La Côte-Nord et ses naufrages.

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13/01/2024

Il faut sauver le Vasa. En décembre dernier, le Musée Vasa de Stockholm (Suède) a lancé un appel aux dons et aux sponsors pour l'aider à financer un

Je vous invite à consulter ce site. Ce phare, ainsi que la famille Chouinard qui s'en occupait, ont été, malgré eux, la ...
10/01/2024

Je vous invite à consulter ce site.

Ce phare, ainsi que la famille Chouinard qui s'en occupait, ont été, malgré eux, la seule lueur d'espoir pour de nombreux naufrages et naufragés. C'est un témoin du passé qu'on ne doit jamais oublié.

https://www.ileauxoeufs.org/?fbclid=IwAR2RqsXjMcTJVGYeMmCkZDWyHMAPbw9dqoWWStoxMU3i_boX-9aWRQkMwLU

Ce site internet présente l'Île-aux-Oeufs sur la Côte-Nord, une île de récifs et d'oiseaux, la construction de ses phares, ses gardiens de phare, la famille Chouinard sur l'île, le naufrage de l'Amiral Walker en 1711, les légendes, le village des Îlets-Caribou, un patrimoine maritime disparu...

A vous tous qui suivez ma page, de partout au monde, je vous souhaite Joyeux Noël.🎄🎁
25/12/2023

A vous tous qui suivez ma page, de partout au monde, je vous souhaite Joyeux Noël.🎄🎁

Une dame m'a écrit ce soir pour me partager une oeuvre qu'elle a créé avec des vestiges du Mohawk. Je trouvais ça tellem...
23/11/2023

Une dame m'a écrit ce soir pour me partager une oeuvre qu'elle a créé avec des vestiges du Mohawk. Je trouvais ça tellement beau que je lui ai demandé si j'avais la permission de le partager avec vous tous.
Voici donc la création de Mme Monia Marcoux

19/10/2023

Margaret et Zétus

La navigation, autrefois, était loin de ce qu’on connait aujourd’hui. Mon grand-père Chouinard avait comme dicton : La mer donne la vie mais elle peut aussi l’enlever. Malheureusement, nous en avons encore la preuve avec ce récit de non pas 1 mais de 2 naufrages survenus au même endroit dans un très court laps de temps. Sur les 32 membres d’équipage des navires 1 seul a survécu (J’ai presque envie de dire par miracle) et a ainsi pu raconter la terrible tragédie dont il a été victime. Voici donc le récit tel que décrit dans le Morning Chronicle :

Cariboo 16 mai 1869
« Récit du naufrage des barques Margaret d’Aberdeen, et Zétus, de Leith, qui ont fait naufrage sur les rochers de Cariboo, dimanche matin, le 16 mai, par James Donald contre-maitre du Margaret et le seul survivant des deux équipages : - Samedi soir, nous filions par une forte brise de E.N.E. à raison de 7 milles à l’heure. La mer était alors agitée, mais nous ne nous en apercevions pas fort, attendu que nous la devancions. A 1- a.m. dimanche, la barque Zétus s’approcha de nous à portée de voix, et suivant la même direction. Comme elle était meilleure voilière elle nous dépassa; mais à peine était-elle trois ou quatre fois sa longueur en avant de nous qu’elle s’échoua sur les rochers le temps était alors très obscur et il pleuvait. Une minute après, notre vaisseau échouait pareillement. La mer déferlait furieusement contre nous.

Comme la Margaret a été la dernière à se briser, je fus témoin du désastre de la Zétus. Il n’y avait pas trois quarts d’heure qu’elle était sur les rochers, que son grand mat et le mat d’artimon tombèrent à l’eau : la chute du mat d’avant et du beaupré arriva quelques minutes après---les vagues qui roulaient alors comme des montagnes eurent bientôt démoli le vaisseau et tout l’équipage a dû périr. Environ 10 minutes après, le grand mat et le mat d’artimon de la Margaret furent renversés. Avant leur chute pendant que nous étions occupés à mettre à la mer le petit canot (jolly boat) une vague énorme s’abattit sur le pont, enfonçant l’arrière du vaisseau et une partie de la chambre, et mettant en pièces l’embarcation. Nous essayâmes ensuite de lancer la grande chaloupe long boat, mais la mer qui se brisait furieusement contre la Margaret, l’eut bientôt écrasée. Tandis que nous étions balayées par la même vague jusqu’au grand pont; ce fut alors que 7 ou 8 hommes de l’équipage eurent les jambes cassées, des côtes enfoncées, et reçurent d’autres contusions graves.

