17/08/2023
Pourquoi celui qui me lit me lit?
Parce qu'il en trouve un intérêt.
Soit il aime, soit non.
Il aime car il ressent trouver ici une qualité d'analyse, de synthèse, d'étude, de recherche, de partages, de dialogues, de travail sur moi, de poésie, de spiritualité, d'explorations,
et que j'essaie de mettre dessus des mots justes,
Il ne m'aime pas, peut-être même il me déteste car, pour lui, je suis la preuve de ce qu'il n'est pas.
Je lui déplais car je suis ( /mes mots et ma façon d'être sont) ce qu'il évite, ce contre quoi il lutte, ce qu'il ne peut accepter, etc.
Pourtant, je ne l'oblige pas.
Je crois qu'on est tous concernés par tous ces cas.
J'écris à tous,
et d'abord,
je m'écris à moi-même,
je fais le point.
Si tu as besoin de clarté et de discernement, tu es bienvenu-e dans cette réflexion.
Recherchons les dénominateurs communs à travers une approche multiple et intégrative (outils essentiels du Shikandō).
"Comment être heureux ?" est, en sous-texte, une question récurrente de nos préoccupations, traduite dans les textes ésotériques de l'antiquité jusqu'au formulations de développement personnel new-age et aux demandes de thérapie.
Si chacun prend le chemin qu'il pveut,
certains sont plus difficiles ou plus douloureux que d'autres.
Et, s'il est possible à un moment ou un autre d'agir à travers la pensée et les mots, et de prendre une bifurcation opportune, alors les réflexions comme celles-ci ont une utilité.
Peut-on s'épanouir uniquement tourné vers ses appétits terrestres, les ambitions, les illusions, les fantasmes, les recherches stériles, les désirs...?
Cela semble revenir à dire : peut-on se suffire du plaisir rapide, de la volonté, du court terme, de son monde imaginaire, du gaspillage, de son égoïsme, et s'y restreindre ?
L'épanouissement, je crois, ne peut passer que par une certaine liberté, c'est-à-dire une émancipation, c'est-à-dire le détachement. Celui-ci seul est probablement le salut de l'homme.
Et ce salut passe peut-être par l'acquisition d'un état d'esprit, par une correction de la pensée le long d'un processus d'apprentissage du réel et de maturation de l'enfance à l'âge adulte, et donc par l'application d'une théorie de la connaissance.
Voilà pourquoi, alors que le langage, la pensée, le mental, l'ego ne sont pas le chemin direct vers l'immédiat, vers la sensation d'unité instantanée, et de bien-être, nous devons encore passer par le langage, la pensée, le retour vers le mental, la reconnaissance de l'ego... : afin de les épurer, car ils sont généralement des obstacles à l'action juste, à l'harmonie et au bien-être.
Lorsque nous parlons du monde, nous parlons du monde en tant que nous le percevons à travers nos filtres et par nos schémas.
Quand nous rentrons en rapport avec lui, c'est encore à travers eux que nous interagissons.
Même les faits sont chargés de théorie.
Quelle est la qualité de ces filtres ?
Un chemin de vie peut parfois nous entraîner vers un mode d'être au monde qui mène à la peine.
Certains s'enfoncent vers un état d'êtres déconnectés, coupés du monde et enfermés dans des peaux de bêtes mortes, perdus dans leurs pensées-ruminations, leurs représentations fallacieuses et/ou indifférenciées et leurs projections massives, distraits par leurs désirs comme l'enfant l'est par ses caprices, trop occupés à faire ce qu'ils ont envie de faire, susceptibles d'être facilement déçus et blessés, insensibles à la subtilité, non sensuels, raides, sans fluidité, sans alignement, donc sans centre, un désert, vide, sans direction, et sans chemin, n'étant que les jouets sans conscience des événements.
Qui, lisant ce texte, aimerait être assimilé à cela ?
Pourtant, nous le sommes tous, à des niveaux divers.
"Tu n'es pas que ton personnage, ta pensée, tes sentiments, tes émotions, tes ressentis, etc. "
Comment épurer ces filtres ?
Cette peine est le fruit et la semence d'une expérience d'être dans le monde, dans une façon d'être avec/sans l'autre.
Quel apprentissage se doit d'être fait ?
Celui du réel.
Celui du plaisir du jeu dans ce réel le plus ferme.
Pas d'évasion possible. Les conséquences te rattraperont toujours : le réel est permanemment là.
Tu as le droit de faire ce que tu veux ; Choisis les conséquences auxquelles tu aspires.
Relies-toi au réel : retrouve l'unité.
Augmente tes capacités perceptives, motrices, et d'attention, c'est-à-dire ta qualité de présence. Ressens les flux.
Par là, tu trouveras ta place.
Cependant tu n'es pas celle-ci.
Écoute ainsi en toi : tes émotions et tes besoins.
Les émotions, comme l'aventure, nous font grandir.
Elles sont fonctionnelles, nous avertissent, nous aiguillonnent parfois et nous aiguillent vers nos besoins réels.
