En 1989, Claire Jenny fonde la Compagnie Point Virgule avec Paule Groleau. Depuis 1998, elle bâtit seule la démarche artistique de cette structure dédiée à la création et à la transmission de l’art de la danse. En perpétuelle recherche et imprégnée par diverses coopérations avec des créateurs d’autres langages tels que la musique, le théâtre ou les arts visuels, la compagnie ne cesse de s'ouvrir à
de nouveaux horizons. Parallèlement, les projets d’accompagnement chorégraphique et de création partagée avec divers publics qu’elle conçoit et mène depuis toujours constituent eux aussi un terrain d’expérimentation créatif. Historiquement originaire de la région Ile-de-France, la compagnie collabore régulièrement avec plusieurs structures notoires de ce territoire (Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, Atelier de Paris / CDCN, Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, Service Culturel de Champigny-sur-Marne, Communauté de Communes de l’Arpajonnais…). Implantée en région Centre-Val de Loire depuis 2010, elle développe également d’autres partenariats avec diverses structures reconnues de cette région (CCN de Tours, Tours Métropole Val de Loire, Espace Malraux à Joué-lès-Tours, La Pratique - AFA de l’Indre, Résidanses pluridisciplinaires, l’Atelier à Spectacle à Vernouillet, l’Antre Peaux à Bourges, l’Abbaye de Noirlac…). Avide de projets protéiformes et de rencontres humaines de tout horizon, Claire Jenny déploie une écriture chorégraphique emprunte de sensible à l’adresse du tout public comme du jeune public. Depuis sa première pièce jeune public Touche à tout (en 1999) et ses projets de création partagée en détention, les allers-retours permanents entre créations professionnelles et projets d’Éducation Artistique et Culturelle fondent la démarche artistique la Compagnie Point Virgule : un questionnement sur les enjeux de construction et de reconstruction des êtres. Dans l’échange avec une équipe de fidèles interprètes et collaborateurs artistiques, Claire Jenny souhaite créer encore et toujours des dispositifs artistiques inexplorés qui permettent de bâtir « des chemins singuliers de dépôts sereins, d’équilibres vibrants, de projections amplifiées de soi, de soi par l’Autre, avec l’Autre au travers du mouvement dansé ». La création de l’installation vidéo danse comportementale Effigies (en 2011) a amorcé une recherche sur les impacts d’un monde aujourd’hui peuplé d’images et de virtualités et impulsé une réflexion sur les phénomènes du dialogisme.