Le froid était intense. Nous tentâmes alors de descendre la pinasse (pinace) mais la mer devait nous l’enlever aussi, et elle fut fracassée contre le mat d’avant. En même temps le grand mat et le mat d’artimon tombèrent sur le pont. L’arrière de notre vaisseau ne t**da pas d’être démoli et le mat d’avant oscillait de côté et d’autre.
Pendant que nous étions à construire un radeau avec les pièces du pont à mesure qu’elles se détachaient sous l’effort des vagues, le mat d’avant s’affaissa. Nous nous cramponnons alors au beaupré; nous étions 15 hommes; mais le beaupré fut bientôt entrainé à la mer. Au moment où je revenais sur l’eau, je me sentis saisir les deux pieds par quelqu’un de l’équipage qui me lâcha dès qu’il fut remonté à la surface. En reparaissant moi-même au-dessus des flots, je saisis une planche d’environ trois pieds de longueur que j’abandonnai pour m’installer sur un soliveau du pont; je pus alors jeter un regard autour de moi, je vis avec chagrin toute l’équipage se tenant cramponné aux débris du vaisseau et la tête sous l’eau. Ceux qui n’avaient point de membres cassés, étaient transis par le froid.

Personne, à l’exception du capitaine et de moi, ne fit d’effort pour lutter contre la mort. Le capitaine ne put rester longtemps sur la pièce de bois qui le supportait; m’étant retourné au bout de 10 minutes, je ne le vis plus. Je fus moi-même à plusieurs reprises emporté de dessus ma planche de salut par les vagues, mais j’eus toujours la chance de la ressaisir. Je reçus de graves contusions sur les épaules. Une épave vint me heurter la tête, me faisant une blessure, d’où le sang s’échappa en abondance; je ne perdis pas cependant l’usage de mes sens.

J’atteignis enfin les rochers, mais, ma pièce de bois ayant tourné sur elle-même, elle me retomba deux ou trois fois sur la poitrine menaçant de m’écraser; heureusement je réussis à me trainer hors de sa portée et j’essayai de me remettre sur pieds; mais je ne pus rester debout et m’affaissai, le visage inondé de sang. Je pris alors le parti de me trainer sur les mains et les pieds; j’allais m’évanouir quand deux hommes, M. Magloire Boucher et M. Joseph Lévesque accoururent et me portèrent dans leur maison, où je fus très bien traité. Après avoir dormi trois heures, je me réveillai beaucoup reposé. Je m’informai alors des autres naufragés. On me répondit que j’étais le seul qui était parvenu à terre. Après m’être habillé, je descendis au rivage pour voir si je ne découvrirais pas quelques-uns de mes compagnons, mais je ne vis personne. Les débris des deux vaisseaux avaient été laissés à sec et jonchaient les rochers.
Ainsi dans l’espace de 2 ½ h. les deux barques avaient été mises en pièces et 31 personnes avaient perdu la vie. Les deux vaisseaux étaient chargés de charbon. »

Plus t**d dans différents journaux il est possible de savoir qu’un certain Monsieur Rousseau, plongeur, qui aurait été visité le site du naufrage le 21 mai 1869, rapporte avoir trouvé le registre du Margaret et que celui-ci a été remis au destinataire du navire. Il ajoute, également, que 15 corps auraient été trouvés et enterrés.

