07/10/2022
Pas de touristes étrangers sans visa
Avant la Covid-19, le sud algérien attire entre 2 000 à 3 000 touristes étrangers chaque année. Malgré les capacités naturelles uniques au monde, ce nombre reste dérisoire, par rapport aux nombres de touristes qu’attirent les déserts des pays voisins. Une vraie aubaine pour les opérateurs des wilayas de l’extrême sud, qui voient chaque année le nombre de touristes diminuer.
Le président de l’association des agences de voyage de Tamanrasset et directeur de l’agence AKAR-AKAR, Mohamed Zounga, a fustigé les hautes autorités du pays sur la fermeture de l’Algérie aux touristes étrangers. « On a une forte demande à l’international, les gens s’intéressent beaucoup au Sud algérien, mais quand ils affrontent les obstacles d’obtention des visas, ils reculent. Certains n’osent même discuter des réservations ».
« L’Algérie essaye aujourd’hui d’améliorer son image à l’international. Mais parmi les étapes essentielles, il faut que le pays s’ouvre encore plus. C’est à travers le tourisme que cela deviendra possible, mais la volonté, sans actes, ne suffira pas », ajoute Mohamed Zounga.
Il rappelle à l’occasion la déclaration du Premier ministre, Aïmene benabderrahamane, qui a promis aux opérateurs que l’Algérie va opter pour le visa électronique prochainement. Se montrant optimiste, le patron de AKAR-AKAR pense que « cette fois-ci, ça sera fait, parce qu’on est prêt et on est obligé ».
Mohamed Zounga estime que « le tourisme saharien est en crise depuis 12 ans ». Par contre, cette année, surtout après la fin de la Covid-19 et grâce au Hirak, on sent qu’il y a une volonté politique de la part des autorités pour développer le tourisme. Nous encourageons ça, surtout que la date choisie pour ce salon coïncide avec le début de la saison touristique saharienne et c’est une occasion pour promouvoir nos produits ».
Le président de l’association des agences de voyage de Tamanrasset a évoqué dans son entretien à Maghreb Émergent que « le manque de guides et accompagnateurs de touriste dans le sud du pays, notamment les guide spécialisés, pose un problème ces dernières années. Même les formations données dans les centres de formation professionnelles n’obéies pas aux exigences. Les guides accompagnateurs doivent maitriser les parcours, mais aussi l’histoire, l’archéologie, la culture, c’est ce dont s’intéressent les touristes ».