grandes épreuves, je suis plus empathiques, et j’apprécie encore mieux mon bonheur. Qu’elle belle résilience que cette GR20 m’a apporté.... La vie est tellement belle....vivement de rester dans le momento et de prendre soin de son bonheur 🙏🏻😘☀️🏔⛺️🧘♀️