01/01/2025
01/01/2025 – 09h00
Ça y est, c'est fini.
Ce matin, Dieppe se réveille amputée.
Hier après-midi, à 16h, les portes du centre aquatique des Bains se sont fermées pour la dernière fois.
Même si l’on sait tous que les malfaçons et les nombreux problèmes structurels ont rendu cette fermeture inévitable, ça fait mal.
Emportés les souvenirs des années de lycée où l’on dévalait la côte du château à toute vitesse pour entrer plus tôt dans la piscine et profiter du whirlpool bath en attendant la prof de sport.
Finies les chaudes après-midis d’été à papoter sur nos serviettes, évaporées les odeurs de crème solaire, de monoï ou de graisse à traire de celles et ceux qui rêvent d'un bronzage toujours plus intense, dissoutes les idylles qui ont vu le jour au bord des bassins, évanouis les regards espiègles des petits que l’on soupçonne d’avoir fait p**i.
Envolée la sensation de froid l’hiver quand on passe les rideaux de plastique pour accéder au bassin extérieur, terminés les cours de natation le soir avec vue sur le château, les plongeons ratés, les plats qui font mal au ventre et les têtes qui cognent lors des culbutes imparfaites.
Disparu·e·s celles et ceux qui squattent le whirlpool bath pendant des heures, qui créent des tsunamis en nageant ou qui réservent un transat pour la journée en y déposant simplement leur serviette à l’ouverture.
Éteints les regards curieux des badauds de la promenade, finis les baptêmes de plongée et les premiers barbotages des bébés nageurs.
Pour chacun·e d’entre nous, cette piscine ce n'est pas un vulgaire trou rempli d'eau.
C’est 2600m3 de souvenirs et c'est aussi l'incarnation de l'histoire de Dieppe, qui, rappelons-le, fut, en 1822, la 1ère station balnéaire de France.
Cette piscine était un atout touristique indéniable et sa présence engendrait de réelles répercussions sur la vie économique de la région.
➡️ Alors qu'est ce qu'on fait ?
Eh bien on reste optimistes, on continue d’avancer et on croise très fort les doigts pour qu’un beau projet voit le jour dans les prochaines années.
Un peu comme Patrick Bruel : On se donne rdv dans 10 ans, même jour, même heure, même port, on verra quand j'aurai 43 ans, si le front de mer a retrouvé sa splendeur.