29/07/2024
Excellent article qui pointe les gros problèmes que rencontrent quotidiennement les propriétaires de chiens mais qui souligne aussi les belles rencontres que la présence d'un chien permet et la gentillesse dont certaines personnes font preuve dans certaines circonstances.
A cet égard, je remercie particulièrement une responsable de la Villa Gallo-romaine de Loupian qui a très aimablement gardé mon chien à l'abri du soleil alors que rien ne le permettait. J'ai pu ainsi visiter la villa avec les amis anglais que j'accompagnais en toute tranquillité.
INTERDIT AUX CHIENS … SAUF SI MA VIE EN DÉPEND !
« Interdit aux chiens ».
« Interdit aux chiens même tenus en laisse »
Sur les plages, même tôt le matin, dans certains parcs, même le soir t**d, en forêt (in et ex-période de chasse), autour de certains lacs et moins souvent, dans certains restaurants et hôtels…
D’année en année, nous parcourons les routes de France avec nos chiens, et nous faisons ce constat : ils ne sont pas souvent les bienvenus. Pour certains, nous avons (en plus) le mauvais goût de nous déplacer avec un « grand ou gros chien », et parmi ceux-là, si c’est un malinois, un staff ou un berger allemand, le délit de faciès est parfois difficile à supporter.
Certains jours, il relève de l’héroïsme de continuer à prendre les choses avec philosophie. Quand ce n’est pas le lieu lui-même qui nous interdit de franchir la porte et nous oblige à patienter dehors, c’est le regard accusateur des gens qui nous fait clairement comprendre que nous n’avons rien à faire ici avec « un chien comme ça ».
Je voulais partager mes réflexions sur notre société qui ferme les yeux sur la sur-production, ne punit pas réellement l’abandon ou la maltraitance, ne réglemente la détention que pour certaines races honteusement stigmatisées mais qui paradoxalement, empêche tous ces chiens nés sur son territoire d’exister en son sein. En somme, « vous pouvez les produire, les vendre, les re-vendre, faire du trafic avec eux, les exploiter, les battre, les envoyer sur la Lune si ça vous chante ou créer du capital avec leur vie mais par contre, on ne veut pas les voir ». Et le constat empire : d’année en année le chien est de moins en moins accepté en France, pourtant l’un des pays qui le produit le plus.
« Quant à nous, les humains qui n’aimons pas les chiens et qui fusillons du regard les personnes qui nous imposent le-leur dans les lieux publics » - ou pire - « nous, les humains qui n’aimons que certaines races perçues comme politiquement correctes, sachez que cela nous rendra bien service quand cet animal risquera sa vie dans la police, l’armée ou les pompiers pour sauver la nôtre. Sachez que nous le trouverons soudain très utile - héroïque - de savoir détecter nos maladies ou nos crises, de nous protéger des bombes, de nous retrouver après une avalanche ou sous des décombres… Mais vraiment, par contre, ne polluez pas nos vacances en nous les mettant sous les yeux ».
Parce que oui… Il faut préciser que dans ces contextes de catastrophe et de maladie où les « gens-qui-n’aiment-pas-les-chiens » seront soulagés d’en voir un, ce sont précisément les bergers allemands, malinois, hollandais et autres « fauteurs de troubles » qui feront le job. Ceux-là même avec lesquels vous ne souhaitez pas coexister parce que vous estimez que « des chiens pareils n’ont rien à faire ici ».
On pourra nous accuser d’user d’un levier facile pour nous élever contre cette contradiction. Mais si c’est jugé « facile » c’est peut-être parce que c’est « un peu vrai ». Le chien des films « oui », le chien-héros « oui », mais le chien « en vrai », beaucoup moins.
À l’inverse, nous, les humains qui voyageons avec nos chiens, nous remercions sincèrement les restaurateurs et les bars, en terrasse comme en salle, qui nous accueillent avec une gamelle d’eau, nous offrent une place à l’ombre, et aussi tous les logements privés qui précisent dans leur annonce que nos chiens sont les bienvenus, les employés aimables croisés sur la route des vacances qui, malgré les interdictions souvent incompréhensibles font preuve de bon sens et d’indulgence, ne conseillent jamais de laisser le chien dans la voiture ou de le faire attendre seul dehors, mais aussi les gardes, sauveteurs ou animateurs qui, avec clémence, nous indiquent les endroits où nos chiens ne seront pas surveillés, et donc « pas vu-pas pris ». Bref, tous ces humains qui nous rendent les vacances un peu moins compliquées et qui nous indiquent que oui, l’humain est encore capable de faire la part des choses, de communiquer et d’aider, plutôt que de tout interdire.
Enfin, il est évident que cet article « coup de gu**le » ne parle pas des lieux où le chien est interdit pour des questions légitimes de préservation des espèces. Nous ne sommes pas des idiots. La plupart des personnes qui aiment les chiens aiment tous les autres animaux. Mais aussi, nous n’oublions pas que nous, humains respectueux accompagnés d’un chien, payons le prix fort du comportement des autres, la minorité envahissante et plus visible, celle qui ne respecte rien et ne sait pas lire les panneaux « Merci de ramasser ».
Audrey Ventura / Cynoconsult
Cynoconsult / Audrey Ventura
- Mon chien, mon coach et moi : https://shorturl.at/cFIV1
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Ci-dessous : Image trouvée sur le web et choisie pour tout le paradoxe qu'elle exprime.