Mes Chemins De Traverse

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C'est sans doute en relisant une fois encore "Les souvenirs d'enfance" de Marcel Pagnol que m'est venue l'idée et l'envie de partager ces instants de vie, qui ne sont souvent que le fruit d'une réalité sublimée ou d'un passé mélancolique

Bon jour de l’an à tous !
01/01/2024

Bon jour de l’an à tous !

Région Grand EstDépartement de la Meurthe et Moselle DOMBASLE L’INDUSTRIELLE Je me souviens être parti au petit matin d’...
18/08/2023

Région Grand Est
Département de la Meurthe et Moselle

DOMBASLE L’INDUSTRIELLE

Je me souviens être parti au petit matin d’Alsace, d’Obernai plus exactement et d’avoir pris une belle route boisée traversant les Vosges pour me retrouver aux portes de La Lorraine et avant d’aller déguster une bonne quiche aux abords de la monumentale et magnifique Place Stanislas à Nancy au petit soir venu, d’avoir découvert l’industrieuse Dombasle sur Meurthe, notre destination du jour dans le département de Meurthe et Moselle dans la région Grand Est.

Je me rendais plus exactement à l’Usine Solvay où nous avions, si mes souvenirs sont bons, une activité de manutention et d’ensachage. Je chaussai alors mon casque et mes chaussures de sécurité pour visiter le monde particulier des usines chimiques.
Ce qui m’a tout de suite marqué, c’est le contraste saisissant entre l’aspect très industriel des abords de l’usine, et le côté plus champêtre, historique ou provincial des bords de la Meurthe, du Canal de la Marne au Rhin, ou du centre du bourg, sans parler de l’aspect plus historique et ancestral de la Basilique de Saint Nicolas du Port à quelques encablures de là.
Le territoire de la commune est traversé par deux rivières. La Meurthe s'écoule au sud du territoire avec un débit suffisant pour avoir permis le flottage des bois depuis les Vosges. Elle reçoit les eaux des ruisseaux des Xartes et du Bohard. Le Sânon rejoint la Meurthe en rive droite à l'ouest de la commune après un parcours de 50 km.
Le canal de la Marne au Rhin reliant Vitry-le-François à Strasbourg est construit en parallèle du Sânon en venant de Sommerviller vers Varangéville.

Sous l'ancien régime, le fief de Dombasle relevait du bailliage et de la châtellenie de Nancy. La communauté était divisée en deux bans, donc deux seigneuries distinctes : le ban de Lamont (l'Amont) ou ban des seigneurs contenant le château de la Motte (actuelle rue de La Motte) et le ban de Laval (l'Aval) ou ban de La Vaux ou encore ban Saint-Gergonne. Les habitants de ce dernier étaient appelés les Gergonnets.
En 1712, la communauté de Dombasle compte environ 150 habitants. Il y a toujours deux maires, deux échevins et deux gouverneurs mais le tout semble appartenir à un seul seigneur, la maréchale de Bassompierre.
Les vestiges du château de Dombasle, édifié sur une motte féodale, ont été démolis par la commune en 1963.
Après la fondation de l'usine Solvay en 1873, Dombasle devint le principal centre de production de carbonate de sodium au monde, profitant du canal de la Marne au Rhin pour l'acheminement par péniches des matières premières (houille et sel) et de la production. Le sel venait essentiellement de la saline de Varangéville et le charbon des Houillères de Lorraine. Le calcaire, provenant des carrières alentour était initialement acheminé par bateaux, puis à partir de 1927 par un système de transport par câble aérien, le transporteur aérien Maxéville-Dombasle, surnommé TP Max, utilisé jusqu'en 1984 puis abandonné et démonté.

L’usine de Dombasle est l’une des plus anciennes soudières du Groupe Solvay.
Elle constitue un parc industriel de 500 emplois directs et 450 emplois indirects, sur une superficie de 50 hectares produisant plus de 500 kilotonnes par an de carbonate et de bicarbonate de sodium.
L'usine abrite un laboratoire de Recherche et Innovation d'envergure internationale qui preste pour l’ensemble des activités carbonate, bicarbonate et dérivés du groupe Solvay. Il apporte des solutions à la fois innovantes et durables à ses clients.
Le site de Dombasle valorise les matières premières du sous-sol lorrain (calcaire, sel...) et fait appel à la sous-traitance dans des secteurs très divers (maintenance, fournitures industrielles, transports). C'est un acteur économique majeur de la région de Nancy.

