29/10/2022
RETENUE DE BEAUREGARD
Qu'en est-il réellement ?
- Pourquoi une retenue d'eau supplémentaire ?
La configuration géologique de la commune de La Clusaz ne permet pas un approvisionnement d'eau suffisant, en effet les bassins versants de la chaîne des Aravis profitent en majeure partie à la commune de la Giettaz et la commune du Grand Bornand pour le bassin versant du Danay. D’où cette inquiétude logique pour un approvisionnement en eau potable sur la commune de la Clusaz. Il est vrai que La Clusaz vit essentiellement du tourisme de montagne été comme hiver, il est logique de vouloir pérenniser cette activité qui fait vivre une bonne partie de la population des villages de montagne et de leurs alentours. Nous sommes tous conscients qu'il faut entamer une reconversion dès que possible, mais celle-ci ne pourra pas se faire du jour au lendemain et surtout pas sans eau.
Dans un premier temps, une partie de cette retenue d'eau serait destinée à alimenter des canons à neige pour 2/3 et pour 1/3 une réserve d'eau portable en cas de sécheresse comme nous l'avons connue en 2018 et également cette année.
A long terme, il est prévu que cette retenue soit dédiée en totalité à une réserve d'eau destinée à la commune de la Clusaz, voir même aux communes voisines si cela devenait nécessaire via le réseau d'eau potable O des Aravis.
- Pourquoi le choix du site de Beauregard ?
Le site de Beauregard a été stigmatisé par les zadistes avançant un site exceptionnel à protéger, nous dirons que tous les sites sont à protéger, à ce jour mais nous ne pouvons revenir à la préhistoire. La commune de La Clusaz a démontré son attachement à préserver son environnement, elle l'a prouvé en refusant la construction d'un Club Med de 2000 lits, seule station de France à l'avoir fait à ce jour, mais aussi en stoppant sons extension du domaine skiable. Militer contre de tels projets, je suis d'accord mais pour la création d'une réserve d'eau ceci est beaucoup plus discutable connaissant en détail le projet !
La zone de la Colombière a été choisie raisonnablement pour plusieurs raisons :
- Pour son altitude permettant une alimentation en eau maximum par gravité par rapport aux autres retenues existantes et minimisant ainsi les pompages.
- Une configuration naturelle du terrain permettant un minimum de terrassement et de bétonnage pour une telle retenue, mais aussi une zone en partie déjà déboisée par la tempête de 1999 .
- D'autres hypothèses ont été étudiées mais engendrant des risques beaucoup plus importants.
- La création de 25 ha de zone protégée supplémentaire en complément à la zone Natura 2000 existante à proximité et dont personne ne parle !
Pour ceux qui s'inquiéteraient de 4 ha de coup de bois, nous les informons que dans les années 50, La Clusaz comptait 7 scieries qui exploitaient les bois locaux, depuis il n'en reste plus qu'une seule et les surfaces boisées ont augmenté de 30%.
Que de créer une réserve d'eau n'est ni plus ni moins le principe que l'on préconise aujourd’hui avec la récupération des eaux de pluie des toits a plus grande échelle, il est vrai.
Que ceux qui stigmatisent sur les canons à neige, il faut savoir que ces canons à neige produisent de la neige sans additif et que cette neige produite permet de créer une sous couche afin de préserver la neige naturelle plus longtemps dans la saison et ainsi de répartir la fonte dans la durée du printemps.
- De l'eau pour l'avenir ?
Il faut maintenant envisager l'avenir autrement, il est vrai ! Nous devons réfléchir à notre avenir et aux actions à mener. Certains voudraient tout arrêter et tout bloquer, mais désolé de dire qu'il est déjà trop t**d, le mal et fait, ces actions auraient été plus efficaces dans les années 70, maintenant nous n'avons que d'autres choix de prendre en compte les conditions climatiques et s'y adapter.
Changer de mode de vie il est vrai, mais aussi anticiper nos besoins primordiaux pour vivre, l'eau étant la principale source de vie, il faut gérer celle-ci au mieux, l'économiser, la conserver et la stocker quand il y en a trop pour la restituer quand il en manque, tout ceci sans nuire à l’écho-système.
Tout le monde à besoin d'eau, vie locale, agriculture, faune et flore. Aujourd'hui la nature a besoin de nous pour se régénérer car il est déjà trop t**d et elle n'y arrivera pas seule.
Les conditions climatiques changent. De grandes périodes de sécheresse et des pluies trop abondantes à certaines autres périodes sont le quotidien de demain. Quoi de plus logique de vouloir rééquilibrer ces conditions déréglées.
La légalité de ce projet ?
Voici cinq années que la commune de la Clusaz se penche sur le sujet, le précédant conseil municipale avait lancé ce projet, le conseil municipale actuel a très logiquement repris le projet en prévisions des besoins en eau nécessaires à la vie de la station et de notre village.
Des études ont été faites dans le respect de la loi et des réglementations : enquête publique, études géologiques, études environnementales, réunions d'information . . .
C'est pour cela que nous ne comprenons pas les démarches illégales et jusqu’au-boutistes des zadistes ni même de certains soutiens d'élus de la république ou des communes voisines soutenant des actions hors la loi.
Nous constatons plutôt que ces manifestations sont le fait de contestataires anti système et anti capitalisme. Pour eux, la Clusaz est devenue un bouc émissaire idéal pour stigmatiser le monde de la montagne et des sports d'hiver. Leur seul argument étant la neige de culture, mais nous pouvons les rassurer, car nous savons également que les neiges ne sont plus éternelles et que pour certains, ce n'est pas « aller droit dans le mur » comme ils aiment à le dire, mais plutôt droit vers un avenir raisonné pour la vie !
Et les zadistes dans tout cela ?
Nous observons certaines actions qui veulent nous faire comprendre l'urgent de la situation climatique, aujourd'hui tout le monde en est conscient et c'est d'ailleurs pour cela que de tels projets sont menés, qui peut nier la situation et le changement que nous vivons ?
Cependant comment admettre des actions hors la loi dans notre République.
Des opposants qui savent gérer l'art et la manière de se faire entendre auprès des réseaux sociaux et médias et bien souvent peu objectifs, d'ailleurs !
Des zadistes qui se satisfont de la justice et la glorifient quand celle-ci va dans leur sens, mais n'hésitent pas à la transgresser pour des prétextes idéologiques. Des groupuscules qui ciblent leur actions contre le droit à vouloir vivre et travailler. Nous les entendons peu quand il s'agit de créer des lacs où ils pourront pique-niquer le dimanche, par contre, ils sont vent debout si ces retenues sont destinées à l'agriculture ou aux canons à neige. Nous nous demandons vraiment s'il s'agit d'une réelle protection de l'environnement ou plutôt des contestations antisystème et anticapitalistes comme ils n'hésitent pas à le revendiquer.
Nous leur dirons seulement que le vrai combat et de changer les lois mais pas de les enfreindre et que personne ne peut et ne doit se substituer à la république et à ses lois dans une vraie république démocratique.
La question qui se pose et de savoir si ou s'arrête de vivre dès aujourd’hui ou on essaye de se donner une change pour demain ?