Croque Brique

Croque Brique Croque Brique vous fait visiter des quartiers et des endroits habituellement en dehors des itinérai
(1)

Hôtel industriel “Le Losserand”, Emmanuel Saadi et J.-L. Rey (2007) - 170 rue Raymond Losserand, Paris 14e, France🗣️Je s...
07/02/2024

Hôtel industriel “Le Losserand”, Emmanuel Saadi et J.-L. Rey (2007) - 170 rue Raymond Losserand, Paris 14e, France

🗣️Je suis assez bavard quand je m’y met. Pourtant, même s’ils servent mon dessein (à savoir occuper tout l’espace de la pièce), j’ai appris à me méfier des gens discrets. Souvent, sous leurs airs inoffensifs, ce sont souvent de vraies terreurs. Tous efforts du bavard peuvent être réduits à néant par la brève saillie délirante d’un discret qui sort de sa réserve. Voilà pourquoi je me méfie des discrets, et même mieux : je les crains.

🌋 Emmanuel Saadi semble être un discret, tendance éruption volcanique. Mes quelques recherches ne m’ont pas donné grand chose à me mettre sous la dent : alors, oublions les détails biographiques et parlons un peu d’architecture ! Saadi est avant tout connu pour deux choses : ses bâtiments verts fluos de la rue Desnouettes (que l’on voit depuis la petite ceinture), dans le 15e, et son utilisation de panneaux photovoltaïques comme éléments de façade. L’immeuble industriel “Le Losserand” fait partie de cette 2eme catégorie.

🗿 Au début, il n’y a rien : rien que le bout sud de la rue Raymond Losserand qui descend jusqu’aux Maréchaux. Alors que j’ai pas mal trainé ma bosse dans ce coin, je n’y suis pas allé souvent. C’est en remontant les stands d’une brocante que je me suis retrouvé devant l’imposant immeuble Losserand. C’est à l’origine une sous-station de la Compagnie parisienne de distribution d’électricité. Chose rare dans la capitale : c’est tellement nulle part que le bâtiment est dans une zone non soumise à l’avis des architectes des Bâtiments de France.

🧮 Cet hôtel industriel réhabilité fait partie de ces rares réhabilitations qui mettent (presque) tout le monde d’accord. A la fois vertueuse, respectueuse de l’existant, créative et joueuse : qu’est-ce qu’il y a redire ? L’article qui consacrait les Echos lors de son inauguration (qui d’ailleurs ne sont pas forcément les moins bons de la presse française en critique architecturale … allez comprendre) notait d’ailleurs qu’il était appréciable que cette réhabilitation permette le maintien d’activités industrielles dans la ville.

Partie 1/2

Cité Jean-Moulin, connue sous le nom “Les boulons” - Francis Gaussel (1976) - place Danton, Ivry-sur-Seine (94)🪟Gaussel ...
02/02/2024

Cité Jean-Moulin, connue sous le nom “Les boulons” - Francis Gaussel (1976) - place Danton, Ivry-sur-Seine (94)

🪟Gaussel développe ici une idée qui ne fera pas forcément école : en faisant des hexagones au lieu de rectangles, les pièces ont plus de murs ! On passe selon ses calculs à 24 ou 27 m de façade par appartement contre 10 ou 12 m pour un logement traversant classique. il aurait peut-être fallu mettre plus de fenêtres pour que le kiff soit total mais les “boulons” reste une réalisation Ivryenne méconnue qui mérite qu’on s’y attarde : moins radicale que les étoiles, elle propose un modèle d’innovation fascinant et emblématique de l’ambition de l’office HLM ivryen à cette période.

🚸L’ensemble est traversable, dans la lignée du centre ville. Par contre, on tombe directement sur le parking, ce qui n’a pas un intérêt délirant. Cela dit, on passe devant une œuvre du sculpteur-céramiste de Daniel Pontoreau. Il est aussi l’auteur d’une autre installation vers la Manufacture des Œillets, de l’autre côté du centre-ville. Qu’il nous pardonne, mais ce qui saute aux yeux c’est ce grand panneau “Œuvre d’art - merci de ne pas monter sur la statue” qui semble être du pain béni pour notre expert en signalétique urbaine

🦷 En face, des Boulons, à l’autre spectre des possibilités créatives qu’offre la pratique de la sculpture : le banc “sculpture-masque” bariolé de l’américain Charles Semser (ancien du groupe COBRA) claque son meilleur smile. Après avoir délaissé la peinture, Semser a mis au point un système de ciment teinté de la masse qui permet ce rendu assez unique. Aucun petit graff ne semble entamer la bonne humeur de ce grand géant urbain : et vous comment ça se passe ? Vous êtes à Ivry, vous regardez les boulons. En somme, vous êtes au bon moment au bon endroit et un sentiment de plénitude vous envahi.



