Pouce et sac à dos

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Pouce et sac à dos Pouce et sac à dos, c'est ma page dédiée aux voyages et aventures que je réalise, en auto-stop, vélo ou avec mon parapente Moi ? L'aventure ? La page ?

C'est Tim SALLOIGNON, 22 ans, célibataire en quête d'aventure ! La quête d'une vie, de mes origines, je vais tenter de retrouver mes parents biologiques de l'autre côté du monde, en Corée ... Le tout en y allant par un moyen qui m'est cher, l'autostop. Départ, printemps 2017 ! Pouvoir vous tenir informé plus simplement qu'un site (ou blog) durant ce tour du monde. Au programme ? Récit, photos et

vidéos de mes ballades urbaines, longues attentes le long de la route, découvertes de sites historiques, dégustations de plats typiques, treks sur des monts mythiques, baignades en eau turquoise, nuits chez l'habitant, etc ..., une belle aventure en perspective, et si vous ne voulez rien louper, suivez moi en aimant ma page :)

22/06/2024

2 semaines de vol dans les Alpes Françaises ☺️
Une fois rentré d'Amérique du Sud, je me suis reposé un peu et pris une autre aile de parapente -qui vole mieux- pour explorer un peu les reliefs des Alpes, c'était drôlement chouette malgré des conditions météo pas évidentes.

Je débarque à Lima, capitale Péruvienne, son centre est sympa/vivant et j’arrive à faire un petit vol le long de l’océan...
13/05/2024

Je débarque à Lima, capitale Péruvienne, son centre est sympa/vivant et j’arrive à faire un petit vol le long de l’océan, le reste est bien occidental. J’y croise une Franco Vietnamienne qui a pris une année sabbatique mais le lendemain, au bout de trois mois, elle rentre en France un peu déçue et fatiguée du voyage en sac à dos, elle plante une petite idée dans ma tête. Le surlendemain c’est à 4600m que je décolle dans la Cordillère Blanche avec un paysage vraiment impressionnant aux hauts sommets enneigés. Je serais bien resté davantage mais le moindre truc demande trop d’heures de bus. Alors je trace au Nord, rejoindre la frontière Équatorienne. Après une frontière j’aime bien faire un tour dans un supermarché et me poser sur une place pour observer les gens car un nouveau pays ça veut dire, se réhabituer à des pièces de monnaies différentes (ici le dollar américain), se refaire une idée des prix dans le pays des aliments courants, un accent et des mots un peu différents, des habitudes et fonctionnements différents, etc … un nouveau pays ça fait travailler le cerveau quelques jours. Ce pays n’a pas bonne réputation niveau sécurité, je suis davantage sur mes gardes. Le climat et la végétation ont changé d’un coup, je qualifierais de tropical en pleine saison des pluies, tout est abondant et vert et il y a toutes sortes d’animaux et plantes que je n’ai pas encore vu. Le peu que j’entends de récits de voyageur ne me donne pas envie de m’éterniser (agression armée juste pour un téléphone …). J’arrive à m’envoler au dessus de Quito, sa capitale, j'ai l’impression d'être dans un hélicoptère d’un film américain, c’est assez dingue. Il pleut quasiment tous les jours et les prévisions météos sont complètement fausses je n’arrive donc pas à m’organiser. Je continue au Nord et passe l’Équateur cette ligne imaginaire latitude 0°00’00” puis la frontière Colombienne. Tous les voyageurs le disent : au bout d’un moment, tout se ressemble un peu, on se lasse un peu de toutes ces nouvelles choses que l’on voit, sent, goûte, ressent. Je rajouterais : et ce qui est trop différent / vraiment nouveau, le cerveau le classe désormais dans ‘trop épuisant à interpréter, ne pas le prendre en considération’. L’idée de la Franco Vietnamienne a grandi, c’est vrai que je prends quand même moins de plaisir et mes envies sont plutôt en France plutôt que de continuer ma route. La Colombie c’était pour moi un pays avec des gros sites de vol mais la pluie et ma voile (légère qui vole mal) font que je suis plutôt déçu. Comme au Pérou, il y a pas mal de touristes, et globalement l’occidentalisation de la population est dommage. De plus la lenteur des bus, microbus & ‘colectivos’ fait que je passe trop temps secoué sans avoir beaucoup de place, encore hier j’ai mis 4h pour faire 50km. Et j’ai l’impression qu’il y a une petite relation entre long trajet en bus et mes diarrhées. Mon ventre, notre deuxième cerveau dit-on, qui est mal-en-point ≈2j sur 6 m’influe aussi pas mal. Bref j’ai acheté mon billet retour, j’arrive bientôt sur Bogotá d’où je suis censé m’envoler … en avion cette fois-ci.