Voici le nom des 14 disparus qui étaient à bord du Margaret :
- Capt. Allen, Aberdeen
- Wm Gorman, second-mate, Aberdeen
- Wm B. Don, carpenter, Aberdeen
- Geo. Gibson, A.B., Aberdeen
- Richard Corbert, A.B., Aberdeen
- John McWilliams, O.S.
- J.F Johnson, steward, Gothenburg, but married in Sunderland
- Thomas Mason, A.B., Sunderland
- Jas. Tucker, Cornwall
- Charles Brown, A.B., Gothenburg
- William Hanson, A.B., Hartlepool
- Jas. Brindle, A.B.
- Wm Thomson, O.S., New York
- Wm Pattison, O.S., Jamaica

Et le seul nom qui m’a été possible de trouver pour le Zétus est celui-ci :
- Capitaine J. Burns, Leith

En fouillant, dans les vieux journaux, je suis tombé sur une perle (à mon avis) dans le Morning Chronicle du 13 juillet 1869, le seul survivant, M James Donald a écrit au journal une lettre qui a été publié dans la section Lettre d’opinion. Celui-ci nous donne des compléments d’informations et fait part de son mécontentement envers une personne comme vous pourrez le lire ci-dessous.

« Monsieur,
Le 16 juin, j’ai eu le plaisir de lire le Morning Chronicle, à Caribou, daté du 31 mai 1869, et vous pouvez imaginer quelle fut ma surprise lorsque j’ai lu ce qui suit :
« Nous avons été informés que dix-neuf des corps ont été retrouvés dans les épaves des barques Margaret et Zétus, près de Pointe Caribou, et inhumés sur ordre du coroner du district….. »
Maintenant, je veux informer le public (par votre intermédiaire), que le coroner ne sait rien du nombre de personnes retrouvées et qu’il n’en a jamais vu un seul, même si j’ai pris la peine de lui demander de venir enquêter sur 13 d’entre eux, le 19 mai, mais il n’était pas chez lui. C’était le mercredi, et comme il ne semblait pas venir, je les ai fait enterrer le vendredi après-midi vers 6 heures, et la même nuit j’ai embarqué à bord de la goélette Mary Star of the Sea, pour Québec, où j’arrivais le jeudi soir suivant, et le samedi soir je redescendais à Caribou, où j’arrivais le dimanche le 6 juin. J’ai demandé s’ils (c’est-à-dire les gens là-bas) avaient trouvé d’autres corps depuis mon départ. Ils ont répondu deux.
J’ai demandé si le coroner avait fait enquête--- mais ils ont répondu non, mais qu’il serait venu deux jours après et leur aurait dit de ne plus enterrer jusqu’à ce qu’on l’appelle et qu’il les voit, et depuis ce temps jusqu’à aujourd’hui, qui fait 21 jours, il n’a jamais fait son apparition. Mais ça, il semble qu’on ne perde pas grand-chose avec son absence, car si les dictats de sa propre conscience de magistrat ne lui conseillaient pas de venir rendre aux morts l’hommage qui leur était justement dû, son absence valait mieux que sa compagnie.

Mais il y a des hommes à Caribou, avec des sentiments d’hommes et de chrétiens, qui ont fait leur devoir envers les morts en tant que compagnons mortels et tant que Madame McLure vivra, il y aura une maison pour le marin qui a le malheur de faire naufrage dans les environs. S’il débarque vivant, il trouvera en Madame McLure une vieille femme maternelle qui lui accordera toutes les attentions, à la fois comme médecin et comme infirmière, ce que j’ai découvert par expérience.

Ce qui suit est un compte-rendu des personnes récupérés jusqu’au 23 juin, à savoir :

- Douze membres de l’équipage du Zétus, inconnus et trois du Margaret qui sont :
- William Allan, Capitaine, Aberdeen
- William Gorman, second compagnon, Aberdeen
- William Pattison, marin, Jamaïque

Soit un total de 15, et non 19 comme vous en avez été informé précédemment.