En avril 2020, le centre de Recherche et d’Innovation décide de limiter ses activités et se met en ordre de marche pour produire plus de 1 000 litres de solution hydroalcoolique selon une formulation imposée par les autorités sanitaires françaises.
A travers cette action, la contribution du site a été une aide précieuse pour le personnel hospitalier qui, au milieu de l’épidémie de covid, a manqué de moyens pour soigner au mieux les malades. Chaque salarié a reçu également un flacon.
Le site a également fait don de masques à Hôpital de Lunéville, à l’EHPAD de Saint-Nicolas-de-Port et à l’OHS Lorraine. Des combinaisons ont aussi été fournies aux sapeurs-pompiers et à l'Hôpital de Lunéville.
En février dernier, un projet de transition énergétique a été lancé avec la construction d'une immense chaufferie pour produire de l'énergie propre. Elle permettra à l'usine de diviser par deux ses émissions de CO2 d'ici 2024 mais également d'économiser l'importation de 200.000 tonnes de charbon. Pour le directeur du site de Solvay, Nicolas Von der Hayden, "on est déjà sorti du charbon en Allemagne et en Italie. Le but, c'est qu'en 2025, on ne consomme plus un kilo de charbon. L'objectif, c'est de rendre nos procédés durables et on va le faire de façon révolutionnaire car on va changer un procédé qui avait 160 ans."

Grand industriel autodidacte belge, Ernest Solvay a imaginé un procédé révolutionnaire pour la fabrication du carbonate de sodium. Par l’exploitation de son procédé en Europe et aux Etats-Unis, il acquiert rapidement une renommée internationale.
Ce grand capitaine d’industrie est également à l’origine d’initiatives sociales dans ses usines et est considéré, à ce titre, comme un précurseur de la législation sociale.

Ernest Solvay naît le 16 avril 1838 à Rebecq-Rognon, dans le Brabant. Il est le fils d’un saunier, c’est-à-dire d’un marchand de sel, très à cheval sur l’éducation et l’instruction de ses enfants. Ses 2 fils, Ernest et Alfred se révèlent vifs et intelligents et le premier est déjà inscrit à l’université. Il faut savoir, en effet, que d’un naturel curieux, Ernest s’est passionné, dès l’adolescence, pour les sciences : la physique, la chimie et l’histoire naturelle.
Or, un jour de 1854, la maladie frappe le jeune homme : il souffre d’une pleurésie et doit rester alité pendant plusieurs mois. Ensuite, ce sera la dure réalité : les rechutes fréquentes l’empêchent de reprendre ses études. C’est alors que l’un de ses oncles lui propose de travailler dans sa compagnie de gaz en tant qu’employé de laboratoire capable de traiter les eaux ammoniacales. Ernest est ravi d’autant plus qu’il y a l’occasion de démontrer son ingéniosité dans un champ d’investigation quasi illimité.
En 1860 il fait une découverte qui le stupéfie : en cherchant, comme d’habitude, à récupérer l’ammoniaque contenu dans les eaux de lavage du gaz, le jeune chimiste a l’idée d’utiliser de l’eau salée. Ce mélange laisse dans la cuve un dépôt blanc : le bicarbonate de soude. Il vient de découvrir le moyen de produire industriellement la soude, un élément de plus en plus indispensable à l’industrie pour la purification chimique, la fabrication du verre, la fabrication de détergents et certaines applications en métallurgie.
Pour tester la viabilité industrielle du procédé, Ernest et son frère Alfred installent une station d’essai à Schaerbeek. Les résultats sont concluants mais il reste deux obstacles de taille à franchir : l’argent et les débouchés. La famille et les amis mettront leurs moyens en communs pour rassembler des fonds et les injecter dans la création d’une société. Quant aux débouchés, Ernest se fait fort de les trouver lui-même …
En 1865, les frères Solvay décident d’implanter leur soudière à Couillet. L’emplacement est mûrement réfléchi puisqu’il se trouve à proximité de la Sambre, du chemin de fer et des mines de charbon.
Quoique la production soit en croissance constante, l’usine Solvay & Cie se trouve néanmoins au bord de la faillite. Mais Ernest croit à l’avenir de son « procédé Solvay » et va s’atteler à augmenter son rendement tout en diminuant les coûts de production. Sachant qu’il dispose déjà de l’eau, du chemin de fer et de la houille, il ne lui manque plus qu’à se procurer du sel à bon compte. Mais à Couillet il n’y a aucun gisement de sel ! En 1870, l’idée naît de fonder une soudière en Lorraine où les gisements salifères sont de bonne qualité. Le choix des frères Solvay va s’arrêter sur Dombasle-sur-Meurthe qui possède tous les atouts requis.
En patron novateur et intelligent, Ernest Solvay a, sur le plan social, une longueur d’avance sur ses contemporains. Désireux de rester proche de ceux qui contribuent à faire vivre son invention, il se préoccupe de leur rendre la vie plus agréable et moins pénible.

