Mada-Expeditions.com

  • Home
  • Mada-Expeditions.com

Mada-Expeditions.com Mada Expédition ! Le tour opérator spécialiste en écotourisme à Madagascar.

VoilesLes ailes de la merIncontestablement, les Vezo demeurent ce peuple de la mer qu’ils ont toujours été depuis… Depui...
27/06/2024

Voiles
Les ailes de la mer

Incontestablement, les Vezo demeurent ce peuple de la mer qu’ils ont toujours été depuis… Depuis qu’ils ont migré de la lointaine Austronésie en se séparant de leurs cousins Mélanésiens partis vers Tahiti, pour traverser l’océan Indien et peupler la grande île rouge, qui à l’époque était encore verte, encore arborée et intacte. Prodigieuse traversée qu’ils ont réalisée en flottilles de très grandes pirogues, voire d’assemblages de pirogues à la manière des catamarans. Ils maîtrisaient deux éléments essentiels de la navigation : le balancier et la voile. Les pirogues à voile sont aujourd’hui localisées sur la côte ouest de Madagascar, la ou pousse l’arbre «Farafatsy», une sorte de balsa local qui permet de creuser son bois tendre et léger pour en faire une embarcation maniable, au contraire des lourdes coques en bois dur de la côte est. Naviguant depuis des années parmi eux, je collectionne les photos de pirogues sous voile, pour l’incroyable diversité de ces carrés de toile constitués en patchwork de morceaux cousus. Les pêcheurs les plus riches disposent de grandes voiles de coton blanc en «soga», de quinze à vingt mètres carrés, souvent ornées par de larges bandes de tissu de couleurs vives qui tranchent et réhaussent la base en textile blanc. Les plus modestes ne disposent que de petites voiles d’une dizaine de mètres carrés, si rapiécées qu’on a du mal à distinguer le tissu original des rajouts. Toutes les couleurs y passent, toutes les matières aussi dans un patchwork qui associe tissus, morceaux de bâches polypropylène et autres fibres plastiques que le génie recycleur des Malagasy assemble pour des usages improbables. Mais incontestablement, c’est le sac de riz de cinquante kilos découpé qui tient la vedette. J’ai croisé des voiles entièrement faites de ces sacs de riz, de ciment, de haricots, de sucre, de sel, de farine qui offraient une mosaïque de couleurs et résistaient plutôt bien à la navigation quotidienne et aux dégâts du soleil. Depuis quelques années, certains se distinguent par une publicité brodée à même le tissu comme «Bien venu, capitene pirogue, Hercile, rapide, l’homme honète, plus fort, chef de bande» pour proposer leurs services d’excursion aux touristes -rares- de passage à Salary Bay.
Les petites pirogues des enfants Vezo sont joyeuses et attendrissantes. Depuis le jouet en bois que le gosse nu comme un vers dirige en bord de plage pour lui impulser son allure en poussant une baguette de bois, jusqu’à la véritable petite pirogue d’initiation à la mer que peut manier un enfant de huit ans pour aller apprendre à naviguer seul dans le lagon aux différentes allures qui le feront devenir expert. La maitrise de la mer des Vezo les distingue des «Massikoro», l’ethnie d’agriculteurs qui peuplent la périphérie de la forêt sèche-épineuse en laissant le coeur sauvage aux chasseurs-cueilleurs, les «Mikéas». Ici, l’instituteur cale ses horaires de classe sur ceux des marées car les enfants, même petits vont sur les plâtiers ramasser les coquillages pour contribuer à la pitance familiale. La marée basse attire toute la population -hors pêcheurs au large- sur les rochers affleurants. On y trouve les poulpes «ourita» qui, cuits en ragoût, régalent la famille et « mouillent le riz » comme on dit ici.
J’ai aussi suivi et navigué près de frêles pirogues de petite taille, dont la voile de bric et de broc ne dépassait pas cinq mètres carrés. Pauvres vieux pêcheurs qui rentraient «sous toile» avec leurs maigres captures en bordant au mieux un tissu déchiré, raccommodé mille fois et qui n’en pouvait plus de subir la morsure du vent, le «Tsioka», le « rivotra » ailleurs, le «varatraza» plus au nord. La pirogue Vezo ne navigue qu’aux allures portantes ; vent arrière, de travers ou au largue. Elle ne remonte pas le vent. Mais comme la nature est bien faite, le peuple Vezo dispose de deux régimes de vent au quotidien. Le matin, le vent vient de terre et pousse les pirogues vers le large, puis il s’inverse à midi et leur permet de rentrer à terre avec leur pêche. J’ai encore, pour toujours dans les yeux, ce lever de soleil orange qui faisait rougit le blanc des voiles d’une flottille de trente pirogues quittant Morombe pour aller pêcher derrières les petites îles de Nosy Lava et Nosy Ratafanika. La mer était calme, les pirogues glissaient sur l’eau, portées par leurs voiles gonflées d’une brise portante, confortable, stable, qui invitait à la rêverie, à la contemplation émerveillée de ce monde si fragile…
C’est Guénolé qui m’a fait découvrir la navigation au long cours en pirogue à balancier . Lui et son frère m’ont transporté depuis Morondava jusqu’à l’île de Nosy Andriangory et Nosy Andriamitaroka pour ensuite rallier l’embouchure du fleuve Mangoro et la ville de Morombe, puis continuer sous voile, dans le lagon jusqu’à Tuléar… Un bien beau voyage de navigation et de stops dans ces villages de la côte et des îles en partageant le quotidien des pêcheurs, sans contrainte de temps. Nous nous sommes perdu de vue ensuite pendant une dizaine d’années, puis j’ai cherché à retrouver mon compagnon piroguier, me souvenant assez bien de l’endroit où il vivait à Betania, village de pêcheurs en limite de Nosy kely, Morondava. Personne n’y connaissait de «Guénolé», mais en voyant la photo que je brandissais, les voisins ont vite reconnu Youssouf, car le malin s’était arrangé un prénom de circonstance. Il disposait d’un prénom à consonance musulmane pour ses voisins du quartier et d'un «Guénolé» pour les touristes, permettant de nourrir l’imaginaire des voyageurs occidentaux sur ce fantasme de peuplement des charpentiers de marine Bretons venus transmettre leur expertise de l’herminette sur les chantiers de goélettes de la côte du Mozambique.
J’étais sans doute tombé dans le panneau choisissant ce piroguier là plutôt qu’un autre qui se serait appelé Eugène ou Rakoto…
Un flibustier futé et sympa, ce Guénolé-Youssouf.
Je n’oublie pas ces pirogues croisées dans la baie d’Antongil, sans balancier et chargées de familles entières qui naviguaient en fragile équilibre avec une voile bricolée d’un paréo «lamba» tendu entre deux simples perches de deux mètres haubanées par des bouts de ficelle ou « tady » ce lien en écorce d’arbre tressée. Ces frêles embarcations avançaient dans une mer déjà formée pour effectuer une centaine de kilomètres, en plusieurs étapes de cabotage afin de rejoindre le chef lieu de la région, Maroantsetra. On a le coeur serré à les imaginer en difficulté au passage des deux caps qu’elles auront à franchir sur leur route. La vie est si fragile, à Madagascar

