30/03/2016
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- La survie -
Au Sahara, toutes les conditions semblent réunies pour justifier le nom de l'endroit : désert. En effet, élément indispensable à tout organisme, l'eau s'en est allée. L'air et sol sont surchauffés. Le vent transporte les sables, assèche et arrache. Les températures, souvent très chaudes le jour, peuvent pourtant être particulièrement froides la nuit. Quand les pluies tombent, c'est soudain, en trombes: elles comblent les lits d'oueds en quelques minutes, puis disparaissent à nouveau pour des années.
Pourtant, animaux et plantes sont là, bien présents et plus abondants qu'on ne le pense. Eux savent comment retrouvent le liquide source de vie. Ils ont développé de nombreuses stratégies et adaptations pour faire face à ces conditions difficiles. Pour ceux qui n'y parviennent pas, c'est la mort à brève échéance.
La vie est présente partout, bien que les milieux naturels variés du Sahara n'offrent pas les mêmes possibilités de survie. Ainsi, la palmeraie est un milieu créé essentiellement pas l'activité humaine : faune et flore y sont, la plupart du temps, des espèces domestiques. L'air y est toujours plus humide et le sol, à l'abri des palmiers, plus frais qu'ailleurs. Ombre et irrigation se combinent pour permettre l'éclosion de laitues et autres légumes. Cet Eden reste inconnu pour la plupart des animaux sauvages et plantes endémique du grand désert. Eux sont confrontés à une acidité bien plus extrême.
Les lits d'oueds et les gueltas, concentrant l'eau, abritent nombre de ces espèces. Celles et ceux qui n'y vivent pas viennent s'y désaltérer. Mais le nombre et la taille de ces zones sont limités, dans l'espace comme dans le temps : le rayonnement du soleil et la sécheresse de l'air ont tôt fait d'évaporer la moindre surface liquide. Elles constituent bien souvent un microclimat, un paradis inattendu au coeur d'une formation d'une toute autre échelle plus proche de la désolation.
Cette désolation, ce sont les dunes de sable et les plaines de cailloux, qui s'entendent à l'infini. Les sols meubles des dunes compliquent les déplacements, mais retiennent prisonnières l'eau et la fraîcheur indispensables à la vie plus en profondeur. Les êtres vivants les atteignent grâce aux racines ou aux terriers. Les sols du reg et de la hamada, au contraire, désespérément plats et caillouteux, sont plus arides et plus durs encore. Ces sols nus s'échauffent rapidement sous l'action du soleil, au point qu'une vipère égarée y trouve la mort en quelques minutes à peine ! A l'inverse, la nuit, l'absence de couverture nuageuse laisse rapidement s'échapper la chaleur emmagasinée le jour : il peut geler au Sahara. Ici davantage qu'ailleurs, l'eau est une denrée de luxe, évaporée parfois avant même d'avoir touché le sol. Ce type de paysage est de loin le plus répondu au Sahara.
Pourtant, l'un des habitants du désert parvient à survivre et à traverser ces grands espaces désolés, bien qu'il soit biologiquement très mal outillé pour cela. Comme tout mammifère, il transpire pour pouvoir réguler sa température interne, et maintenir ses fonctions vitales intactes, ce qui lui fait perdre son eau . Or, sans cette eau, c'est le " coup de chaud " : évanouissement, épuisement, puis, assez rapidement, la mort. Il sait cependant observer les adaptations du monde qui l'entoure pour les reproduire et les perfectionner. C'est à cela uniquement qu'il doit son omniprésence : cet animal étrange s'appelle l'homme.
Tout simplement merci à vous tous de participer à la survie de toutes ces espèces : animaux, plantes et à l'homme.
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