Séniors de l' Education Agir Ici et Maintenant

Séniors de l' Education Agir Ici et Maintenant Il s' agira de trouver le plus grand nombre possible d' Enseignants de l' Éducation Nationale, des Universités, et Écoles publiques et ou privées.
(2)

Prendre contacts; échanger sur la situation actuelle de l' École sénégalaise, mener des démarches de soutien et d' appuis bénévoles aux enseignants en classe, aux Administrations des établissements scolaires et universitaires, à l' Administration centrale et décentralisée, aux différents partenaires de l' École sénégalaise. Travailler à apaiser l' espace scolaire et universitaire, anticiper s

ur les crises aider à leur trouver des réponses idoines, développer des activités de soutien aux membres , des solidarités , tenir des universités populaires, de conférences débats, des déjeuners, des diners, des rencontres récréatives. Organiser des voyages , des excursions. Soutenir l' édition de Mémoires, et divers travaux. Tenir des activités de mémoire et de commémoration.

02/05/2024

Que Monsieur Le Président Bassirou Jomaay Jaxaar Fay soit monté directement aux créneaux est une bonne chose quant au fond , mais attention . Il faut toujours du recul , prendre le temps d' étudier, d' écouter les uns et les autres et travailler sur pièces et sur dossier pour éviter des impasses et d' autres conflits qui ne manquent jamais avec des dossiers aussi calamiteux . Que chaque citoyen puisse disposer d' une parcelle est souhaitable et méritoire , mais encore une fois de plus attention au traitement sur le tas et sur le chaud . Les erreurs en politique se paient toujours tôt ou t**d