J’ai mal aux pattes et mes baskets sont usées.Voilà passée la centaine de jours de vadrouille sur le continent sud améri...
21/04/2024

J’ai mal aux pattes et mes baskets sont usées.
Voilà passée la centaine de jours de vadrouille sur le continent sud américain.
À Iquique au Chili, je suis remonté assez vite sur La Paz, capitale Bolivienne pour tutoyer des sommets à 6000m. Mais les conditions météos et les accès compliqués m’ont fait reprendre la route vers Arequipa au Pérou où j’ai repéré deux sommets faisables. En chemin j’aperçois le lac Titic**a, je n’y trouve rien de spécial alors je continue. Puis par contre les paysages sont spectaculaires, dans le bus on évolue entre 3800 et 4500m d'altitude entre ‘plaine et désert’ et j’aperçois mes deux objectifs. El Misti, superbe volcan conique à 5800m dont je réussi son ascension solo en dormant à mi-pente et à décoller du sommet d'où des fumerolles s’échappent. Mais de retour à l’auberge, je m’aperçois que mon c*nnard de voisin Canadien m’a volé plus de 200€, j’ai pas de preuve, je change d’auberge pour reposer une journée mes jambes avant d’aller au pied d’El Chachani, volcan dépassant les 6000, MON objectif. C'était intéressant de voir mon ego vouloir faire le sommet sans prendre trop en compte les risques. Mon ego et moi, de 17h30 à 06h30, de la plaine au sommet, une belle micro-aventure personnelle. Au sommet, ou plutôt une fois atterri en bas avec mon parapente, c’est un gros dossier mental qui se retire de ma tête, si gros que j’ai 2 jours où je me dis “je fais quoi maintenant !?”. Je pourrais aller boire des coups en terrasse dans la ville d’Arequipa ou même Cusco où je me dirige (toutes deux très jolies villes, très touristiques) mais non, mon cerveau a besoin d’un autre défi. Faire le trek du Salkantay, le plus connu du pays. 90% des gens le font via des agences (≈250$, oui dès que ça touche beaucoup de touristes, on parle en US$, je sais pas pourquoi …), mais je veux le faire en autonomie et en solo. Rando entre haute montagne et jungle pour arriver au pied du Machu Picchu, mon coût total : 18€ … On peut extrapoler tout mon voyage sur cet exemple. Je ne veux pas faire de compromis sur la manière dont je veux faire les choses et mon budget serré alors je me retrouve seul, tout le temps. 1h45 de visite, dont 1h à essayer de faire le selfie parfait, en jouant des coudes avec mes semblables de tout l’Occident. Puis, sans plan, je rejoins la côte désertique où je fais quelques vols impressionnants, ça me change des Alpes, mais je n’aime toujours pas le sable.
100 jours, c’est pas mal pour donner quelques chiffres. 220 véhicules, 22 500km dont 11 000 en bus et 1 150 à pied. 2050€ reparti en 800 pour l’alimentation, 650 pour les transports (hors avion du début) et 400€ de logement sur 46 nuits payées. 95 vols en parapente et zéro appel téléphonique de/en France.
Parfois j’ai envie de rentrer en France pour le silence de ma chambre, parfois j’ai envie de partager un long bout de route avec quelqu’un, parfois j’ai envie d’expédier mon parapente pour être plus mobile / léger, parfois j’ai envie d’aller vite en Colombie puis m’envoler en Australie, parfois l'idée d’aller jusqu’au Canada sans avion me traverse l’esprit aussi. Bref, je dois souvent prendre des décisions dans l'indécision globale.

"Faire un 6000", ça prenait de plus en plus de place dans ma tête, je me suis préparé, et en jouant un peu avec la chanc...
11/04/2024

"Faire un 6000", ça prenait de plus en plus de place dans ma tête, je me suis préparé, et en jouant un peu avec la chance, j'ai réussi !
Merci

Un touriste à 6000 😅

Un jour, une phrase. Jour 51Rio … je vais voir le Sambodrome, mais lorsque ce n'est pas le carnaval, c’est juste une imm...
01/04/2024

