Le château de Machecoul est un château du XIIIe siècle de style ogival, modifié plusieurs fois au XVe siècle et au XVIe siècle. Lorsqu'il était encore intact, c'était une forteresse carrée entourée de douves, avec six tours crénelées, et un donjon. Détruit après la Révolution et les Guerres de Vendée afin de permettre de reconstruire les maisons et les voies de Machecoul grâce à ses pierres, le ch
âteau est aujourd'hui très en ruine : il n'en reste principalement que les murs extérieurs du donjon et un pan de mur intérieur. Un spectacle son et lumière, retraçant la vie de Gilles de Rais (Les Mystères de Gilles de Rais), se déroule chaque été sur le site du château. Des travaux de fouilles archéologiques ont récemment été menés sur le site, mettant à jour une partie des fondations et des poteries. Le château de Machecoul est également appelé château de Gilles de Rais et, à tort, château de Barbe-Bleue. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques en 2004. Construit au XIIIe siècle, le château de Machecoul a remplacé un édifice primitif qui avait été érigé à la fin du XIe siècle en bordure de la rivière Le Falleron par les seigneurs de Retz de la famille Chabot. Le château a connu trois campagnes de construction en élévation : une tour circulaire au début du XIIIe siècle, un châtelet au XVe siècle, et un soubassement de logis dans les années 1500 avec embrasures à la française. De nouvelles fortifications ont été réalisées autour de 1580-16001. Le château de Machecoul fut l'une des forteresses des Marches de Bretagne (Marches de Bretagne-Poitou), avec notamment les châteaux voisins de La Garnache, de La Bénate, de Palluau, de Montaigu, de Clisson et de Tiffauges. Le château de Machecoul est un lieu chargé d'histoire, qui a connu bien des drames et des vicissitudes. Il fut l'une des nombreuses demeures des barons et ducs de Retz et des seigneurs de Machecoul, notamment de Gilles de Rais (1405-1440), qui y serait né et y a vécu, ainsi que d'Henri de Gondi (1590-1659), qui y est né, de Pierre de Gondi (1602-1676), qui y a vécu et y est mort, et de Paule-Marguerite Françoise de Gondi (1655-1716), qui y est née et y a vécu. C'est dans ce château que Gilles de Rais aurait fait périr, selon les actes de son procès, une partie de ses jeunes victimes. C'est devant le pont-levis du château, aujourd'hui disparu, qu'il s'est rendu au capitaine Jean Labé, envoyé par le duc Jean V « le Sage » de Bretagne pour l'arrêter et le faire comparaître, le 15 septembre 1440 à Nantes4.