Des anciens historiens et des itinérants ont mentionné la ville de Curubis sur la côte africaine entre Clupea, l'actuelle ville de Kélibia, et Néapolis, l'actuelle ville de Nabeul. La première mention historique de Curubis est une inscription du temps de la guerre civile romaine, qui mentionne que les généraux pompéiens Publius Attius Varus et Gaius Considius Longus ont fortifié la ville en 46 av.
Dans les années qui suivent la guerre civile, la ville devient une colonie romaine, Colonia Iulia Curubis (Pline l'Ancien en parle comme une colonie libera soit « libre »), peut-être dans le cadre de la tentative de Jules César de débarrasser son armée de soldats plus âgés et, en même temps, de tenir l'Afrique contre les forces pompéiennes. En 257, l'évêque Cyprien de Carthage est exilé ; son biographe Ponce, qui l'accompagne dans son exil, fait l'éloge du lieu : Provisum esse divinitus... apricum et conpetentem locum, hospitium pro voluntate secretum et quidquid apponi eis ante promissum est, qui regnum et iustitiam dei quaerunt (« Par la grâce de Dieu un endroit ensoleillé et approprié a été fourni, un refuge isolé comme il le souhaitait, et tout ce qui était déjà promis d'être mis en avant ceux qui cherchent le royaume et la justice de Dieu »). En 411, Curubis, comme beaucoup de villes africaines, possède son propre évêque (nommé dans la procédure du Concile de Carthage de la même année). En 484, un évêque de Curubis est à nouveau cité dans la Notitia provinciarum et civitatium Africae, parmi les évêques exilés en Corse pour avoir refuser de jurer allégeance au roi vandale Hildéric13, et encore dans la procédure du Concile de Carthage en 525. Des vestiges d'un aqueduc et une mosaïque d'Ostie réalisée par les armateurs de Curubis suggèrent que la ville possédait également un port, qui n'a toutefois pas survécu. Au xviie siècle, Korba accueille un afflux de morisques d'origine andalouse qui influencent le tracé labyrinthique des rues du centre-ville.