Un jour, une phrase.
Jour 51
Rio … je vais voir le Sambodrome, mais lorsque ce n'est pas le carnaval, c’est juste une immense allée de gradins en béton vide.
Jour 52
Pedra da Gávea, ce site/falaise restera longtemps dans ma tête, quasi 800m d’à-pic bordant la mer, mon vol en parapente est magnifique.
Jour 53
Une suée de peur (escalade) en voulant éviter un téléphérique et découverte du Christ Rédempteur où la masse de touristes gâche tout.
Jour 54
Alité toute la journée dans un état fiévreux (alimentation, coup de chaud, coup de stress, climatisation, voisine de chambre malade …), être malade seul à l’étranger c’est parmi mes pires expériences.
Jour 55
Compliqué d’expliquer le Brésil mais je n’envisage pas le stop, alors je me traîne jusqu'à la gare pour prendre un bus de 26h, qui me fera traverser une partie du pays agricole.
Jour 56
Toujours pas au meilleur de ma forme, j’arrive à Iguazú, célèbre pour ses chutes d’eau, la chaleur / humidité m’est épuisante.
Jour 57
Habituellement j’aurais fait du stop mais aujourd'hui je joue les touristes et prends les navettes pour visiter ses chutes, impressionnante certes, mais est-ce que ça valait le coup ?! En Suisse il y en a de jolies aussi !
Jour 58
Collégien j’étais tombé sur l’image d’un barrage immense, puis j’avais fait un exposé dessus lors de mes études et aujourd'hui je l’ai devant moi, Itaipu, côté Paraguayen.
Jour 59
Perdu dans la campagne et jungle Paraguayenne, je me permets un vol du plus haut sommet du pays en atterrissant à côté des vaches.
Jour 60
Les gens sont gentils, l’atmosphère qui s'en dégage me change du Brésil, j’ai davantage confiance, il y a moins de monde, ça fait du bien.
Jour 61 - 11 mars
Dans l’hostel un Mexicain me fait un tacos avec une bougie, et oui j’ai 30 ans ! Soirée musicale, avec de la bière, une p*scine et pas mal de Français.
Jour 62
40°C à l’ombre … c'est décidé je rejoins les hauteurs Boliviennes plus fraîches, alors là j’ai 22h de bus pour rejoindre Santa Cruz de la Sierra, gros hub.
Jour 63
Bonne partie de la journée à regarder le paysage défiler depuis la fenêtre, où on nous sert petit déjeuner puis déjeuner avant d’arriver au terminus où il y a beaucoup trop d’agitation alors je me réfugie dans un motel.
Jour 64
Premier jour en Bolivie, on rentre dans le “vrai”, c’est “pauvre” et ce mot pauvre m’évoque tout un tas de choses : ces personnes qui mangent sur un petit tabouret en plastique sur le trottoir, tous ces buibuis véritable cavernes d'Ali baba, tous ces marchands ambulants, toutes ces femmes derrière un barbecue ou d’huile bouillante, tous ces rabatteurs pour des transports privés, tous ces bruits de klaxon et de pots d’échappement, etc etc.
Jour 65
Une halte à Sucre, pour habituer mon corps à l’altitude, son centre est sympathique bien que la circulation bruyante et polluante nuance le décor.
Jour 66
Tout se fait encore sur registre papier, j’arrive sur Potosí à quasi 4000m, ma tête me fera un peu souffrir.
Jour 67
Naturellement, il me faudra une journée de repos pour m’acclimater à l'altitude, dans les rues, c’est la fête type carnaval.
Jour 68
Une petite rando/vol à 4800m, puis je file sur Uyuni, le prix des bus en Bolivie est incroyable bas, comme tout le reste.
Jour 69
Il y a un volcan bordant le Salar d’Uyuni, pour le rejoindre c’est 200km de bus, 150 km de mini bus et … inchallah 30km de stop sur des chemins, avec au pied, un village où il n’y a rien.
Jour 70
J’atteins pour la première fois la barre des 5000m d’altitude, la vue sur cet mer de sel est incroyable, le vol agité.
Jour 71
1,6€ le menu, entrée + gros bouillon + belle assiette + verre de jus … la Bolivie profonde où un 4x4 avec 3 Suisses en excursion me prend en stop …
Jour 72
Sur la route pour le Chili il y a un sommet que j’aimerais faire, soirée et nuit magnifique, seul à mi-pente.
Jour 73
Je peine un peu à atteindre 5650m et décoller, puis je dois attendre le lendemain pour faire du stop car la route/frontière est fermée ce jour.
Jour 74
J’arrive dans un gros village blindé de touristes, on tente de me voler un sac alors je me casse et passe la nuit à la belle étoile à 4800, fraîche mais magique !
Jour 75
De nouveau au Chili, je traverse un bout du désert d’Atacama, avec des immenses mines de cuivre ici et là.
Jour 76
J’arrive sur la ville d’Iquique, au bord du Pacifique ! Spot mondial de parapente, malheureusement les conditions ne sont pas aussi bien que ce que je pensais.
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Que ce soit par écrit, avec les photos ou même les vidéos, je n'arrive pas à retranscrire comme il se doit mon aventure. Ce n'est pas grave, pour moi, j'ai mon carnet de voyage que je complète quotidiennement.