05/05/2024
Le TREK de la MANAMBOLALa journée d’approche en 4x4 donne le ton. C’est la démesure du plateau Bongolava qui frappe d’ab...
25/03/2023

Le TREK de la MANAMBOLA
La journée d’approche en 4x4 donne le ton. C’est la démesure du plateau Bongolava qui frappe d’abord, déchiré par les «lavaka», ces ravins d’effondrement dus à l’érosion qui dévore le pays. La journée qui suit se fait à pied, avec la caravane de porteurs. Toujours sur le Bongolava, on longe le bord ouest du plateau, là où il donne accès à la rivière Manambolo, à hauteur de la petite bourgade d’Ankavandra, oubliée du monde. Alors, on peut naviguer sur une eau boueuse et rouge de latérite mais parfaitement propre pour se laver. Trois jours et demi de navigation ponctuée de rencontres permettent d’atteindre le parc naturel des Tsingy de Bemaraha, un «must» à Madagascar. Les gorges qui y donnent accès sont spectaculaires, et au final cette rivière est bien plus belle que la Tsirihibina voisine parcourue par des centaines de voyageurs... Ici, on est dans le rare et le beau qui se mérite, par l’effort et l’inconfort de cinq jours de la brousse de l’ouest. Sur la route du retour, l’arrêt à l’allée des baobabs vient ponctuer ce périple rare et sauvage s’il en est.

Le Charançon girafe, Trachelophorus giraffa, est une espèce de coléoptères à long cou de la famille des Attelabidae endé...
08/03/2023

Le Charançon girafe, Trachelophorus giraffa, est une espèce de coléoptères à long cou de la famille des Attelabidae endémique de Madagascar. Le cou des mâles est proéminent et remarquable ; il est utilisé dans un combat entre eux en vue de l'accouplement avec la femelle et est le résultat de la sélection sexuelle.
# offtracks , , , , , , , , , , , ,

Le cap Masoala est une péninsule de l’est malgache très enclavée. Exclusivement recouverte de forêts ancestrales et ento...
27/09/2022

