26/05/2022
Histoire du seul parc écologique d’Abidjan:
Dhalia fleur a été crée par le jardinier d’Houphouet (aussi jardinier de la présidence). Italo Barbeta.
Un italien dont la tombe est encore sur le site a préféré s’installer loin du bruit de la ville pour préparer ses fleurs. Il donnera le nom de sa fleur préférée au site: Dhalia.
Progressivement, il a entretenu la forêt primaire et a développé et entretenu un écosystème floral et faunique important.
A cette époque des années 60 où il s’y était installé, la CI avait 15 m
illions d’hectares de forêt tropicale. Aujourd’hui, où on veut détruire ce petit jardin, la CI n’a plus que 900.000 hectares de forêt.
Aujourd’hui dans abidjan, il y a la forêt du Banco, protégé par l’UNESCO qui est une forêt primaire, le jardin botanique qui est herbiers et sert d’espace de récréation et Dhalia fleur qui est le seul parc végétal et animalier. Quelques 148 hectares. En écologie, c’est un petit coin précieux.
Actuellement, le Domaine Bini qui est une marque d’éco-tourisme ivoirienne, gère Daliah fleur avec un concept sauvage, authentique et préservateur de l’écosystème. Ce concept qui fait rêver les touristes et même les diplomates du monde en visite en Côte d’Ivoire demande peu pour imposer un savoir faire ivoirien unique.
C’est ce que les «touristes» veulent voir.
On ne quitte pas en Europe pour chercher des hôtels 5 étoiles en tant que touristes en Côte d’Ivoire. Encore moins dans une forêt à vocation écologique.
Il faut savoir que toute la périphérie de Dhalia fleure (Abatta), est désormais construit à 100%. Il n’y a plus de forêt !
Pour ceux qui ne comprennent pas les enjeux, autant l’argent n’aime pas le bruit, les animaux et la forêt n’aiment ni le bruit, ni le béton.
Dès que les premiers bulldozers seront envoyés dans la forêt de Dhalia Fleur, des animaux fuiront, leurs habitats seront détruits, dès ou eaux disparaîtront et seront abattus dans la zone riveraine. Des millions d’espèces végétales seront déduits. On finira par avoir un gigantesque hôtel de 1000 chambres, un «Smart City», d’autres infrastructures toutes en béton et une privatisation définitive de l’espace. Pour comparaison, l’hôtel Ivoire a 400 chambres et il tient sur 7 hectares. Il faudra donc au moins 30 hectares pour construire cet hôtel de Accord et 20 autres pour le reste. Ce sont des estimations car on n’a pas encore leur plan de construction. Mais de toute évidence, il leur sera difficile de ne pas détruire au moins 50 hectares, 1/3 de Dhalia fleur et de dénaturer la zone. Un complexe hôtelier moderne, c’est aussi la pollution. Les externalités écologiques sont donc nombreuses et compromettante et l’impact environnemental est déjà imaginable.
Si pour beaucoup il faut des emplois et le développement du pays, ce que nous épousons également, nous insistons que cela ne doit pas se faire sur le sang de la forêt et du peu de verdure qui nous reste.
Il y a bien d’endroits qui ne sont pas des réserves qui ont besoin de développement et d’hôtels. Bouaké, Korhogo, Divo, Aboisso, Bassam, San-Pedro, Jaqueville, etc… Sinon, avec le stade de Ebimpé, on a à côté beaucoup d’espace pour un projet de ce genre qui élargirait l’emprise du développement en CI.
Pourquoi forcément choisir un parc déjà bienfaiteur pour le projet ?