09/02/2021
Béjaïa (en berbère : ⴲⴳⴰⵢⵜ, Bgayeth (falsifications "Vgayet")[4],[5], en arabe : بجاية, anc. Bougie[6]), est une commune algérienne située en bordure de la mer Méditerranée, à 220 km à l'est d'Alger. Elle est le chef-lieu de la wilaya de Béjaïa et de la daïra de Béjaïa, en Kabylie.
Connue à l'époque romaine sous le nom de Saldae, elle est promue capitale du royaume vandale avant d'être islamisée au viiie siècle. Cité berbère modeste, elle devient une prestigieuse capitale sous les Hammadides au xie siècle et un foyer religieux, commercial et savant de la Méditerranée. Après un intermède almohade, elle redevient la capitale d'une branche des Hafsides.
Réputée en Europe pour la qualité de ses chandelles faites de cire d'abeille — auxquelles elle a donné son nom : les bougies — Béjaïa a également joué un rôle important dans la diffusion en Occident des chiffres arabes et des savoirs mathématiques locaux. Au Moyen Âge, des savants comme Raymond Lulle, Fibonacci et Ibn Khaldoun y étudient.
Après un déclin progressif et relatif amorcé au xve siècle (du fait notamment de reconfigurations dans le commerce mondial), Bejaïa conquise par les Espagnols en 1510 subit dès lors un net déclin qui se prolongera avec la reconquête par la régence d'Alger en 1555. Elle perd substantiellement sa culture savante ; ses grands établissements d'enseignement ne sont plus, ses grandes personnalités scientifiques n'y sont plus (partis en d'autres grandes cités du Maghreb et du Proche-Orient) ; seule subsiste l'institution théologique décentralisée des zaouïas. Elle est éclipsée, à l’échelle du Maghreb Central, par Alger siège du pouvoir politique et de la marine. Elle continue de tirer un certain prestige de ses mystiques religieux et de l'exportation du bois issu de l'arrière-pays. Elle est prise par les Français en 1833. Elle continue alors son déclin pour n'être plus qu'une ville portuaire moyenne, exportant des productions agricoles locales, puis renoue avec un certain dynamisme à la fi