25/04/2024

Mansour Aw
Historien – Anthropologue
La Laïcité, un concept étranger ?
Dans un texte qui m’est parvenu par une amie de longue date, écrit par Monsieur Ibrahima Thiam, en réponse, ou objection à Monsieur Mary Teuw Niane, sur le concept de laïcité qu’il réfute comme ayant une origine étrangère, il précise que c’est un « choix délibéré et réfléchi » du Constituant sénégalais de 1960. Une des questions qu’il faut se poser cependant est bien celle de savoir, qui était donc ce constituant sénégalais de 1960 ?
Important aussi de souligner le fait que les origines historiques de ce concept de Laïcité sont liées à la Révolution française de 1789 , qui portera séparation de l’Etat et de l’ Eglise, qui mettait fin au césaro – papisme, qui faisait des Roi de France, des monarques de Droit divin, aux pouvoirs absolus, bénéficiant de la CHARISMA , c’est-à-dire de la bénédiction divine , qui en conséquence pouvaient prendre la place de Dieu, en tant que des bénéficiaires de sa grâce, qui sont des délégataires de ses pouvoirs, et qui donc sont en fait et en Droit, des Demi Dieu , ou simplement Dieux sur terre , qui commandent, et ordonnent , qui légifèrent selon leur seul et simple désir ; « Plaise au Roi », qui est intronisé et sacré , c’était déjà à l’ Eglise de Reims sous Charles Magne.
Le Saint Empire romain germanique s’est perpétué dans l’espace et dans le temps avec la naissance de l’ Etat moderne, qui a eu ses héritages politiques , idéologiques dynastiques partout en Europe, ce qui fera de Charles Quint, et de Philippe II d’ Espagne, des rois catholiques qui ont conquis le Nouveau Monde au nom de la Chrétienté.
En Angleterre l’Anglicanisme fait du Roi ou de la Reine, le chef ou la chef de l’Eglise Protestante, non catholique, différente de l’Eglise orthodoxe, de l’Europe des Balkans, et de l’Europe de l’Est, dont la Russie
Durant les Etats Généraux de 1789, L’Eglise, était du côté du Roi, contre le Tiers Etat. Après la prise de la Bastille, tout le mouvement de réforme des institutions qui aboutira à la Constituante et à l’avènement de la République, portera séparation de l’Etat et du Clergé ; du temporel et du spirituel, ce sera ensuite et déjà la confiscation des biens de l’Eglise, les monts de piété, l’incendie des biens de l’Eglise, la fin des indulgences.
En France l’histoire est très mouvementée entre l’Etat et l’Eglise, entre le Temporel et le spirituel, la République finit par prendre le primat, et à s’imposer comme sacrée dans son principe et dans ses institutions.
Cette histoire n’a rien à voir avec notre histoire ancienne, précoloniale, de révolution musulmane, d’existence d’Etat théocratique dans le Bundu, le Fuuta Tooro, le Rip, l’empire Ouest africain de Cheikhou Omar El Foutihou Tall et ses différents successeurs Ahmadou Cheikhou de Ouro Madiyou, Mamadou Lamine Dramé du Khasso, etc, C’est toute l’histoire des résistances armées sénégalaises contre les poussées coloniales jusqu’ au début du XX es, une histoire portée par des chefs religieux de renom.
1889- 1906, s’installe l’AOF, et avec elle, les Lois de la République et la philosophie sociale et morale des Révolutionnaires de 1789, 1848, 1871, qui aboutiront aux Lois de 1900 sur la Laïcité.
Au Sénégal, les partis, syndicats et associations pour être reconnues doivent se réclamer de cette laïcité dont le SUEL, le syndicat qui se sera le plus et le mieux défendu sur ce plan et qui le léguera à tous les syndicats enseignants issus, SES, SUDES etc,
Liberté Egalité Fraternité étaient chantées chez nous, « Nos ancêtres sont des Gaulois » « En passant par la Loraine. » « Fréro Jacques ». Nous avons baigné ; notre génération, dans cette grande mare des valeurs fondatrices de la Révolution Française de 1789 fortement inspirées par les héritages du Siècle des Lumières, et les Loges maçonniques. Les partis de Gauche, et les syndicats se réclameront de ces idéaux, les Constituants de l’Etat sénégalais de 1960 jusqu’ à nos jours aussi. Aujourd’hui plus que jamais à l’heure de la Troisième Alternance qui parle de Rupture, de Refondation et de Réinventer, il s’ agit fondamentalement de revoir nos paradigmes pour les articuler avec notre Histoire et nos valeurs fondatrices .
Mary Teuw Niane a plus que raison de dire que le concept de laïcité est un concept étranger. Il n’est pas importé, mais plutôt imposé par le rapport des forces entre colonisateurs et colonisés, au détour, et au terme d’une histoire mouvementée, ponctuée de résistances armées, non armées, et populaires.
La laïcité n’est pas une norme internationale. Le point de départ chez nous au Sénégal, c’est déjà 1856, la création de l’Ecole des Otages de Saint Louis, la création de la Medersa, et toute la volonté consécutive pour freiner les progrès de l’islam, celui des enseignements islamiques, pour contenir l’influence des marabouts, et pour les combattre politiquement.
C’est la constante de la Colonie du Sénégal depuis le mouvement armé des marabouts conquérants et la Révolution des TOUBENAN, inspirée et dirigée par Nacer Eddine contre les rois Ceddo, esclavagistes du Waalo, du Kayor, du Bawol, du Jolof en 1776- 1778.
Les plus grandes atrocités commises par le pouvoir colonial sous l’impulsion de Faidherbe après le Waalo, qui a été incendié, totalement rasé, et pillé de toutes ses ressources animales indispensables à la Colonie du Sénégal, c’est la destruction en 1858 de Niombré grand foyer religieux du Kayor. L’histoire se continuera par le feu et par le sang en direction de tous les autres foyers religieux du Sénégal.
L’influence idéologique, politique et institutionnelle auprès des fils du pays et de notre histoire, ne date donc pas de 1960 mais remonte déjà en 1856. Le Waalo conquis a été doté d’une Constitution écrite et inspirée par Faidherbe. En 1871, Le Chef Supérieur du Waalo, formé à l’Ecole des Otages, a prêté serment de fidélité sur une nouvelle Constitution exclusivement inspirée par Le Gouverneur Valière. Il fît sa profession de foi sur les principes de la Laïcité et des valeurs de la France.