Jour 71[…] Je vais dehors et cherche un coin pour passer la nuit. Une fois dans mon sac de couchage je fais 25 plans en ...
24/03/2024

Jour 71
[…] Je vais dehors et cherche un coin pour passer la nuit. Une fois dans mon sac de couchage je fais 25 plans en fonction de pleins de paramètres, ça me fatigue.

Jour 72
Réveil vers 2h et rebelote, je suis sur mon téléphone à ne pas savoir quelle direction donner à mes 72 prochaines heures, c’est stressant, pénible, fatiguant. Vers 4h je me lève, mange un peu puis monte dans le bus. Le jour se lève, c’est beau, le désert, avec quelques rochers érodés par ci par là, dominé par quelques volcans tutoyant les 6000m. J’aperçois l’Ollagüe, joli de ce côté, ça veut dire que la frontière approche. Hop 3 ou 4è entrée au Chili, tout se passe bien, mais c’est un peu long, tous les sacs sont ouverts. Je demande au chauffeur : il est ok pour me laisser ici, trop bien, et bien … voilà je suis libre dans ce tout petit bled frontalier. Mission numéro 1, trouver de l’eau … je demande à un homme qui m’indique une almacen/épicerie que je ne trouve pas, puis demande à un autre mec en uniforme, il me montre l’almacen en question, c’est hôtel/resto/bricoles, mais ils n’ont que des petites bouteilles. Il m’indique un autre endroit, vers une statue de condors, vers la municipalidad/mairie, là je redemande, non, on me dit d’aller voir vers un bâtiment jaune et toquer à la porte à gauche c’est un grossiste, je ne trouverai jamais où toquer. Et finalement je reviens vers la douane, il y avait un buibuis semi ambulant qui faisait des encas à manger. J’y demande si elle prend les bolivianos(monnaie Bolivie), oui, et si elle a des grandes bouteilles, non, alors commande 2 completos/hotdogs. Et … avec mon billet de 100 je lui demande la monnaie en eau, et là …. Elle va dans un autre buibuis et me sors 4 grandes bouteilles d’eau ! Je suis un peu surpris, ça fait beaucoup mais je prends tout. Je renonce à trouver à manger … en marche vers … vers je ne sais pas ce qui m’attends, un coup de tête d'être sorti du bus ! Puis lorsque je vais sur le chemin, un pick-up s’arrête et trois militaires sortent. L’un filme, l’autre reste vers la voiture et le troisième me demande ce que je fais, je lui explique et ils s'embarquent pour la gendarmerie. En gros d’après les Carabineros, il faut s’enregistrer via un formulaire car l’ascension que je veux faire est en zone internationale. L’un reste un peu là dessus et son collègue me dit que je vais avoir très froid. Le premier apprend et montre à son collègue sur son téléphone que faut faire la procédure 20j avant l’expédition et là les états d’esprit changent, ils vont me laisser passer. Ils prennent toutes mes infos (me demande si j’ai Instagram, je dis non car j’ai pas parlé du parapente) me demande ce que j’ai déjà fait comme sommet, ce que j’ai prévu, ce que j'ai comme affaire, j’ai eu un doute s’il allait vérifier mon duvet car il m’a dit -20, j’ai dit -10°(alors que c’est un 5°) … un autre arrive, il m’a l’air moyen chaud mais tous me laissent partir, l’un me donne deux chaufferettes en cas d'urgence puis une fois sorti, ils reviennent et me donnent des couvertures de survie. Ils ont fait des efforts pour parler un Espagnol facile, ou en anglais et même quelques mots de Français ! C’est tout bon, je suis enfin parti ! 11h45, je passe à côté d’un conteneur au milieu de rien, 2 militaires en sortent, ils veulent juste savoir ce que je vais faire pour pas s’inquiéter s’ils voient ma silhouette sur la montagne et me prête ses jumelles, c’est vrai qu’elles sont surpuissantes ! Vamos, la ligne droite en faux plat montant est longue ! Surtout avec mes 6L d’eau et mes 2 sacs ! Je finis par planquer une bouteille d’eau et un peu de fatra inutile dans un fossé. Il y a des petites tornades et de grosses rafales, ça donne pas envie. Puis la ligne droite arrive sur quelque chose qui monte davantage sans belles traces. Là, de 4000 à 4300m c’est un peu pénible avec mes deux sacs, pas confortable, et long ! Les distances dans ce paysage lunaire sont incroyables, ce qui semble 3km est en réalité 8km. Et là j’atterris sur un ancien village minier? en ruine mais parfois les 4 murs sont encore debout alors je camperais ici. Je pose mes affaires. L’orage arrive, peu de pluie mais pas mal de vent. Je m’assoupi un peu sous mon parapluie en boule, puis l’orage est passé, tout est calme, je fais mes sacs tranquillement et me prépare un taboulé que j’avais gardé pour les urgences, pu beaucoup de gaz dans mon réchaud. Je mange ça face à la plaine, c’est magique et magnifique. Tout plat avec plein de petits boutons qui sont des volcans et 2 gros volcans en second plans, dont un à 6100 ! Je me prépare doucement pour la nuit, 17h30. Lorsque j’ai mangé, j’ai regretté de pas avoir de compagnie. Mais sinon être là à 4000 dans l’atacama, tout seul, loin de tout, avec une vue époustouflante, c’est vraiment délicieux. Demain … demain sera une autre histoire. Partir tôt, je vise max 6h d’effort et j’espère vraiment faire le sommet … et ne sais pas où atterrir. Un petit réveil vers 20 ou 21h car il tombe quelques petites gouttes et je me rendors sous les étoiles.

