09/05/2025
Voyage sur mesure
Le musée du Caire
C’est un bloc de roche noire en basalte gravé de symboles hiéroglyphiques, au bout duquel est sculpté un homme arborant un sourire énigmatique. Ce bloc a donné naissance à de nombreuses légendes autour de la statue, qui est devenue l’une des plus célèbres du Musée égyptien, surnommée « la statue enchantée qui guérit les malades ».
La statue représente un prêtre nommé Djed-Hor, datant de la Basse Époque. Les symboles et gravures qu’elle porte font partie de ce qu’on appelait autrefois les « Tables de l’Enfant Horus ». Ces objets étaient utilisés à des fins médicinales, notamment pour soigner les morsures de serpents, de scorpions et d’autres reptiles venimeux. La statue montre le prêtre Djed-Hor assis, avec une tablette posée devant lui.
La tablette raconte une histoire illustrant l’importance de la magie dans l’Égypte ancienne, et son lien avec les entités divines Isis et Thot — des figures mythologiques, non historiques ou réelles.
Dans cette histoire, le jeune Horus foule deux crocodiles allant dans des directions opposées. Les symboles gravés s’adressent au « monde stellaire », un monde que les anciens Égyptiens considéraient comme imbriqué dans le nôtre, et non séparé. C’est le monde vers lequel les âmes se dirigent après la mort, et la source de toutes choses, y compris des maladies. Ils l’appelaient le « monde stellaire ».
Sur le devant de la tablette, on voit le jeune Horus piétinant les crocodiles (symbole de la mort), tenant dans ses mains des serpents et des scorpions sans en être blessé. Il est protégé par Thot, dieu de la magie, et par Hathor, déesse de l’amour, de la beauté et de l’extase spirituelle. Au-dessus de la tête d’Horus, une rangée de forces cosmiques (les Kaou) exécutent des rituels pour attirer l’énergie de la « magie éternelle ». Plus haut encore, huit babouins rendent hommage au dieu du Soleil, Rê, au moment de sa manifestation dans l’existence.