Votre dévoué serviteur,
J. Donald
Défunt compagnon du Margaret » *

Le même journal publiait dans la section nouvelle locale ce qui suit :
« Les naufrages du Zétus et Margaret
Nous vous prions d'attirer l'attention des autorités sur la lettre de James Donald, défunt second du Margaret et seul survivant des deux équipages, relative à la conduite du coroner à Caribou. Au profit des proches des défunts, nous souhaitons déclarer que
le second a fait enterrer décemment les corps et a élevé une simple balustrade autour de leur dernier lieu de repos. Il a également érigé deux épitaphes à leur mémoire. »*

*Traduction fait par moi-même

MARGARET ZÉTUS
Capitaine: W. Allan J. Burns
Catégorie: Barque Barque
Tonnage: 559 684
Année de construction: 1855 1849
Endroit de construction: Nouvelle-Écosse Ile du Prince-Edouard
Propriétaires: Marsh & Co Wishart & Co
Port d’attache: Aberdeen Leith
Longueur: 140'8" 136'
Largeur: 30'1" 27'2"
Profondeur: 17'6" 21'8"

Pour ses 2 navires, il y eu plusieurs annonces pour une mise à l’encan des articles qui avaient pu être récupérés. Voici ce qui a été publié le 8 juillet 1869 dans le Morning Chronicle :

« Vente de 2 épaves
Les coques du navire Margaret et la barque Zétus (naufragés à Pointe Cariboo) et le matériel ont été vendu mardi par Messieurs A.J. Maxham & Co à M C. Samson pour la somme de $205. Les cargaisons ont été vendu à la même partie pour $51.
Les matériaux sauvés des épaves et ramenés à Québec ont rapporté la somme de $2,800. »*

*Traduction fait par moi-même

Note de l’auteur
- Il m’a, malheureusement, été incapable, pour l’instant, de retrouver l’emplacement exact de la sépulture de ces pauvres naufragés (Mais je continue à chercher). Une chose qui est certaine, c’est qu’ils ne sont pas dans le cimetière. Anciennement, le clergé refusait que les dépouilles des pauvres naufragés soient enterrés dans le cimetière si ceux-ci ne portaient pas de signe religieux sur eux!!!! Dans le village la rumeur a toujours couru que 31 corps avaient été enterrés. Mes recherches viennent de confirmer que ce ne fût pas le cas. J’ai toujours, aussi, entendu dire qu’ils seraient probablement entre l’ile des Chouinard et un endroit qu’on nomme la petite mule. Rumeur, légende ou vérité? Nul ne peut le dire et jusqu’à date je n’ai pas pu trouver d’écrits pouvant m’indiquer où ils seraient. Le fait de vouloir savoir, où ils sont, peut sembler morbide pour certaines personnes mais loin de moi l’idée de vouloir profaner leur dernier repos. Bien au contraire, il serait bien de pouvoir ériger quelque chose pour éviter que ces braves gens tombent dans l’oubli.

- Dans sa lettre d’opinion, James Donald mentionne avoir été soigné par une certaine Mme McLure. Madame McClure de son nom Mathilde Lévesque était l’épouse de Jean-Baptiste McClure de Rivière-Ouelle. C’est son frère, Joseph, qui est mentionné comme une des 2 personnes ayant sauvé M Donald. De plus Madame McClure et son mari sont les parents adoptifs de mon arrière-arrière-grand-mère. Cette dernière et son mari se sont mariés en 1866 et se sont établis aux Ilets-Caribou. C’est assurément dans leur maison que M Donald fût soigné et hébergé. D’ailleurs cette maison existe toujours et si vous passez par le village vous passez devant.