Jour 73
C’est la pleine lune, ça me gâche un peu ce beau ciel étoilé à 4300 en plein désert d'Atacama mais ça me sert bien pour la suite. 3h55 réveil, j’ai pas chaud et un peu la flemme de sortir du sac de couchage. Heureusement que j’étais quand même abrité du vent, je range mes affaires. 4h30, bien habillé, c’est parti, comme ce que j’avais repéré hier mais dès les premiers pas, je galère un peu au niveau du souffle … j’y vais doucement, donc ça défile doucement, juste à la lumière de la lune, puis lorsqu’elle se couche, j’allume un court instant la frontale avant que l’aurore m'éclaire. Le chemin fait des Z mais bien trop grand, chaque ligne droite m'épuise tellement. Le soleil finit par toucher les sommets en face mais moi, ma vitesse ascensionnelle n’est pas rapide. Mes doigts n’ont toujours pas chaud, je serais dans l’ombre quasi jusqu'au ‘sommet’. C’est une lutte pour gagner chaque 50m, une lutte contre quelque chose d'invisible qui m’affaiblit dès que ça monte un peu car quand c'est plat tout va bien. 4800, j’ai de gros doutes sur mes capacités à atteindre le sommet. L’ancienne route minière, monte tranquillement, comme moi. L’odeur du souffre est légère mais présente un peu partout. Je commence aussi à sentir un peu mes jambes physiquement, c'est rare ! Maintenant ça se joue au mental, j'ai débranché le cerveau et regarde que mes pieds sans penser à rien. P'tit c**a, puis au bout d’un moment je vais mieux et je me retrouve à 5400, une grande ligne droite et 5600, depuis le début j’espérais que ça soit du catabatique (vent descendant du sommet), mais c’est du vent Sud météo … ça change mes idées et aussi maintenant, tout ce qu’il y a plus haut est enneigé, je suis en baskets et vraiment tout seul, déjà 11h (heure Chili - vent qui se renforce en journée), je fatigue quand même et n’avance pu très vite. Je décide donc de décoller en Sud, voile sur la neige, confortable. Ça décolle tout seul, mais comme j'avais prévu de décoller en Nord, je revois mon plan de vol … en vol en fonction de ce que je ressens. Quasi 2000m sous moi j’ai le fond de vallée du désert, c'est assez incroyable. Mon vol n'est pas trop turbulent et je tiens quand même assez bien en l'air si bien que j'arrive à faire le tour du volcan et atterrir là où j’ai campé, mon atterrissage n'est pas très beau mais je n'avais guère de place. Je récupère mon sac à dos de bivouac et range tout ça, tranquillement, bien content d’être ici en pleine forme. Quelques nuages sont apparus, effectivement le vent n'est pas dans la direction des prévisions, mon choix était judicieux. Le village est à portée de vue mais il me faudra bien 2h sur une quasi ligne droite sous le soleil venté pour le rejoindre. Au village, je me pose vers la municipalidad car il y a internet puis passe aux toilettes publiques où il y a des douches, ça fait du bien aux pieds et aux cheveux, puis je passe dire bonjour aux gendarmes (dire que je vais bien) puis à la frontière, je vois qu’elle est fermée donc aucune circulation, je suis bloqué ici sans pouvoir rejoindre la ville la plus proche, je n’ai pu beaucoup d’espèces (monnaie) sur moi, ça va être compliqué.