Nous oublions par trop souvent notre patrimoine et notre histoire industriels, il est bon par moment de se souvenir de nos belles épopées économiques, alors que notre prochaine visite dans le grand est nous amènera vers d’autres champs de bataille.

Région Grand EstDépartement de la Haute MarneÉTERNELLE COLOMBEYLa ferveur d’un père pour le gaullisme et la personnalité...
28/07/2023

Région Grand Est
Département de la Haute Marne

ÉTERNELLE COLOMBEY

La ferveur d’un père pour le gaullisme et la personnalité éminente d’un des plus grands hommes de notre histoire, nous menât un jour de printemps, pas si loin de Paris, comme un hommage ou un pèlerinage dans ce petit village, qui incarne si bien la France éternelle, je vous parle bien entendu de Colombey les deux églises.

C’ est une ancienne commune française située dans le département de la Haute-Marne en région Grand Est.
Le village est devenu célèbre pour avoir été choisi comme résidence secondaire par le général de Gaulle, qui y avait acquis en 1934 la propriété de La Boisserie. Il avait choisi Colombey parce que cette localité se trouvait à mi-chemin de Paris et de ses garnisons de l'Est et du Nord. Il y est mort le 9 novembre 1970. Depuis, Colombey est devenu l'un des hauts lieux du gaullisme.
Le 1er janvier 2017, Colombey-les-Deux-Églises a pris le statut administratif de commune déléguée, ainsi que les 7 communes associées depuis 1972, à la suite de sa fusion avec la commune de Lamothe-en-Blaisy pour former la nouvelle commune de Colombey les Deux Églises (sans traits d'union).

Limitrophe du département de l'Aube, elle est située sur la D 619 qui relie Chaumont à Troyes. La gare la plus proche est Bar-sur-Aube, desservie par certains Intercités de la ligne Paris-Troyes-Chaumont-Belfort-Mulhouse.
Le sud de la commune est occupée par la forêt des Dhuits, qui se situe dans le prolongement oriental de la grande forêt de Clairvaux.
Le général de Gaulle a consacré à Colombey les dernières pages de ses Mémoires de guerre, texte devenu classique :
« Vastes, frustes et tristes horizons ; bois, prés, cultures et friches mélancoliques ; relief d'anciennes montagnes très usées et résignées ; villages tranquilles et peu fortunés dont rien, depuis des millénaires, n'a changé l'âme, ni la place… »
« Vieille Terre, rongée par les âges, rabotée de pluies et de tempêtes, épuisée de végétation, mais prête, indéfiniment, à produire ce qu'il faut pour que se succèdent les vivants ! Vieille France, accablée d'Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau ! Vieil homme, recru d'épreuves, détaché des entreprises, sentant venir le froid éternel, mais jamais las de guetter dans l'ombre la lueur de l’espérance. »