20/04/2024

Je dois me réjouir de ce voyage de Monsieur Le Président Basiru Jomaay Jaxaar Fay en République Islamique de Mauritanie , le féliciter, et exprimer mes souhaits et espoirs de revoir ces relations plurimillénaires reprendre un cours plus harmonieux ; plus qu' il n' a été depuis les événements de 1989 qui ont été une véritable catastrophe entre des pays et des peuples qui ont eu un vécu aussi intime quand on sait déjà que nos vaillants combattants du TEKROUR ont été se battre auprès de leurs coreligionnaires musulmans du TAGANT et de l' ADRAR, dans la geste des Al Murabitun, qui finira par installer ces communautés arabes, berbères et noires, en Espagne sur près d' un siècle avec la dynastie des Almoravides, et ensuite avec celle des Al Mohades, qui ont toutes les deux ont été décisives dans la mise en trajectoire nouvelle de l' Espagne en construction dynastique pour un Etat moderne. Les relations avec la Mauritanie, sont diverses et multiformes . Le terme Sénégal, viendrait même de SANADJA, ou de SANAGA, de ZENAGA, qui tous référent à des noms de tribus et de communautés arabo - berbères de la Mauritanie . NIMZAT, BOUTILIMY, restent des noms de localités comme WALATA qui nous font remonter à une histoire commune grandiose.