Partie 2/2

Cité Jean-Moulin, connue sous le nom “Les boulons” - Francis Gaussel (1976) - place Danton, Ivry-sur-Seine (94)🌟A Ivry-s...
01/02/2024

Cité Jean-Moulin, connue sous le nom “Les boulons” - Francis Gaussel (1976) - place Danton, Ivry-sur-Seine (94)

🌟A Ivry-sur-Seine, côté architecture il y a surtout les Étoiles. Et puis, pour le reste, hors les poids lourds Gailhoustet et Renaudie, on trouve moins de documentation. Pourtant, dans ce maelström impressionniste du centre-ville, on trouve quelques autres signatures qui valent le détour. Parmi lesquelles, arrêtons-nous sur Francis Gaussel qui était l’un des seuls architectes contemporains que Gailhoustet citait en référence (rien que ça!).

👀 Les esprits chagrins n’auront pas ma peau. Ce n’était pas un inconnu pour elle : Gaussel était un collaborateur de Renée Gailhoustet. Il a notamment travaillé avec elle sur une maquette du Centre-Pompidou dont nous n’avons malheureusement pas de photos en ligne.

✍️ Il a construit en son nom deux ensembles de logements et une école à Ivry. Attardons nous sur les “boulons” (surnom quasi officiel de la cité Jean-Moulin). Cet ensemble c’est avant tout l’histoire d’une petite parcelle. Quand on lui détaille le programme et le nombre de logements à construire, il voit vite qu’il va falloir faire une grosse barre qui va défigurer le quartier faubourien où elle se trouve. Sauf s’il trouve une solution …

🔩C’est là qu’il a une illumination : l’hexagone. En composant son ouvrage autour de trois portes d’entrées, il parvient à créer cette structure, dans le style du PAN (programme architecture nouvelle) qui n’est pas trop écrasant pour ses voisins. Il réalise pour cela une maquette en écrous (c’est ça que vous appellez des boulons, les ploucs) : le surnom restera.



Partie 1/2

Église Notre-Dame-de-l’Assomption des Buttes-Chaumont (1958), Denis Honegger - 80 rue de Meaux, Paris 19eme⛪️ Ce qui est...
29/01/2024

Église Notre-Dame-de-l’Assomption des Buttes-Chaumont (1958), Denis Honegger - 80 rue de Meaux, Paris 19eme

⛪️ Ce qui est marrant avec Honegger, c’est que son ensemble de logements à Pantin le plus connu est le quartier de l’Eglise : là-bas, pourtant, il a tout construit sauf l’église. Cela devait être le cas mais finalement il a été décidé de garder à Pantin l’église qui date du 17eme siècle (et qui a été recouvert l’an dernier par un badigeon jaune poussin un peu cradingue).

🪵 Dans l’église des Buttes-Chaumont, la présence du bois est évidente. Les bancs, le mobilier liturgique et les chaises sont ravissantes. Je lis sur un site que « les étudiants se croiront en amphi » : la remarque est vacharde mais c’est vrai que la grande salle de 600 places semble presque démesurée. D’ailleurs, c’est dans une salle à part que les messes prennent place.

🖼️ Les vitraux modernes sont réalisés par le suisse Émile « Yoki » Aebischer, compagnon de longue date d’Honneger, qui été pendant sa carrière un artisan inlassable de l’art sacré qui fait son grand retour dans les années 60-70. Leurs teintes franches se révèlent de manière expressive quand on tourne le dos à l’autel. Ce qui est merveilleux c’est que les « claustras » (parois ajourées) caractéristiques de son architecture servent ici de « sertissage » au vitrail - désolé encore pour le jargon mais ça vaut le coup de le dire.

🌻 J’aime bien cette église. Je l’aime dans l’absolu déséquilibre entre son apparence extérieure modeste et son intérieur fabuleux. De loin, elle paie pas tant que ça de mine : un parasol Ice Tea posé devant négligemment la cache presque. On dirait qu’elle s’est vissé une croix sur la tête pour attirer l’attention. Rien à faire. Mais quand on y rentre, alors là… un espace fabuleux s’ouvre. Il semble presque plus grand que la boîte qui le contient. Ces bâtiments qui défient les lois élémentaires de la physique ne sont pas si nombreux : on se doit de les chérir.

