Exultet - Cap au Large

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Exultet - Cap au Large Après 5 mois de voiles et d'escales avec le projet JMJ à la voile - Cap sur Panama, l'aventure continue à bord Exultet. Retrouvez ici toutes nos aventures ⛵️

Désormais cap au large pour rejoindre Lisbonne en 2023 !

37 jours…Après avoir traversé le Pacifique Est en 33 jours à bord d’EXULTET en mai 2019 (du Mexique aux Marquises), « So...
14/04/2024

37 jours…

Après avoir traversé le Pacifique Est en 33 jours à bord d’EXULTET en mai 2019 (du Mexique aux Marquises), « Sourire d’Aurore » ajoute un nouvel exploit à son palmarès de sirène et entre dans l’histoire de la course au large en remontant l’Atlantique en 37 jours à bord de PEN DUICK VI : « le mythe en marche » comme diraient certains !
37 jours pour parcourir les 6814 nautiques séparant Punta del Este de Cowes où le ketch de légende est arrivé jeudi soir à 22h53 UTC, vainqueur de la quatrième et dernière étape de l’Ocean Globe Race, cette course autour du monde en équipage et avec escales à laquelle participa Eric TABARLY à bord de ce même PEN DUICK VI en 1973-1974 alors que la course s’appelait la Whitbread. Un demi siècle plus t**d, Marie TABARLY a remplacé son père à la barre du voilier bleu nuit et, au sein de son équipage qui compte 3/4 d’amateurs (« ceux qui aiment » précise JF Deniau), elle accueille Clémence dont le sourire a dû illuminer de nombreuses aurores durant cette longue remontée de l’Atlantique à une moyenne remarquable de 7,67 nœuds ; après plusieurs journées de pétole dans la traversée du pot au noir qui fit chuter vertigineusement la vitesse, le ketch de 73 pieds s’est bien rattrapé en hémisphère nord en cavalant à plus de 10 nœuds de moyenne journalière pendant plus d’une semaine (pour mémoire, en novembre 2018, le Clipper 60 avait traversé à 7,17 nœuds de moyenne l’Atlantique sous le souffle continu de l’alizé).
Il était 23h50 locales ce 11 avril et, sur le ponton, le froid était humide quand PEN DUICK VI sortit de la nuit, ses voiles blanches éclairées par le projecteur de l’embarcation des organisateurs et journalistes partis à sa rencontre. Trois minutes plus t**d, le franchissement de la ligne était salué par les hourras et applaudissements de la quarantaine d’admirateurs venus de Bretagne, de Normandie, de Versailles mais aussi d’Italie pour saluer l’arrivée du voilier légendaire.
Approche rendue difficile par le fort courant de marée et Marie dut s’y reprendre à 3 fois pour accoster tribord à quai au ponton d’honneur où il n’y avait pas que des « pink floyd » pour attraper les aussières et les tourner rondement aux taquets d’amarrage. Selon l’adage bien connu, cette belle manœuvre fut « une catastrophe évitée de justesse. »
Émotion des retrouvailles nocturnes sur le ponton de « Trinity Landing », joie d’un équipage juvénile dont les traits accusent la fatigue, bouquet de fleurs pour Marie et do**he de champagne pour ses équipiers... faut-il y voir un clin d’œil pour Clémence qui n’avait pu être des nôtres à Reims lors du WE des retrouvailles des JMJ A LA VOILE ?
J’espère que le retour à Lorient du ketch mythique - prévu le WE du 20/21 AVRIL - permettra à quelques anciens d’EXULTET de se retrouver pour accueillir triomphalement notre ambassadrice des mers du Sud...

E ultreia !

https://oceangloberace.com/fr/pen-duick-vi-triumphs-in-mcintyre-ocean-globe-race/

PostfaceLundi 18 septembre, 11h00 : ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle…mauvais vent de suroit, rafales à 5B, ...
12/11/2023

Postface

Lundi 18 septembre, 11h00 : ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle…mauvais vent de suroit, rafales à 5B, grains intermittents. Toile de fond tristounette pour la sortie de l’eau d’EXULTET II, une première à Port Chantereyne. Non sans mal, le kapena parvient à engager dans l’étroite darse de halage l’arrière du ketch qui, à 11h 30, est posé sur les sangles du lift qui l’arrache à l’élément liquide. A midi, le Galapagos 43 est calé sur ber sur le terre-plein du CNMC, à la même place qu’occupait le Clipper 60 cinq ans auparavant.
Commence maintenant un long carénage avec une « To Do List » longue comme un « zéro à quatre », tant par les opérations d’hivernage classiques (entretien moteur, rangement des voiles, nettoyage) que par les réparations et améliorations. Les bonnes volontés seront bienvenues dès les premiers beaux jours du printemps prochain pour cocher les cases de cette « To Do List ». Le kapena espère qu’elles seront plus nombreuses que celle ayant répondu présent à son premier appel : du 19 au 22 septembre, seule une « petite Tortue » rescapée des Marquises sera venue donner un précieux coup de main pour débarquer et hiverner le dessalinisateur, rincer, plier et ranger toutes les voiles dans le hangar du club nautique, haubaner et sécuriser l’amarrage du voilier, sans compter le rangement ...

Et la suite ??

