07/04/2021
"petit” message de ce matin de Bernard Chabbert :
"Bon, ça avance… Cette idée d'un rendez vous à Poitiers, qui pourrait (cause Covid et post-Covid) être planifié pour début Septembre, par exemple, est en train de prendre corps. Première chose, en parler et s'accorder avec les entités poitevines concernées: gestionnaire aéroportuaire, DGAC, aéro-club, etc…
C'est en cours. Quelques acquis: on pourra déjà disposer d'un très bel espace d'exposition, gratuit, pour accueillir les Peintres de l'Air. On aura un espace de conférences pour tenir quatre communications sur le thème général "Aviation et Ecologie: les faits", remettant à plat avec des chiffres non manipulés la réalité. Ca permettra aussi de faire un vrai point sur les pistes de recherche vers des solutions énergétiques alternatives: pas de blabla, que du factuel. C'est acquis.
(Au passage, je note qu'aujourd'hui le niveau du trafic intérieur US et en Asie est redevenu normal, et que par exemple United recrute des navigants à la pelle…
En Europe, c'est pas pareil, loin, trés loin de là).
Pour revenir à Poitiers/Septembre, l'équipe prenant en charge l'organisation générale se met en place. Car il ne s'agit pas de faire n'importe quoi, c'est de l'aviation d'abord.
Donc s'assurer que c'est faisable en matière de sécurité, de réglementation (manifestation aéro?..) des vols, de niveau d'encombrement des volumes air et sol, poser les procédures (par exemple, chaque machine devrait arriver avec son carburant retour), voir comment gérer les hébergements dans le coin, éventuellement voir avec des terrains environnants leur utilisation en secondaire, etc… On peut compter sur Couhé-Verac, me dit-on.
En fait ça ressemble, lorsqu'on se penche sur la question d'un peu près, à Oshkosh lors des débuts du Fly-In de l'EAA. On a déjà l'assentiment d'entités d'accord pour participer en compétence: Le Fana, France Spectacle Aérien, et d'une foule de personnalités également compétentes (voir leurs noms sur les commentaires Facebook).
Encore une fois, l'idée n'est pas de manifester autour d'une polémique, mais de rassembler symboliquement la communauté aéronautique pour qu'enfin elle s'exprime et explique que l'aviation n'est absolument pas porteuse de cataclysme. Nous devons convaincre, donc parler vrai.
Sans le voyage aérien et la rencontre entre humains qu'il suscite, nous aurions eu sur cette planète bien plus de guerres et de calamités pendant la période récente.
Revenons simplement sur ce qui s'est passé sur Terre durant la première moitié du XXème siècle, avant que ne naisse le concept du transport démocratisé: deux guerres mondiales plus t**d, et étrangement grâce aux technologies nées de ces cataclysmes, les humains se sont mis en mouvement. En se connaissant mieux, en se mélangeant ne serait-ce que pour des voyages d'agrément, l'envie de fo**re sur la gu**le des autres s'est diluée. Evidemment pas en une génération, les cycles terrestres prennent un peu plus de temps… Mais ceux qui ont vécu l'époque des débuts du rock ont aussi connu cette étrange angoisse de la possibilité d'un conflit nuke, et pourtant de simples journalistes comme moi ont peu après partagé les prémices du voyage dans l'espace à Moscou et Baïkonour, et aussi à Houston, Cap Canaveral et Kourou, en liberté. Et cela parce que les frontières du ciel se sont ouvertes…
Ca peut paraître totalement naturel à ceux qui n'ont pas de souvenirs de Gene Vincent, Buddy Holly, Fats Domino, Little Richard et autres, mais ceux pour qui "Blueberry Hill" était une sorte d'hymne savent mesurer à quel point notre monde a changé depuis qu'on peut, pour des sommes pas déraisonnables, aller voir aux antipodes si un sourire suscite un sourire en retour, et découvrir ce faisant qu'on écoute tous les mêmes musiques.
L'aviation a tout simplement été le vecteur de civilisation le plus puissant jamais mis au point, et même l'émergence de la télécom généralisée n'aura pas tout à fait le même impact, car elle ne permet pas l'approche physique, directe, touchée, humaine de l'autre. Internet reste virtuel, tant que Google n'aura pas inventé la téléportation. Si je veux tenir dans mes bras une copine du bout du monde, faut que j'y aille…
Et si je n'ai qu'une semaine pour le faire, j'ai interêt à prendre un avion.
Je crois que c'est autour de ce genre de concepts simplistes qu'on pourrait, à Poitiers pourquoi pas (le Futuroscope est juste dix minutes plus loin que le terrain de Biard, quand on vient du sud en auto --électrique ou pas--), réfléchir et rigoler ensemble, et mettre un terme à ces prises de position fondées sur des fantasmes.
Revenir à la vraie vie, c'est vital.
Je le redis: le trafic aérien domestique US et en Asie est revenu ces jours-ci à son niveau naturel.
Pourquoi? Parce que sortir de sa caverne et répondre à l'Appel du Large, c'est naturel.
BC
