La nuit, une ambiance particulière règne en ville (surtout lors de pleines lunes 🌖). Merci de votre présence avec moi ce soir ! Rien n'est mieux pour moi que de vous voir aussi investis dans les histoires que je raconte..😍
"Ces coins de rues où la mort guette" : entre fiction et réalité, cette balade vous invite à (re)découvrir 7 petites histoires plus ou moins connues à Bordeaux. La meilleure partie de cette promenade, c'est celle où vous vous emparez de ces histoires et j'ai la chance d'avoir des visiteurs et visiteuses toujours au top dans l'Art de l'interprétation. Merci pour cette belle compagnie ! Prochain créneau : rdv le dimanche 10 septembre à 20h00. Inscriptions 👉 https://histoiresasuivre.com/visite/ces-coins-de-rues-ou-la-mort-guette/
HAS / C'est bientôt les vacances !
🌞 C'est bientôt les vacances pour Histoires à suivre - Bordeaux ! Plus que trois créneaux de visites sont proposés avant la rentrée de septembre. Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore eu l'opportunité de participer, c'est le moment :
💁♀️ Destins de femmes : voyage conté dans le Bordeaux du 18ème (Visite guidée) : rdv samedi 08 juillet à 11h00 ;
👨🔧 Traversez le pont ! Sur les pas d'un ouvrier bastidien du 19ème (Visite guidée) : rdv dimanche 09 juillet à 17h00 ;
💀 Ces coins de rues où la mort guette : petites histoires et légendes urbaines : rdv mercredi 12 juillet à 21h00.
Puis rendez-vous à la rentrée pour de nouveaux créneaux mais aussi des nouveautés... 😀
Pierre Molinier (1900-1976)
C'est dans cet immeuble, situé rue des Faussets à Bordeaux, que l'artiste Pierre Molinier (1900-1976) s'est installé en 1922. Le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA revient actuellement sur son travail, dans une exposition intitulée "Molinier rose saumon".
Une invitation à nous glisser dans sa "chambre-boudoir-atelier" [📸 n°2] pour découvrir un travail photographique et pictural à contre-courant des normes sociales et esthétiques de la France des années 1950-60.
En 1951, l'artiste subi le boycott de ses pairs lorsqu'il présente son tableau "Le Grand Combat" [📸 n°3] lors du 30e Salon des indépendants bordelais. Il est jugé indécent car on peut y voir des corps et des membres entrelacés.
Cela va marquer le début d'une nouvelle phase dans son œuvre. Il se lance dans des jeux "autoérotiques" et à travers des autoportraits "fétichés", il raconte ses désirs d'être femme [📸 n°4]. En résulte un véritable questionnement sur les corps et les genres.
Dans l'exposition, les travaux d'autres artistes viennent faire écho à cet hommage : on y retrouve notamment Lisetta Carmi (1924-2022), Luciano Castelli (1951) ou encore Wolf Vostell (1932-1998).
A découvrir jusqu'au 17.09.
1️⃣ Photo prise de nos jours devant le 7 Rue des Faussets ;
2️⃣ La chambre de Pierre Molinier (c) Stephane Lartigue ;
3️⃣ Le grand combat numéro 1, Pierre Molinier (c) Stephane Mahot / Exposition archipel, Musée d'arts de Nantes (2020) ;
4️⃣ Éperon d'amour, Pierre Molinier, photomontage (1966) ;
5️⃣ Plaque sur l'immeuble rue des Faussets.
Flora Tristan, décédée à Bordeaux en 1844
Hommage | C'est en 1844, à Bordeaux, que #FloraTristan s'est éteinte. Connaissez-vous cette militante, avant-garde du #féminisme et du socialisme ? Vous trouverez une plaque, qui lui rend hommage, dans la rue des bahutiers.
✒️ Ses écrits ont très largement influencé les penseurs et théoriciens qui lui ont succédé sans pour autant qu'ils le reconnaissent. Les communistes lui doivent notamment le slogan "Prolétaires, unissez-vous !" qui conclut leur manifeste. Mais pas que.
Mariée de force à un homme qui lui fait du mal au point de tenter de l'abattre, elle se met en fuite avant d'entamer un véritable périple :
🇵🇪 Au Pérou, d'abord, pour se faire reconnaître de sa famille paternelle. Voyage qu'elle effectue seule et qui donne lieu à son premier ouvrage : "Pérégrinations d'une paria" (1837). Outre son parcours, on y trouve des observations sur la vie politique, sociale, mais aussi sur l'esclavage.
🇬🇧 En Angleterre, ensuite, où elle se rend plusieurs fois afin de se livrer à une véritable enquête sociale. Elle visite des asiles, des prisons, des hôpitaux mais se rend aussi dans des lieux qui lui sont interdits en se déguisant en homme. Son objectif étant de voir fonctionner la société anglaise industrielle, et de rendre compte des causes de la pauvreté. Son livre, "Promenades dans Londres" (1840) en découle.
