25/08/2022
Le château de Peyrepertuse domine la vallée du haut de son perchoir. Il fait partie des "Cinq fils de Carcassonne", aux côtés des châteaux de Quéribus, Aguilar, Puilaurens et Termes. Celui-ci constituait, à l'époque, le centre de l'ancienne seigneurie de Peyrepertusès.
Celui qu'on surnommait "le Carcassonne céleste" en raison de son emplacement original, s'est construit pendant trois siècles, avant d'être achevé au XIIIe. Une histoire immense qui attire plus de 100000 curieux chaque année.
Les vestiges du château se dressent sur une crête calcaire à près de 800 m d'altitude, en haut d'une colline qui sépare Duilhac-sous-Peyrepertuse du village de Rouffiac-des-Corbières, dans le département français de Aude, dans le massif des Corbières.
300 mètres de long et 60 mètres de large, sur une crête calcaire, entouré de falaises toutes plus abruptes les unes que les autres.
À l'époque de la croisade des albigeois, il est le fief de Guillaume de Peyrepertuse qui, ne voulant pas se soumettre, est excommunié en 1224.
Ce dernier se soumet après l'échec du siège de Carcassonne, et le château devient une forteresse royale en 1240. En 1242, Saint Louis décide de le renforcer et de lui ajouter une deuxième partie, le donjon Sant Jòrdi, situé plus en hauteur sur la crête ; le donjon Sant Jòrdi est alors construit en 1250-1251 et on réaménage le Donjon Vieux ainsi que l'église Sainte-Marie qui existait antérieurementnote .
La situation est confuse dans cette région jusqu'à la signature du traité de Corbeil en 1258 laissant libres la Catalogne et le Languedoc. Il fixe aussi la frontière juste au sud du château de Peyrepertuse.
Celui-ci, comme ses voisins, les châteaux de Puilaurens et Quéribus, est alors une des forteresses royales reconstruites à la fin du xiiie siècle pour assurer la défense de la frontière vis-à-vis du royaume d'Aragon puis de l'Espagne jusqu'au xviie siècle.
Le château est alors défendu, en 1258, par neuf sergents d'armes sous le commandement d'un capitaine. En 1321, la cité de Carcassonne reçoit l'ordre de livrer à la garnison de Peyrepertuse vingt casques à large bord plat, dix-sept arbalètes de deux sortes différentes ainsi que neuf crocs « nécessaire à l'équipement dudit château ».
En 1355, le château est remis en état de défense et Henri de Transtamare, prétendant au trône de Castille, défait à Navarette, est autorisé par le roi de France Charles V à s'y réfugier.
En 1542, Jean de Graves, seigneur de Sérignan, s'empare du château au nom de la Réforme, mais est pris et exécuté.
Le château est déclassé en tant que place frontière lors du traité des Pyrénées en 1659, ayant perdu son intérêt stratégique car la frontière avec l'Espagne s'est déplacée au sud vers la ligne pyrénéenne.
Bien que la citadelle ait beaucoup moins de valeur depuis l'annexion du Roussillon en 1658, une faible garnison commandée par un officier subalterne est maintenue jusqu'à la Révolution française, époque où elle est abandonnée.
Vendues comme bien national en 1820, ses ruines subsistent jusqu'à aujourd'hui. La première campagne de consolidation du monument commence en 1950.
Ces dernières demeurent un terrain d'entraînement idéal pour les amateurs d'escalade, avec plusieurs voies qui permettent d'arriver directement à l'intérieur de l'enceinte du château.