A court terme, faire mémoire de cette incroyable odyssée des JMJ A LA VOILE, en poursuivant le récit des aventures débuté avec le premier tome « Cap sur Panama » :
https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/18968/cap-sur-panama
Rien de mieux qu’un livre pour se souvenir et c’est dans le calme et le recueillement de l’abbaye de Lagrasse que le kapena fait retraite jusqu’à Noël pour trouver l’inspiration qui guidera sa plume et rafraîchira sa mémoire depuis le lointain appareillage de Panama en mars 2019. Et les contributions des équipages sont attendues pour janvier 2024 afin d’égayer les pages de ces "fioretti" du grand large.
A moyen terme, remettre le ketch à l’eau en juin prochain pour un pèlerinage estival du Mont Saint-Michel à Lisbonne – via Compostelle et Fatima – à l’occasion du premier anniversaire de la clôture des JMJ du Portugal (programme prévisionnel en PJ).
A long terme, préparer le « Jubilé des jeunes » d’août 2025 avant le grand départ pour les JMJ de Séhoul de 2027 ! A bord du Galapagos 43 ou d’un nouveau voilier en métal (acier ou aluminium exclusivement) capable d’embarquer au moins 10 équipiers ? c’est la question qui déjà taraude l’esprit du kapena….

Et, dans l’intervalle, se réjouir et festoyer en équipages à l’occasion de retrouvailles dans les grands moments de la vie, comme le furent le mariage de Claire et de Régis le 30 septembre dernier et celui de Marine et Pierre-Louis le 28 octobre.
Et, comment ne pas laisser au grand Saint Paul qui évangélisa les peuples méditerranéens par la voie maritime les mots de la fin :
« Frères, comment pourrions-nous assez rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour toute la joie que nous avons à cause de vous devant notre Dieu ? » (1 Th 3, 9)
« Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous» (1 Th 3, 12)

ÉpilogueDimanche 3 septembre, 13h30 : Albane, Gersende, Vianney et le kapena débordent le ponton et mettent le cap vers ...
11/11/2023