Les femmes de mes amis attendent leur deuxième enfant […] mais moi aussi j’avance ! Du soleil se couchant la façade Paci...
01/03/2024

Les femmes de mes amis attendent leur deuxième enfant […] mais moi aussi j’avance ! Du soleil se couchant la façade Pacifique je passe au soleil se levant sur la côte Atlantique.
Quittant la Patagonie et ses paysages que je n’oublierais pas, je débarque la nuit tombante à Santiago “la ville la plus dangereuse du pays” d’après les Chiliens (récente importante immigration Colombienne et Vénézuélienne pauvre et parfois violente/droguée). Je m’enfuis sous terre (métro) et ressors avec au bout de la rue, mon auberge, ouf. Les conditions météo sont bonnes, les vols agréables, loin / au dessus de l’agitation urbaine. Au final, bien plus d’appréhension que de danger réel ressenti. Les plus riches se barricadent dans de petits lotissements bien coquets, gardés et entourés de hautes grilles et fils électriques, les même que mon frère utilise pour garder ses moutons … (peut-on faire des allusions de liberté - mais au final, qui sont les moutons/prisonniers ?)
Un petit détour par Valparaíso, dont la région a fait la une des médias, ravagée par de grands feux. Ville bohème avec une grande renommée touristique, je n'accroche pas, ça pue la p*sse, les égouts et la drogue. Par contre, un peu plus au nord, je fais des très jolis et bons vols en bord de mer (le bord de mer en parapente est réputé pour être simple, contemplatif).
Des choix, chaque jours, chaque demie journée, je dois en faire et ils influent sur tout. En étant sédentaire, on sait quand/comment/où on va se laver / manger / dormir. Moi, tous mes choix influent sur tout ça et ça me fatigue un peu. Mentalement j’ai (presque) toujours un coup et demi d’avance (pas davantage, car trop de paramètres), mais ça prend pas mal de place dans la tête. Bref, j’ai fait le choix de faire un petit détour (+5000km) par le Brésil … ça me fait retraverser la Cordillère, magnifique à cet endroit, à bord d’une voiture avec 3 Coréens... J'y ferai même une petite ascension suivi d’un très joli ‘plouf’ (vol qui ne fait que descendre).
Une halte à Mendoza (trop chaude) et une autre à Córdoba (bien sympathique) avant d’arriver à Buenos Aires, capitale Argentine. Je suis passé du sec à l’humide, d’immenses plaines vertes toutes plates, avec du maïs ou des vaches, infestée par les moustiques (ça fait aussi la une des médias, et ruine mes nuits dehors !).
En bord de mer, un grand building YPF (vous savez ces stations essences 5 étoiles que j’affectionne en tant que voyageur) et là je me rends compte que j’ai fait un bon bout de route ! Du début à Ushuaia où des touristes me disaient qu’ils venaient de la capitale et je me disais, ‘Ouhaou, mais c’est super loin’ et là au bout de 45j j’ai relié les deux et finis mon aventure Chili / Argentine; satisfaisant !
Et soudain, je regarde un calendrier, le mois de mars approche, ça signe la fin de l’été (comme septembre en hémisphère Nord) et qui dit fin d'été, dit moins de thermiques (courant d’air ascendant) donc moins de parapente. Alors j’appuie un petit peu sur l’accélérateur et me téléporte avec l’aide de bus confortables à travers l’Uruguay (pays assez cher, joli, plat, vert, peu de monde, plutôt riche, aux femmes vraiment jolies, aux gens vraiment tranquilles/safe et où je découvre un site de parapente où je m’amuse beaucoup) puis le sud du Brésil, où je fais 2000km et n’ai parcouru qu’⅓ du pays …
Ma compréhension de l’Espagnol s’est quand même améliorée lorsque je suis attentif, j’arrivais à avoir des bouts de conversation sans que ma première phrase soit “hablo solo un poquito Español / je suis nul en espagnol”. Mais là au Brésil, la langue portugaise m’est très compliquée.
Ah, mais qu’est-ce que j’aperçois ? Le Christ ! Je vous laisse ! ;)

Ça faisait bien longtemps que je l’avais en tête. Et dans mon planning de vie, s’est créée une opportunité que pour une ...
04/02/2024