Il est important de distinguer nos besoins (universellement transposables) de nos désirs (des moyens de satisfaire nos besoins), et de comprendre nos nécessités, c'est-à-dire ce qui est inévitable. Dès lors, on peut agir et interagir, créer et choisir le meilleur moyen de les satisfaire, sans subordination, sans dépendance à quelqu'un. (Sois l'adulte dont tu avais besoin quand tu étais enfant, sois la bonne mère et le bon père dont tu as besoin.)
Cela te permettra de te connaître progressivement et de prendre en compte tous les paramètres, tous tes besoins, toutes tes appétences, toutes tes performances, tous tes schémas relationnels, et ton environnement.
Par là, tu trouveras ta fonction, ton projet ; qu'est-ce que tu as envie de vivre, qu'est-ce que tu as envie d'explorer ?
"Le rôle est l'acteur même ; L'acteur est la pièce même."
Respecte-toi : applique de la rigueur.
Garde courage, c'est-à-dire garde le cap et le cœur à l'ouvrage.
Pourtant, tu n'es pas celui-là.
La voie de l'Éveil ne peut se contenter d'émotions temporaires (et d'insatisfactions permanentes). (Plutôt que l'intensité de la stimulation, ce qui détermine l'importance de l'expérience, c'est la profondeur de l'esprit qui la reçoit).
Il s'agit de calmer les souffrances, d'être présent, de faire le plein du vide, et rejoindre le "manque" infini que constitue la réalité telle quelle.
(Aime ta souffrance, elle permet à ton amour de cheminer vers toi).
C'est l'accès à la sérénité.
Ainsi tu vivras la relation dans la simplicité, comme un bonus.
Le vrai bonheur d'un couple, même amis, n'est pas entrenir une image. Il y a une différence entre aimer quelqu'un et aimer ses souvenirs de lui.
Il ne s'agit pas de conserver des cendres, mais d'entretenir le feu.
Un couple, ce n'est pas la simple satisfaction mutuelle, le rassurage confortable, uni dans un manque mutuel.
C'est aussi et avant tout peut-être : apprendre, se soigner soi-même, trouver le bon-père-pour-soi et la bonne-mère-pour-soi en soi, accueillir le réel (même désagréable ou difficile)
et diffuser son bonheur au delà du couple, s'ouvrir à l'autre, permettre de rencontrer,
afin de participer à l'harmonie de la Totalité, au bonheur de tous les êtres, relié au Réel-en-soi et à l'énergie divine, maximiser son pouvoir d'être ensemble avec les autres afin de créer une oeuvre magnifique. Bref, s'épanouir.
Petit et Grand Véhicule ne sont qu'un.
Soi et l'autre sont sur le même navire et ne font qu'un, étant ce navire lui-même.
S'épanouir comme la plante, racine, tige, feuilles, fleur, graines, en toutes directions et en toutes dimensions.
(Cultive ta terre. Agrade.)
La justesse, et le bien-être qui s'en ressent, émerge lorsqu'on se sent aligné, c'est-à-dire quand on se ressent constant, consistant, cohérent, congruent.
Le sentiment d'alignement tout autant vertébral, émotionnel, archétypal, symbolique que chakrique, le sentiment de Juste Milieu, d'unification, rend le tout cohérent, et relie tout le monde et toutes les choses, toutes les formes.
Qu'est-ce qu'on entend par "alignement chakrique"? Il s'agit de pouvoir rendre toutes nos dimensions, tous nos Chakras, compatibles, les canaliser, les syntoniser, créer en soi un chemin fluide où circulent librement les énergies, entre le réel-en-soi-par-nos-sens et l'Essence universelle, via les sensations, les émotions, la volonté, les sentiments, les expressions (le dit et l'action), les pensées (conscientes et inconscientes, et les désirs), la spiritualité..., équilibrer les forces complémentaires, en soi, yin et yang, masculin et féminin, etc.
Les exercices physiques et relationnel, et les réflexions, proposés en Shikandō, permettent d'aller dans ce sens.
Ici, nous avons vu à travers une approche multiple et intégrative les différentes cibles possible d'une psychothérapie (les cognitions, le contexte, les sensations, les affects, les comportements).
Elle correspond aussi aux dénominateurs communs des enseignements des différentes sagesses des traditions (Bouddhismes, Taoïsme, Conficianisme, Non-Dualisme, Tantrisme, alchimies, Épicurisme, Stoïcisme, Spinozisme, Ésotérisme Chrétien, philosophie japonaise...), et des recherches psychothérapeutiques contemporaines (TCC, Thérapie humaniste, phénoménologique et existentielle, Systémique, Thérapies d'inspiration Psychanalytiques (Freud, Jung, Reich), analyse transactionnelle, Gestalt, MBSR, MBCT, CNV, Thérapie intégrative...).
Sois présent à qui tu es, au croisement des flux des forces, des influences, biais, déterminants, conditionnements, mémoires, potentiels et actions, au milieu de situations, contextes, circonstances, agencements,
Joue avec ce que tu connais de toi et ce que tu ne connais pas de toi,
Ouvre un chemin,
Explore,
Montre ta voie
Que le Grand Koala soit généreux avec toi