Épilogue

Dimanche 3 septembre, 13h30 : Albane, Gersende, Vianney et le kapena débordent le ponton et mettent le cap vers la pointe Saint Matthieu sous un soleil insolent qui darde ses rayons sur une mer d’huile. Fort heureusement, le flot nous cueille devant le petit port du Conquet et propulse le Galapagos au moteur à plus de 8 nœuds sur le fond. Sans transition, en embouquant le chenal du Four, une brise de nordet se lève, force 4B fraîchissant 5B, obligeant à affaler le génois pour envoyer le yankee. Tout aussi brutalement, nous capelons nos vestes de quart car une épaisse bruine voile l’azur et un brouillard tenace détrempe l’atmosphère en réduisant la visibilité. A 19h30, la bouée « Libenter » se dérobe à nos regards alors qu’EXULTET II embouque le grand chenal de l’Aber Wrac’h dans une épaisse purée de pois. La cardinale est du « Petit Pot de Beurre » sort du brouillard à 200m sur bâbord et le chenalage se poursuit au moteur en faisant confiance à la cartographie électronique. La brume se dissipe en doublant le BEL ESPOIR du regretté Père Jaouen sur coffre devant le port de l’Aber Wrach. EXULTET II s’amarre au ponton pour accueillir l’amiral le temps d’un dîner et également le Père Erwan de Kermenguy qui s’installe dans la cabine tribord. Et Vianney nous quitte déjà pour regagner Brest.
Lundi 4 septembre : les prévisions météo sont musclées sur les côtes de Bretagne nord sont l’occasion de remonter l’Aber Wrac’h jusqu’au petit port de Paluden qui assèche à marée basse. L ‘équipage assiste à la messe dans la petite chapelle du Traon, messe célébrée par les Padre Erwan et Jean Nielly qui, en 2004, pélerinèrent vers Santiago à bord de JUBILATE DEO… EXULTET II restera à quai toute la journée, permettant à l’équipage de visiter sous la houlette du curé de Landerneau toutes les richesses architecturales des églises des environs, de la basilique du Folgoët à l’église de Landerneau. Un grand merci à Padre Erwan qui nous quitte le soir même après une journée particulièrement dense et enrichissante au plan historique et spirituel.
Les jours se suivent et se ressemblent : appareillage à la basse mer pour profiter des heures de flot qui favorisent notre progression vers la cité corsaire où nous sommes attendus en fin de semaine. Découverte pour Gersende et Albane des mouillages mythiques de la Bretagne nord : l’île de Batz puis Ploumanac’h et Trégastel sur la côte de granite rose et enfin l’île de Bréhat sur laquelle les sirènes débarquent de manière acrobatique pour éviter le gonflage fastidieux de l’annexe…
Vendredi 8 septembre : appareillage aux aurores de Bréhat pour gagner Saint-Malo au moteur dans une atmosphère ouatée. A 15h00, la flèche de la cathédrale de la cité corsaire émerge du brouillard et une demi heure plus t**d, EXULTET II s’amarre au ponton visiteurs de la marina des Bas Sablons. Le kapena retrouve avec joie « l’amiral logistique» en la personne d’Emmanuel LACCOURS qu’accompagne son jeune aide de camp Benoît. A l’heure du goûter, dame Guenièvre retrouve avec émotion le voilier qu’elle avait quitté à Wallis le 12 août 2022. A 18h30, messe de la Nativité de ND en la cathédrale intra muros. Samedi, avant l’aube, Gersende quitte le bord pour un WE « Alma » et c’est une assemblée très réduite (Thierry, Albane, Guenièvre, Emmanuel et le jeune Benoît) qui assiste à la seconde messe d’action de grâces célébrée par l’abbé Benoît LEVEQUE dans la cathédrale qui vit s’agenouiller Jacques Cartier avant son départ pour la Nouvelle France. Visite de la vieille cité patinée par les siècles et burinée par les tempêtes, retrouvailles avec Tristan et deux amies de Guenièvre pour visiter le Fort de la Conchée qui ouvre exceptionnellement ses portes à l’occasion des journées du patrimoine : le temps est radieux, la visite de ce chef d’œuvre de Vauban s’avère passionnante et, sur son zodiac, Hervé nous fait découvrir les îles Cézembre et Harbour. En soirée, retrouvailles avec Agnès et toute la tribu LACCOURS à l’occasion d’un sympathique dîner chez Guenièvre qui accueille l’équipage au sein de sa famille. Dimanche, Jean-Yves nous rejoint pour la messe à la cathédrale et, à l’issue, nous offre un excellent déjeuner à la crêperie du « Corps de garde » perchée sur le remparts d’où la vue sur le grand Bey est magnifique, d'autant qu'un soleil radieux illumine la tombe de Chateaubriand. Ce beau WE malouin se termine par une visite historique de la cité corsaire commentée par Emmanuel dont l’érudition nous fait revivre la fastueuse époque de Surcouf et des rois de la course au large.
Lundi 11 septembre : adieu à la Bretagne pour la dernière ligne droite vers Cherbourg. Pour cette journée de transition vers la Normandie, l’équipage est renforcée par la présence de Guenièvre qu’accompagne Marguerite, amie de longue date désireuse de découvrir l’univers de la voile. Malheureusement, faute de vent, elles ne sont pas hissées (les voiles !!) et le fidèle BEDFORD répond présent pour arriver à Grandville en début de soirée, juste à temps pour permettre aux deux équipières du jour de sauter dans le dernier train en partance pour Saint-Malo !
Après une petite pause au port du Hérel pour permettre à la « Voilerie granvillaise » d’effectuer un petit réglage sur la GV neuve expédiée 4 mois auparavant en Crête, EXULTET II met le cap au nord pour permettre à Albane de découvrir les îles Anglo-normandes, découverte paisible depuis qu’elle sait que son engagement dans la Marine en qualité de VOA débute le 25 septembre. Ainsi, le Galapagos 43 fait-il successivement escale en baie de Saint Brelade à Jersey, dans le sublime havre Gosselin à l’ouest de Sark avant de prendre un coffre dans l’anse paisible du sud de Herm. L’été indien nous offre un temps radieux propice à la découverte de ces joyaux des îles anglo-normandes. Samedi 16 septembre, le lever de soleil est magnifique en débouquant « Big Russel » mais l’horizon est sombre au dessus d’Alderney, la plus septentrionale des îles Anglo-normandes. Le vent de nord apporte son crachin mais le courant permet de chenaler le « Swinge » à vive allure avant de prendre un coffre en rade de Port-Braye. Petit crapahut sur l’île pour Albane tandis que Thierry retrouve avec émotion l’église Sainte-Anne et son curé Father Paul qui célèbre pour la petite communauté une messe dominicale anticipée en soirée.
Dimanche 17 septembre : ultime adieu aux Anglo-normandes puisque Alderney est la toute dernière escale avant le retour au port base. A 8h50, le coffre est largué, GV et artimon sont hissés sous un ciel plombé qui charrie des grains orageux : bienvenue en Normandie ! Contre le vent mais propulsé par le flot, le ketch traverse le Ras Blanchard à vive allure et arrive en vue de Cherbourg à 13h alors que le vent tombe mais offre une éclaircie. A 13h55, EXULTET II franchit les passes de l’ouest et entre en grand rade après le traditionnel contact VHF avec la Vigie du Homet. A 14h45, toutes voiles affalées, le voilier salue sur babord le M/V CAROLINE et entre en petite rade.
En ce dimanche 17 septembre 2023, à 15h10 (UT + 2), EXULTET II accoste tribord à quai au ponton G de port Chantereyne : plus de 18.000 miles le séparent de la cale de sa remise à l’eau à Raiatéa, le 28 mai 2022...
Petit clin d’œil : le 17 septembre 2022, le ketch appareillait de Wallis, île aux antipodes de son port-base. Un an plus t**d, son demi-tour du monde s’achève après avoir parcouru 16.466 nautiques!
La mission est bel et bien terminée, Albane quitte le bord tandis que le kapena assis à la table à cartes, un brin nostalgique, inscrit une ultime ligne sur le journal de bord :
« Terminé barre et machines » !

Abbaye de Lagrasse, en la fête de Saint-Martin

10/11/2023

Messe d'action de grâces du 31 août : chant de sortie

10/11/2023

Messe du 31 août : en union de prières avec tous les équipages, tous les bienfaiteurs des JMJ A LA VOILE et toutes les personnes ayant apporté leur soutien tant matériel que spirituel...

10/11/2023

Messe du 31 août : la tempête apaisée (Marc 4, 35-41)

10/11/2023

Suite de la messe du 31 août : action de grâce en écoutant Saint Paul

10/11/2023

Messe du 31 août : pour tous ceux qui n'ont pas pu venir, retour en images...