Part 2/2

Église Notre-Dame-de-l’Assomption des Buttes-Chaumont (1958), Denis Honegger - 80 rue de Meaux, Paris 19eme🏝️C’est marra...
26/01/2024

Église Notre-Dame-de-l’Assomption des Buttes-Chaumont (1958), Denis Honegger - 80 rue de Meaux, Paris 19eme

🏝️C’est marrant : on ne sait jamais à l’avance ce qui va nous marquer. Moi, j’ai lu en CM2 avec l’excellente Mme Gardette, (que son nom soit sanctifié) le livre « Vendredi ou la vie sauvage ». C’est une libre adaptation du « Robinson Crusoe » de Defoe par Michel Tournier. Dans le bouquin, Robinson trouve une caverne où il passe des journées complètes : dans cette cavité presque amniotique, il y retrouve une paix intérieure pré-partum et une sensation de calme total.

🪺Même si cette histoire de caverne est un peu dégoûtante, il met le doigt sur quelque chose… il y a des endroits où on se sent bien mieux que d’autres et où on veut rester. C’est le cas de la nef de cette merveilleuse paroisse qu’est Notre-Dame-de-l’Assomption des Buttes-Chaumont. Comme chante Étienne Daho, on voudrait volontiers « coincer sa bulle dans [cette] bulle » blanche et accueillante.

😽 Ce bâtiment est peut-être le plus « facile » à aimer de la production de . Ses immeubles de logements, qu’on retrouve largement dans le 19eme, à Pantin, à Malakoff, etc. sont moins appréciés par les béotiens. Très inspirés des immeubles de Perret (dont il fut l’élève), ces immeubles ont l’air très agréable à vivre mais ne déchaînent pas forcément le likomètre sur Instagram. C’est un bâtiment public, ouvert et d’une dimension plus réduite que la plupart de son œuvre. Notons qu’Honegger est aussi l’auteur du tripode de l’INSEE que l’Etat est en train de démolir pour construire à la place un truc qui ressemble à un mauvais immeuble d’une ZAC Montpelliéraine.

🏭La grande salle est divisée en deux principaux espaces : le plus grand pour les fidèles, l’autel pour le prêtre. La continuité du béton, peint en blanc, permet de remarquer que la lumière n’est pas exactement la même. L’autel est spécifiquement éclairé par un éclairage en « shed » (oh oh, comment expliquer ça sans faire un dessin ?) qu’on retrouve habituellement plutôt dans les usines aux toits à dents de scies. C’est toute l’ingéniosité du Fordisme que l’on applique ici pour servir la dramaturgie ecclésiastique, magnifique !

(1/2)

Centre d’Archives de Paris - Henri et Bruno Gaudin (1989) - 19 boulevard Serrurier, Paris 19e🥚La visite s’éternisait qua...
23/01/2024

Centre d’Archives de Paris - Henri et Bruno Gaudin (1989) - 19 boulevard Serrurier, Paris 19e

🥚La visite s’éternisait quand je me suis rendu compte qu’elle pouvait être comparée à un œuf Kinder : l’emballage en chocolat est bon, certes, mais c’est la surprise finale que l’on attend. Ainsi, c’est en sortant des couloirs cyclopéens que nous fûmes introduits au clou du spectacle : la salle de lecture !

🪵Je sais que des doctorants (et des docteurs ?) en architecture se sont glissés dans la salle. J’espère que les volumes lumineux, boisés et largement vitrés de ce post ne leurs donnent pas d’urticaire. Néanmoins.. quand même.. je veux dire… : quelle classe ! L’architecte-poète ne s’est pas fichu de notre trogne.

👀Ce qui attrape l’œil - c’est ce mur du fond : décoré d’une installation, composée de touches de papier unies multicolore, dont je n’ai pas trouvé l’auteur. Sa fantaisie tranche radicalement avec la pureté monochrome du bâtiment : c’est comme si un banquier vous annonce être cataphile, comme quoi les apparences nous bernent souvent.

💿Et puis, il y a ces grands lecteurs à micro-films, que j’aime parce qu’ils semblent enfin nous encrer dans une temporalité. Celle d’un monde qui n’est pas encore le nôtre, avec leurs dégaines impossibles de Minitel face aux hormones. Selon Google, il s’agit du modèle MS 300II de Canon qui combinée « des performances d’une numérisation optimale (…) à un prix abordable ». C’est du sérieux.

