Étival-Clairefontaine est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine. Un bras de la MeurtheLa petite ville prospère, qui tend à former agglomération avec Moyenmoutier, est distante de 7 km de Raon-L'Étape, de 13 km de Saint-Dié-des-Vosges, de 45 km d'Épinal, de 75 km de Nancy et de 87 km de Strasbourg par le col du Hantz (641 m). On rejoint Rambervillers à 2
0 km par le col de la Chipotte. Quartier de Clairefontaine et ses papeteries
Étang de pêche familialeCréées en 1858, les papeteries Clairefontaine sont implantées près de la gare et des bras de la Meurthe et sont le premier employeur de la localité. Parmi les autres grandes entreprises figurent Gedimat Derrey (matériaux de construction) et Sommin (montage et maintenance industrielle). Une pisciculture exploite sur 10 hectares plusieurs étangs, dont l'un est réservé à la pêche familiale[6]. Elle produit 10 tonnes de truites par an et développe plats cuisinés et conserves. En 2006 quatre nouvelles entreprises se sont créées : Jean-François Boileau, Top Games, Café de Pajailles (nouveauté : alimentation animalière) et Christophe Brusseaux (adresse : 9, avenue de Bellefontaine). Industrie du papier[modifier]La première papeterie fut créée en 1512 par l'abbé Fagnozel, préfigurant une activité papetière qui ne cessera de se développer. L'histoire de la commune est aussi liée à celle de l'industrie papetière. Dès 1512, un moine prémontré créa une première papellerie (c'est le fait qu'en cette année s'est créé un moulin à papier qui a donné l'idée de créer des papeteries à cet emplacement. En 1858, Jean-Baptiste Bichelberger fonde les Papeteries de Clairefontaine qui se caractériseront au XXe siècle par leur couverture pelliculée et demeurent aujourd'hui celles qui fonctionnent le mieux des quatre de l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges et est même une des meilleures de France du point de vue des ventes. Étival-Clairefontaine possède même aujourd'hui une partie du territoire des papeteries des Châtelles qui ont été créées en 1871
Les origines de Sanctivagium, altéré en latin médiéval sous la forme de Stivagium, puis Estival en ancien français, remontent au milieu du VIIe siècle. C'est le vœu de Leudinus Bodo, patron du ban d'Etival et connu sous le nom de saint Bodon ou saint Leudin d'ériger et peupler un monastère, dans la vallée à quelque distance d'une île sur la Meurthe nommée Chiarafontana, devenu Clairefontaine. On ne sait s'il y parvint[1]. Par contre, les hommes du ban d'Étival en révolte, après avoir été repris en main par les troupes de Charles le Gros, passent en 880 sous l'autorité de sa femme Richarde. Celle-ci accroît par une charte le territoire du ban restant car le ban primitif s'est déjà scindé en plusieurs entités autonomes. L'impératrice Richarde y installe douze chanoines et un prévôt. Léguant ce vaste domaine à l'abbaye des chanoinesses d'Andlau qu'elle a fondée en 881, elle devient la patronne et bienfaitrice féminine du monastère. Entre 912 et 920, l'abbaye est dévastée par les Hongrois. L'église romane en grès rose et l'abbaye
Au tiers du XIIe siècle, les religieux refusent d'être rattachés à l'ordre des Prémontrés. Ils sont forcés de s'enfuir à Autrey lorsque les Prémontrés venu de Flabémont prennent pied sur le ban entre 1146 et 1147. Le corps des bâtiments ont des allures de fortification que renforcent les pièces d'eau qui l'entourent. On peut se faire une idée de cet agencement en parcourant la cour des moines et en découvrant l'ancien logis abbatial. Cet ensemble est malmené pendant la Révolution de 1789 et lors de la seconde guerre mondiale. En 1309, Thiébaut II, duc de Lorraine, accorde les droits de haute, moyenne et basse justice dans tout le ban. L'historien Hugo a prétendu que l'abbé d’Étival était évêque in partibus, ce qui lui donne des droits quasi épiscopaux dans son territoire et quelques paroisses de sa dépendance. L'église romane en grès rose et l'abbayeL'église en grès rose est un chef-d'œuvre et un fleuron de l'art roman dans les Vosges, classé monument historique en 1986. Bâtie par les moines vers 1200 sur l'emplacement d'une chapelle, elle possède un portail de l'époque Renaissance et une façade du début du XVIIIe siècle. Après les dégâts occasionnés par l'occupant allemand qui la dynamita le 9 novembre 1944, l'église fut reconstruite. Elle n'en reste pas moins l'un des plus remarquables édifices romans du département. Au cours des travaux de reconstruction, la tour unique qui se trouvait à gauche du portail en façade avant la destruction de 1944, fut placée à droite, à la place d'une petite tour