Le cap Masoala est une péninsule de l’est malgache très enclavée. Exclusivement recouverte de forêts ancestrales et entourée par une mer turquoise, elle est le terrain de jeu privilégié des trekkeurs en mal d’authenticité ! La forêt primaire est ici une réalité "palpable", c’est pourquoi les équipes de scientifiques du monde entier viennent y séjourner pour enrichir leurs connaissances depuis la mission "radeau des cimes". Masoala mérite vraiment sa réputation de : "forêt qui tombe dans la mer". L’itinéraire est une progression qui part de la forêt dégradée par l’homme pour ensuite pénétrer dans des secteurs intacts. Vous découvrirez la fragilité de ce sanctuaire menacé par les pilleurs de ressources (bois précieux) qui y sévissent. Vous découvrirez aussi le travail de fourmi de ceux qui reboisent, protègent et surveillent. Véritable "expédition" à la découverte d’une nature généreuse, ponctuée de rencontres avec le peuple malgache. Un voyage complet hors des sentiers battus.

Merveilles de la nature, les caméléons, "tanalahy" en Malagasy
12/08/2022

Merveilles de la nature, les caméléons, "tanalahy" en Malagasy

06/04/2022

Roman graphique, heroic fantasy, science-fiction… Presque tous les genres de la BD sont représentés sur la Grande Ile, où la pratique de cet art remonte aux années 1960.

09/02/2022

Regardez Désolation à Madagascar après le passage du cyclone Batsirai - Le Monde sur Dailymotion

01/01/2022

Ces discours traditionnels sont pratiqués aux quatre coins de la Grande Ile depuis des temps immémoriaux.

20/09/2021

MADAGASCAR vous attend !
Trois bonnes nouvelles à partager pour vous permettre de projeter un voyage chez nous :
Madagascar va s’ouvrir aux vols internationaux en Octobre.
Madagascar figure parmi les pays où le risque d’attraper le Covid 19 est le plus faible, en catégorie 1 selon le centre américain de classement de contrôle des maladie «center of disease control and prevention» (CDC). La grande île fait actuellement partie des 30 destinations à «moindre risque» en matière de santé et de tourisme.
Nos équipes sont vaccinées.
Bref tout est réuni pour vous accueillir à MADA au plus tôt, et pourquoi pas pour cette fin d’année 2021 ?

En choisissant de voyager vers nous, vous participez :
Au sauvetage d’une éthique écotourisme qui survit «aux vapeurs d’essence», car nous avons protégé tous nos salariés et leurs familles, sans l’aide de l’état et «quoi qu’il en coute»… comme dirait l’autre.
Au sauvetage d’une population enclavée pour laquelle le tourisme offre des revenus directs et fiables. Votre voyage permet à plein de gens simples et dignes de vivre d'un travail que votre présence permet et que notre vigilance cadre pour que chacun respecte chacun. C'est ça un réceptif digne de ce nom.

Manifeste !
Et si le tourisme du «monde d’après» c’était de choisir une éthique de voyage et pas seulement un tarif sur un moteur de comparatifs de prix, choisir du sens plutôt que d’instagrammer son quotidien, choisir la lenteur et la rencontre plutôt que le zapping des spots deshumanisés, retrouver une sensibilité des lieux et des rencontres humaines plutôt qu’un tableau de chasse des pays «cochés» et kilomètres parcourus, de privilégier les acteurs locaux en bannissant les intermédiaires «tours opérators» qui ne vendent que des voyages qu’ils ne produisent pas : l’exemple même d’une économie de rente et de distribution à forte marge qu’ils réalisent en essorant leurs fournisseurs. Choisissez le circuit court de vous à nous ! Vous sauvez votre argent et vous nous sauvez nous, les artisans du voyage.
locale

Quelques images du lagon des VEZO pour vous donner envie d'y voyager, car on parle maintenant d'une réouverture du pays ...
04/09/2021

Quelques images du lagon des VEZO pour vous donner envie d'y voyager, car on parle maintenant d'une réouverture du pays en octobre... Un espoir auquel on s'accroche !
# ecotourism

Belles rencontres le long de la RN7
14/06/2021

Belles rencontres le long de la RN7

Et si vous veniez découvrir le canal des Pangalanes, le vrai, l'authentique, celui qui permet de rallier Mahanoro à Mana...
16/05/2021

Et si vous veniez découvrir le canal des Pangalanes, le vrai, l'authentique, celui qui permet de rallier Mahanoro à Mananjary ? Quand la pandémie nous laissera tranquilles vous pourrez nous rejoindre car tout est prêt pour vous recevoir ...