⛪️Je n’ai jamais consulté encore d’archives ici : c’est une tristesse. Je ne suis pas chercheur, mais tributaire de ceux et celles qui passent leur vie ici : du contributeur anonyme de PSS-archi, du ponte de DOCOMOMO, du thésard en ENSA qui se demande ce qu’il fout de sa vie, du retraité du club d’histoire locale. Ces têtes bien pleines qui partagent ce goût bizarre pour l’histoire des bouts de pierre qui nous entourent, j’en suis tributaire et qu’ils soient toujours remerciés ! Longues vies aux archives, aux archivistes et à ceux qui les tiennent occupés.

(Partie 3 et fin !)

Centre d’Archives de Paris - Henri et Bruno Gaudin (1989) - 19 boulevard Serrurier, Paris 19e🐏 En arrivant sur place, je...
21/01/2024

Centre d’Archives de Paris - Henri et Bruno Gaudin (1989) - 19 boulevard Serrurier, Paris 19e

🐏 En arrivant sur place, je tape le bout de gras avec une responsable du lieu, qui me propose pour tromper l’ennui d’aller voir les petits moutons qui s’occupent de la pelouse à côté du bâtiment. J’apprends au passage que ces paisibles ruminants sont considérés officiellement par la ville comme des « agents municipaux non-humains » et cela suffit à mon bonheur.

🌡️ Je l’interroge et elle me confie que le bâtiment n’est pas forcément si agréable à vivre et que la température des chambres de conservation varie un peu trop. Mais c’est beau et qu’« il paraît que certains pensent que c’est un chef d’œuvre selon les amis architectes » lâche-t-elle dans un soupir. Je fais « mmm.. » et j’opine du chef. Parfois, la vie des bâtiments ne se limite pas à quelques belles photos dans la presse spécialisée ou à quelques posts Instagram aguicheurs (eheh).

🛋️ Nous sommes emmenés dans les coulisses du bâtiment : quelques rares et beaux détails comme ce luminaire (modèle 20575) dessiné par Sabine Charoy pour Verre Lumière dans le hall. Nous parcourons les coulisses, suivant un guide du cru, qui lit un peu stressé ses notes. Il n’y a quand même pas beaucoup de déco ou d’architecture à se mettre sous la dent, quand on est à l’intérieur. Cela dit, la déco en boîtes d’archives ignifuges a son charme. Une personne du groupe en profite d’ailleurs pour demander la référence du caisson pour trier sa propre paperasse.

📝 Pourtant, mon mini syndrome de Diogène est stimulé par ce lieu. Pensez-donc ! Tous les permis de construire parisiens sont là. Tous les secrets de nos immeubles anonymes sont là. Bref, ici, il y a presque toutes les réponses aux questions que nous n’avons encore pas posées. On nous présente quelques documents dont un bulletin scolaire pas très glorieux de Georges Perec. Encore une fois, j’aime qu’on me donne les réponses aux questions que je n’ai pas formulées.


(… à suivre ! Attendez-vous à un épilogue merveilleux et coloré : la salle de lecture !)

[Séminaire annuel 2024] Comme chaque année, à l’occasion de la restitution des travaux de l’Observatoire des CAUE d’île-...
18/01/2024

[Séminaire annuel 2024] Comme chaque année, à l’occasion de la restitution des travaux de l’Observatoire des CAUE d’île-de-France, les CAUE franciliens et la DRAC Île-de-France vous invitent à leur séminaire, une journée d’échanges et de partages d’expériences autour de la réhabilitation et du logement. 🙌🏻

Cette année, cette journée se déroulera le mardi 6 février 2024 dans l’amphithéâtre Bernard Huet à l’ENSA Paris-Belleville et en visio-conférence. 📆

👥 La journée donnera la parole à des grands témoins et experts : Xavier Brunnquell ( ), Daniel Vaniche ( ), Maud Caubet ( ), Nadine Lebeau ( ), Emmanuel Mourier (architecte, enseignant à l’ENSAPLV), Benoit Lacroix ( ), Baptiste Mazière (Les Architecteurs), Alexandre Elefant (Alexandre Elefant Architecte), Angela Tandura (Compagnie des architectes de copropriété), des représentants de la maîtrise d’ouvrage ( , etc.) et bien d’autres.

