27/04/2020
[Témoignages] Comment la Fédération Galloise de Rugby (The Welsh Rugby Union) vit-elle cette période extrêmement compliquée et inédite, et voit l’avenir ?
🏉Gareth DAVIES, Président : « Nous entrons à vrai dire dans une nouvelle phase de programmation et de réflexion, tenant bien sûr compte de l’impact du Covid-19 sur le rugby gallois, mais visant aussi à réorganiser notre sport et notre société (et donc aussi le travail plus généralement), non pas en rejetant loin de nous le concept de l’actuel confinement, mais en réfléchissant à des règles sanitaires qui pourraient durer une fois celui-ci levé. Sur le plan purement sportif, il faut se servir de cette crise mondiale pour repenser complètement l’articulation du calendrier international de notre discipline. Je fais désormais partie intégrante du Comité Exécutif de World Rugby et souhaite impulser, avec ses autres membres, une révision de l’ordonnancement des matches, soucieuse de la santé des joueurs et bannissant toutes notions d’impasse, de doublon et d’interférence. Et enfin, je milite pour une redynamisation et vigueur retrouvée du rugby gallois féminin ! »
🏉 Martyn PHILLIPS, C.E.O. : « L’une de nos premières actions s’est naturellement traduite par un élan de solidarité vers nos concitoyens gallois, en transformant le cœur du Principality Stadium de Cardiff et notre Centre Technique National à Hensol en hôpitaux de campagne. Nous sommes maintenant dans une phase de transition vers un retour « à la normale » tout en sachant la complexité de prédire et anticiper de quoi demain sera fait ! Nous savons en tout cas que les parties prenantes de la Fédération, nos partenaires, nos supporters, nos joueurs vont tous être conduits à adopter de nouvelles habitudes et vont aussi revenir vers nous avec des attentes et des exigences différentes. En tout état de cause, notre business-model va devoir forcément évoluer, car nos revenus et investissements sont et seront altérés. Les déplacements d’équipes à travers l’Europe et le Monde nécessitent une totale reconsidération, voire rationalisation ; la communication se doit désormais d’être plus on-line que physique, et il nous faut impérativement enrichir notre offre digitale.
L’inconnue actuelle est le timing de toutes ces réformes d’opportunité, du fait bien sûr de la persistance actuelle du virus. Nous devons vraiment guider toutes nos réformes vers le long terme, et y associer toutes nos populations en manque de rugby : dirigeants, joueurs & joueuses, mais surtout notre vivier de jeunes, tout en priorisant bien entendu aussi longtemps que nécessaire la santé de chacun ! »