Sources
- Journal Morning Chronicle du 29 mai, 5, 6, 8 et 13 juillet 1869.
- Journal Le Canadien du 29 et 31 mai 1869
- Lloyd's Register of Shipping 1869

06/09/2023

Neptune

La barque Neptune fut construite en 1839 en Nouvelle-Écosse pour la compagnie Thomas Turnbull and Son de Whitby en Angleterre. Cette compagnie construisait des navires mais j’ignore pourquoi elle en faisait construire ailleurs.
À la base le navire jaugeait 456 tonneaux et a été par la suite ajusté à 484. Il avait été gainé sous la coque de feuille de cuivre. Il mesurait au moins 100 pieds de long et faisait entre 20-25 pieds de largeur. En 1849 il a passé une inspection et il ne devait pas en passer une autre avant 4 ans. Il était donc conforme et en bon état pour naviguer. Son port d’attache était Whitby en Angleterre et lors de son naufrage son itinéraire était Whitby-Québec. Le nom du capitaine est Turnbull. (*Probablement un des membres de la famille à qui appartenait le navire)

D’après mes recherches, le navire venait au Québec pour y chercher du bois. Il profitait de son voyage, au Québec, pour y amener des passagers. Étant peu chargé, lors de ses voyages au Canada, il devait donc se remplir de lest ou ballast pour pouvoir s’équilibrer. (*Ce qui explique le grand nombre de brique que j’ai pu apercevoir au fond du navire. Il devait y en avoir au minimum une centaine.)

Dans la Gazette de Québec du 18 mai 1849 on peut y lire :

« 27 mars arrivé du Neptune avec 9 passagers et ballast. »

Et dans le Journal de Québec du 19 mai 1849 il y est écrit :

« -Neptune, Turnbull, Whitby, 27 mars à Benson, lest, 12 passagers, pilote 198. »

The Quebec Gazette publiait le 22 octobre 1849 :

« Per Barque Neptune, Turnbull, for London- 51 tons oak, 65 do elm, 40 do yellow pine,10,800 std spruce deals, 100 do do deal ends, 1 m 5 0 0 std staves, 3m W I staves, by Wm Price. »

SON DERNIER VOYAGE

The Quebec Gazette publiait le 25 avril 1850 :

VESSELS SAILED FOR CANADA
FOR QUEBEC
April 1 -Neptune

Le navire quitta donc le port de Whitby le 1ier avril 1850. Il y avait à son bord 32 passagers. Le matin du 2 mai, aux environs de 4 heures, le temps était épais et il s’échoua près de Pointe-aux-Anglais. Heureusement il n’y eut aucune perte de vie mais seulement une partie des bagages. Les conditions maritimes ne devaient pas être belle car le lendemain, le Neptune se brisa complètement. Dans le Gazette de Quebec du 20 mai 1850, il est mentionné que le samedi matin du 18 mai est arrivé, à Quebec, 4 passagers avec 3 des marins du Neptune. Le capitaine et le reste des membres d’équipage et des passagers seraient resté à Trinity Bay. (Baie-Trinité).

Pierre Frenette, dans son livre : Le phare historique de Pointe-des-Monts nous rapporte ceci qui proviendrait de Zoel Bédard, gardien de phare. Ce dernier aurait écrit ceci dans son journal de bord :

- « (1850) Mardi, 14 mai. Sept marins me font rapport du naufrage du Neptune à English Point. A 2h p.m., on envoie les marins par le Schooner Lachance avec des provisions pour Québec. »
- « (1850) Mercredi, 15 mai. A 1h p.m. arrivée du capitaine Turnbull et de son équipage et des passagers, 47 au total. »
- « (1850) Lundi, 20 mai. A 6h a.m. le capitaine Turnbull embarque avec son équipage et les passagers avec des provisions pour Québec…)

*Je me questionne sur le nombre de personnes mentionnés par le gardien. Si on calcule il y aurait eu 54 personnes à bord du Neptune. Dans les journaux ont mentionnent 32 passagers. Est-ce qu’il y avait vraiment 22 membres d’équipage à bord?

*De plus, entre le naufrage le 2 mai et leur arrivée au Phare les 14 et 15 mai, ou est-ce que c’est pauvre gens ont pu rester? Il m’a été impossible de trouver quoique ce soit, jusqu’à présent.

QU'EST-IL ADVENU DU NEPTUNE?

On a des nouvelles du Neptune lorsqu’on trouve des ventes à l’encan.

