22/03/2024
𝗗𝗲 𝗦𝗮𝗳𝗮 𝗮̀ 𝗠𝗮𝗿𝘄𝗮, 𝗭𝗮𝗺-𝗭𝗮𝗺 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗼𝘂𝗿𝗶𝗿𝗲𝘀
Main dans la main, nos pèlerins s’en sont allée pour effectuer le SA’I entre SAFA et MARWA.
Ce rite religieux consiste à effectuer une marche entre le mont Safa et le mont Marwa à 7 reprises pour commémorer les actions de Hajar, l’épouse d’Ibrahim qui a marché sept fois entre les collines de Safa et Marwa à la recherche de voyageurs dans le désert pour obtenir de l’eau pour son fils Ismail et le sauver de la mort.
En effet, Hajar s’était réfugié dans le désert de Makkah sous un arbre avec son fils Ismail sur le point de mourrir en raison du manque d’eau et de lait maternel.
Makkah à cet instant n’était pas peuplé et n’était pas la ville qu’elle est aujourd’hui, c’était un desert.
L’ange Jibril est alors intervenu et a gratté le sol avec son aile faisant jaillir de l’eau que Hajar s’est empressé de boire. Hajar pu dès lors nourrir son fils et le sauver de la mort.
Cette eau s’appelle Zam Zam car elle coulait à flot et par peur que la source d’eau ne tarisse Hajar criait alors : Zomé Zomé (Stop Stop) pour contenir le flot d’eau.
Le sa’i entre le mont Safa et Marwa symbolise l’abnégation et la résilience face aux épreuves que nous vivons tous ici bas sur terre et que nous devons affronter comme l’a vécu Hajar à son temps.
La soumission et la confiance en Allah (SWT), faire les causes sans compter dessus (tawaquol), la patience sont les leçons à tirer de ce rite du sa’i que nos pèlerins ont entrepris et qu’ils invoquent dans un premier temps :
𝙄𝙉𝙉𝘼 𝙎𝘼𝙁𝘼 𝙒𝘼-𝙇-𝙈𝘼𝙍𝙒𝘼𝙏𝘼 𝙈𝙄𝙉 𝘾𝙃𝘼’𝘼𝙄𝙍𝙄 𝘼𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄,
𝘚𝘢𝘧𝘢 𝘦𝘵 𝘔𝘢𝘳𝘸𝘢 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘷𝘳𝘢𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘮𝘪 𝘭𝘦𝘴 𝘭𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘴𝘢𝘤𝘳𝘦́𝘴 𝘥’𝘈𝘓𝘓𝘈𝘏.
𝙁𝘼𝙈𝘼𝙉 𝙃𝘼𝙅𝙅𝘼-𝙡-𝘽𝘼𝙔𝙏𝘼 𝘼𝙒𝙄 ‘𝙏𝘼𝙈𝘼𝙍𝘼 𝙁𝘼𝙇𝘼 𝙅𝙊𝙐𝙉𝘼𝙃𝘼 ‘𝘼𝙇𝙀𝙔𝙃𝙄 𝘼𝙉 𝙔𝘼𝙏𝘼𝙒𝘼𝙁𝘼 𝘽𝙄𝙃𝙄𝙈𝘼,
𝘘𝘶𝘪𝘤𝘰𝘯𝘲𝘶𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘦 𝘱𝘦̀𝘭𝘦𝘳𝘪𝘯𝘢𝘨𝘦 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘔𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯 (𝘚𝘢𝘤𝘳𝘦́𝘦) 𝘰𝘶 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘭’𝘖𝘔𝘙𝘈 𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦 𝘱𝘦́𝘤𝘩𝘦́ 𝘦𝘯 𝘧𝘢𝘪𝘴𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘷𝘢-𝘦𝘵-𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘶𝘹 𝘮𝘰𝘯𝘵𝘴.
