06/05/2024
Ottawa est réticent à permettre aux travailleurs migrants de changer d’employeur
Le gouvernement Trudeau ne s’engage pas, comme le lui demande un comité du Sénat, à se débarrasser progressivement des permis de travail « fermés », liés à une seule entreprise, pour les travailleurs étrangers temporaires.
Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, a indiqué mercredi qu’il n’est « pas contre, en principe » de donner le droit à ces travailleurs étrangers de choisir leur employeur au Canada. Il a toutefois ajouté qu’il a « une certaine réticence à déstabiliser le marché ».
« Les fermiers, agriculteurs ou autres qui investissent du capital s’attendent à ce qu’une certaine main-d’œuvre vienne travailler dans leurs champs, dans leurs usines ou autre. Puis que [les travailleurs temporaires embauchés] s’en aillent ailleurs du moment qu’ils sont venus… c’est ça le risque », a précisé le ministre Miller.
Créé en 1973, le Programme des travailleurs étrangers temporaires, le PTET, a comme objectif de pourvoir des postes pour lesquels aucun travailleur canadien qualifié n’est disponible. Cinquante ans plus t**d, l’économie canadienne est lourdement dépendante de cette main-d’oeuvre migrante, documente un rapport déposé au Sénat la semaine dernière.