👉🏻 Au programme :
> Restitution des 8 analyses 2023 de l’observatoire
> discussion sur les méthodes d’analyse et de valorisation des existants dans les projets de réhabilitation
> partage de la méthodologie de l’Observatoire
> présentation et lancement du concours “Réinventer l’existant” (2eme édition)
> tables rondes thématiques

🎟️ Réservation en ligne obligatoire sur notre site internet - lien sur le profil.

🇬🇧🇺🇸 Hi guys ! When I launched Croque Brique, I thought I would run 50% of the tours in English. Well, that’s not exactl...
15/01/2024

🇬🇧🇺🇸 Hi guys ! When I launched Croque Brique, I thought I would run 50% of the tours in English. Well, that’s not exactly what happened : I sometimes provide my architectural tours in English but only on request. That’s a shame !

🙌🏻 If you are (or know someone who would be) interested in taking part to an architecture English-speaking tour : please comment below or send me a DM !

🌞 I’ll be probably add to my calendar a GUIDED TOUR IN ENGLISH in April, for every expats/tourists out there who would like to to visit the architectural wonders of southern Paris.

🇫🇷🥖 Ce que je disais plus haut c’est que j’ai prévu de faire une balade en angliche pour ceux et celles qui ne parlent pas la langue de Molière/Despentes/Bashung (you decide). Donc, si vous connaissez des fans d’architecture expatriés, qui voudraient se mettre des dalles sous la dent, ou des tours plein les mirettes, n’hésitez pas à leur demander si ça les intéresse.

🗡️ Résidence Xaintrailles (1962) - Roger Anger, Mario Heymann & Pierre Puccinelli. The name of the street refers to a comrade-in-arms of Joan of Arc - and it’s probably one of the few street names that starts with an X in Paris. Also, Roger Anger co-designed most of the Auroville project in Tamil Nadu, India.

🌻 IVRY-SUR-SEINE 🌻 NOUVELLE VISITE 🌻 C’EST 2024 BÉBÉ 🌻📸 Souvent photographié, le centre-ville d’Ivry est une icône absol...
13/01/2024

🌻 IVRY-SUR-SEINE 🌻 NOUVELLE VISITE 🌻 C’EST 2024 BÉBÉ 🌻

📸 Souvent photographié, le centre-ville d’Ivry est une icône absolue de l’architecture brutaliste francilienne. Les curieux viennent de loin pour se frotter à cette gigantesque colline bétonnée, tout en angles pointus, construite sur trente ans par les architectes Renée Gaihloustet et Jean Renaudie.

📐Ce nouveau centre-ville est une réaction radicale à la tyrannie orthogonale du mouvement moderne. L’habitat, ici, fait tout pour ne pas ressembler à une boite à chaussures. Radicalement engagés et conscients de leur rôle social, les architectes souhaitaient ici créer une ville meilleure où s’abolit progressivement la distinction entre l’espace privé et l’espace public.

🧗‍♀️Venez « grimper sur le dos des maisons » (comme disait Renée) et parcourir les ruelles escarpées de ce monstre de béton ! Du haut de cette superstructure habitée sans équivalent, c’est l’histoire sensible d’une banlieue rouge, de ses grandes ambitions et de sa totale singularité.

👌🏻Par des incursions dans les arts, la sociologie, la pop culture, l’architecture, l’urbanisme et la littérature, nous évoquerons les grands moments de l’aménagement du centre-ville d’Ivry-sur-Seine.

🎟️ Prochaines séances prévues :
17 février - 11h
09 mars - 11h
30 mars - 11h
—-> billets en vente sur mon site !

🗿 La sculpture s’appelle « Sculpture-masque » (1981) de Charles Semser. Vous pourrez voir son grand sourire rieur au 49 rue Gabriel Péri. Si ça vous fait tripper, jetez donc un œil à son grand œuvre : la « grande échelle » à Passy (en Savoie, hein) que je rêve d’aller voir en vrai maintenant que je l’ai Googlée.

Centre d’Archives de Paris - Henri et Bruno Gaudin (1989) - 19 boulevard Serrurier, Paris 19e🛌 En tant qu’arpenteur comp...
10/01/2024

Centre d’Archives de Paris - Henri et Bruno Gaudin (1989) - 19 boulevard Serrurier, Paris 19e

🛌 En tant qu’arpenteur compulsif du sud 13eme, certaines latitudes me sont un peu plus plus inconnues. C’est le cas de l’extrême nord parisien, que j’ai beaucoup fréquenté un temps : quand j’y retourne, j’ai du mal à remettre les choses dans le bon ordre. Les portes de Paris apparaissent comme par enchantement et dans un ordre un peu aléatoire, comme générées par un ordinateur qui rêve.

