15/11/2015
J’ai fait un rêve. Le rêve d’un pays où les hommes et les femmes avaient décidé d’inscrire sur leurs édifices publics en lettres d’or les mots, Liberté, Egalité, Fraternité. De ces mots, ils en firent leur devise. Ils étaient fiers et ils voulaient que le monde entier sache que quoi qu’il advienne, ils ne renonceront jamais à leurs valeurs.
Ils écrivirent, pour ne jamais l’oublier, que dans leur pays qu’ils avaient appelés République, chacun était égal devant la loi sans distinction d’origine, de race ou de religion. Et que dans leur pays, toutes les croyances étaient respectées.
Mais, au fil du temps, une ombre menaçante vint assombrir ce beau pays. L’ombre du pouvoir et de l’argent. Le pouvoir de l’argent devint une nouvelle valeur absolue. Les hommes et les femmes de ce pays se divisèrent et une autre valeur vit le jour, l’individualisme. Petit à petit, ils oublièrent les lettres d’or qu’ils avaient écrites jadis sur leurs édifices publics.
Un jour, des Hommes d’ici et d’ailleurs vinrent jeter le chaos laissant sur leur passage désolation et effroi. A l’émotion s’ajoute la colère des hommes et des femmes de ce pays. Pétrifiés par la peur et aveuglés par leur individualisme, ils avaient oublié ce qu’ils avaient écrit dans le passé.
Au respect à la différence, l’intolérance prit place pour laisser s’exprimer la défiance. Au nom d’une religion sans nom, les Hommes d’ici et d’ailleurs venaient ils de gagner avec leur folie meurtrière, laissant les hommes et les femmes de ce pays en proie à l’épouvante ?
J’ai fait un rêve. Le rêve que les hommes et les femmes de ce pays relèvent la tête pour lire ce qu’il avaient inscrit jadis en lettre d’or sur leurs édifices publics et pour se souvenir à nouveau afin d’affirmer aux yeux de tous leurs valeurs humanistes. Mais plus encore, que les hommes et les femmes de ce pays se souviennent que nous sommes tous ce que nous sommes individuellement grâce à ce que nous sommes collectivement.
Tout ceci ne serait être que fortuit et chimère si les hommes et les femmes venaient à décider de poursuivre le cauchemar de l’indifférence et de l’individualisme.
Léon