Bien que la partie du canal la plus connue des touristes et des agences se situe au nord, entre Toamasina et Andevoranto, car les grands lacs sont équipés depuis le premier président Tsiranana d’une hôtellerie confortable, c’est la zone médiane-sud qui nous plait le plus. La partie du Pangalanes située entre Mahanoro et Mananjary offre une découverte authentique d’un Madagascar enclavé, sans route, et pour lequel le seul moyen de se déplacer reste le canal, même si son état est parfois critique. Dans cette partie du canal très fréquentée par les pirogues des populations riveraines, les liserés silencieux bleu-nuit du canal encadré par les roseaux, les papyrus et Alokasias (oreilles d’éléphants), les ravenales majestueux répondent aux fracas sonores des vagues de l’océan indien qui s’écrasent sur la côte sableuse dangereuse (baïnes et requins) que les gens redoutent. Les villages vivent d’une culture de riz (inondé) et des plantations d’épices (girofle, cannelle, poivre, café, vanille) qu’ils vendent en les transportant par pirogues et bateau-brousse aléatoires.

La vie à l'écolodge de Papavelo. Tout simplement magnifique !
06/03/2021

La vie à l'écolodge de Papavelo. Tout simplement magnifique !

VEZO Papavelo Mada Trekking - Mon entourage et amis. Des gens très compétents. Merci à eux pour leur enseignement. Nelson, le balèze aux biceps énormes, ami ...

La température devenait intolérable. D’ailleurs, le baromètre de ma montre baissait depuis deux jours d’une manière tout...
06/02/2021

La température devenait intolérable. D’ailleurs, le baromètre de ma montre baissait depuis deux jours d’une manière tout à fait anormale : un orage fort, une tempête où plus grave, un cyclone pouvait bien rôder au large et s’abattre à l’improviste dans la baie d’Antongil, sur nous. Depuis une semaine, on assistait chaque soir au spectacle électrique des monstrueux cumulonimbus entassés en face, sur la côte de Mananara et se chevauchantles uns les autres. Cela commençait en milieu d’après-midi par des amas qui se développaient en circonvolutions pour dépasser les 6 000 mètres d’altitude. De ces colonnes d’ouate sortaient ensuite les zébrures de feu que les arcs électriques produisaient à volonté, sans répit de la fin du jour à la nuit profonde. Cela nous procurait des émotions intenses, nous n'étions pas les mêmes ; mi réjouis et terrorisés en pensant à l'intensité d'un impact improbable sur nous. Les éclairs occupaient tout l'horizon, de gauche à droite, dans un concert de grondements si lointains qu'ils ressemblaient à des grognements de bêtes sauvages. Comme un début d'humanité dans un spectacle de cataclysme et de catastrophe nucléaire.

Deux jours d'approche dans les collines du Bongolava qui renferment l'ouest, le vrai ! Après le goudron de Tsiriomandidi...
05/02/2021

Deux jours d'approche dans les collines du Bongolava qui renferment l'ouest, le vrai ! Après le goudron de Tsiriomandididy, il faut affronter la piste et celle ci est violente, creusée et surtout tracée sur des pentes que les moteurs de nos 4x4 les meilleurs ont du mal à affronter, surtout chargés de colis et de passagers qui se résignent à franchir certaines section ... à pied.
Et puis le ciel change de couleur et tout devient différent quand le crépuscule nous rejoint. Le silence rejoint l'émotion devant l'éventail des couleurs que distribue la lumière... J'aime ce moment

DWA, carnettiste Malagasy de talent !Après des études en économie et un poste au Ministère des Finances, Dwa a tout aban...
03/02/2021

DWA, carnettiste Malagasy de talent !
Après des études en économie et un poste au Ministère des Finances, Dwa a tout abandonné en 2011 pour poursuivre son rêve, devenir auteur de BD. Depuis, il travaille en tant que dessinateur et scénariste indépendant. Il dessine pour des associations, des magazines et des journaux ; et écrit des histoires pour la BD, la radio et le cinéma.
En 2015, il découvre la joie du dessin in situ, le meilleur moyen pour lui de briser la glace avec des inconnus et de comprendre les endroits où il se trouve. Depuis, il ne sort plus sans un de ses carnets de croquis qu’il confectionne lui-même.
En 2016 et en 2017 il a l’occasion de participer au festival de carnet de voyage de La Réunion, Embarquement immédiat, ce qui a renforcé sa passion pour cette discipline.
En 2017, 27 ans après l’avoir quitté, il retourne dans son village natal, un village typique des hautes terres malgaches. Il raconte ce retour dans « Back to Al Bak », un livre mélangeant bande-dessinée et carnet de voyage. Précipitez vous sur ce livre !!!

Address


Alerts

Be the first to know and let us send you an email when Mada-Expeditions.com posts news and promotions. Your email address will not be used for any other purpose, and you can unsubscribe at any time.

Contact The Business

Send a message to Mada-Expeditions.com:

Videos

Shortcuts

  • Address
  • Telephone
  • Alerts
  • Contact The Business
  • Videos
  • Claim ownership or report listing
  • Want your business to be the top-listed Travel Agency?

Share