🦤 En septembre dernier, j’assistais à quelques visites pour les Journées de l’Architecture. Comme je n’ai pas encore atteint l’âge de compter mes trimestres, je n’avais bien sûr rien réservé : me voilà donc en pleine dérive, dans le 20eme, à tenter de raccrocher les wagons. C’est ainsi que j’ai poussé les portes des Archives de Paris, merveilleux navire amiral posé par Henri Gaudin (et son fils Bruno) au bord du périphérique. L’adresse c’est boulevard Serrurier qui est un merveilleux non-lieu Modianesque, en plein sur l’ancienne « zone ».

⛵️L’architecture de Gaudin (père) est assez singulière : on a souvent fait référence à son côté « marin » pour évoquer son architecture, où semblent se déployer des voiles et des cordages. Le stade Charlety comme les Archives en sont de bons exemples : depuis le boulevard Serrurier, on peut presque imaginer le croquis de l’architecte sur sa table. L’autre face, qui s’adosse au périphérique, est presque aveugle et percée seulement de quelques petites fenêtres.

📖 L’expressionnisme assumé du bâtiment n’est pas bête et méchant : il est là pour raconter une histoire. Ici, c’est la figure du livre ouvert que l’on retrouve (comme c’est d’ailleurs le cas à la BNF de Perrault à la même époque). Et le livre pour lui ce n’est pas rien : toute sa vie, il écrit des textes (parfois ardus voire un peu cryptiques mais bon … ça se mérite !). Il se livrera en 2014 à l’exercice de style préféré des architectes-poètes : écrire un livre qui fait les louanges de l’abbaye du Thoronet, comme Fernand Pouillon avant lui. Avouez que c’est plus classe comme activité de pré-retraite que de ranger son garage ou de tailler des haies.


(Partie 1/3)

🍧La nouvelle année, ça n’intéresse plus personne. La preuve, je suis passé devant un Picard surgelés le 31 décembre (à R...
05/01/2024

🍧La nouvelle année, ça n’intéresse plus personne. La preuve, je suis passé devant un Picard surgelés le 31 décembre (à Rouen Saint-Marc, si vous vous posez la question) et bien mes petits potes : il était vide. Personne en train de farfouiller les bacs givrés avec l’énergie d’un porc truffier périgourdin à la recherche d’un pain-surprise. Y a plus de saisons.

🎻Peut-être que les gens en ont marre de célébrer cette lente dérive cellulaire vers l’âme trépas ? Ou peut-être que cette année, ils ont juste oublié de faire la fête ? Ou bien peut-être que c’est juste un biais de trentenaire ? Va savoir, Édouard !

⌛️En tout cas, il y a un truc dingue avec le fait d’arriver en 2024, dont je me suis rendu compte en scrollant sur Twitter où quelqu’un en parlait : il y a autant d’années de différence entre 2000 et 2024 qu’entre 1976 et 2000. Bref, le passé proche est déjà de plus en plus lointain. Ce qui n’est pas si déprimant pour moi : Croque Brique se nourrissant majoritairement des esthétiques périmées, je suis ravi de savoir que chaque année l’action mécanique du temps élargit ma zone d’action !

🏛️ En tout cas, que 2024 vous soit douce et surtout qu’elle préserve vos vieux bâtiments préférés des pioches des démolisseurs - avec la santé, c’est le principal. Merci à vous tous/toutes de suivre mon humble travail sur les internets ou en balade. “It means a lot to me” comme disent les Amerloques.

Bref, retour au turbin - j’ai remis en ligne des créneaux pour les visites :
🗼A l’ombre des tours du 13e - 27/01, 17/02, 09/03, 30/03 (15h)
📈La Défense : sous le parvis, La plage - 27/01, 24/02, 23/03 (11h)
🦆Le 15eme pas si boring - 10/02, 02/03 (11h)
🌻Le quartier BNF - 23/03 (15h)

Mais surtout…

🌞 DEMAIN 14h - je mets en ligne les réservations la nouvelle balade à IVRY-SUR-SEINE qui va être probablement mon chef d’œuvre absolu : j’ai hâte de vous y voir. 🌞

🦤 À vous les studios ! Changez rien et SURTOUT mettez des chemisettes si ça vous chante (sans vous soucier du regard des autres. C’est ça l’esprit 2024, foi de bétonnière. Ne laissez jamais personne vous dire l’inverse. Bises annuelles !

