27/05/2014
Séquence LAOS: Retour à Luang Prabang & 4000 îles:
Luang prabang, quintessence de la zénitude. Cette ville village placée sous la bienveillante surveillance de l’UNESCO semble pour l’instant a l’abri d’une urbanisation incontrôlée.
En visitant les hôtels et autres prestataires de Luang prabang nous nous sommes d’ailleurs aperçu que le gouvernement suit les directives UNESCO à la lettre.
Les bâtiments construits anarchiquement sont détruits, les extensions très réglementées tout comme les nouvelles constructions dans le respect des zones d’exclusion.
Un petit bijoux donc ou il est de bon ton de circuler à vélo ou à pied. Flâner sur les rives du Mékong , attendre les procession matinales des bonzes ou les couchers de soleils magnifiques sur le grand fleuve, visiter les temples boudhistes , converser avec les étudiants, apprendre les 13 phases de la culture du riz jusqu'à la dégustation du Khao Nio ( riz gluant) succulent .
S’émerveiller des chutes d’eau et des bassins naturels de quang Xi, participer a des cérémonies familiales , converser avec les laotiens, ne rien faire et regarder le temps passer au rythme du pays… lentement , sans hate et sans stress.
C’est le quotidien des "forçats" visiteurs de Luang prabang.
En quittant la ville village , nous avons une fois de plus le sentiment qu’il est trop tôt, ce gros village hors du temps vous accapare , il exige un minimum de 5 ou 6 jours pour etre parfaitement respecté.
Nous partons donc, trop tot ... pour le royaume du Sud.
Pakse est une petite ville que l’on devine active pendant la colonisation. Aujourd’hui figée par une idéologie qui pria les urbains de s’adonner aux joies de l’agriculture, surtout s’il étaient diplômés .. de quoi que se soit.
A partir de 1975, Au LAOS tout le monde était devenu agriculteur ou cultivateur ... les autres étaient potentiellement… morts.
Si bien que les viles existantes se sont figées et les villages comme luang prabang se sont eux développés.
Pakse a donc eu une évolution inversement proportionnelle de Luang prabang. A vrai dire, Ca n’est ni beau ni laid, c’est irréel et … de passage.
Opinion tout a fait subjective dans la mesure ou je pense que le souvenir nostalgique de Luang prabang y était pour beaucoup.
Apres 1h40 (inutiles) de Longtail boat sur le Mekong, nous avons cru prendre possession de notre bateau.. c’était sans compter sur le désorganisation organisée de l’équipe de bord .. qu’a cela ne tienne nous voila partie pour visiter le VatPhou ..
Un temple pre-angkorien , qui une fois convenablement restauré offrira certainement quelques intérêts mais qui, pour l’heure, ne « casse pas trois pates à un canard » . surtout pour qui à vu les sites d’Angkor , ou même de PIMAI et KORAT en Thaïlande.
Le cadre est néanmoins sympathique mais Luang prabang reste présente…
C’est un beau navire en bois de 10 cabines seulement qui nous attends après la visite. Il nous rappelle sans toutefois l’égaler le Toum tiou sur le Ton le Sap et ou notre Dahabiya sur le Nil.
Il est a taille humaine, comme nous aimons.
Avec nos amis et Wolfgang et Elke , un couple d’allemands très sympathique que nous avons rencontré, nous plantons notre petite révolte par la cérémonies … des cocktails ! Pina-colada ou Margarita pour 6 .
Cela met en effervescence le personnel de bords et surtout le Barman qui vient de découvrir les trésors que recèlent ses placards fermés.
La soirée est sympathique , le cadre très plaisant et la température optimum.
Demain , il fera jour..
Dés 7h , alors que nous dormons encore le bateau appareille.. nous nous laissons porter par le fleuve.. rien de spécial ce matin , nous ne nous pressons pas pour aller déjeuner.
Si bien que vers 9 h, le bateau a déjà navigué deux heures. Le petit déjeuner est servi sur le pont.. en sortant de la cabine le spectacles est merveilleux, entre "aswan" et les rives du ton les Sap, la région des 4000 iles commence!
Ici le grand fleuve s’effiloche comme une longue chevelure, les ilots se multiplient , la surface du fleuve brille sous le soleil déjà haut, les enfants jouent avec leurs barques, ils se baignent pendant que la vie s’organise autour du fleuve. On y pèche , transporte milles choses, les buffles se baignent sans hâte , les pécheurs jettent leur filets papillons.
Bientôt le bateau s’arrête sur une plage , prés d’un village, hors du temps.
Le trafic routier est assuré par les vaches errantes ou les moines retardataires. Les parents sont aux champs, les enfants s’amusent ou, pour ceux qui sont en classe, récitent la leçon du maitre que l’on perçoit a travers les vitres ouvertes.
Ici la vie s’est arrêtée il y a un siècle . seules les paraboles trahissent l’époque.
Dans la foret alentours, il y a déjà quelques fromagers qui écrasent de leur racines quelques temples enfouis.
En revenant au bateau le spectacle est merveilleux, une plage de sable fin, un fleuve lac, un bateau échoué sur le sable.. la chaleur et l’eau du fleuve pour la baignade..
Après le bain, le farniente, luang Prabang est loin maintenant, on se demande de quoi demain sera fait..