𝙒𝘼 𝙈𝘼𝙉 𝙏𝘼𝙏𝘼𝙒𝘼’𝘼 𝙆𝙃𝘼𝙔𝙍𝘼𝙉 𝙁𝘼 𝙄𝙉𝙉𝘼 𝘼𝙇𝙇𝘼𝙃𝘼 𝘾𝙃𝘼𝙆𝙄𝙍𝙊𝙐𝙉 ‘𝘼𝙇𝙄𝙈
𝘌𝘵 𝘲𝘶𝘪𝘤𝘰𝘯𝘲𝘶𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘳𝘦 𝘨𝘳𝘦́ 𝘶𝘯𝘦 𝘣𝘰𝘯𝘯𝘦 œ𝘶𝘷𝘳𝘦, 𝘢𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘈𝘓𝘓𝘈𝘏 𝘦𝘴𝘵 𝘙𝘦𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘵, 𝘖𝘮𝘯𝘪𝘴𝘤𝘪𝘦𝘯𝘵
S’ensuit une seconde invocation :
𝙉𝘼𝘽𝘿𝘼𝙊𝙐 𝘽𝙄𝙈𝘼 𝘽𝘼𝘿𝘼𝘼 𝘼𝙇𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐 𝘽𝙄𝙃𝙄
𝘑𝘦 𝘥𝘦́𝘣𝘶𝘵𝘦 𝘱𝘢𝘳 𝘤𝘦 𝘲𝘶’ 𝘈𝘓𝘓𝘈𝘏 𝘢 𝘤𝘪𝘵𝘦́ 𝘦𝘯 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘭𝘪𝘦𝘶
Gravir et atteindre le mont Safa pour nos pèlerins est d’une émotion si intense que beaucoup pleurent en mettant enfin une image à des mots, en ressentant de tout ses sens l’épreuve de Hajar.
Du haut du mont Safa, nos pèlerins invoquent à nouveau la grandeur de Dieu en direction de la Kaaba
𝘼𝙇𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐 𝘼𝙆𝘽𝘼𝙍, 𝘼𝙇𝙇𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐 𝘼𝙆𝘽𝘼𝙍, 𝘼𝙇𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐 𝘼𝙆𝘽𝘼𝙍
𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘗𝘭𝘶𝘴 𝘎𝘳𝘢𝘯𝘥, 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘗𝘭𝘶𝘴 𝘎𝘳𝘢𝘯𝘥, 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘗𝘭𝘶𝘴 𝘎𝘳𝘢𝘯𝘥
𝙇𝘼 𝙄𝙇𝘼𝙃𝘼 𝙄𝙇𝙇𝘼-𝙇𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐
𝘐𝘭 𝘯’𝘺 𝘢 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦 𝘋𝘪𝘦𝘶 𝘢̀ 𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩
𝙒𝘼𝙃𝘿𝘼𝙃𝙊𝙐 𝙇𝘼 𝘾𝙃𝘼𝙍𝙄𝙆𝘼 𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐
𝘚𝘦𝘶𝘭, 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘦́
𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐 𝘼𝙇-𝙈𝙊𝙐𝙆
𝘢̀ 𝘓𝘶𝘪 𝘢𝘱𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘢 𝘙𝘰𝘺𝘢𝘶𝘵𝘦́
𝙒𝘼 𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐-𝙇-𝙃𝘼𝙈𝘿
𝘦𝘵 𝘢̀ 𝘓𝘶𝘪 𝘭𝘢 𝘭𝘰𝘶𝘢𝘯𝘨𝘦
𝙔𝙊𝙐𝙃𝙔𝙄 𝙒𝘼𝙔𝙊𝙐𝙈𝙄𝙏
𝘐𝘭 𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦 𝘦𝘵 𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘭𝘢 𝘮𝘰𝘳𝘵,
𝙒𝘼 𝙃𝙊𝙐𝙒𝘼 ‘𝘼𝙇𝘼 𝙆𝙊𝙐𝙇𝙇𝙄 𝘾𝙃𝘼𝙔’𝙄𝙉 𝙌𝘼𝘿𝙄𝙍
𝘦𝘵 𝘐𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘊𝘢𝘱𝘢𝘣𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦𝘴.
𝙇𝘼 𝙄𝙇𝘼𝙃𝘼 𝙄𝙇𝙇𝘼-𝙇𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐
𝘐𝘭 𝘯’𝘺 𝘢 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦 𝘥𝘪𝘦𝘶 𝘢̀ 𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩,
𝙒𝘼𝙃𝘿𝘼𝙃𝙊𝙐 𝙇𝘼 𝘾𝙃𝘼𝙍𝙄𝙆𝘼 𝙇𝘼𝙃
𝘚𝘦𝘶𝘭, 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘦́.