14/04/2024

Mansour Aw
Historien – Anthropologue
Interrogations et réponses citoyennes.
Partie II
La bipolarisation du champ politique sénégalais.
Dans son texte, s’il faut le rappeler, Monsieur Hamidou Hanne, Politiste en son état, à propos du scrutin présidentiel du Dimanche 24 Mars 2024 parlait de référendum, et de bipolarisation du champ politique sénégalais,
Référendum, et bipolarisation sont des termes de plus en plus usités par les journalistes pour simplifier l’observation des faits électoraux. En tant que des outils d’analyse, ils peuvent s’avérer opérants ou pas du tout, tant les situations sont complexes, différentes, et variées ; l’essentiel étant de bien circonscrire les faits dont on parle, et de bien les camper afin de les analyser en profondeur sous toutes leurs coutures.
Par principe, un référendum est un vote fermé. La plupart du temps, les citoyens convoqués y sont appelés pour répondre par un Oui, ou par un Non, à une, ou à plusieurs questions posées. Le Sénégal en a connu un certain nombre depuis celui du 28 Septembre 1958 convoqué pour se prononcer sur le projet de Constitution que le Général Charles De Gaulle, Premier Ministre de la France sous la présidence de la République de René Coty, proposait aux Français pour la création de la Communauté française, que d’autres , par euphémisme, appelleront Communauté franco –africaine, car devant réunir les huit colonies françaises d’Afrique de l’Ouest à leur métropole coloniale dans un nouveau contexte relationnel.
En attribuant de nouvelles compétences aux gouvernements locaux africains mis en place par la Loi Cadres, ou Loi Gaston Deferre de 1956, appelée aussi Loi de l’autonomie interne, cette constitution devait maintenir encore contre le cours de l’Histoire, et la marche du temps tous ces territoires et peuples de l’Afrique de l’Ouest sous la tutelle de la France. Le Général Charles De Gaulle cherchait ainsi donc avec ce référendum constitutionnel à contenir leurs aspirations profondes à l’Indépendance nationale. La Constitution de la V ème République en sera issue, largement adoptée par les 4 /5 des citoyens français. Au Sénégal, sur fond de menaces de guerre, et de séparatisme de la presqu’ île du Cap Vert, le Oui l’aura aussi remporté sur le Non, qui pourtant était donné largement vainqueur au regard de la grande mobilisation de la jeunesse sénégalaise, des partis politiques de Gauche, et des syndicats de l’époque. La suite de l’histoire est connue. Le Sénégal bénéficie en conséquence du statut d’Etat dans la Communauté, le 4 Avril 1960, des accords seront signés portant transfert des compétences de la Communauté entre le gouvernement de la République française et les gouvernements du Sénégal et du Soudan, réunis au sein de la Fédération du Mali ; actant ainsi l’indépendance de ces deux pays.
Le 22 Juin 1960 sont signés les accords de coopération entre la République française et la Fédération du Mali. Celle- ci bien que dissoute le 20 Aout 1960 ne changera rien dans l’architecture juridique et coopérationnelle entre le Sénégal et la France.
En matière de souveraineté et de Politique étrangère, la France assurera la représentation du Sénégal auprès des Etats et organismes où le Sénégal n’a pas de représentants. La coopération économique prévoit une aide financière, des études, la fourniture d’équipements, l’envoie d’experts. Le régime douanier sera préférentiel entre les deux pays. L’organisation et l’encadrement de l’armée sénégalaise se feront avec des officiers et sous-officiers français ; les forces militaires d’intervention ouest africaines resteront encore basées à Dakar. En matière domaniale, les dépendances nécessaires sont immatriculées au nom de la République française. En matière d’enseignement supérieur, l’université de Dakar reste sous l’autorité académique de la France. Les personnels d’Assistance Technique restent présents dans toute l’architecture institutionnelle et gouvernementale. L’Accord multilatéral sur les droits fondamentaux des nationaux des Etats de la Communauté assurera la représentation des Français dans le Conseil Economique et social qui sera créé en 1961. Tout est fait, et strictement bien fait, et bien organisé pour assurer la continuité du système colonial de domination et d’exploitation mis en place depuis les Lois de 1889-1906 relatives aux colonies françaises d’Afrique de l’Ouest, réunies en une entité organique sous la dénomination Afrique Occidentale Française AOF, avec un Gouverneur Général à sa tête, et Dakar comme capitale. Un Président de la République du Sénégal a été élu par les Parlementaires en 1960 devant qui il a prêté serment de fidélité.
Avec un régime gouvernemental et des hommes politiques aux ordres, une économie qui restera extravertie, basée sur le Fonds d’Investissements Economiques et Social, FIDES, en vertu de la loi du 30 avril 1946 relative aux territoires d'outre-mer (TOM) de l'Union française, remplacé par le Fonds d'aide et de coopération FAC en date du 27 mars 1959 , il n’y aura pas de développement autonome ni endogène , pas d’ autosuffisance, ni de souveraineté alimentaire mais une économie quasi exclusivement basée sur des importations massives des denrées de consommation courante dont le riz, le sucre, et les autres produits de première nécessité. La monoculture de l’arachide, et l’économie de traite saisonnière qui lui est subséquente, introduites depuis la fin du XIX es, structurées au début du XX es avec les Sociétés Indigènes de Prévoyance, les SIP, avec leurs coopératives d’encadrement des paysans, les Seccos, les infrastructures et la logistique de collecte sur l’ensemble du territoire national prévaudront des décennies encore devant elles.