Ça faisait bien longtemps que je l’avais en tête. Et dans mon planning de vie, s’est créée une opportunité que pour une fois je n’ai pas laissé filer. Partir à la découverte de l’Amérique ! Je passe mes ‘vacances’ de fin d’année à planifier un peu tout ça et régler les derniers points qui m’astreingnent en France.
36h avant de partir, je me décide pour la destination initiale et achète un billet, aller simple, pour l’extrême Sud : Punta Arena - Chili
Mercredi 10 janvier : ces dernières 24 sont compliquées, je m’apprête à tout quitter et savoure ce confort d’un lit, d’une eau courante, d’un morceau de fromage avec un verre de vin, de ce silence, de cette routine. Sur la balance : 16kg d’affaires (parapente compris) je ne peux pas faire moins. La neige recouvre la gare de Langres où ma mère me dépose en me souhaitant un bon voyage.
C’est la première fois que je pars en avion (je suis seulement revenu 2 fois par les airs). Environ 30h après avoir quitté Charles de Gaulle, je me retrouve à 13 000km de la Bourgogne qui m'a vu grandir, c’est bien trop rapide, je ne suis pas habitué. Dans une vague odeur de Laponie, j'entends des “taxi ?! Taxi ?!” lorsque je sors de l’aéroport. Une fois ces propositions déclinées, je marche jusqu'à rejoindre une grande route, gribouille sur du carton et … l'aventure commence : ‘On the road again !’ Sur un globe terrestre que j’ai dans ma chambre, ce que je vais faire ne représente que quelques centimètres … en réalité, les distances sont demeurées. À coup de 200 à 500km j'avance. Je fais un détour par la ville d’Ushuaïa, davantage pour la symbolique d’une des villes les plus australe du monde, que par réelle motivation touristique (il faut bien flatter un peu son égo). Dans le port, un énorme bateau de croisière “Norvegian Sea” … J’y vois les 4 saisons en 2h de temps, pluie, soleil, neige, vent, je ne m’att**de pas trop. C’est la première fois que je suis dans l’hémisphère Sud, le soleil à midi est au Nord, ça me déboussole et l’été bat son plein, les jours sont (presque) interminables. Il me faudra du temps pour pleinement assimiler ça, mentalement et physiquement.
Ici j’oublie l’anglais, tout est exclusivement en espagnol, mes excuses à mes profs de collège et lycée pour ne pas avoir montrer de réels intérês durant leurs cours. Si la personne en face fait l’effort de vouloir se faire comprendre, en parlant distinctement, lentement, en parlant avec les mains, je m’en sors. Mais sinon ça reste (très) compliqué.
C’est les grandes vacances, alors j’ai quand même pas mal de touristes qui me prennent pour traverser ces immenses étendues de rien, aux perspectives visuelles parfois impressionnantes et difficilement retranscriptible. Je fais deux visites touristiques incontournables (glacier Perito Moreno et ‘montagne’ Fitz Roy) même si il ne me viendrait pas à l'idée de venir de France juste pour voir ça, faites une recherche Google, mettez l’image proche de vos yeux et c’est pareil.
Puis 30h avec Pedro à remonter au nord sur une route en mauvais état (74km continu sans bitume…) dans une tempête de vent et de sable (les fils électriques pendaient à l’horizontal). Et soudain les paysages changent radicalement, des montagnes, de l’eau, de la végétation, de la vie, des gens, des touristes et qui dit montagnes, dit parapente.
Il a fallut que je choisisse avant de partir, entre une aile performante mais + volumineuse ou une aile compacte mais qui vole mal, j’ai pris la seconde. Et là, j’ai une petite désillusion, elle vole vraiment mal … tant p*s, ça ne sera pas lors que ce voyage que je ferais de longues distances dans les airs. Ça ne m'empêche pas d’en prendre plein la vue, ce coin de Patagonie Argentine est vraiment sympa avec son relief parsemé de lacs.
Des petites anecdotes, j’en ai plein … le maté (sorte de thé), les R12 (et toutes les voitures d’un autre monde/temps), les guanacos (lama sauvage), l’essence à 60cts/L, les YPF (station essence où j’ai prise électrique, wifi, WC), toutes ces rencontres (qui objectivement, pourraient m’apporter tellement + si je maîtrisais la langue), ma peau qui a bronzé d’un coup, ces amplitudes thermique journalière de 30°, etc, etc …
Je passe une frontière et change de côté de la Cordillère des Andes, côté océan, et là, tout change de nouveau. J’en prends vraiment plein la vue ! De la verdure dans tous ces états et du relief tellement abrupte. Ces 3 semaines étaient vraiment ‘safe’ (sécurisées/sécurisantes) pour moi mais maintenant en remontant au Nord, le monde des Bisounours est fini à ce qu’on m’a dit...

