11/07/2020
À Terezín, on organise cette année plusieurs événements pour commémorer la fin de la guerre et la libération. En 1941, l'ancienne ville-forteresse de Terezín du 18e siècle, située à 65 km au Nord de Prague, fut transformée en ghetto, où les Juifs de la Tchécoslovaquie occupée par l'Allemagne devaient être concentrés dans le cadre de la soi-disant solution finale à la question juive. Les Juifs d'autres pays (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Danemark, Slovaquie, Hongrie) y seront rassemblés (quelques 155 000 personnes). Dans des conditions totalement catastrophiques les prisonniers se pressaient dans l'espace limité. La fonction principale du ghetto était de rassembler les Juifs avant de les transporter dans des camps d'extermination à l'Est ( 87 mille Juifs ont été déportés de Terezín dans 63 transports au cours de 1942-1944, environ 3 000 personnes ont survécu). La propagande nazie présente cette ville devant le public international comme une "ville modèle".
La petite forteresse située aux confins de l'ancien ghetto servit de la prison destinée aux opposants politiques de la monarchie autrichienne (dont Gavrilo Princip - l'assassin de l'archiduc François-Ferdinand d'Este, le prétexte à la déclaration de la 1ère guerre mondiale). Le moment le plus sinistre de son histoire commence néanmoins en 1940 quand on la transforme en prison de la Gestapo de Prague. Les cellules et autres installations en témoignent...
Entre la petite forteresse et l'ancien ghetto se trouve le cimetière national, lieu du repos de milliers de victimes du ghetto de Terezin et de la prison.