10/11/2023

Retour en images sur la messe d'action de grâces du 31 août

(Merci à Jean-Michel pour les vidéos prises pendant la cérémonie)

Actions de grâces en Bretagne !(Dans le silence de l’abbaye de Lagrasse, suite des toutes dernières semaines de l’été......
10/11/2023

Actions de grâces en Bretagne !

(Dans le silence de l’abbaye de Lagrasse, suite des toutes dernières semaines de l’été...)

Dimanche 27 août : la messe est dite, les pleins en eau et gazole complétés et les amarres sont larguées en fin de matinée. Petit temps pour remonter vers la pointe NW de la Galice : le moteur ronronne pour maintenir 4 nœuds de moyenne car il faut impérativement atteindre la Bretagne dans 3 jours puisque la messe d’action de grâces des JMJ A LA VOILE est programmée le 31 août... la sournoise houle qui s’enroule autour de Cabo Priorino Grande imprime un roulis lancinant qui ne t**de pas à incommoder les estomacs des nouveaux embarqués. Même la cheftaine se sent indisposée alors que les côtes espagnoles commencent à s’estomper sur tribord, dans l’or du soir qui descend sur la mer.
Premiers quarts de nuit dans le golfe de Gascogne : l’ancienneté de Mathilde à bord du Galapagos vient compléter l’expérience de Jean-Michel tandis que Gabriel fait équipe avec le kapena. A la relève de quart de 2 heures, alors que l’isobathe des 2000 m a été franchie et qu’EXULTET II déboule le talus continental vers les eaux profondes, le bas du génois se déchire : affalage en urgence avant de hisser le yankee qui devient la plus grande voile capable de nous mener jusqu’à Brest.
Aux premières lueurs du lundi, le vent de noroît s’est établi et forcit doucement : rafales à 5B font prendre un ris dans la GV après les Laudes. Les premiers grains viennent laver le pont, le ciel est d’un gris sombre et la mer en reflète la grisaille comme pour habituer l’équipage aux retrouvailles avec la Bretagne encore lointaine. Mathilde jubile à la barre tandis que Jean-Michel s’habitue au confort de la bannette de la cabine tribord. A l’heure des Vêpres, la brise s’essouffle, obligeant le vieux Bedford à reprendre du service. Le ciel s’éclaire, le sourire de Jean-Michel revient égayer le cockpit alors que les quarts de nuit vont reprendre. Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut la deuxième nuit.
Le vent de noroît se maintient entre 3 et 4B, permettant au Galapagos de ne pas descendre sous la barre des 100 nautiques par 24 heures ; le 29 août, à midi, la moitié du Golfe de Gascogne est franchie alors que le ketch longe le rail de navigation des gros cargos qui remontent vers Ouessant. En début de nuit, la mer se creuse sous les rafales et la trinquette génoise vient remplacer le yankee. Mercredi 30 août, à 2 heures du matin, début de remontée du talus au bon plein babord amure. A 07h40, le soleil se lève une dernière fois pour l’équipage dans le Golfe de Gascogne car ce soir, il doit embouquer le goulet de Brest encore à 60 nautiques sur l’avant. Le désir de revoir la terre de France aiguise les esprits et les effets secondaires du « Nautamine » créent parfois des illusions comme celle de prendre le château d’un porte-containers pour le grand phare de l’île de Sein ! Enfin à l’heure du goûter, le phare d’Ar-Men est reconnu optique et le Galapagos 43 entre en mer d’Iroise. Songeur, le kapena se remémore le moment où il la quittait cinq ans auparavant à bord du Clipper 60 en partance pour Panama… A 22h30, la nuit est tombée sur le phare de la pointe Saint Matthieu dont l’éclat blanc troue l’obscurité quatre fois par minutes. Sur tribord avant, le feu à occultation du phare du Toulinguet lui répond. Quand le kapena appelle le sémaphore de la pointe du même nom, sa surprise est grande d’entendre le CROSS Corsen répondre par VHF : le sémaphore est fermé depuis 2019, un an après le départ d’EXULTET… A 23h15, la pointe du Grand Gouin est doublée et le ketch met le cap sur la chapelle de ND de Rocamadour tapie dans l’ombre. A 23h40, après avoir parcouru 367 nautiques depuis la Corogne, EXULTET II accoste tribord à quai, au ponton extérieur de la marina de Camaret : terminé barre et machines !
Le 31 du mois d’août de l’an de grâces 2023, le ciel de la presqu’île de Crozon roule de lourds et bas nuages d’encre qui rappellent que nous sommes bien arrivés en Bretagne. Si le ciel est noir, nos cœurs sont en fête pour la messe d’action de grâces des JMJ A LA VOILE célébrée par Mgr Dognin, évêque de Quimper qui, 5 ans jour pour jour après celle du coup d’envoi de « Cap sur Panama », retrouve la chapelle de ND de Rocamadour chère aux marins. Le Père Vincent Breynaert, responsable de la pastorale des jeunes à la CEF et qui concélébrait également la messe d’envoi du 31 septembre 2018, s’est déplacé depuis Paris pour rendre grâces de cette odyssée. Concélèbre également le Père Erwan de Kermenguy, curé de Landerneau qui, dans son jeune âge fut scout marin à la Vème Marine Brest sous la houlette du kapena et qui, en janvier 2019, accompagnait les jeunes Bretons aux JMJ de Panama. Sur les 77 anciens équipiers s’étant succédé à bord d’EXULTET depuis septembre 2018, seule une poignée a pu faire le déplacement : Clémence représente dignement l’équipage de « Cap sur Panama » – dont les instigateurs Jean-Yves et Élisabeth sont présents –, Nathanaël fit partie des derniers équipiers de la « Pacific Dream Team » entre les Marquises et Tahiti, Albane (C) intégra la « Polynésian Dream Team en octobre 2019 et la quitta en mars 2020, Clara (S), Alix (de M) et Corentin firent partie de la « Maeva Dream Team » de janvier à juillet 2021, Marie (D) fit partie de la « Ressurexit Dream Team » et quitta le bord quelques jours avant l’échouement… et bien sûr Mathilde (T) dernière représentante de la « Fatima Dream Team » qui acheva la grande boucle à Lisbonne le mois dernier. Gabriel et Jean-Michel sont évidemment des nôtres, quelques familles sont venues nous retrouver et les paroissiens ou visiteurs de passage marquent une pause pour écouter la chorale et les instrumentistes (orgue, hautbois et harpe) dirigés par Albane faire monter vers le Ciel nos hymnes d’action de grâces.