(La photo c’est la cité Maurice-Thorez, 1953, mais on s’en reparle vite !)

🎁 Nouveaux bons cadeaux en vente sur le site : Ivry et le 15eme ! 🎁Salut les petits potes et les petites potasses, j’ima...
09/12/2023

🎁 Nouveaux bons cadeaux en vente sur le site : Ivry et le 15eme ! 🎁

Salut les petits potes et les petites potasses, j’imagine que vous l’avez remarqué mais c’est bientôt Noël !🎄

🦃 Dans votre canapé, vous regardez votre sapin perdre ses épines en vous massant le ventre pour l’assouplir en vue du chapon aux marrons de votre oncle Didier.

⭕️ De toute manière, ça ne vous inquiète pas plus que ça : les cadeaux vous anticipez, vous. Vous avez déjà dans votre hotte des bougies parfumées végétales, un foulard made in France, un roman qui parle d’histoire de l’art, un couteau de cuisine japonais, un colis bloqué dans un entrepôt vers Maubeuge.. Il ne manque rien, ou presque.

➡️ Deux nouveaux modèles de bons cadeaux sont en ligne sur mon échoppe numérique : mon bâtiment star du 15eme arrondissement, j’ai nommé 🌟la CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALE DU 15EME de Holley et Lopez🌟 qui est la première façade rideau de Paris et probablement le bâtiment qui ouvre vraiment l’ère Pompidolicienne à Paris (eh oui les jeunes) mais aussi l’iconique 💖 ILOT VOLTAIRE💖 de Nina Schuch qui est la dernière brique dans le centre-ville proliférant d’Ivry-sur-Seine (prochaine balade à ouvrir !).

🦶Bref, pour le prix d’une balade, vous pouvez offrir un bon pour une balade à Noël : le pied non ?

🎉 Ce n’est pas pour faire de la retape (même si ça y ressemble) mais c’est quand même un super cadeau : chaque semaine j’ai des groupes de familles intergénérationnelles en visite et ce sont souvent parmi ceux qui apprécient le plus ! Et puis ça pollue moins qu’une memerde achetée chez Pylônes dans une séance de délire collectif dans les tréfonds d’Italie 2 ou de Vill’Up.

🗓️ Durée de validité des bons : 1 an en théorie (mais parfois on jusqu’à 2 ans, je suis pas relou et sais ce que c’est de procrastiner)
📩 Envoi par lettre ou retrait à la
🗺️ Les cartes donnent accès au parcours de votre choix.
🃏 Imprimé en France sur du beau papier au grammage bien quali !
🌭 Commandes sur mon site web

Médiathèque Jean-Pierre Melville (1989) - 93 rue de Tolbiac, Paris 13e - Daniel & Patrick Rubin / Canal architecture🍸 Le...
02/12/2023

Médiathèque Jean-Pierre Melville (1989) - 93 rue de Tolbiac, Paris 13e - Daniel & Patrick Rubin / Canal architecture

🍸 Les parois sont entièrement vitrées : l’idée c’est de ne pas impressionner les marcheurs et de donner la sensation d’un lieu accessible. Et … ça marche. Les tables de lecture, disposées le long des rues, s’animent comme des petites vignettes de bande dessinée. La même scène est dupliquée sans fin comme dans un film de Jacques Tati. Ce parti pris a d’ailleurs généré un surcoût assumé au regard de « l’importance civique » du projet, chère à la mairie de Paris qui commanda le projet.

🐌A l’intérieur, c’est encore un ravissement : l’ameublement intérieur est soigné. Une fois à l’étage, on découvre le clou du spectacle c’est ce spectaculaire escalier en colimaçon blanc qui monte jusqu’en haut. On le voit parfaitement de l’extérieur comme le cœur vibrant d’une machine transparente (les gosses des 90’s : vous vous souvenez des Capsela ?).

📽️ La médiathèque rend hommage au plus treizièmiste des cinéastes : JP Melville a vécu dans le quartier de la Salpétrière, rue Jenner, au dessus de ses studios avant qu’ils ne prennent feu. Il y résidera jusqu’à son décès.

📚 Elle abrite également le fonds Marguerite Durand, consacré à la cause des femmes et leur condition : ce fonds pionnier, enrichi depuis les années 1930, est remarquable. Autre particularité de la médiathèque : elle possède un important fonds en langues asiatiques, qui dialogue avec le quartier, qui est mis en évidence au rez-de-chaussée du bâtiment.

