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25/09/2024
LA FAMILLE OUAZZANIA
Publié le 26/09/2008 à 12:00 par Abel Chibi D'OUAZZANE .
Ouazzani est un nom toponyme renvoyant à la ville de ouazzane ,( bien qu’on trouve les ouazzanis un peu partout ; les ouazzanis de Fes , Tanger , Safi ainsi qu’en Algérie )c’est un nom que certains chorfas d'Ouazzane ont choisi lors de la création de l'état civil. Au fait le nom de famille ouazzania a été adopté par les chorfas qui ont quitté ouazzane avant le protéctorat, car avant cette période on appelait les gent par ben(nom du père)... et les "étrangers" par le nom de leur ville .Les Chorfas d'Ouazzane étant "Ahl ouazzane" se faisaient appelé par Cherif ouazzani ou ouazzani tout court. Par ailleurs Le peu de chorfas qui sont resté à ouazzane ont choisi leurs nom de famille à partir de leurs arrières grands pères, ne voyant pas l'utilité de rajouter le nom "ouazzani"; à l'exemple des Touhami et des Ettayebi dont les arrières grands pères respectifs se nommaient moulay Touhami Elouazzani et moulay Taib Elouzzani, tous deux fils du surnomé par certains le "sultan", Moulay Abdellah Chérif, fondateur de la ville d'Ouazzane connue par sa zaouia qui a été l'une si non la plus puissante de toutes, au Maroc.
* la confrérie Ouazzania :
Basée sur une doctrine d’origine orientale; la confrérie d’Ouazzane est apparue au Maroc au XVII ème siècle, puis elle a étendu ses filiales dans tout le Maghreb et même dans d’autres pays musulmans. Cette puissance religieuse a joué un rôle crucial dans l’histoire moderne et contemporaine du Maroc. On peut résumer les raisons de son importance dans les points suivants :
- C’est une zaouia qui a été fondée et a évoluée parallèlement à la dynastie Alaouite régnante. - C’est une zaouia qui a une situation géopolitique stratégique. Situation qui a attiré dans un premier temps le fondateur, le Makhzen, et plus t**d les puissances étrangères. - C’est une zaouia qui a une reconnaissance sociale et religieuse solide, basée sur une généalogie chérifienne (des Chorfas idrissides, le premier groupe des chorfas au Maroc) et sur une appartenance mystique considérable. - C’est une zaouia qui avait des chefs religieux d’une grande habilité, qui ont su garder le prestige de leur zaouia ainsi que celui de leur ville sainte : Ouazzane et ils ont su s’adapter à toutes les péripéties qu’ils avaient rencontrées durant leur histoire.
- Enfin, cette importance a été surtout acquise grâce aux données historiques marocaines, maghrébines, et occidentales, modernes, pré-coloniales et coloniales qui ont préparé le terrain, facilité le chemin devant les ambitions politiques et des chorfas d’Ouazzane.
* La princesse d'Ouazzane ,ou l'Anglaise
est une femme trés intelligente, qui a eu le bon esprit, lorsqu'elle a épousé le Cherif d'Ouazzane, d'introduire dans son contrat de mariage une clause "d'indémnisation" en cas de remariage du Cherif fixée à 20.000 francs... Le Cherif faisait ses promenades dans une victoria, le seul véhicule européen qu'il y ait dans tout le Maroc! -
En ce qui concerne la rebellion de la tribu des Anjra en 1882, c'est le Cherif qui les inçita au soulèvement! Le Sultan Moulay Hassan 1er, se mit lui meme à la tête de ses troupes pour réprimer la rébellion. Irrité des longues et continuelles machinations du Cherif contre lui et sa famille, Moulay Hassan 1er était sur le point d'attaquer la ville sainte d'Ouazzane, l'orsque l'Ambassadeur de France à Tanger intervint et déclara que le Cherif était un protégé français...
On l’appelais Emilie, la princesse d’Ouazzane , femme du cherif d'Ouazzane à l’époque du roi Moulay Ismail. L’histoire commence quand le Cherif demande à Moulay Ismail de pardonner la rébellion d’un chef de tribu jebli . Il faut savoir que pendant cette période, Les Chorfas d’Ouazzane, ont constitué tour à tour une force de soutien et d’opposition à l’égard du sultan, ils finirent par étendre leur influence jusque dans le centre et le sud du Maghreb. Ayant, donc ce devoir et pouvoir de diplomatie le Cherif d'Ouazzane consulte le roi pour lui communiquer la volonté, du rebelle, de se repentir. En guise de garantie le roi donna au cherif un livre qu’on appelle « Dallie Al khayrat » en échange que le jebli se rende. Moulay ismail n’honore pas son engagement et coupe la tête du jebli. Outré par la réaction lâche du roi, le Chérif d'Ouazzane part en Europe, en France puis en Angleterre ou il rencontre Emilie une fille appartenant à une famille de la haute noblesse anglaise. Une rencontre qui aboutit rapidement à un mariage contre toutes attentes ; un musulman épousant une noble anglaise au 18 ème siècle était tout simplement inenvisageable (moulay ismail avait demandé la main de la fille du roi de France (le roi soleil) et lui a été refusée), mais l’éducation, la culture et le savoir vivre du Cherif épate la famille d’Emilie. Emilie vient à Ouazzane peu après son mariage avec le Cherif d'Ouazzane. Elle fut appelée « la princesse d’Ouazzane ».