Sous la Révolution française, de l'an II et jusqu'en l'an X, la commune prend le nom de Colombey-la-Montagne. Le sens du terme Colombey s'explique par le latin columbarium (colombier) : on trouve dans un texte daté de 1108 Columbei, ubi due ecclesie sunt (« Colombey, où sont deux églises »).
La dénomination « deux églises » destinée à la différencier de ses nombreux homonymes, s’expliquait par la présence de deux édifices religieux sur son territoire : l'ancien prieuré Saint-Jean-Baptiste (à une seule nef) fondé vers 1100, dépendant de l’abbaye de Cluny. Après la Révolution, le prieuré fut vendu comme bien national et transformé en maison d'habitation par ses nouveaux propriétaires. De nos jours, seule son abside est encore visible et l'église Notre-Dame-en-son-Assomption qui est l'église paroissiale utilisée pour le culte. Elle possède un chœur de la fin du XIe, une chapelle de la Vierge et de Saint-Nicolas du XVIe, une abside, une nef et des bas-côtés du XVIIIe, statues en pierre polychrome et bois doré du XVIIe au XIXe siècle. Lorsqu'il assistait à la messe, le général de Gaulle occupait le 7e banc à droite.

La commune est célèbre donc car le général de Gaulle et son épouse Yvonne y avaient acheté, en 1934, le domaine de « la Brasserie » qui, en fait, était l'ancienne brasserie du village (créée en 1843), renommée « La Boisserie ». Elle s'offre aux regards depuis le village avec une tour hexagonale coiffée de vieilles tuiles du pays que de Gaulle avait fait construire après la guerre. Il y installera son cabinet de travail d'où, d'un regard, il pouvait embrasser le paysage immense et sauvage. Le général aimait venir se reposer dans ce qu'il considérait comme sa vraie et sa seule demeure. Il s'y réfugiait pour prendre les décisions importantes, dans le calme et la solitude.
À la Boisserie furent accueillis et reçus un grand nombre de personnalités venues lui rendre visite. Parmi elles, les 14 et 15 septembre 1958, le chancelier allemand Konrad Adenauer (qui fut le seul chef d'État ou de gouvernement à avoir passé la nuit à la Boisserie) pour entamer la réconciliation franco-allemande.
Après sa démission de la Présidence de la République, en avril 1969, il y avait entrepris la rédaction de ses Mémoires d'espoir. Il y est mort le 9 novembre 1970 au soir d'une rupture d'anévrisme, âgé de presque quatre-vingts ans. Le domaine appartient depuis lors à son fils, l'amiral Philippe de Gaulle.
Le Général et son épouse ainsi que leur fille Anne sont inhumés dans le petit cimetière communal dans la même tombe. Son gendre, le général Alain de Boissieu, décédé en 2006, et son épouse Élisabeth (la première fille du général de Gaulle) décédée en 2013 reposent à côté de la tombe du Général.
Depuis 1972, sur le territoire de la commune, se trouve le mémorial Charles-de-Gaulle. Visible de très loin, une monumentale croix de Lorraine issue des carrières de granit rose de La Clarté en Perros-Guirec s'élève, symbole de la France libre. Financée par souscription nationale, elle a été érigée du 4 avril au 6 mai 1972 sur la « Montagne » (397 mètres d'altitude), emplacement le plus élevé du village. Le monument, œuvre des architectes Marc Nebingen et Michel Mosser, a été inauguré par le président de la République Georges Pompidou le 18 juin 1972, jour du trente-deuxième anniversaire du célèbre Appel à la Résistance lancé sur les ondes de la BBC par le général. Il mesure 44,30 mètres de haut pour 950 tonnes.

