21/10/2022
La momification dans l'Égypte antique s'inscrivait dans un rituel funéraire. En Égypte antique, la conservation du corps était un symbole très important. La destruction de celui-ci représentait un risque très grave. Les Égyptiens croyaient en l'immortalité. La mort, chez les Égyptiens, représentait la séparation entre le support matériel et les éléments immatériels : le ba qui correspond à l'âme et le ka qui représente l'énergie vitale. Il fallait donc que le ba et le ka, au réveil de sa nouvelle vie, puissent réintégrer le corps, préalablement conservé. « La momification avait comme but principal de purifier et de rendre divin le corps pour que celui-ci devienne un Osiris »[1].
C'est pourquoi, dès que le décès avait lieu, le corps était remis aux embaumeurs au milieu des pleureuses professionnelles, puis était transporté à l'ouest de la ville, dans un endroit élevé, pour que les crues du Nil ne puissent pas l'atteindre. Au sens propre du terme, la momification consiste en l'action de momifier toute dépouille humaine ou animale, c'est-à-dire conserver un cadavre, de l’embaumer, au moyen de matières balsamiques. Au sens plus large, la momification est une technique de préservation des corps et une liturgie réalisées avec le concours de prêtres de momification et de prêtres lecteurs.