Les paysans qui constituent plus de 80 % de la population gagnent très peu de l’économie de traite saisonnière, l’exportation de leurs productions brutes et des produits dérivés, vers la France, bien que soutenue par celle- ci à des tarifs préférentiels jusqu’ en 1968, restait faiblement rémunérée. Les paysans sont pauvres, et lourdement endettés devant l’Office de Commercialisation de l’Arachide du Sénégal, OCAS, puis devant l’Office National de Commerce Agricole et de Développement ONCAD et la Banque Nationale de Développement du Sénégal BNDS.
Les cultures vivrières sont sacrifiées au profit d’importations massives de biens de consommation et d’équipement qu’il faut payer cher. Le pays est installé dans la stagnation industrielle, le déséquilibre structurel de sa balance commerciale, et de sa balance des paiements. Les pouvoirs publics constateront leurs échecs en matière de politiques publiques et se réfugieront derrière « la détérioration des termes de l’échange ». Ils espéraient se tirer de situation avec les programmes d’aide de la Communauté Economique européenne CEE, pendant que la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, BCEAO, institut d’émission commun aux Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) créée le 12 mai 1962 bloquait le financement des investissements publics, et maintenait l’ensemble des pays membres sous la tutelle de l’économie de la France et du Franc CFA.
Après les événements liés à l’éclatement de la Fédération du Mali, et l’affaire Mamadou Dia, en date du 18 Décembre 1962, le Sénégal est irrémédiablement installé dans une crise profonde, tant sur le plan de ses institutions de gouvernance, de son économie structurellement déficitaire, que dans le champ politique et social. Les lignes du clivage et de démarcation politique et idéologique resteront très marquées entre le parti-Etat d’un côté, et de l’ autre, la classe ouvrière issue de l’UGETAN, avec l’UNTS très engagée dans les luttes sociales et politiques, une jeunesse très engagée, avec ses traditions de lutte marxistes, anti impérialistes, anti colonialistes, et anti néocolonialistes ; ombilicalement liée aux mouvements étudiant de la FEANF, de l’ AESF, de l’UED, et de l’ UDES, soutenue et encadrée par les partis politiques et mouvements de Gauche dont le PAI et le PRA Sénégal .
Après le Référendum Constitutionnel du Président Senghor, qui installa le régime Présidentiel fort, aux élections législatives et présidentielles de 1963, les jeunes et les militants des partis politiques de Gauche ont donné leur vie en combattant le système néocolonial mis en place grâce aux Accords de coopération du 22 Juin 1960. Le bilan a été de près, ou de plus de 50 morts, la fracture politique et sociale s’approfondissant poussera encore cette même jeunesse à se soulever en 1968 pour encore continuer à combattre ce même système néocolonial, l’homme, et le parti politique qui l’incarnaient. Le Président Senghor ne quittera toutefois le pouvoir qu’en 1981 après avoir désigné et choisi son successeur qui sera intronisé en vertu de l’article 35 de la Constitution et « élu » ensuite Président de la République. Il est parti avec le constat amer d’avoir été constamment et radicalement combattu par une jeunesse fortement opposée à sa politique, assimilationniste de la Négritude, d’asservissement et de soumission vis-à-vis de la France. Le système qu’il a laissé sur place, ses hommes, et le parti seront encore mis à rudes épreuves en 1988 durant l’élection présidentielle truquée et falsifiée de bout en bout.
D’autres référendums constitutionnels après celui de 1958 le Sénégal en a connus. Celui de 1963 qui institue le régime présidentiel, a fait adopter la nouvelle Constitution par 99 % des électeurs appelés aux urnes. Celui de 1970 rétablissant le poste de Premier ministre a donné ce même score de 99 % au Président Senghor, qui a régné en maître absolu, avec une Assemblée Nationale monocolore, totalement acquise à toutes ses causes, dans un pays à parti unique ; le parti Etat.
Le Président Abdoulaye Wade a renforcé ses pouvoirs en 2001 en mettant en place une nouvelle Constitution qui réduit le mandat présidentiel de 7 à 5 ans, qui supprime le Sénat, et le Conseil Economique et social, rapporte le nombre des députés de 140 à 120, et qui lui laisse les mains libres pour dissoudre l’Assemblée Nationale.