✊ Elle engage alors un véritable travail militant autour de la reconnaissance et de la lutte pour la classe ouvrière (L'union ouvrière,1843), mais aussi pour les #femmes. Elle écrit notamment que "l'homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme. Elle est le prolétaire du prolétaire même".
🇫🇷 En 1843, elle entame un tour de France pour rencontrer les ouvriers et ouvrières du pays. Tour qu'elle n'achèvera pas puisqu'elle meurt prématurément à l'âge de 41 ans. Une fin de vie probablement liée aux dégâts causés par une balle dans la poitrine, tirée par son mari quelques anné
L'Histoire d'amour qui aurait sauvé Bordeaux
#Flashback. Une histoire d'amour aurait sauvé le port de Bordeaux.
Avant le retrait de ses troupes en août 1944, l'armée allemande avait planifié de détruire le port et les ponts de la ville. Plusieurs actions ont contribué à ce que ça n'arrive pas, dont des pourparlers engagés entre les autorités allemandes, la municipalité et la Résistance.
En marge de ces négociations, Heinz Stahlschmidt, un soldat allemand, sous-officier mécanicien, décide d'agir en faveur de la France et des bordelais en essayant de saboter l'entreprise allemande à sa manière.
Affecté à Bordeaux en 1941, à l'âge de 22 ans, il avait finit par s'y faire des amis et une amante, une jeune bordelaise du nom d'Henriette. Des relations qui l'ont sûrement influencé dans sa décision de retourner sa veste et d'entrer en contact avec la Résistance 3 ans plus tard. 💥 En effet, c'est à lui qu'on doit l'explosion du blockhaus de la rue Raze. Ce dernier contenait les charges que les allemands entendaient utiliser avant leur départ, causant potentiellement la mort d'environ 3000 personnes. Traqué par la Gestapo, la résistance française accepte de le cacher jusqu'à la libération de Bordeaux. On lui permettra par la suite de recevoir un laisser-passer.
❤️ Heinz épousa son amour Henriette, à Bordeaux, en 1949. Ils vécurent ensemble jusqu'à la mort de ce dernier, en 2010, alors qu'il était âgé de 90 ans.
Port de Bordeaux (1758 vs 2023)
[AVANT/APRÈS] 🖼 Le même point de vue avec 265 ans d'écart. A droite, un détail d'une «vue du port de #Bordeaux, prise du côté des Salinières», huile/toile de #JosephVernet (1714-1789) réalisée en 1758 et, à gauche, un aperçu de nos jours. Nous voilà un peu plus au sud de l'actuelle #placedelabourse.
Cette œuvre découle d'une commande du roi Louis XV qui souhaitait disposer de 24 tableaux représentant les ports de France. 15 d'entre eux seront finalement réalisés afin de rendre compte de l'activité portuaire du royaume. Une période durant laquelle Bordeaux approvisionne une grande partie de l'Europe en denrées coloniales, le hissant au rang de 1er port français.
Cette peinture témoigne aussi de nouveaux aménagements réalisés au XVIIIe afin de décloisonner l'ancienne ville médiévale. L'objectif étant de lui donner suffisamment de majesté pour impressionner les visiteurs.ses arrivant par le fleuve. Des travaux initiés notamment sous l'intendance de Tourny.
Si vous êtes curieux.ses d'en savoir plus sur l'activité portuaire, la traite et les grands projets de réaménagements qui marquent Bordeaux au XVIIIe, vous pouvez suivre ma visite «destins de femmes : voyage conté dans le Bordeaux du XVIIIe». Prochaine date prévue, le dimanche 19 février 👉 https://fb.me/e/3nM15Vj9G
La statue de Goya à Bordeaux
[PORTRAIT] Saviez-vous que le peintre Francisco de Goya (1746-1828) a passé la fin de sa vie à Bordeaux ?
Son ancien appartement, cours de l'intendance, abrite désormais l'Institut Cervantes de Bordeaux. Non loin de là, entre l'église Notre-Dame et le cour Mably, sa statue guette. Elle a été offerte par la ville de Madrid en 1995.
Voici quelques mots sur sa vie (et quelques œuvres !).
Oeuvres en images :
1️⃣ Francisco de Goya y lucientes, d'après Vicente Lopez Portaña par Rosario Weiss Zorilla.
2️⃣ La maja nue, 1797-1800 ;
3️⃣ Saturne dévorant un de ses fils, 1819-1823 ;
4️⃣ La laitière de Bordeaux, 1827 ;
5️⃣ Les vieilles ou le temps, 1820.
[AVANT/APRÈS] 🎨Eglise Notre-Dame de Bordeaux
[AVANT/APRÈS] 🎨L'Église Notre-Dame de Bordeaux : un même point de vue avec 100 ans d'écart. A gauche, une peinture d'Oskar Kokoschka réalisée en 1925, à droite une photographie prise de nos jours.
