28/11/2018
En 1913, membre du syndicat d'initiative d'Artuby, il demande aux pouvoirs publics de « décerner à la Route Nationale 85, le titre exceptionnel de Voie Napoléon comme sous les Romains, il y avait une voie Aurélienne », mais la guerre 14-18, retarde le projet. La volonté de l'état de déclasser la Route Napoléon, connue comme telle depuis le 1er juillet 1932, fait se mobiliser de nombreux élus locaux qui fondent l'Action Nationale des Elus pour la Route Napoléon : l'A.N.E.R.N. Créée le 4 février 1969 à l'initiative du préfet Jacques Biget, maire de St Vallier de Thiey et de M. Bellon maire de St Auban, conseiller général. L'A.N.E.R.N. regroupe 42 communes situées sur la RN 85 qui déssert 5 départements et 2 régions : Provence, Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes. Le premier combat de l'association est de s'opposer au déclassement de la partie basse de la Route Napoléon, c'est à dire de l'ôter du réseau national au profit du réseau départemental comme en avait décidé l'Etat. Ce déclassement aurait brisé l'unité administrative de la route et aurait été dramatique pour le reste de la RN 85. Sa mission demeure de faire valoir le caractère essentiel et national au sens de l'aménagement du territoire de ce parcours emprunté par Napoléon, désormais dédié au tourisme. L'A.N.E.R.N. se consacre à l'amélioration constante du réseau routier et à l'organisation d'une signalisation tant directionnelle qu'informative dont le fleuron a été, dès 1986, le premier Relais Information Service : le R.I.S. Il y a actuellement 13 R.I.S. en place tout au long du tracé. Avec le logo de « L'Aigle » à l'entrée de chaque commune, ces R.I.S. vous aideront dans votre progression. Si elle ne suit pas exactement les chemins de l'époque, dont beaucoup ont d'ailleurs disparu, la Route Napoléon donne une bonne idée du périple effectué en 1815 par l'Empereur allant de Vallauris à Grenoble, par Grasse, Digne, Sisteron, Gap, et Corps. Ce qui totalise plus de 300 kilomètres, à pied le plus souvent, en une semaine. Un exploit ! Le Vol de l'Aigle, volant de clocher en clocher, jusqu'aux tours de Notre-Dame se poursuivra par Lyon, Mâcon, Châlons-sur-saône, Autun, Auxerre et enfin Paris où Napoléon retrouve le trône, que vient d'abandonner Louis XVIII, en fuite vers Gand. Ce seront les Cents-Jours, Waterloo, la Seconde Abdication, enfin le départ vers Rochefort, puis Plymouth et I'île de Ste Hélène...