21/12/2022
Comportements des clients : "On ne peut pas tout accepter"
Montpellier (34) Après une attitude détestable envers les salariés, le client laisse des avis mensongers et insultants en ligne. Terminal # 1 by Pourcel poursuivent en diffamation devant les tribunaux.
Jacques Pourcel : 'Ma réaction, c'est une question de principe et de respect de nos équipes.'
L’affaire remonte à novembre 2021 au Jardin des Sens à Montpellier, dans le cadre de son nouveau site l'hôtel particulier Richer de Belleval. Une table de 5 clients profite de son repas arrosé de 4 bouteilles de vin. Au dessert, la seule femme de la tablée interpelle la serveuse et se plaint d’avoir trouvé un chewing-gum dans son sorbet. « Nous étions stupéfaits. Le chef pâtissier se rend auprès des clients et leur explique que cela est impossible. Mieux, il argumente : d’autant plus impossible que la lame du Pacojet aurait pulvérisé le chewing-gum », dit Jacques Pourcel. Pour lui, il n'y a qu'une seule explication plausible. Il s'agit d'une blague qui a mal tourné et le responsable n’a pas osé se dénoncer voyant la tournure que prenaient les événements. L’attitude du client courroucé pèse non seulement sur le personnel déstabilisé mais aussi sur les autres clients. Ils payent et s’en vont.
L’histoire aurait pu en rester là, mais le client vindicatif s’est laissé aller à des commentaires peu amènes sur des sites qui recueillent des avis pour les restaurants. Jacques Pourcel lui répond et lui demande de retirer ses propos. Le client refuse. Le chef porte plainte en diffamation devant le tribunal correctionnel et réclame le retrait des commentaires ainsi que la prise en charge des frais d’avocat. La décision du tribunal sera rendue le 2 février prochain.
« On ne peut pas laisser tout faire et on ne veut plus se laisser faire, répète Jacques Pourcel. On ne peut pas accepter que les clients se comportent mal avec nos équipes. De plus, nous sommes sûrs à 100% de leur travail. Certes, on n’est pas à l’abri d’une erreur, mais cette histoire de chewing-gum n’a aucun sens. Ma réaction, c’est une question de principe et de respect de nos équipes. Franchement, depuis le Covid, on note des comportements encore plus déplacés ou virulents dans toute la société. Et de plus en plus de chefs décident de ne pas se laisser faire ».