13/11/2019
Les statuettes peintes recouvrent des domaines très variés en Afrique. Généralement consacrées au culte des ancêtres, des génies de la fécondité ou de la divination, on les trouve sur les autels, les pirogues, dans les maisons ou portées sur soit, chez des peuples aussi différents que les Yoruba, les Fanti, les Akan, les Ewe etc.
Elles sont apparues avec la colonisation, d’où leur nom. Contrairement à ce qui est dit selon certaines sources, elles ne sont pas destinées à ridiculiser « l’homme blanc ». En s’appropriant la puissance du colon, présenté avec un accessoire d’origine européenne, elles participent de plein droit au culte animiste. Le colon continue de naître, dans certaines ethnies, et de paraître selon les rites, coutumes et traditions de l’Afrique ancestrale.
Pour tomber amoureux de ces statuettes aux physiques et silhouettes amusantes. il n’est pas besoin d’être féru de culture des sociétés africaines ou d’en aimer l’art traditionnel. C’est une des spécificités de cette expression de « l’Art Colon ». Le côté touchant et attendrissant, le rire, réveille la fibre de l’enfant qui sommeille en chacun de nous.
Statuettes reflets, statuettes charnières, elles expriment toute une tranche d’histoire, et même pour qui sait un peu rêver, toute une tranche du futur.
Références bibliographiques :
Statues colons, Werewere Liking, Les Nouvelles Editions africaines
Le courant Colon, Alain Guillemain et YacoubaKonate, Les arts traditionnels de Cöte d’Ivoire
Art colon et style tribal, Vente du 8/03/87, Binoche et Godeau
« Colons », vente du 25 Octobre 1987, Binoche et Godeau
Colon, Das Schwarze Bild vom Weissen Mann, Herausgegeben Von Jens Jahn
La statuaire non colon, Baoulé, Agni, Lobi, Senoufo, Ewe, Alain Larem, Antonio Tocon
Le colon touristique Baoulé et le jouet profane et culturel, Alain Larem