(Partie 2 sur 2) #75013

Médiathèque Jean-Pierre Melville (1989) - 93 rue de Tolbiac, Paris 13e - Daniel & Patrick Rubin / Canal architecture💫 Ah...
01/12/2023

Médiathèque Jean-Pierre Melville (1989) - 93 rue de Tolbiac, Paris 13e - Daniel & Patrick Rubin / Canal architecture

💫 Ah, les années Canal ! Les frangins Rubin (l’anagramme phonétique d’urbain, d’ailleurs) ont commencé à accéder à la commande au cœur des années 80 avec un portefeuille de commanditaires très branché culture : Libération, Radio Nova / magazine Actuel, le TNS, le Centre National du Livre, etc. La classe à Dallas !

🏪 Cette médiathèque, qui est l’une de leurs premières commandes, est un bâtiment délicat : il s’insère dans un quartier profondément remanié lors de l’opération de promotion « Italie 13 » qui a vu s’opérer une poussée verticale dans cet arrondissement hier tranquillement faubourien. Dans les années 80, la folie des tours redescend et le quartier coule son spleen : il fallait un miracle pour réanimer la rue de Tolbiac que l’on avait voulu remplacer par une dalle !

🌻 Ce bâtiment gentiment monumental est une bonne transition avec la hauteur du « vieux » treizième et celui des olympiades voisine. Il sert de marchepieds à la verticalité. Tout gonflé comme une bulle de verre, il recrée un peu de douceur dans un quartier tout en angles droits. C’est une forme organique et incontrôlable qui réveille le nouveau monde.

🌝 Comme l’écrivait Boris Vian à propos de la rue Watt : « le jour c’est moins joli, alors on va la nuit; pour traîner ses savates » le long du la rue de Tolbiac. Être ici, quand la médiathèque s’allume et que le soleil se couche, est une splendeur.

(Partie 1/2) #75013

Passerelle Müller - DVVD arch., 2008 - Ivry-sur-Seine (94)👩‍🎤Quand on commence à s’intéresser à l’architecture, on se re...
24/11/2023

Passerelle Müller - DVVD arch., 2008 - Ivry-sur-Seine (94)

👩‍🎤Quand on commence à s’intéresser à l’architecture, on se rend compte que c’est une profession d’une variété rare. Ils ont tous des lunettes colorées de la marque “Anne et Valentin” et portent des pulls noirs, ok, mais pour le reste ils sont très différents.

🌉Il y a les jeunes archis qui rêvent de chanvre, les archis du patrimoine qui kiffent les moulins à eau, les anciens de l’atelier Ciriani qui pensent que “UP” est un terme du langage courant, etc. E pluribus unum. Mais il y a une catégorie qui sort du lot : les archis qui font des ponts.

🙏 Templiers des passerelles, janissaires des viaducs, hussards des aqueducs : je vous invoque ! Ces archis sont singuliers : leur vie n’est pas la même quand on ne dessine pas de salles de bain (ou peu : les archi-ponts font parfois des immeubles-ponts, mais on en parlera une autre fois). Eux, mettent toute leur âme à tirer des câbles et peaufiner des parapets.

🎨 L’agence DVVD fait partie du lot. Avec une culture ingé revendiquée, leurs réalisations pas vilaines du tout exploitent toute la polysémie du terme “ouvrage d’art”.

🪡 La passerelle Müller recoud les deux parties d’Ivry. À l’est, Ivry-Port. À l’ouest, le parc des Cormailles. (Au nord, y avait les corons.) Et en dessous, coulent les voies de train qui partent d’Austerlitz et le RER. Les 130 mètres de la plateforme, plantés entre deux pylônes en V, remplacent une vieille passerelle fermée pendant de longues années pour des raisons de sécurité.

✌🏻Ce double V tendu vers le ciel comme un signe de victoire me plaît bizarrement. Il nous laisse très largement voir la banlieue qui pousse, qu’on rase et qui fume. Dans les meurtrières tendues, on aperçoit comme des petits dioramas la ville qui au loin s’anime et - si on a de la chance - un train qui part vers Juvisy ou Brive-la-Gaillarde. Entre ces deux paires de cornes, on contemple un paysage large en prenant son souffle, comme le toréador avant l’esquive.

Adresse

13Th Arrondissement Of Paris
75013

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Croque Brique publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Contacter L'entreprise

Envoyer un message à Croque Brique:

Vidéos

Partager


Autres agences de voyages à 13Th Arrondissement of Paris

Voir Toutes