Le Président Macky Sall battra tous les records dans son argumentaire au Référendum constitutionnel de 2016 : modernisation des partis politiques, participation des candidats indépendants à tous les types d’ élection, promotion de la gouvernance locale et du développement territorial, création du Haut Conseil des collectivités territoriales, reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens renforcement de la citoyenneté, restauration du quinquennat, renforcement des droits de l’ opposition et de son chef, représentation des Sénégalais de l’ extérieur , élargissement et renforcement des pouvoirs de l’ Assemblée Nationale, instauration du principe de contrôle de la constitutionnalité des Lois, renforcement du nombre des membres du Conseil Constitutionnel, désignation de membres du CC par l’Assemblée Nationale, élargissement des compétences du Conseil Constitutionnel, constitutionnalisation décentralisation et déconcentration , intangibilité relative à la forme républicaine, laïcité, indivisibilité, et caractère démocratique de l’Etat, les deux mandats consécutifs . Il s’agit là d’un bon paquet de questions, toutes importantes en terme de mise à jour institutionnelle à la suite des travaux de la CNRI ; produit d’un large consensus de la concertation Nationale avec ses différents experts et spécialistes du Droit et de la science politique.
L ‘essentiel et le fondamental tournaient autour de la problématique de comment contenir et limiter l’hyper – présidentialisme ou le présidentialisme absolu et despotique issu du système du Président Senghor depuis 1963, reproduit, entretenu, et sans cesse consolidé par tous ses suivants et successeurs. Un redimensionnement des institutions et un partage équilibré des pouvoirs s’imposaient de toute nécessité.
Un recentrage sur le Citoyen et le peuple – rois devait conséquemment conduire vers un Etat de droit plus raisonné, vers le régime parlementaire largement souhaité, et réclamé, et la réforme du système judiciaire. Monsieur Le Président Sall a gagné son référendum, mais sur plus d’une décennie il y aura dévoiement récupération, éclatement de toutes ces revendications de mise à jour institutionnelle, enfouissement des questions essentielles et fondamentales du système démocratique sénégalais tant vanté, qui nous aura valu une participation aux Etats Généraux en France en 1789 pour mettre un terme à l’absolutisme royal, et à la Constituante de 1791 qui a installé la première République en France.
Au regard de cet ensemble de faits et de données historiques, nous aurions ainsi donc un modèle démocratique profondément ancré dans le fait référendaire, des élections régulièrement organisées, de constantes luttes sociales et politiques ; un modèle qui repose sur un socle de stabilité et une pérennité, mais avec des institutions faiblement mutantes ; profondément conservatrices, peu disposées aux changements structurels, et à la fréquence de l’alternance.
Celle- ci devrait pourtant être ordinaire, normale, pacifique, « banale » pour les citoyens et le peuple- rois, qui devraient à tout moment être capables de s’exprimer, et d’exprimer librement leur volonté en sanctionnant négativement ou positivement. Là est la quintessence et la raison d’être d’un système où le changement ne sera pas un accouchement forcé sur fond de tension, de violences verbales et matérielles, pré et post électorales, destructrices, mortifères et criminelles, ni une césarienne traumatique, mais un principe régulateur ; une modalité de renouvellement salutaire de la classe politique, de dégagement de tout ce qui est toxine ; une opération de purification de l’organisme ; un accouchement heureux, sans douleurs ni murmures, qui assure le bonheur du peuple et du citoyen – rois. Cela réglerait le faux débat du nombre des mandats et de leur durée car celui-ci assure fondamentalement impunité même lorsque l’échec est patent et que les citoyens et le peuple- rois, devraient encore supporter pendant 7 , 5 ans leurs souffrances, possiblement reproductibles, et allongées sur 10 ans, sur 15 ans, sur 2o ans, avec une classe politique qui se recycle sans cesse grâce au nomadisme et à la transhumance politique, qui opère selon le principe du LAMBU GOLO, avec des alliances qui se font et qui se défont , qui brouillent le paysage politique. On ne sait pas qui est qui, ni qui propose quoi ; comme qui dirait, cela importerait très peu, il s’agit de se mettre ensemble pour combattre celui qui est aux commandes, et le faire tomber par tous les moyens. Le marché est clair : « se mettre ensemble et gouverner ensemble » ; on aura rien discuté, rien négocié, ni ficelé. On sera servi au petit bonheur la chance, on sera au pouvoir pour gouverner sans programme politique concerté, calibré, chiffré et évaluable, sans préparation des hommes, ce qui obligera à aller chercher de tous côtés « des hommes providentiels », des hommes alibis, et de crédibilisation pour un tant soit peu sauver la face, mais des hommes dont on se débarrassera bien volontiers au premier virage.
Le Sénégal en est encore là, à compter le nombre d’alternances entre le pouce, et le mineur, sur les doigts d’une seule main.
Dimanche 14 Avril 2024