L'histoire de la commune a également été marquée par une prise d'otages pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 19 août 1944, les troupes allemandes stationnent à Colombey devant La Boisserie et devant la mairie. Un camion dans lequel se trouvent des FFI passe dans le village. Des coups de mitraillette éclatent ; deux soldats allemands sont tués, d'autres blessés. Les représailles ne tardent pas et des SS, venus de Bar-sur-Aube arrivent, arrêtent sans discernement les 21 hommes et la femme qui leur tombent sous la main dans la rue et les maisons. Vingt-deux otages sont emmenés et emprisonnés à Chaumont ; une autre personne, déjà arrêtée par ailleurs, est associée au groupe, qui subit quatre jours d'interrogatoires.
Moments d'angoisse pour les familles, qui connaissent les atrocités commises par les soldats allemands pendant cette guerre. Pendant cette longue attente, avec l'espoir d'être enfin libérés, les 23 otages forment le vœu, s'ils s'en sortent, d'ériger une statue en hommage à la Sainte-Vierge.
Ces vingt-trois otages — pour la plupart agriculteurs, fromagers, ouvriers agricoles — étaient originaires du village. Neuf d'entre eux travaillaient dans une entreprise forestière qui effectuait des coupes de bois dans les environs.
Les événements évoluent dans le bon sens puisque les otages seront finalement libérés. La promesse faite pendant leur détention sera tenue. La commande de la statue de la Vierge est préparée. L'Union internationale artistique de Vaucouleurs est choisie. Au printemps 1946, l'ancien otage Fernand Roethlisberger va en prendre livraison.
Les travaux commencent. M. Denarda, un maçon de Colombey, construit le socle du monument et le soubassement en béton. Les marches sont offertes par le marbrier Boiteux de Juzennecourt. L'emplacement avec le terrain d'accès à la statue sur la montagne de Colombey a été offert à l'église de Colombey par la famille Etienney. La peinture du socle est réalisée par Maurice Chappuis, peintre du village. La statue en fonte, haute de 2,20 m, pèse 620 kg. L'ensemble du monument s'élève à 5,20 m de hauteur. En 1963, à l'initiative de l'abbé Drouot, il a été agrémenté d'une table d'orientation montrant toute la région.
Le dimanche 24 août 1946 a eu lieu l'inauguration officielle de la statue de la Vierge qui deviendra « Notre-Dame-des-Otages. » Sous un beau soleil estival, 3 000 personnes assistèrent à la grand-messe présidée par Mgr Chiron, évêque de Langres. On remarquait dans la foule la présence d'Yvonne de Gaulle, accompagnée de deux membres de sa famille. Le général de Gaulle et sa famille assistèrent dans l'après-midi, en l'église du village, à une cérémonie d'action de grâce. À l'intérieur du socle a été placée une bouteille cachetée dans laquelle figure une feuille écrite à l'encre de Chine par l'abbé Drouot, curé de Colombey, qui retrace l'histoire des otages avec leurs noms.
Depuis cette date, tous les ans, le dernier dimanche du mois d'août, un pèlerinage suivi d'une messe a lieu devant la statue.
En 1994, après la mort de M. Burkardt quelques mois plus tôt, Fernand Roethlisberger, 87 ans, est alors le dernier des anciens otages encore en vie. Passionné d'histoire, c'est sous sa plume qu'a été éditée une plaquette souvenir pour l'anniversaire des 50 ans de commémorations de Notre-Dame-des-Otages. Il meurt en octobre 2007.

Fière de ses traditions d’humanisme et de résistance, la commune accueillit en 2023 plus de 80 réfugiés ukrainiens.

Je reprendrai un jour le chemin de Colombey car il est des endroits riches de tant de valeurs partagées que nous ne pouvons que nous incliner une fois encore devant l’histoire.

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Région Grand EstDépartement de La MarneNEUVY EN CHAMPAGNE Notre étape dans le département de la Marne dans la région Gra...
30/03/2023

Région Grand Est
Département de La Marne

NEUVY EN CHAMPAGNE

Notre étape dans le département de la Marne dans la région Grand Est va nous amener sur les collines ensoleillées qui produisent ce nectar des dieux qu’est le Champagne, au cœur de ce vignoble champenois si cher à nos papilles gustatives et au plaisir de nos yeux.

Sur un peu plus de trente mille hectares de vigne au total, c'est le vignoble le plus septentrional de France avec 60 à 80 jours de gel par an. Il doit sa richesse à son morcellement, chaque village constituant un cru, c'est-à-dire le produit d'un terroir et d'un climat ; il existe 302 crus. Les plus grandes caves de champagne se trouvent à Épernay et à Reims. Quelques parcelles de l'appellation champagne se trouvent en Île-de-France. Le département de la Haute-Marne, peut lui aussi revendiquer l’existence de quelques dizaines d’hectares de vignes. En 2008, un dossier visant à inscrire les « paysages du champagne » sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO est soumis aux autorités françaises et le 4 juillet 2015, les coteaux, caves et maisons de Champagne sont inscrits au patrimoine mondial de l'humanité.