Messe de reconnaissance où tous nos bienfaiteurs sont présents par la pensée et la prière, depuis Saint-Malo jusqu’à Brest et de Tahiti jusqu’à Nouméa. Messe d’action de grâces pour tous les bienfaits reçus, la belle fraternité née de cette odyssée, les communautés rencontrées durant plus de cent escales et surtout les grâces spirituelles que le Maître des océans a infusées dans nos âmes des pèlerins du grand large. Grâces de conversion, de zèle pour la mission, d’une plus grande Foi et d’un abandon renouvelé comme veut le signifier la finale de l’évangile de la tempête apaisée proclamée durant cette messe :
« Le vent tomba et il se fit un grand calme... » (Mc 4, 39)
La messe se termine par le chant des Vêpres présidées par notre évêque qui vient ensuite saluer EXULTET II avant de prendre congé. Mais l’homme ne vit pas seulement de pain spirituel et nos retrouvailles se prolongent par le verre de l’amitié et des agapes fraternelles dans le fort du petit Gouin qui nous offre un abri contre les grains intermittents et une vue magnifique sur la baie de Camaret en contrebas. A la nuit tombée, Jean-Michel et Gabriel quittent le bord avec toute la reconnaissance du kapena qui leur est reconnaissant de l’avoir aidé à ramener à bon port le Galapagos.
Vendredi 1er septembre : première nuit à bord pour Albane et aussi premier anniversaire embarqué pour Mathilde heureuse de souffler ses 26 bougies dans le cockpit en présence de ses parents, de Jean-Yves et Élisabeth et 3 «nouveaux anciens » qui rallient le bord : Charles-Antoine, sans doute le plus connu de tous les équipages depuis qu’il donna son nom à une vague très particulière de type « scélérate » ainsi que Maëlle et Gersende de la « Fatima Dream Team ». Le ciel perd doucement ses teintes de gris alors que le vent tombe. Profitant du flot tonique engendré par les fort coefficients de marées, EXULTET II appareille, embouque le goulet au moteur et entre en rade de Brest 15 minutes plus t**d en saluant la Cormorandière à plus de 8 nœuds sur le fond. A 17h10, le ketch s’amarre au ponton visiteurs de la marina du Château, juste le temps pour l’équipage d’assister à la messe vespérale en l’église Saint Louis de Brest.
Samedi matin, après la messe matinale célébrée au même endroit, l’équipage file prendre un verre au « Tour du Monde », bar mythique de la marina du Moulin Blanc qui accueillit quelques grands noms de la course au large et où les équipiers d’EXULTET passèrent les premières heures de la nuit du 30 au 31 août 2018 alors que M. Taillefer s’escrimait à remettre en état le dessalinisateur du bord… En fin de matinée, retour à la marina du Château pour appareiller avec le jusant en embarquant sur la patte de l’ancre Vianney G, jeune officier de marine et ami de longue date du kapena. Accostage à Camaret en tout d’après midi pour retrouver avec joie de nouveaux anciens : Aymeric et Tristan viennent renforcer les rangs de « Cap sur Panama » avec Clémence (accompagnée de sa petite sœur Diane) et Aude, première équipière ayant embarqué à Papeete en septembre 2019, est également des nôtres. Marie D. et sa famille retournent dans le grand nord laissant place à un soleil radieux qui nous invite à la ballade : par le sentier douanier, l’équipage met le cap sur la pointe du Toulinguet et, en sinuant le long des falaises, les discussions permettent de faire remonter les souvenirs... Les Vêpres nous rassemblent en la chapelle de ND de Rocamadour avant de s’attabler en terrasse pour une soirée-crêpes durant laquelle Gersende et Maëlle retrouvent avec surprise Florent B. qui leur avait réservé un accueil chaleureux à Nouméa en octobre 2022 alors qu’il était embarqué à bord de la GLORIEUSE.
Dimanche 3 septembre, 10H30 : messe en plein air du grand Pardon de ND de Rocamadour avant que le Recteur de Camaret n’embarque sur le canot tous temps de la SNSM pour la traditionnelle bénédiction des voiliers et des marins. EXULTET II n’est pas en reste, embarque in extremis de nouveaux anciens (notamment Yann qui s’est exfiltré de l’École navale avec quelques camarades de promo VOA) et amis présents et appareille dans le sillage de la SNS 097 qui trace sa route dans un joyeux tohu-bohu. Souriante à la barre, Clémence manœuvre en souplesse pour éviter d’éperonner un voilier en route de collision ou de couler un malheureux paddle égaré dans cette mêlée. Une fois n’est pas coutume pour le kapena de délaisser la barre en situation de proximité mais il ne peut que s’incliner devant l’ex-ambassadrice d’EXULTET qui, après avoir fait ses premières armes sur le Clipper 60 entre Brest et Tahiti, court aujourd’hui dans l’équipage de Marie Tabarly à bord de PEN DUICK VI : quand l’élève dépasse le maître….
Retour à quai pour l’Angélus et pique-niquer sur le ponton ; c’est aussi l’heure de la séparation puisque ce WE de retrouvailles touche à sa fin avec l’appareillage imminent d’EXULTET pour l’Aber Wrac’h. Adieu nostalgique pour Mathilde qui, en débarquant, prend le titre « d’ancienne », la dernière des 77 équipiers s’étant relayé à la barre d’EXULTET depuis 5 ans et qui connut le privilège de ramener le voilier en Bretagne, 5 mois après son embarquement à Djibouti le 1er avril dernier.
E ultreia !