Dans le Morning Chronicle du 24 mai 1850 :

« Vente des assureurs.
Aux enchères, seront vendus jeudi prochain, le 30 courant, sur le quai de Messrs. Levey & Co’s, pour le compte des souscripteurs ou autres intéressés, par ordre du Capitaine : La coque de la barque Neptune, Thomas Turnbull, 484 tonneaux, telle qu’elle repose actuellement ou a fait naufrage sur English Point, près de Egg Island, avec tout son gréement, voiles, espars.
3 ancres de tonnelle, 23@ 25 quintaux.
2 chaines de tonnelle de 120 brasses chacune,
1 chaine de cisaillement, 61 brasses,
2 ancres.
A.J. Maxham,
Commissaire-priseur & courtier

Québec 24 mai 1850
(Traduction de l’auteur) »

Puis Le Canadien publie ceci le 5 juillet 1850 :

Ventes par Encan
Vente pour les assureurs

Seront vendus DEMAIN SAMEDI, le 6 du courant, sur le quai de Morrison, à ONZE heures du matin, pour le compte des intéressés :
1 CHAINE de 1 ½ pouces, 120 brasses
1 do 1 ¼ do 120 do
1 do de tonture (?) do 60 do
3 Ancres, 18 quint. 18 lbs 10
6 Haussières
2 Bateaux chevillés en cuivre, 17 ½ à 18 ½ pieds.
Une quantité de Chevilles et de Courbes de fer, Cabestan breveté, etc, etc, sauvés du naufrage de la barque Neptune.

A J.MAXHAM.
E. & C.

Québec, 5 juillet 1850

*Note de l’auteur.

A l’heure actuelle sa poupe est au Sud et sa proue au Nord. C’est bizarre car il se dirigeait vers Québec. Il ne devrait donc pas être dans cette direction. Puisque je n’ai pas pu avoir d’informations sur la façon dont il a touché terre, il est difficile de pouvoir expliquer sa position. On ne peut que faire des spéculations. (Bris du gouvernail, des voiles, vent, vagues, courant, naufrage volontaire, etc.)
Malgré ses 173 ans, et la proximité du rivage, l’épave est quand même bien conservée. Celle-ci est en grosse partie enseveli dans la glaise et le reste par du sable. Ce qui lui permet d’être protégé des glaces ou lors de tempêtes. Son côté bâbord semble en meilleur état que le tribord, qui s’est effondré vers l’extérieur. Cela peut être du au fait que ce côté est plus exposé aux intempéries.

Peut-être qu’un jour nous aurons les moyens financiers et les infrastructures nécessaire pour exposer au grand jour les vestiges de notre passé. D’ici là, je souhaite, que le Neptune disparaisse de nouveau dans le sable, bien à l’abri, en attendant qu’on puisse en prendre soin comme il le mérite.

Sources

- La Gazette de Québec, 18 mai 1849
- Le journal de Québec, 19 mai 1849
- La Gazette de Québec, 27 octobre 1849
- The Quebec Gazette, 25 avril 1850
- The Quebec Gazette, 20 mai 1850
- Montreal herald and daily commercial gazette, 21 mai 1850
- The Morning Chronicle, 24 mai 1850
- The Quebec Gazette, 25 mai 1850
- https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=210541&type=bien
- Rapport de découverte du GPVSM fait par Napoléon Martin, 1999
- Projet d’inventaire des épaves de la Côte-Nord. Activités de 2015. Vincent Delmas et Mathieu Mercier-Gingras
- Notes personnels Napoléon Martin
- Le phare de Pointe-des-Monts. Pierre Frenette
- https://archive.org/details/HECROS1850/page/n405/mode/2up?q=Neptune
- https://usinuk.co.uk/blog/archives/18574

Remerciements pour leur aide à répondre à mes nombreuses questions et pour leur patience :
- Mario Coulombe
- Vincent Delmas
- Hubert Desgagnés

2-3 septembre 2023
04/09/2023

2-3 septembre 2023

04/09/2023

Mère nature a été généreuse avec nous en fin de semaine. L'épave n'est toujours pas enseveli et a même dévoilé un peu plus de son prestige.

