14/04/2024
37 jours…
Après avoir traversé le Pacifique Est en 33 jours à bord d’EXULTET en mai 2019 (du Mexique aux Marquises), « Sourire d’Aurore » ajoute un nouvel exploit à son palmarès de sirène et entre dans l’histoire de la course au large en remontant l’Atlantique en 37 jours à bord de PEN DUICK VI : « le mythe en marche » comme diraient certains !
37 jours pour parcourir les 6814 nautiques séparant Punta del Este de Cowes où le ketch de légende est arrivé jeudi soir à 22h53 UTC, vainqueur de la quatrième et dernière étape de l’Ocean Globe Race, cette course autour du monde en équipage et avec escales à laquelle participa Eric TABARLY à bord de ce même PEN DUICK VI en 1973-1974 alors que la course s’appelait la Whitbread. Un demi siècle plus t**d, Marie TABARLY a remplacé son père à la barre du voilier bleu nuit et, au sein de son équipage qui compte 3/4 d’amateurs (« ceux qui aiment » précise JF Deniau), elle accueille Clémence dont le sourire a dû illuminer de nombreuses aurores durant cette longue remontée de l’Atlantique à une moyenne remarquable de 7,67 nœuds ; après plusieurs journées de pétole dans la traversée du pot au noir qui fit chuter vertigineusement la vitesse, le ketch de 73 pieds s’est bien rattrapé en hémisphère nord en cavalant à plus de 10 nœuds de moyenne journalière pendant plus d’une semaine (pour mémoire, en novembre 2018, le Clipper 60 avait traversé à 7,17 nœuds de moyenne l’Atlantique sous le souffle continu de l’alizé).
Il était 23h50 locales ce 11 avril et, sur le ponton, le froid était humide quand PEN DUICK VI sortit de la nuit, ses voiles blanches éclairées par le projecteur de l’embarcation des organisateurs et journalistes partis à sa rencontre. Trois minutes plus t**d, le franchissement de la ligne était salué par les hourras et applaudissements de la quarantaine d’admirateurs venus de Bretagne, de Normandie, de Versailles mais aussi d’Italie pour saluer l’arrivée du voilier légendaire.
Approche rendue difficile par le fort courant de marée et Marie dut s’y reprendre à 3 fois pour accoster tribord à quai au ponton d’honneur où il n’y avait pas que des « pink floyd » pour attraper les aussières et les tourner rondement aux taquets d’amarrage. Selon l’adage bien connu, cette belle manœuvre fut « une catastrophe évitée de justesse. »
Émotion des retrouvailles nocturnes sur le ponton de « Trinity Landing », joie d’un équipage juvénile dont les traits accusent la fatigue, bouquet de fleurs pour Marie et do**he de champagne pour ses équipiers... faut-il y voir un clin d’œil pour Clémence qui n’avait pu être des nôtres à Reims lors du WE des retrouvailles des JMJ A LA VOILE ?
J’espère que le retour à Lorient du ketch mythique - prévu le WE du 20/21 AVRIL - permettra à quelques anciens d’EXULTET de se retrouver pour accueillir triomphalement notre ambassadrice des mers du Sud...
E ultreia !
https://oceangloberace.com/fr/pen-duick-vi-triumphs-in-mcintyre-ocean-globe-race/