Actions de grâces en péninsule ibérique(Dans le silence de l’abbaye de Lagrasse, retour sur les dernières semaines de l’...
04/11/2023

Actions de grâces en péninsule ibérique

(Dans le silence de l’abbaye de Lagrasse, retour sur les dernières semaines de l’été...)

Lundi 7 août : les JMJ 2019 sont terminées depuis la veille et, tandis que les rues de Lisbonne se vident de leur exubérante jeunesse, EXULTET II débute sa dernière descente du Tage, s’arrêtant au passage devant Doca Alcantara pour embarquer le Père Marie-Olivier GUILLOU (OP), qui fut aumônier d’EXULTET lors d’un pèlerinage-éclair à Fatima en juillet 2017 et qui découvre EXULTET II, heureux de naviguer 6 ans plus t**d dans le sillage du grand frère. Joie de l’équipage d’accueillir un disciple de Saint Dominique pour entretenir la flamme des JMJ. Après un ultime salut à la Tour de Belem, joyeuses retrouvailles en début d’après-midi à la marina de Cascais des équipages des JMJ A LA VOILE : EXULTET II retrouve ULTREIA et SAINT SETIER armés par des anciens d’EXULTET. Le départ est imminent sous réserve d’avoir bouclé les « To Do List » des différents voiliers et celle du SAINT SETIER est plutôt musclée suite à la rupture d’un tube de son enrouleur de génois. Les trois équipages vont conjuguer leurs forces et leurs talents et le lendemain midi, après quelques péripéties (dont une plongée en apnée de François pour récupérer une pièce de fixation tombée dans l’eau noire par 6 m de profondeur), l’enrouleur est opérationnel : la solidarité des marins n’est pas un vain mot !
Derniers pleins d’eau et de gazole, salut à MELVAN – fier « Karaté 33 » de Guillaume B. rentré de son tour de l’Atlantique – qui met le cap vers Toulon, embarquement de Paule T. sur la patte de l’ancre et la flottille appareille et met le cap vers Nazaré. Reprise des quarts de nuit où Padre MOG et Mathilde font équipe tandis que Joseph épaule Thierry. Comme par enchantement, les alizés portugais marquent une pause, permettant à la flottille de progresser au moteur vers le nord. Mercredi 9 août, sur une mer d’huile, première messe en mer à bord d’EXULTET II, célébrée par Padre MOG agenouillé dans le cockpit. Moment intense quand s’anéantit entre les doigts du frère Prêcheur le Maître de la mer avant qu’Il ne s’élève à nos regards au-dessus de l’horizon. Au moment précis de l’élévation, le règne animal vient rendre hommage au Créateur par l’entremise d’une dizaine de dauphins qui, sur bâbord et tribord du voilier, viennent silencieusement, durant quelques secondes, dessiner une haie d’honneur que l’onde dissipe comme un songe…. Avant Vêpres, l’équipage savoure le privilège d’un topo sur la plus connue des Saintes Maries de la mer, « Marie-Madeleine » que seul un disciple de Saint Dominique peut conter avec ferveur.
L’aube du 10 août surprend le binôme de quart dans le silence ouaté d’un brouillard qui vient du large et enveloppe le Galapagos en approche de Porto. Aux premiers rayons du levant, Joseph met le cap sur l’embouchure du Rio Douro dont il franchit les passes à 07h40. Une heure plus t**d, le pont de fer de Porto est en vue et EXULTET II jette l’ancre dans un coude de la rivière à moins de 300 m du pont de fer signé Eiffel. Sitôt chantées les Laudes, mise à terre de l’équipage pour entendre la messe en l’église de ND des Victoires dont le clocher émerge de la vieille ville ; Padre MOG la concélèbre avec 3 prêtres accompagnant un groupe de jeunes Italiens de retour des JMJ. Après-midi, visite de la cathédrale au cours de laquelle nous rencontrons Théophile G. qui vient renforcer l’équipage pendant 15 jours. Ce 10 août nous réserve une dernière surprise par la visite de Vianney et de Yann, ancien équipier d’EXULTET II qui participa à la fin du chantier du voilier et à son départ de Polynésie en juillet 2022. En dégustant dans le cockpit un excellent Porto, Yann se souvient avec émotion qu’il débarquait du Galapagos à Wallis le 10 août 2022 : un an plus t**d, heureuses retrouvailles avec le voilier qui, dans l’intervalle, a parcouru plus de 18.000 miles !
Cette escale à Porto impose une halte dans le caves de la maison CALEM où, en septembre 2018, les équipiers de « Cap sur Panama » avaient mis une joyeuse ambiance… L’équipage actuel, moins nombreux, est plus discret mais n’en savoure pas moins le charme de ces caves centenaires en y goûtant le précieux nectar qui s’y épanouit dans la pénombre. Mais le marin ne vit pas seulement du fruit de la vigne et le vin des noces éternelles nous appelle à rendre grâce à Celle qui, à Cana, sut obtenir de son Fils son premier miracle. Le soir même, après deux heures de Flixbus, l’équipage débarque donc à Fatima et s’associe à la foule cosmopolite qui, sur l’immense esplanade baignée par la lueur des flambeaux, égrenne le chapelet dans