Les vignobles de Champagne sont donc situés à 150 kilomètres de Paris dans le nord-est du Bassin parisien sur les départements de la Marne, de l'Aisne, de l'Aube, et sur quelques communes de Seine-et-Marne et de Haute-Marne. La plus grande partie du vignoble se concentre dans le département de la Marne (70 %), le reste pour 20 % dans l'Aube et la Haute-Marne et pour 10 % dans les départements de l'Aisne et de la Seine-et-Marne.
Les vignes sont installées à une altitude qui varie entre 120 et 180 m dans la Marne et dans l'Aisne, entre 170 et 300 m dans l'Aube, respectivement sur les versants bien exposés du revers de côte de la Côte de l'Île de France, de la Côte de Champagne et de la Côte des Bar, et à flanc de coteaux dans les vallées de la Marne, de la Vesle, de l'Ardre, de la Seine, de l'Aube et de leurs affluents, vallées qui incisent perpendiculairement le front de côte, le revers de côte et les plateaux de ces trois cuestas.

Du fait de la grande étendue de l'aire d'appellation avec des vignobles dispersés sur 5 départements, on distingue quatre régions ou aires de production et de récolte des raisins que l'on divise en régions plus petites caractérisées par l'homogénéité de leur terroir et leurs pratiques viticoles. On trouve du nord au sud de la Champagne viticole:
La région de la Cote de l'Île de France, elle forme l'épine dorsale du vignoble champenois avec les vignobles de la Montagne de Reims au sud et sud-ouest de Reims, du Massif de Saint-Thierry, de la Vallée de l’Ardre, de la butte de Nogent l’Abbesse, de la Côte des blancs d'Épernay à Bergères-les Vertus et dans son prolongement de la Côte de Sézanne et de la région de Congy - Villevenard.
La région de la Vallée de la Marne, la vallée de la Marne perce la Côte de l'Île de France au niveau d’Épernay et se prolonge au-delà de Château-Thierry sur trois communes de Seine-et-Marne. Le vignoble s'étend de la part et d’autre de cette grande vallée et sur les coteaux qui longent la vallée de son affluent le Surmelin.
La Côte de Champagne, le vignoble est implanté dans la région de Vitry-le-François et à quelques kilomètres à l'ouest de Troyes sur la butte Montgueux.
La région de la Côte des Bar, les vignobles couvrent les coteaux et plateaux de la Côte des Bar autour de Bar-sur-Seine et de Bar-sur-Aube.


Situé en zone septentrionale, le vignoble champenois est soumis à un climat de type tempéré, océanique, avec des influences continentales. La température moyenne annuelle est de 10°4.Les étés et les automnes sont tempérés et bien ensoleillés. La situation climatique unique de la Champagne confère aux raisins puis aux moûts une acidité naturelle idéale pour l’élaboration de grands vins mousseux.

Au sud du département de la Marne, dans le prolongement sud de la Côte des Blancs et du vignoble de Congy-Villenard, le vignoble de la Côte de Sézanne s'éparpille par intermittence sur 30 kilomètres au nord et au sud de la ville de Sézanne sur le rebord de la Cuesta de l'Île de France ouvert sur la plaine crayeuse. Le pendage des coteaux orientés à l'est et au sud est en moyenne de 10 %, avec un maximum de 30 % sur le haut de pente. Le haut du plateau couvert de bois culmine à 200 mètres. Le vignoble repose sur des sols de craie et d'argiles couvert de colluvions descendus des hauteurs. L'encépagement en chardonnay est de 75 %.
Le Vignoble de la Côte des Blancs et de la Côte de Sézanne prolongent au sud d’Épernay le vignoble de la Montagne de Reims.

C’est tout près de Sézanne, que je voudrai vous faire découvrir notre destination du jour, le petit village de Neuvy.