09/04/2024

Ce que j' ai vu et entendu ce soir avec le premier Conseil des ministres du gouvernent Jomaay, Sonko me rassure . Nous avons une palette d' hommes décidés de prendre les choses à bras le corps . Nous avons encore entendu des engagements forts , des orientations claires et importantes . Qu 'est ce qu' il faut dire d' autre que bon vent , bon courage, et bonne chance? Le reste sera une affaire de temps mais aussi de répondant de la part des Sénégalais de tous bords .

31/03/2024

Interrogations et réponses citoyennes
Mansour Aw-Historien – Anthropologue.
Partie I
Le texte de Mr Hamidou Anne, Politiste en son état, transféré à moi par une
camarade et amie de longue date ; texte qui certainement circule encore par les
mêmes voies et canaux, avec toujours ses partages ; texte que j’ai parcouru très
difficilement appelle pour ma part un certain nombre de remarques.
Le résultat de l’élection présidentielle du 24 Mars 2024 est sans appel ; il est avéré,
c’est 54, 5% pour le candidat Jomaay Fay, contre 35% pour Mr Amadu Bâ. Il n’y
a donc rien à redire ; le peuple a choisi, il faut respecter son choix.
Lorsqu’ on est perdant, il faut pouvoir garder sa sportivité : les choses se passent
entre nous, « nous sommes dans nous » comme on a l’habitude de dire maintenant
non sans banalité ni humour. Les raisons de la défaite seront à voir, à revoir et à
étudier, car il est de tradition d’évaluer pour bien cerner ses points faibles ; là où
les choses n’ont pas marché. En définitive, il ne faudrait en vouloir à personne,
sinon qu’à soi-même. Il faut apprendre à se remettre en cause pour pouvoir se
remettre en scelle, et en compétition.
Sur les termes utilisés : « Le camp « Fasciste va gouverner le Sénégal. » Je
réfute le terme « Fasciste » qui renvoie à quelque chose de plus complexe, et
gravissime , à une histoire bien différente de la nôtre, celle d’ une Italie vaincue
durant la première guerre mondiale, victime des règlements internationaux
draconiens qui la privaient d’ une partie de son territoire national, blessée, et mise
au ban des nations, qui avait besoin d’ un retour vers la grandeur de ce qu’ avaient
été l’ empire romain, et ses empereurs qui ont régné sur l’ Europe, une bonne
partie de l’Orient, et sur l’ Afrique du nord : de l’ Egypte, jusqu’ aux Maurétanie :
la Césarienne, et la Tingitane.
Le fascisme s’identifie intrinsèquement comme un courant politique et
idéologique qui va à la recherche de la grandeur perdue, engagé dans la reconquête
d’ une stature politique internationale, territoriale, des régions de Bremer et de
Fiume, qui se mute en un régime de dictature absolue qui s’organise autour de la
personne du Duché, Benito Mussolini, arrivé au pouvoir à la faveur d’une rupture
démocratique et institutionnelle qui fonctionne avec l’ embrigadement des
jeunesses dans les milices, l’exercice de la violence sur les forces
révolutionnaires, syndicales, politiques de courants idéologiques essentiellement
communistes, qui a entraîné des liquidations physiques de parlementaires dont
l’assassinat de Matteotti.
L’instauration du régime de terreur qui lui est consubstantiel et l’ascension de son
pendant et répondant du National-Socialisme allemand d’Adolf Hi**er auront
progressivement mené vers le déclenchement de la deuxième guerre mondiale.
Monsieur Anne s’inquiète, et s’indigne par ailleurs pour écrire : « Le système
démocratique performant pour faire élire n’importe qui, » Je dirais les choses
autrement. Celui qui est élu au soir du 24 Mars dernier n’est pas un n’importe
qui, mais quand même, un sortant d’une grande école : l’Ecole Nationale de
formation administrative et judiciaire ex ENAM, et de la haute administration du
pays, les Impôts et Domaines, service on ne peut plus capital de grands commis
de l’Etat, où s’exerce une de ces 5 souverainetés du droit régalien, l’Economie.
Comment ne pas voir en Monsieur Jomaay Fay un fils du peuple, méritant comme
du reste Monsieur Macky Sall ; tous deux d’origine populaire ?
L’accession au pouvoir du « common man », ou du citoyen lambda ; des gens
moyens, à pauvres et très pauvres ; d’origine modeste, en soi, est un paramètre
des systèmes démocratiques régulés et performants, une manifestation éclatante
de la démocratie dont il faut se féliciter, et du droit de tous les citoyens à concourir,
et à pouvoir accéder au fauteuil présidentiel, municipal ou autre, parce que de
même dignité.
On trouve dans ce texte des termes de moins en moins usités : « fantoche » et
« marionnette ». Qu’a été Monsieur Le Président Léopold Sédar Senghor pour la
Françafrique ? Qu’a été Monsieur Le Président Abdou Diouf pour les Institutions
de Breton Wood, Banque Mondiale et Fonds Monétaire International avec leurs
Programmes d’Ajustement Structurel ?
Dans nos classiques de Gauche 68 ards, « fantoches » et « marionnettes » étaient
des termes appliqués aux hommes politique de Droite, réactionnaires, répressifs,
sanguinaires, et impopulaires d’Amérique Latine et d’Asie ; des hommes de main
agissant pour la cause et les intérêts de leurs seuls maîtres des systèmes
impérialistes et de domination, américain, français, anglais, financiers, et des
lobbys de tous genres.
Ces termes sortis dans le contexte actuel des libertés politiques, démocratiques et
de Presse, consacrées, sonnent très fort et faux. Il faut quand même un peu plus
de respect et d’égards civiques pour notre futur Président, Mr Basiru Jomaay Jaxer
Fay, par devant Dieu élu.

