Après 20 ans d’amitié immuable, malgré des parcours différents, trois amis qui se côtoient depuis la maternelle décident de mettre de coté ce qu’ils ont accompli jusqu’ici pour assouvir une soif de voyage…
Patrick PITULET : Donc, vous voila partis… à vélo ? Il n'y avait pas plus simple comme transport, non ? Brivaël : Le choix de découvrir l’Europe à vélo nous a convaincu par son rythme. C’est
plus propice à la contemplation des paysages, et favorable aux rencontres. Échanger avec les populations locales sera nécessaire pour avancer. On recherche le besoin d’aller vers l’autre, de pouvoir compter sur ses voisins, et en retour, apporter une aide humaine plutôt qu’un échange financier. Le wwoofing et les opportunités d’échanges de service contre le gîte et le couvert, c’est vraiment le type d’interaction qu’on attend de ce voyage. Timothée : Et si le parcours semble ambitieux en amont, c’est aussi parce qu’on ignore de quoi notre quotidien sera fait, et c’est justement la mise à l’épreuve à laquelle on veut se confronter. Autant physiquement que moralement, on sera forcés de puiser dans des ressources qu’on ne connaît même pas aujourd’hui. On en apprendra sur nous même, en même temps que sur notre environnement. Mais sur un tour d’Europe, ça va être physique ! Vous savez par où vous passer d’ailleurs ? Bastien : On a tous les trois des objectifs géographiques à atteindre, mais on est d’accord dans l’ensemble. On commence par le Nord pour profiter de la chaleur estivale. L'itinéraire débutera par la Belgique, les Pays-bas, l’Allemagne, le Danemark et la Suède nous partirons ensuite vers le sud dès les premières fraîcheurs ressenties. L'itinéraire en temps réel sera disponible sur notre site internet. Beaucoup d’étapes nous attirent par curiosité des paysages et de la culture, mais aussi comme un accomplissement personnel. On quitte un train de vie tranquille et on se fixe des buts qui aujourd’hui sont à la fois lointain, mais concrets. Ce sera difficile au début mais le cap physique passera vite, pour laisser place à l’improvisation du quotidien. Timothée : En chemin, on changera de manière de voir les échanges sociaux, le travail ou le patrimoine, dans ces pays voisins. C’est de la culture accessible et pourtant méconnue. C’est cette ouverture d’esprit qu’on veut partager dans ce projet, avec autant de personne qui encourage notre démarche sans oser l'imiter. Brivaël : En plus, on apprendra des moyens de voyager sans trop de budget, ce qui amènera peut être des plus jeunes à envisager un projet comme le notre. On veut que notre expérience serve à considérer cette démarche comme accessible. Timothée : Toujours dans cette volonté de partage et d'accessibilité nous souhaiterions créer un partenariat avec l'école primaire où nous étions tous les trois scolarisés. Les élèves nous suivraient alors dans nos péripéties et l'instituteur pourrait en tirer parti pour enseigner de manière plus ludique la géographie, l'union européenne, l’écologie etc. PT : A propos, il faut quand même un budget. Brivaël : En fait on veut s’encombrer du moins de contraintes possibles. Nous n'avons qu'une vague idée de la durée de notre projet et pas de date de retour. Les sponsors que nous recherchons ne doivent pas empiéter sur le projet. On a assez d’argent pour se lancer, quitte à s’arrêter un peu pour travailler et stopper les dépenses. Nonobstant, chaque financement trouvé nous aideras à aller un peu plus loin dans notre projet. Timothée : Un échange d’informations sur notre parcours est essentiel pour ajouter une dimension pédagogique, et. Et pour alléger le budget, peut être des prix chez des fournisseurs de matériel. PT : Ça peut le faire. Comment suivre votre épopée ? Bastien : On a un site web à double objectifs : pratique et informatif. Pendant le voyage il nous servira de plate-forme d’échange en temps réel, avec nos prochaines étapes (contact avec des habitants, infos pratiques sur les lieux) à l’aide d’une carte interactive sur laquelle s’ établira au fur et à mesure notre itinéraire. D’ailleurs Patrick, si tu as un lieu à nous recommander, rendez-vous sur la page « suggestions« . Et puis une autre partie informera sur nos activités, histoire de partager et d’en garder un souvenir, avec photos, vidéos, illustrations et autres anecdotes. Le tout devrait être assez vivant. C’est probablement la meilleure visibilité que nous pouvons proposer à nos partenaires. PT : Pour quand le grand départ ? Timothée : Nous partons le dimanche 1er juin à 14h de la porte St-Vincent à Saint-Malo. Pour rendre ce départ convivial nous proposons à quiconque le souhaite de monter à bicyclette et de nous suivre sur les premiers kilomètres ! PT : Et, au fait, Rolling Stoats,ça veut dire quoi ? Brivaël : C'est Bastien qui a trouvé ce nom, il signifie « Les Hermines Roulantes ». Ce nom c'est vite imposé à nous il comportait les composantes que nous souhaitions. À savoir, l'idée du mouvement et du vélo avec Rolling, un emblème de notre ville avec Stoats (hermines) et une consonance avec un groupe de rock célèbre pour rester dans les mémoires !