03/07/2024
Saint-Jean-de-Luz : les Internationaux professionnels de cesta punta s’offrent un nouveau système de points
Par Nicolas Gréno - [email protected] Publié le 02/07/2024
Du 4 juillet au 27 août, les Internationaux professionnels de cesta punta vont rythmer tous les mardis et jeudis du jai alai de Saint-Jean-de-Luz. Pour pimenter la saison, des bonus ont été instaurés pour récompenser les pilotaris les plus combatifs
Le jai alai de Saint-Jean-de-Luz s’apprête à revêtir ses plus beaux habits de lumière. Les machines d’étincelles froides ont été ressorties. La mascotte, l’ourson Pumpa, est, elle, ressortie de sa tanière. De quoi assurer l’ambiance. « Il faut faire le show », lance Frédéric Cadet, directeur de Saint-Jean-de-Luz Animations Commerces Événements, organisateur des Internationaux professionnels de cesta punta, de retour ce jeudi 4 juillet. « Maintenant, dans n’importe quel stade, il subsiste un habillage scénique. Les gens viennent pour regarder une partie de sport et passer un bon moment en famille. »
Des pointes jusqu’à 300 km/h
Ces dernières années, près de 1 200 personnes sont venues assister à la discipline la plus spectaculaire de la pelote basque, au sport de b***e le plus rapide au monde (250 km/h de moyenne, avec des pointes à 313). En août, la fréquentation peut monter jusqu’à 1 800 spectateurs. « Ils ne viennent pas voir une démonstration mais une vraie compétition », lâche Frédéric Cadet. Appartenant à la Summer League, qui inclus également le Gant d’or de Biarritz et la Pau Cup, la compétition luzienne va rythmer les mardis et jeudis soir de la cité des Corsaires jusqu’au 27 août.
Seize pilotaris prendront part aux quatre Masters programmés (4-11 juillet ; 16-23 juillet ; 25 juillet-1er août ; 6-13 août). Si Thomas Urrutia et Nicolas Etcheto se sont qualifiés via le championnat du Pays basque, disputé à l’automne dernier, 14 wild-cards ont été attribuées par une commission rassemblant Philippe Etcheberry (Saint-Jean-de-Luz), Jean Marc Olharan (Pau), Lilou Echeverria (Biarritz) et la légende Eric Irastorza. « Ils se réunissent et discutent des joueurs français à retenir. Pour les Espagnols, on fait appel à l’ex-pro Iñaki Goikoetxea. »
Pour amener du piment, les paires changent en permanence. Elles sont mélangées afin de casser les potentielles hégémonies. « Ils sont vraiment tous sur un pied d’égalité », poursuit Frédéric Cadet. De facto, les parties ne sont jamais les mêmes. À l’issue de la saison estivale, les quatre meilleurs avants et arrières prendront part au Slam (20-27 août), qui attribue davantage de primes.
Des précurseurs
Au niveau des classements, un nouveau système de points a été instauré. Sur ces trois dernières années, les organisateurs se sont rendu compte « qu’un joueur pouvait laisser tomber une manche s’il voyait que c’était mal engagé, explique Frédéric Cadet. À 13-6 ou 13-8, certains lâchaient, laissaient filer ». Pour se reposer, récupérer, avant le set suivant. « On a voulu combattre ça. »
C’est la raison pour laquelle des bonus vont être introduits. « Comme au rugby », glisse le gestionnaire. Histoire de pousser les pilotaris à tout donner. À assurer le spectacle. Parfois, il se peut qu’un joueur puisse perdre en trois manches tout en ayant cumulé plus de points que son adversaire. Désormais des bonus lui seront alloués en vue du classement général. De quoi bousculer l’ordre établi. Dans l’univers de la pelote, cela ressemble à une révolution.
Les Internationaux sont des précurseurs en matière de règlements. « La modifications des manches ? C’est arrivé de chez nous, via Michel Billac. Autrefois, une partie se disputait en 35 points. » Désormais, une rencontre se joue en deux manches gagnantes de 15 points, avec un troisième set en cas d’égalité. « Avant, on allait en 10 points mais en discutant après avec la télévision et les spectateurs, on a estimé que c’était trop long. » À ce jour, ces super tie-breaks vont en 5 points. Billac et ses équipes ont également reformé la règle des services (« but »). « Maintenant, chaque avant a le droit qu’à 5 pasa », conclut Frédéric Cadet.
Tarifs. Adultes : de 21 à 15 euros ; 10-18 ans et étudiants : de 14 à 9,50 euros ; moins de 10 ans : de 9,50 euros à gratuit).
Les règles
La cesta punta se joue dans un jai alai, une enceinte ouverte. Elle se pratique avec un chistera (gant de cuir et d’osier confectionné à la main). Chaque équipe est composée d’un avant et d’un arrière. Une partie se joue en 2 manches gagnantes de 15 points. Une 3e manche de 5 points est disputée en cas d’égalité. Le premier « but » (service) est tiré au sort par le juge. Le joueur qui sert doit avertir son partenaire et ses adversaires qu’il engage soit en disant « jo » (jeu), soit par un signe. Le « buteur » peut choisir une pelote parmi celles retenues. Chaque camp, lorsqu’il sera au service, pourra choisir la sienne. Le « but » se fait à la hauteur d’une ligne des « cuadros » désignée. Pour les adultes, ce sera la ligne n°10. La pelote doit rebondir entre les lignes 4 et 7. Si la n°4 n’est pas dépassée, il y a faute (falta). Si la n°7 est dépassée, il y a (pasa) : demi-faute. Le joueur a un deuxième service (5 au total par partie, au-delà, c’est une faute directe).
https://www.sudouest.fr/sport/pelote-basque/saint-jean-de-luz-les-internationaux-professionnels-de-cesta-punta-s-offrent-un-nouveau-systeme-de-points-20376097.php
photo - Les parties professionnelles débuteront vers 21 h 50. En amont, les espoirs ferrailleront en lever de rideau dès 20 h 45. © Crédit photo : Archives Greg Underfly
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