toutes les langues : une nouvelle fois, nous est donné un avant-goût de la communion des saints qui nous attend dans la céleste Jérusalem. Samedi 12 août au lever du jour, Padre MOG nous entraîne sur le chemin de Croix par des sentiers où, un siècle auparavant, les 3 petits voyants se mettaient à genoux devant la Reine du Ciel. Le paysage est paisible et nous faisons monter vers l’azur les Ave, que les oliviers qui nous entourent, ont dû jadis entendre chanter par les trois pastoureaux. Retour au sanctuaire pour la messe et prier sur les tombes de sainte Jacinthe et saint Francesco ainsi que celle de la vénérable Lucie. L’après-midi voit l’équipage s’att**der dans le petit village où grandirent les 3 petits voyants avant de reprendre le bus pour Porto où une heureuse surprise nous attend: l’annexe, amarrée la veille sur un ponton réservée à la « Policia Maritima », est toujours à poste et nous permet de regagner le bord sans encombre ! Le lendemain, l’équipage assiste à la messe dominicale à la paroisse du « Christo Rei » tenue par des Dominicains : occasion pour notre aumônier d’échanger avec son confrère curé qui lui fait part de la situation préoccupante de l’Ordre des Prêcheurs au Portugal...
Après ces 4 jours d’escale, il est temps de reprendre la mer pour une dernière navigation dans les eaux portugaises. Au matin du 14 août, Padre MOG à la barre débouque le Rio Douro et met le cap vers le nord sur une mer diaphane envahie par la brume. Bercée par le ronronnement du moteur, la progression vers Viano do Castelo est indolente mais non indolore pour l’estomac de Théophile encore non amariné… Dans l’après-midi, une petite brise de noroît dissipe le brouillard, permettant de hisser génois et artimon et de laisser reposer quelques moments le fidèle BEDFORD. A l’heure des Vêpres, il faut de nouveau démarrer le moteur pour embouquer le Rio Lima, petite rivière qui baigne Viano do Castelo, notre dernière escale en terre portugaise. A 18h30, le ketch s’amarre à un ponton flambant neuf sur la rive droite et, dans le cockpit, nous assistons à la messe en la fête de Saint Maximilien Kolbe.
En cette solennité de l’Assomption, nous convergeons vers la cathédrale de cette charmante cité où nous accueille l’évêque du lieu qui invite notre aumônier à concélébrer à ses côtés la messe solennelle. Le soir même, nous retrouvons le prélat dans une église comble où sont rassemblés les fidèles au terme d’une longue procession à travers les rues de la vieille ville, derrière une imposante statue (un peu kitch…) de la Madone allant à la rencontre de son Fils en croix également porté par une demi douzaine de vigoureux Portugais. Belle image de la ferveur populaire de ce peuple dont nous gardons un émouvant souvenir.
Au matin du 16 août, nous disons adieu au Portugal mais aussi à Paule qui quitte le bord et à notre cher Padre qui débarque pour aller célébrer en terre de France le mariage d’Enguerrand (frère de Aldric et Wandrille anciens équipiers d’EXULTET). Appareillage dans la foulée pour mettre le cap vers la Galice où nous arrivons le soir même après une navigation au moteur faute de vent. Dédaignant la marina sans charme de Vigo, le Galapagos vient mouiller entre les îles San Martin et d’El Faro qui défendent la Ria de Vigo.
Le lendemain, la brise de suroît se lève enfin permettant de progresser sous voile le long des côtes espagnoles. Nouveau mouillage paisible dans l’anse de Treito Tierra offrant à l’équipage une soirée-film : au programme « La pourpre et le noir ».
Vendredi 18 août, la brume matinale est au rendez-vous mais également le vent qui forcit par le sud. Sous artimon et trinquette génoise, Joseph guide d’une main assurée le voilier dans l’entrée de la Ria de Muros blanchie par les vagues. Également malmené par les creux, l’estomac de Théophile rend grâce et nourrit les poissons…. En début d’après-midi, le ketch arrive devant Portosin, port le plus proche de Compostelle et mouille 40m de chaîne à l’ouvert de la passe en prévision de deux jours d’escale.
Samedi matin voit l’équipage embarquer dans le bus pour le second pèlerinage en terre ibérique : direction Santiago de Compostelle atteint en moins d’une heure. Nous sommes logés au « Seminario minor », grande bâtisse de type auberge de jeunesse où l ‘équipage de « Cap sur Panama » trouva refuge 5 ans auparavant. La place de la cathédrale est toujours aussi animée et colorée par les cohortes de Jacquaires qui achèvent en ce lieu saint des semaines ou mois de pèlerinage à pied, à cheval ou à vélo….L’équipage est accueilli au centre français des pèlerins et chacun se laisse renouveler par la grâce des sacrements en ce haut lieu de chrétienté. La visite de la basilique permet de vénérer les reliques du Fils du Tonnerre et seul le splendide nartex qui a été magnifiquement restauré échappe à nos regards. Le lendemain, au sortir de la messe dominicale, l’équipage peut à loisir prolonger ses dévotions, admirer le trésor de la cathédrale et se laisser envahir par le charme suranné des ruelles antiques. Le soir même, après un dernier salut au Botafumero, mythique encensoir que nous n’aurons pas vu fumer, retour en bus à Portosin, le cœur ardent et l’âme renouvelée par l’esprit missionnaire du fils de Zébédée.