Début du voyage ... 🤩
14/01/2024

Début du voyage ... 🤩

Associer le plaisir du parapente et la liberté du vélo … ça sonne bien ! Mais en pratique ?(photos avec description)    ...
19/12/2023

Associer le plaisir du parapente et la liberté du vélo … ça sonne bien ! Mais en pratique ?
(photos avec description)
́lo

𝐋𝐚 𝐫𝐮𝐞, 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐢𝐫𝐬.3 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 𝑑’𝑒𝑥𝑝𝑒́𝑟𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛.P͟r͟é͟a͟m͟b͟u͟l͟ePour beaucoup trop d’entre nous, loisir rime avec se dép...
12/05/2023

𝐋𝐚 𝐫𝐮𝐞, 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐢𝐫𝐬.
3 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 𝑑’𝑒𝑥𝑝𝑒́𝑟𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛.
P͟r͟é͟a͟m͟b͟u͟l͟e
Pour beaucoup trop d’entre nous, loisir rime avec se déplacer pour le réaliser. On va voir les amis, on va à la salle d’escalade, on va faire un trail dans la région d’à côté, on va au cinéma, … on va … et souvent en voiture perso. Est-il possible de s’en passer ?
C͟h͟a͟p͟i͟t͟r͟e͟ ͟1
Dimanche, c’est tout gris, mais si j’attends que ça s’éclaircisse … alors on y va ! J’ai un parapente dans le coffre et tout mon matos de bivouac. Oui j’ai pris ma voiture car je devrais récupérer pas mal d’affaires au retour et je voulais m’en écoeurer encore un peu. C’est sympa d’avoir un casier ambulant qui ferme à clé. D’être indépendant pour se déplacer, qu’il pleuve, qu’il fasse nuit … Mais bon, la vie dans une Mini Cooper, ce n’est vraiment pas pratique ! Je vais sur un décollage, vole, atterris et monte dans la voiture pour aller sur un autre décollage, etc … Au bout de 3 jours, il n’y a déjà plus de sens : énergie fossile plaisir … Je laisse la voiture et prend un billet de bus pour le Sud où il fait beau.
C͟h͟a͟p͟i͟t͟r͟e͟ ͟2
Dormant par terre dans les rues de Marseille, la nuit est agitée entre traffic et sexe. Je suis timide à faire du stop alors je marche beaucoup. Le vent est fort et le ciel voilé, ce n’est pas l’extase en l'air. En se penchant un peu dessus, les transports en communs vont un peu partout (train/bus/car/navette) et m’assistent bien. Un très joli vol à Sainte-Victoire (Aix en Pᶜᵉ) et le soir un SDF me fait un peu de place pour dormir au sec, le lendemain le patron d’une grande multinationale (T’nB) s’arrête pour me prendre, s’avoir s’adapter … Un autre vol vers Avignon puis un grand passage pluvieux et je me réfugie chez un ami dans le Cantal, une lessive, du repos et des beaux vols dans le massif.
C͟h͟a͟p͟i͟t͟r͟e͟ ͟3
Ça ne m'était pas arrivé depuis des années, je suis invité à manger et passer la nuit chez la dernière voiture de la journée ! 3h dans les nuages du Puy de Dôme, c’est beau, c’est simple … pas comme les prévisions météo ! D’un village pommé vers Clermont, je me retrouve 6h plus t**d au fond des Hautes-Pyrénées en 8 voitures, je pense que même avec ma voiture je n’aurais pas été aussi efficace ! Je découvre les airs de ces montagnes du Sud, c’est chouette. Au sol, j’avoue que passer de vallée en vallée, c’est pas si simple alors je retourne vers Montpellier. Le vent est fort mais les vols agréables.
C͟h͟a͟p͟i͟t͟r͟e͟ ͟4
18h30 j’ai encore 3h de petites routes jusqu’à Millau … 6 voitures plus t**d, j’y suis pour la nuit, tout se goupille encore bien :) Mais 3 semaines à écouter sa volonté de voler mais pas son corps, à dormir dans la rue, à manger sur le pouce un peu le soir, à ne pas s’hydrater convenablement, sans zone de confort ni grande hygiène, à jamais savoir où aller sur 48h (prévisions météo très changeante) m’ont détraqué mon estomac. Vomissement, diarrhée, je rentre chez mes parents.
À l'heure où les stations essences affichent des prix vers les 2€, où l'état préfère subventionner les airs que les rails, où Blablacar prend 25-30% de commission, il est peut-être temps de remettre le stop à sa place. Place d'échange, d'aide, d'efficacité.

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