𝘼𝙉𝙅𝘼𝙕𝘼 𝙒𝘼’𝘿𝘼𝙃
𝘐𝘭 𝘢 𝘳𝘦́𝘢𝘭𝘪𝘴𝘦́ 𝘚𝘢 𝘱𝘳𝘰𝘮𝘦𝘴𝘴𝘦
𝙒𝘼 𝙉𝘼𝙎𝙎𝘼𝙍𝘼 ‘𝘼𝘽𝘿𝘼𝙃
𝘢𝘤𝘤𝘰𝘳𝘥𝘦́ 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘤𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘢̀ 𝘚𝘰𝘯 𝘴𝘦𝘳𝘷𝘪𝘵𝘦𝘶𝘳
𝙒𝘼 𝙃𝘼𝙕𝘼𝙈𝘼-𝙇-𝘼𝙃𝙕𝘼𝘽𝘼 𝙒𝘼𝙃𝘿𝘼𝙃
𝘦𝘵 𝘢 𝘷𝘢𝘪𝘯𝘤𝘶 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘚𝘦𝘶𝘭
Invocation qu’ils récitent à chaque arrivée à Safa er Marwa.
Entre Safa et Marwa, on aperçoit des lumières vertes qui symbolisent la distance parcourue par Hajar pour se rendre à un niveau plus élevé durant ses allers-retours : Milayn al-Akhdharayn (les deux bornes vertes).
Le long de ces lumières vertes, les hommes court tandis que les femmes marche a un rythme normal.
Libre à chacun de réciter les invocations qu’ils souhaitent. Dans le cas présent, nos pèlerins pour la plupart ont récité une dou’a que disaient les compagnons :
𝘼𝙇𝙇𝘼𝙃𝙊𝙐𝙈𝘼-𝙂𝙃𝙁𝙄𝙍 𝙒𝘼 𝙍𝙃𝘼𝙈
𝘖 𝘮𝘰𝘯 𝘚𝘦𝘪𝘨𝘯𝘦𝘶𝘳 𝘱𝘢𝘳𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘮𝘰𝘪 𝘦𝘵 𝘢𝘤𝘤𝘰𝘳𝘥𝘦 𝘮𝘰𝘪 𝘛𝘢 𝘔𝘪𝘴𝘦́𝘳𝘪𝘤𝘰𝘳𝘥𝘦
𝙄𝙉𝙉𝘼𝙆𝘼 𝘼𝙉𝙏𝘼-𝙇-𝘼’𝙕𝙊𝙐-𝙇-𝘼𝙆𝙍𝘼𝙈
𝘛𝘶 𝘦𝘴 𝘤𝘦𝘳𝘵𝘦𝘴 𝘭𝘦 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘗𝘶𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘕𝘰𝘣𝘭𝘦
Tout au long du parcours, que ce soit au mont Safa, au mont Marwa ou sur la ligne verte, les visages de nos pèlerins étaient apaisés et illuminés.
Apaisés de savoir qu’ils étaient au bout de leur rite religieux de la Omra et illuminé de par la sérénité que leur a apporté la omra.
L’ultime trajet du sa’i de nos pèlerins se clôturera sur le mont Marwa et une invocation personnelle et collective, certes longues pour se rappeler des notre histoire, mémoire, nos aïeux, notre devoir de reconnaissance et de remerciements, de bon comportement et de bienveillance.
Exténué de ce long voyage, nos pèlerins ont fini leur Omra au sein de la mosquée sacrée en la quittant par le pied gauche et récitant une dernière invocation :
𝘽𝙞𝙨𝙢𝙞 𝙡𝙡𝙖̄𝙝𝙞, 𝙬𝙖 𝙨̣-𝙨̣𝙖𝙡𝙖̄𝙩𝙪 𝙬𝙖 𝙨-𝙨𝙖𝙡𝙖̄𝙢𝙪 ‘𝙖𝙡𝙖 𝙧𝙖𝙨𝙪̄𝙡𝙞 𝙡𝙡𝙖̄𝙝.
𝘈𝘶 𝘯𝘰𝘮 𝘥’𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩, 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘢 𝘱𝘢𝘪𝘹 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘣𝘦́𝘯𝘦́𝘥𝘪𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘴𝘰𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘔𝘦𝘴𝘴𝘢𝘨𝘦𝘳 𝘥’𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩.
𝘼𝙡𝙡𝙖̄𝙝𝙪𝙢𝙢𝙖 𝙞𝙣𝙣𝙞̄ 𝙖𝙨’𝙖𝙡𝙪𝙠𝙖 𝙢𝙞𝙣 𝙛𝙖𝙙̣𝙡𝙞𝙠.
𝘖 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩, 𝘫𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘨𝘦́𝘯𝘦́𝘳𝘰𝘴𝘪𝘵𝘦́.
La gratitude envers l’unique en remerciant de l’invitation accordée et facilitée.
À l’extérieur, les accolades entre pèlerins et les sourires sont magnifiques, ils rayonnent en même temps que le jour se lève.
Place aux souvenirs.