La commune est nichée dans la Brie dite « d'Esternay » (côtes de l'Île-de-France), c'est-à-dire aux confins de la Marne et de la Seine-et-Marne. Elle est traversée par le Grand Morin.
L'altitude est d'environ 150 à 170 mètres. L'agriculture occupe une place prépondérante dans le paysage, qui se révèle aussi parfois boisé.
L'habitat étant dispersé, Neuvy est composé du village mais également d'une quinzaine de hameaux ou lieux-dits, parmi lesquels Nogentel, Aulnay, le Tronchot, Montbléru, Condry.
Neuvy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses.
Trois maisons fortes existaient sur le territoire de la commune. S'il ne subsiste que quelques ruines de celle de Condry ; celle des Prés possède encore des tours. La maison forte de Nogentel (dite « Château de Nogentel »), datant du XIIIe siècle, a été restaurée au cours du XIXe siècle.
L'étymologie de Neuvy est « neuf Vic » en ancien français "nouveau bourg », "nouveau village" issu du latin vicus. Le village a été fondé aux alentours du XIIIe siècle. L'église de style roman date de cette époque.
Lors de la 1re bataille de la Marne, le village fut libéré le 7 septembre 1914 après plusieurs jours d'occupation allemande.
En 2020, la commune comptait 266 habitants, en augmentation de 13,19 % par rapport à 2014.

Si je vous parle de Neuvy pour représenter la Marne, c’est parce que dans les années 2000 je m’y suis souvent rendu car c’était là, plus exactement à la Ferme Saint Grégoire, que nous avions décidé d’installer notre centre de formation cynotechnique, où nous apprenions à des malinois essentiellement et à leur maître la difficile technique de la détection d’explosif.

A quelques encablures de la région parisienne, ces séjours à la campagne, à la ferme revêtaient un parfum de paradis, auquel s’ajoutait le plaisir de la découverte de magnifiques paysages et de vins délicieux.

Région Grand EstDépartement de l’AubeDOLANCOURT, NIGLO DANS LA FORÊT D’ORIENT Nous pourrions aborder le département de l...
16/03/2023

Région Grand Est
Département de l’Aube

DOLANCOURT, NIGLO DANS LA FORÊT D’ORIENT

Nous pourrions aborder le département de l’Aube, deuxième destination du Grand Est, par la Champagne crayeuse, le nogentais, le chaourcois ou les belles maisons à colombage de la ville de Troyes. Mais mes souvenirs me mènent à la fin des années 80, à la découverte de ces paysages aubois par le biais encore adolescent de la visite d’un des premiers parcs d’attraction français, précurseur de quelques années du Parc Astérix ou d’Eurodisney, « NIGLOLAND » à Dolancourt.

Fondé par deux frères et anciens forains, Patrice et Philippe Gélis, il ouvre ses portes le 13 juin 1987. Le nom du parc vient de celui de sa mascotte, « Niglo », qui signifie hérisson en langue romani.
Le parc est divisé en quatre zones thématiques : le village canadien, le village rock 'n’roll, le village merveilleux et le village suisse.
Son record de fréquentation est atteint en 2022 avec 763 000 visiteurs.
Nigloland ouvre en 1987 après un voyage des frères Gélis aux États-Unis où ils découvrent les parcs de loisirs avec le billet d'entrée unique.
Les deux frères investissent sept millions de francs pour installer un parc dans la propriété familiale de dix-huit hectares de Dolancourt. Au départ, le parc est composé d'une petite crêperie, d'un restaurant et de sept attractions et installations : le Train western, les Tacots 1900, Aventure land, le Ciné show 180°, Niglogolf, le Carrousel 1900 et le Château hanté. Le nombre de visites s'élevait alors à 100 000 visiteurs par saison.

35 ans après sa création, la barre des 700 00 visiteurs a été franchi et les attractions ont été largement renouvelées et modernisées. Un hôtel quatre étoile a même vu le jour.

Au cœur du site protégé de la Forêt d’Orient, Nigloland a su préserver un environnement naturel exceptionnel. Les 40 hectares du parc abritent des arbres centenaires et une rivière naturelle protégée. Nigloland s’engage dans la préservation de l’environnement avec une équipe qui travaille chaque jour à la gestion écologique des espaces verts, notamment en limitant le recours aux produits phytosanitaires.
C’est le seul parc d’attractions français à proposer un cadre naturel aussi exceptionnel.

