17/12/2023
A la veille de la fête de 65 ans de la République, il y a lieu de décoloniser les esprits.
Pour ce faire, je me permets l'analyse ci-apres .
Les Nigériens dans la République, quels enseignements tirés.
D'abord, deux faits manière sont à retenir.
D'une part, la période coloniale a divisé les Nigériens et leur a appris la fraise électorale.
En effet, les associations et les partis politiques étaient autorisés dans les colonies en 1946. Les élites nigériennes sont regroupés au sein du Parti Progressiste Nigérien, connu sous le nom de PPN/RDA. Par Al suite, le colonisateur dans sa logique de diviser pour mieux régner , avait nourri dans ce parti l'esprit ethnicité. C'est ainsi, que le PPN RDA connut sa première défection avec la naissance de l'Union Nigérienne des Indépendants et Sympathisants (UNIS ) en 1948 dans la cité légendaire de Mardi. De lors s'installe le complexe ethnique entre l'Ouest et l'Est, sous l'œil complice et voulu du côlon. Par la suite, aux élections de 1958 qui ont ont fondé le République du Niger, la campagne était farouche entre les défenseurs de "oui" sous la roulette de Diori Hamani et les partisans de "non" sous la conduite éclairé et vigilante vis - à -vis du colonisateur de Djibo Bakary. La, les Nigériens ont pour la première fois appris la fraude électorale, car certaines sources indiquaient que les résultats de certains régions dépassaient le nombre de votants.
Bref, de la colonisation à l'indépendance, les Nigériens ont appris la division et la tricherie.
Un autre fait marquant est la gestion du Niger par quelques familles de 1960 a 1991. En effet, les élites nigériennes étaient issues, dans la plupart de cas, des enfants de familles royales,
premiers recrus de l'école de Blancs; et même les grands commis militaires.
Donc, le Niger était au début de l'indépendance et jusqu'à un certain temps une affaire des familles.
Le dernier aspect de ce que nous avons appris est marqué de la conférence nationale a nos jours.
Cette tranche de notre histoire, a cultivé en nous deux problèmes dont l'un est corolaire de l'autre. Il s'agit d'une part d'un problème de personnes qui a eu pour conséquence les crises constitutionnelles. En effet, au lendemain de la conférence nationale, deux organes étaient installés pour la gestion de chose publique. Il s'agit du Haut Conseil pour la République que dirige André Salifou et le gouvernement conduit par le Premier Ministre Cheffou Amadou. Quelques mois, après les Nigériens ont su deux personnages aux tempéraments différents. Chacun d'eux comptant sur sa légitimité prenait ses décisions qui ont fini par rendre difficile la gestion de l'État, au point où on parlait de crise au sommet de l'Etat. Après la conférence nationale, les élections ont permis l'arrivée au pouvoir de Mahamane Ousmane en 1993. Il a mis un gouvernement conduit pr le Premier Ministre , a son temps, Mahamadou ISSOUFOU, la bouture de manioc de Dan Dagji. Voilà aussi deux personnages aux tempéraments différents dont la rapprochement avait conduit à une crise institutionnelle, résultat du coup d'État le 27 janvier 1996. Le peuple nigérien a applaudi l'arrivée des militaires au pouvoir ,comme il l'a fait en 1975. Le général Ibahim Bare Mainassara , qu'Allah lui fasse Miséricorde, obtint le soutien populaire et réussit à adhérer autour de lui certaines forces politiques jusqu'au point de créer le Comité de Soutien à Ibrahim Bare Mainassara (COSIMBA) regroupant l'essentiel de forces vives de la nation. La gestion de l'Etat n'était épargnée du malaise de gouvernement précédent. Toujours problème d'hommes! Certaines proches du général reprochaient déjà beaucoup au frère du Président, le sieur Djibril Bare. Le résultat est connu car un coup d'État survint le 9 avril 1999 mettant fin au régime et a a vie d'un jeune général. Le Conseil de Réconciliation Nationale (CRN) a été mis en place, dirigé par le Commandant Daouda MALLAM Wanke, l'enfant du terroir villageois de Yelou. Le peuple nigérien a applaudi une fois de plus l'arrivée des militaires au pouvoir.
Aux bouts de neuf (9) mois, les élections étaient organisées. Ces dernières ont porté au pouvoir le baba du Niger, j'ai nommé Tanja Mamadou. Allahou Akbar? Larmes aux yeux. Qu'Allah lui fasse Miséricorde. Ameen.