L'artiste (1886-1980) qui se considérait comme un expressionniste, nous livre ici une version vive de cette façade baroque. Une palette de couleurs qui tendrait à vouloir rapprocher cette oeuvre du courant fauviste du début XXe.
Les deux images sont réalisées depuis la rue Martignac. Elle offre une jolie perspective sur cet édifice Inspiré de l'église Gesù à Rome.
Notre-Dame constitue, avec la cour Mably, un des derniers vestiges de l'ancien couvent des dominicains qui se trouvait ici. Elle a été construite en 1707 et entièrement rénovée en 1982. A l'intérieur, une nef longue de 60 mètres est rythmée par 7 arcades ovales et un surprenant puits de lumière vient éclairer le chœur. Le tout est d'une extrême élégance et vaut largement le coup d'œil !
Ausone - Qui est-ce ?
[Portrait] Qui est cet homme qui guette sur le cours d'Alsace-et-Lorraine, vêtu d'une toge ? 👨🦳Laissez-moi vous présenter Ausone (310-395).
📜 Ce professeur, poète mais également homme politique de l'Empire Romain est une des figures de Burdigala, la ville antique de Bordeaux.
Il décrit notre ville à son époque comme une enceinte carrée dont la "muraille élève si haut ses tours superbes que leur sommet aérien perce les nues".
🧱 Burdigala élève en effet des hauts murs de 5m de large pour se protéger des invasions barbares dès le IIIe siècle. La ville s'étend alors sur 32 ha seulement et son tracé correspond à peu près aujourd'hui à un rectangle reliant le cours de l'intendance (nord), la rue des remparts (ouest) et le cours Alsace-et-Lorraine (sud). Vous pouvez en retrouver une reconstitution au Musée d'Aquitaine Bordeaux.
👉 D'ailleurs, connaissez-vous le seul vestige encore debout de l'époque romaine à Bordeaux ?
Les quais de Bordeaux - 1892 VS 2022
[AVANT/APRÈS] 🎨 Le même point de vue avec 130 ans d'écart. A gauche, "Les quais de Bordeaux", une peinture d'Alfred Smith réalisée en 1892 et à droite, une photographie prise de nos jours. Nous voilà aux pieds des colonnes rostrales de la place des Quinconces, face à la Garonne.
Le soleil se couche, les lampadaires s'allument. Sur cette toile impressionniste, Alfred Smith (1854 -1936) fige la modernité de la fin du XIXe. Un tramway hippomobile semble flotter : apparut à Bordeaux en 1880, il sera remplacé par le tramway électrique à la fin du siècle.
Bien que l'on reconnaisse ce morceau de notre paysage urbain actuel, les aménagements ont quelque peu changés. Ce n'est qu'à partir de 1999 que des travaux de restauration sont initiés sur l'ensemble des quais. Ainsi, en place et lieu des activités portuaires qu'on devine ici avec cette grue et quelques mâts au loin, on trouve aujourd'hui un vaste espace aménagé pour les promenades.
[Portrait - Statue] Qui est cette grande dame, palette à la main, que l'on retrouve en se baladant au jardin public ? 🎨 Laissez-moi vous présenter #RosaBonheur (1822-1899).
De par son œuvre, mais aussi sa personnalité, elle s'est imposée au XIXe non seulement en tant qu'artiste, mais aussi en tant que femme libre. Elle fut alors perçue comme un modèle à suivre dans la quête d'indépendance des générations futures.
Si vous avez loupé la rétrospective présentée par le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux pour célébrer le bicentenaire de sa naissance, vous pouvez toujours vous rattraper avec une visite guidée. Plusieurs guides bordelais.ses vous éclairent sur son parcours, à savoir notamment :
👉 Epok'Tour · le destin de Rosa Bonheur dans la cité provinciale de Bordeaux au XIXe ·
👉 Bordeaux Détours · Femmes & Féminismes ·
Al Pouessi ou Modeste Testas
[Portrait - Statue] Qui est cette femme qui guette l'arrivée des bateaux sur les quais des Chartrons à Bordeaux ? Laissez-moi vous présenter Al Pouessi ou Modeste Testas. Une jeune éthiopienne qui a vécu au XVIIIème. Elle fait partie des trois personnages présentés dans ma visite "Destins de femmes : voyage conté dans le Bordeaux du XVIIIe" et qui sera proposée pour la toute première fois lors des Journées du Patrimoine et du Matrimoine (#JEP2022). Plus d'infos 👉https://bit.ly/3AVR4Dw
🖊 Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le mot #Matrimoine n'est pas un néologisme. Il a plutôt été effacé de la langue française, de la même manière que de nombreuses figures féminines ont été invisibilisées dans l'#Histoire.
Avec Histoires à suivre, un des objectifs est aussi de faire découvrir #Bordeaux en mettant en avant la vie de personnes moins connues. Ca vous intéresse ? Alors suivez-moi !