Il préserve également le patrimoine en menant des actions concrètes et travaille sur la notion de Slow Tourisme en offrant à ses clients plus de temps pour vivre des émotions et des expériences en préservant son ancrage local.

Il faut profiter de poursuivre cette visite ludique à Dolancourt par la découverte plus approfondie encore du magnifique parc régional de la forêt d’Orient.

D'une superficie de 80 000 ha, il regroupe 58 communes. et abrite en son sein de grands lacs-réservoirs, nichés au creux de forêts profondes et encadrés, à l'ouest et à l'est, d'éminences calcaires vallonnées. Sont répertoriés 106 étangs privés où se développe une pêche de grande qualité.
Ces lacs artificiels font partie du système de régulation du débit de la Seine mis en place depuis le milieu des années 1960. La naissance des lacs fait de ce territoire un lieu de passage obligé des oiseaux migrateurs en provenance du nord et en route vers les chaudes terres d'Afrique. Le Parc comprend aussi 25 000 hectares de forêt où prédominent chênes et charmes et dont une grande partie est privée. Le secteur du bois est le premier employeur du territoire.
Le Parc abrite la Réserve naturelle nationale de la Forêt d'Orient créée en 2002 et la Réserve naturelle régionale des prairies humides de Courteranges créée en 2010. Et il fait partie de la plus grande Zone humide française d'importance internationale, notamment pour les oiseaux d'eau.
Ce territoire d'exception est un espace de vie ouvert à tous, qui recèle de nombreuses richesses (nature, patrimoine, histoire, savoir-faire...).

Au levant, à l'Aube, à l'Orient, aux marges du Bassin Parisien et au sud de la Champagne, s'étend donc une vaste contrée mystérieuse où l'eau, la terre et la forêt ont donné naissance à un territoire singulier, fruit de la nature et des hommes.
Le Parc naturel régional de la Forêt d'Orient n'est ni réserve animalière, ni musée à ciel ouvert ou sanctuaire botanique, mais un espace de vie, ouvert à tous, où préservation de l'environnement rime avec développement du territoire.
Jusqu'au Moyen Âge, l'antique forêt du Der s'étendait des rives de la Seine jusqu'à celles de la Marne, plus au nord. Au 13e siècle, les chevaliers de l'ordre du temple et de celui des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem s'installent dans ce massif, le défrichent et y développent une économie fondée sur l'agriculture, la pisciculture, la sylviculture et l'exploitation minière (tuileries, forges). De cette époque subsistent une multitude d'étangs, ainsi que la toponymie : Forêt du Temple, Forêt d'Orient...
Situé au point de rencontre de régions naturelles contrastées, le Parc naturel régional de la Forêt d'Orient rassemble une mosaïque de paysages. Le secteur central du parc occupe une partie de la Champagne humide, caractérisée par des terrains très faiblement vallonnés et chargés en eau. Au nord-ouest apparaît une côte, qui constitue le contact avec la Champagne crayeuse. Au sud-est s'amorce la côte des Bars, composée d'un plateau profondément entaillé par des vallées. Enfin, la grande plaine alluviale de l'Aube forme la limite nord du parc. Pays secret, le parc livre avec parcimonie les spécificités de son territoire où se mêlent étroitement l'eau et la forêt.

La beauté de son patrimoine bâti tient à ses volumes, aux matériaux utilisés (constructions à pans de bois, des halles somptueuses, utilisation de la pierre et de la brique) et à l'organisation spatiale des villages.
Le territoire recèle de multiples richesses culturelles (circuit des « 40 chefs d’œuvres »), témoins d’une histoire omniprésente, participant bel et bien à la qualité du Parc et à son intérêt touristique. Et l’on peut retourner au pays de Niglo pour quelques tours de manège, encore et encore, pour la joie des petits et des grands.

Je me souviens de cette joyeuse ballade en groupe depuis Auxerre, de ces cris et de ces rires partagés, de ces moments de grâce dans une vie de plus en plus harassante, dans un parc tout nouveau dont le caractère encore artisanal et humain donnait envie d’y revenir.
Trente-cinq ans après il nous prendra sans doute l’envie de reprendre la route vers Troyes et Dolancourt avant de plonger pour un tout autre plaisir vers le vignoble champenois, fruit de notre prochaine découverte.

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