Je n'ai pas hésité à mettre mon wet suit, hier, pour tenter de prendre des photos sous l'eau. Cela n'a pas été évident car par endroit il n'y avait que 1 pied d'eau et avec le courant et le soleil je ne pouvais pratiquement pas voir ce que je photographiais.

Un gros gros merci encore à Marie-Hélène Simard pour ses photos terrestres et aussi pour me permettre de les publier. Tes photos sont vraiment belles.😊

Voici donc les photos terrestres et sous l'eau de cette belle fin de semaine.

Bonjour à vous tous,hier une dame m'a écrit, par messenger, pour m'informer qu'il y aurait une épave déterrée entre Poin...
06/08/2023

Bonjour à vous tous,
hier une dame m'a écrit, par messenger, pour m'informer qu'il y aurait une épave déterrée entre Pointe-aux-Anglais et Rivière-Pentecôte. Elle me demandait des informations et m'a aussi partagé les photos qu'elle avait prise.

Hooooooo wowwwww Il n'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité et de vouloir trouver le nom de la dite épave. Nous avons ainsi pris rendez-vous pour nous rencontrer aujourd'hui. Un ami archéologue m'a conseillé d'aller prendre les mesures de l'épave pour pouvoir en confirmer le nom.
Ce matin, je me suis donc rendu chez Mme Marie-Hélène Simard et son conjoint Pascal Langevin et nous sommes allés ensemble sur le site de l'épave. Je dois avouer que le niveau de l'eau était "légèrement" plus élevé que lorsque Marie-Hélène a pris les photos, il y a 2 jours. Mais cela ne nous a pas empêché de nous mouiller.🙂
Ainsi, avec leur aide, et après plusieurs vérifications, auprès d'écrits existants, je peux dire que l'épave qui vient de se découvrir est le Neptune qui a fait naufrage en 1850. A ma connaissance, la dernière fois que l'épave a autant montré son nez c'est en 1999 et le GPVSM, qui était venu pour faire une intervention, avait alors déclaré l'épave au ministère.
D'ici quelques jours, je vais tenter de publier l'histoire de ce navire.
En attendant je vous laisse sur les photos prises par Marie-Hélène, Pascal et moi-même. Encore un gros merci à vous 2 pour votre chaleureux accueil, votre aide et votre bonne humeur. 🙂

20/06/2023

Ce n'est pas une bonne nouvelle malheureusement 😔
Reportage de Radio-Canada et ensuite entrevue avec Sébastien Pelletier des PETQ qui explique bien la complexité de ce sauvetage. En espérant que le tout ce termine avec une fin heureuse.

https://fb.watch/lgHiLEZL5a/?mibextid=Nif5oz

31/05/2023

Bonjour à tous,
je republie ce récit avec un petit peu plus de détails historiques pour ma cousine éloignée(Que je viens de connaitre hier :-) ) Michèle Chouinard

C'est notre arrière-arrière grand-père François-Xavier Chouinard qui a sauvé les 4 membres d'équipage de ce navire lors du naufrage survenu le 25 septembre 1856.
François-Xavier était au Ilets-Caribou (Il n'était pas vieux car il ne s'est marié qu'en 1866), lors d'une tempête de "Nordest". Il a alors aperçu le bateau qui se faisait brasser dans les vagues. Étant sûr que celui-ci finirait par se "crasher" quelque part, il a décidé de le suivre sur les rochers. Comme il le pensait, le bateau finira par venir s'échouer sur les rochers. Il a aidé les 4 personnes à bord a débarquer en toute sécurité.

Le lieu du naufrage sera toujours appelé le Mohawk par les membres de la famille. Aujourd'hui certains l'appellent: la baie de la vaisselle ou l'anse à la vaisselle.

MOHAWK
Le bateau « MOHAWK » était une barque d’environ 700 tonneaux, qui a été construite en juin 1854 par John Reid and Co., de Port Glasgow en Écosse. Le capitaine se nommait John Barclay et le navire avait été affrété par le gouvernement britannique. Lors de son sixième et dernier voyage, il a fait naufrage, aux Ilets-Caribou, le 25 septembre 1856.