Le règne de Baba, au début était qualifié de dormant, car la aussi le premier Ministre Hama Amadou est accusé , a tort ou a raison , de contrôler toutes les institutions de la République. Nous avons avons encore appris un présentant somnolent et un Premier Ministre plus actif. Mais le vrai patriotisme de notre baba s'affirme en 2009. Malheureusement, les combinés et les complicités ont fini par conduire aux événements du 10 février 2010. La rencontre nocturne des politiciens à l'époque et la manipulation extérieure ont facilité l'arrivée au pouvoir du CSRD du commandant Salou Djibo, aujourd'hui général quatre étoiles ayant décide de se convertir en homme politique. Le peuple nigérien a applaudi encore. Toujours le même peuple. On dirait qu'au Niger la nouveau est toujours porteuse d'espoirs. Voilà la transition qui a laissé la place à la renaissance. Soudés depuis 1990, le parti rose prit la destinée du Niger en 2011. Trois mandant électifs sont le butin de cette rencontre du quartier nouveau marché . Mais le 26 juillet 2023 fut un coup fatal aux régimes de la renaissance. qu'elle surprise! Déjà, tout le monde parlait la aussi de problèmes d'hommes. Les Nigériens développaient la thèse d'une gestion bicéphale avec d'un côté le président élu et de l'autre son prédécesseur. N'est pas aussi un problème d'hommes qui va finir par rendre en châteaux de cartes ce sanctuaire négocié et entretenu depuis le quartier nouveau marché entre un cadre de Mines et un enseignant craie en main. Dieu est grand. L'amitié a tout donné. Le seul problème est cette amitié risque de ne pas être durable et générationnelle.
Bref, les événements du 26 juillet 2023 ont un caractère de personnes.
Le peuple du Niger a encore applaudi donnant la légitimité aux nouveaux maîtres.
Il est à retenir que le peuple du Niger reste et demeure le même. Il est nourri d'un problème de personnes, héritage de la colonisation et expression de son égocentrisme.
Maintenant, il revient au CNSP, puisse que la CEDEAO a consommé , de décoloniser les esprits pour un nouvel envol.
Il nous changer les mentalités. Le soutien populaire est le dénominateur se toutes les transitions au Niger. Les acteurs de différentes transitions sont aussi le peuple du Niger. Tels les entrepreneurs politiques de la transition vus par les Sociologues de l'action publique, cette fois le CNSP doit être vigilant face aux animateurs de celle-ci. Ces gens d'hier et aujourd'hui! Les mêmes causes n'ont ils pas produit les mêmes effets. C'est ça l'histoire des transitions au Niger. Le titre de l'écrivain nigérien Mamoudou Aboudalaye, " le Niger aux rythmes des élections " est énigmatique. Il est aussi une interpellation car aujourd'hui le monde observe le Niger. Le CNSP n'a pas droit à décevoir le monde surtout ses voisins qui ont consenti de l'accompagner.
Pour ce faire, trois pistes sont à suivre.
La première de l'éducation. Il nous faut une éducation de la vie, par la vie et pour la vie. Point d'un système éducatif qui produit de singes grimaçants t des perroquets récitants pour parler comme le chroniqueur béninois Jérôme Charles. Ce système éducatif a produit une école malade. L'écrivain nigérien a publié en juillet 2023 un essai dont le titre est " au secours d'une école malade". Il expose les responsabilités d'une école caractérisée par baisse de niveau. Une école qui a produit des structures syndicales sans innovations et non soucieuses de vécu des enseignants , une union des scolaires du Niger de gangstérisme et développant l'idée d'un Etat dans un État. L'auteur ajoute une association des parents d'élèves accroches seulement aux retombés des COGES et une administration scolaire incapable de construire une véritable programme scolaire. Pour clore ce chapitre, l'auteur insiste sur une école sont le financement est assurée de plus de 60% par l'extérieur.
Sur ce, le CNSP a intérêt à professionnaliser le système éducatif nigérien: ne école productive.
La deuxième est la relance économique. Seul le travail paie, a ton coutume de dire! Les Nigériens doivent s'accrocher au travail et réduire le d'assistanat social. Chaise maillon de la société peut constituer une unité de production spécifique. Pour preuve, récemment les personnes en situation de handicap ont fêté une journée en exposant leur ingéniosité au public. Pour dire que le handicap n'est pas synonyme de fatalité. Et, nous devons combattre le syncrétisme congénital et le fanatisme religieux. Cela éviterait le développement et l'entretien de club de parasites pour reprendre l'expression du jeune écrivain nigérien Siddo Adamou dans son livre intitulé le droit de veto. Ces clubs parasites qui vivent au rythme des cérémonies de baptême, de mariages et de funérailles.
La relance économique passe la définition de grandes réformes économiques et l'exploitation rationnelles de nos ressources naturelles. Pour ce faire, la formation du capital humain et le partenariat gagnant-- gagnant- sont sine quanoine. Dans cet élan, n'oubliez pas d'éviter le gaspillage et les institutions perçues comme bugetivores.
Enfin, la dernière est la vraie renaissance culturelle. Il nous revisiter nos valeurs culturelles , trier les positives et les valoriser sans perdre de vue que sommes en majorité musulmans et sans faire entorse aux autres nigériens.
Telle est ma contribution pour fêter la République.
Dr SANDA Zabeirou, Géographe, SG ONG REVATEC.