Lundi 21 août voit l’embarquement de Gabriel de C. qui avait découvert EXULTET II en juin dernier lors de notre escale à Carry-le-Rouet. La brise matinale permet de quitter la Ria de Muro y Noia sous voile avant de mettre le cap vers la pointe de Fisterra où nous arrivons au moteur à l’heure du déjeuner. Joie de découvrir un large ponton d’accès libre où le ketch s’amarre solidement. En fin d’après-midi, nous prenons nos bâtons de pèlerins pour gravir la péninsule où se dresse le phare mythique de Cap Finisterre. Nichés dans l’anfractuosité de la falaise, nous y restons jusqu’au coucher du soleil, admirant l’ensevelissement de l’astre radieux dans l’immensité du désert de l’Atlantique : loin derrière l’horizon, dans l’archipel des Antilles, l’aube commence à pointer….
Aux premières heures de ce mardi 22 août, le Galapagos largue le amarres du ponton du charmant village de Cap Fisterra et poursuit sa remontée vers le septentrion, tirant des bords contre le vent du nord qui forcit, obligeant à rendre un ris dans la GV et à remplacer le génois par le yankee. La mer se creuse doucement aux abords de ces falaises déchiquetées et c’est au tour de Gabriel de découvrir sa sensibilité au mal de mer… A l’heure des Vêpres , après une belle navigation de 46 nautiques, EXULTET II entre en baie de Camarinas et mouille à une encablure d’un vieux gréement qui contemple la beauté du crépuscule dans cette anse bien abritée.
Il reste près de 60 nautiques pour atteindre la Corogne et une escale intermédiaire s‘impose ; elle aura lieu entre les Islas Sisargas, petit coin de paradis dont l’exiguïté ne permet pas d’accueillir plus de deux ou trois voiliers mais où l’équipage savoure une délicieuse soirée dans la solitude et le silence du mouillage.
A midi en ce jeudi 24 août, le Galapagos salue sur tribord l’imposante Tour d’Hercule avant de s’engager dans la Ria de la Coruna qui sera sa dernière escale en terre étrangère. En fin d’après-midi, Théophile quitte le bord pour reprendre le chemin des études et, après avoir pris un coffre de type porte-avions dans le sud de la Ria del Burgo, l’équipage se plonge dans l’ambiance de la course au large en regardant l’incontournable film retraçant la vie du plus grand marin français du siècle dernier : Tabarly !
Le lendemain c’est au tour de Joseph de prendre congé ; après 2 belles semaines de navigation, le plus jeune équipier de l’aventure des JMJ A LA VOILE reprend la route de la Vendée pour apprendre le métier affectionné par son saint Patron : bonne route Joseph, sur les traces du grand charpentier !
En fin d’après-midi du samedi 26 août, EXULTET II s’accoste à un ponton de « Marina Coruna » pour accueillir Jean-Michel qui arrive tout droit de Paris après 20 heures de Flixbus. Joie pour le kapena de retrouver cet ami de longue date et capitaine d’U-LIVENTU qui, on s’en souvient, aurait dû faire partie de la flottille de « Cap sur Panama » en septembre 2018. A défaut d’avoir débuté l’aventure à bord de son voilier, Jean-Michel assurera le quart à bord d’EXULTET II pour sa dernière traversée du Golfe de Gascogne et son arrivée en Bretagne prévue avant la fin du mois...

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C’est ici que l’aventure commence !

Après 5 mois de navigation et d’escales sur 3 continents avec le projet JMJ à la voile - cap sur Panama, l’aventure continue à bord d’Exultet, cap sur Lisbonne pour les prochaines JMJ en 2022. C’est en somme la f***e aventure des JMJ à la voile autour du Monde.

Le voilier Exultet et son skipper Thierry sont partis le 31 août 2018 de Brest (France) avec 2 autres voiliers afin de rejoindre Panama pour les JMJ de janvier 2019. Outre des équipiers passionnés de voile et d’aventure, une statue de Notre Dame la Antigua embarque à son bord pour réaliser le trajet qu’elle avait déjà effectué 5 siècles plus tôt avec Christophe Colomb.

Cette statue a fait escale avec nous à Lisbonne et Fatima en Septembre 2018 et recherche désormais des équipiers audacieux pour la mener au fil de son tour du Monde jusqu’aux JMJ de Lisbonne à l’été 2022.

Cette page permet à tous ceux qui le souhaitent de suivre nos aventures au gré des océans et escales. Il est possible pour les férus d’aventure, de voile et du Christ de venir nous rejoindre sur le voilier pour faire vous aussi partie du projet !