Il y avait à son bord du fer, du plomb, de l’acier, de l’étain ainsi qu’une importante cargaison de vaisselle. La provenance de la plupart de celle-ci venait de la compagnie Podmore, Walker & Co (PW & Co), situé à Tunstall en Angleterre. Cette compagnie, sous ce nom, a produit de la vaisselle de 1834 à 1859. Ils fabriquaient 16 modèles différents, plusieurs de ceux-ci peuvent, d’ailleurs, être vus sur la mosaïque à l’extérieur du Centre des naufrages.

Selon le rapport du capitaine Richard, de la barque « LADY RAGLAN » il gisait dans un endroit découvert, exposé à la violence d’un fort vent d’est qui tournait bientôt à l’ouest, mais qui soufflait avec violence. La vapeur « NAPOLEON III » partait alors à la rescousse, le 1ier octobre, à 9h30 de l’avant-midi. C’était un mercredi. Parvenu à destination, il quittait bientôt l’épave, le samedi 4 octobre, vers les 5 heures pour rentrer à Québec, le lundi suivant avec de bien mauvaises nouvelles. On avait trouvé le navire dans une fâcheuse position, renversé sur les rochers. Le « MOHAWK » donnait, en effet de la bande et sa proue reposait sur des rochers. A marée haute, la poupe enfonçait sous une vingtaine de pieds d’eau et la mer montait entre le grand mât et le mât de misaine. La moindre houle couvait le vaisseau et contribuait à le remplir. A marée basse, l’eau demeurait encore à une hauteur de douze pieds sur le mât d’artimon. Une grande partie des effets avaient été entrainés à la mer par l’écoutille principale. On ne pouvait s’introduire dans la cale que par l’écoutille d’en avant et l’on ne put sauver à peu près qu’un câble de 105 brasses, 8 voiles, quelques articles de la cargaison, etc... pour une valeur de $175,00. Le « MOHAWK » et sa cargaison pouvait donc être considéré comme une perte totale.

Le vapeur « ADVANCE » avait conduit des experts sur les lieux de la tragédie. Il revenait à Québec, le 20 octobre, et l’on s’attendait à la condamnation définitive du vaisseau. Mais la sentence allait t**der encore. On allait tenter de sauver le plus d’effets possibles. Plusieurs goélettes travaillèrent encore à recouvrer des marchandises. Le 9 novembre, la goélette « PHANTON » arrive à Québec avec un lot de marchandises.

Durant l’automne, cinq goélettes avaient ramené des chargements qui consistaient surtout en fer et en étain. Le 23 décembre, le capitaine Armstrong dépêche M.F. Emond, agent d’assurance, sur les lieux du naufrage. Comme le voyageur doit s’y rendre par voie de terre, en cométique, et qu’il ne peut guère dans ses conditions emporter un lourd bagage, on lui accorda la permission de profiter des provisions du Phare de Pointe-des-Monts à concurrence d’un tiers du dépôt. Il devait emprunter 3 barils de farine et un baril de porc.

Durant 4 ans, plusieurs navires se sont relayés pour tenter de récupérer le plus de choses possible du bateau. En 1859, le navire fût vendu aux enchères à M Theodore Hart de Montréal. Celui-ci mandata M George Murray, machiniste et ingénieur, de renflouer le navire. Celui-ci ne pouvant pas le faire, vu l’état de dégradation de l’épave, décida d’y placer 200 à 300 livres de poudre et fit sauter le navire. Il réussit avec cela, à charger 2 goélettes de cargaison.

L'année suivante, en octobre 1860, la goélette « VICTORIA » arriva à Québec avec une cargaison des effets sauvés sur le naufrage. C’est à notre connaissance, la dernière fois qu’un bateau récupéra des effets sur ce navire.

Source : Napoléon Martin
Source : Nancy Chouinard
Source : Journal LA COTE-NORD, 12 février 1969

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