05/01/2024
Le Pont du Gard, incarne l’apogée de l’ingénierie romaine sous l’antiquité, Sa construction, amorcée entre 40 et 60 après J.-C., était intimement liée à l’ambitieux projet de l’aqueduc de Nîmes, reliant les sources de l’Eure à Uzès jusqu’à la ville de Nîmes s’étendant sur 50km.
Les romains ont sélectionné le calcaire local comme matériau de construction, taillant chaque bloc avec minutie. L’absence de mortier dans l’assemblage des pierres souligne la maîtrise technique de cette construction. Le Pont du Gard, mesure 49 mètres de haut et s’étend sur 275 mètres, il est caractérisé par trois niveaux d’arches. La plus haute de ces arches était destinée à supporter le canal aqueduc, tandis que les arches latérales renforçaient la structure.
Le défi de traverser la rivière Gardon a été relevé avec une ingéniosité particulière, la topographie locale a ajouté une complexité supplémentaire, l’aqueduc lui-même était une prouesse d’ingénierie, intégrant des tunnels souterrains, des conduits en arc et des canalisations soigneusement conçues pour garantir une pente constante sur toute la distance du parcours de l’eau. Les ingénieurs romains ont démontré leur expertise en utilisant des techniques avancées de nivellement, permettant une distribution efficace de l’eau, l’aqueduc cessera d’être utilisé vers le début du VIe siècle.
Au fil des siècles, le Pont du Gard fut quelque peu modifié, quelques pierre lui furent retirées, une route fut créé au moyen-âge comme on l’a connaît aujourd’hui, il fut restauré au XVIIl puis au XIXe siècle, et il fut classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985.
Aujourd’hui près de 1,5 millions de personnes viennent l’admirer chaque année, par ailleurs l’effigie du pont est représenté sur l’arrière du billet de 5 euros émis dans toute l’UE…🧐