26/03/2024

Le Sénégal vient de sortir d' un scrutin particulièrement agité jusqu' ici . Quelqu' un en est sorti victorieux . Il attend d' être confirmé , de prêter serment et d' entrer en fonction comme cinquième Président de la République. Nous lui souhaitons la bienvenue avec l' espoir de le voir le plus rapidement au travail . Welcom Mister the Président Diomaye. Bonne chance, vous êtes attendu sur les urgences et sur les priorités , comme sur l' accessoire et pas le nécessaire ni le fondamental, en somme sur tout .

25/12/2021

NOTES D'UN RETOUR DANS MA VILLE D'ADOPTION SAINT LOUIS DU SENEGAL -iNotes d’un retour à Saint Louis du Sénégal,
ma ville d’adoption.
1-Regrets et déceptions

2-Les raisons d’un retour

C’était en 1971 que je posais les pieds pour la première fois dans la ville de Saint Louis. Nous étions un groupe d’une vingtaine d’enquêteurs de l’IFAN chargés d’une enquête sociologique pour le compte de Madame Fatou Sow épouse Pathé Diagne. Notre premier contact a été très difficile, nous étions perçus à Guet Ndar par ceux qui nous avaient vu descendre de nos véhicules cartes et plans en main comme ceux chargés du déguerpissement ou du lotissement dont ils ne voulaient pas. Il n’en était rien. Le séjour a été très agréable pour toute l’équipe ; l’occasion nous avait été donnée de voir le Fanal et l’animation d’une ville qui devait en même temps accueillir les Président Français Giscard D’Estaing, Jean Bédel Bokassa et le Président Léopold Sédar Senghor.

Des années plus t**d en 1975 j’effectuais au Lycée Faidherbe mon stage de sortie de promotion ; j’avais une bien distinguée Professeur Madame Auguste ; Agrégée d’Histoire qui ne m’a pas fait regretter ce choix ni mon attachement à ce métier que j’exercerai dans cette ville de 1976 à 1981 au Lycée Charles De Gaulle très prestigieux et accueillant.

Nos collègues Cheikhou Oumar Bangoura, Jean Louis Guebourg, Rémy Sueur étaient des célébrités ; nous ne pouvions pas faire moins qu’eux dans cet aéropage de professeurs très distingués mais discrets qu’il serait fastidieux de citer.

Plusieurs autres fois j’étais revenu à Saint Louis pour l’encadrement et l’animation de la Coordination régionale de la Structure de Formation Continuée SFC ; nous y étions avec Boubacar Niang et Frédérick Mogadel nos Conseillers Pédagogiques Résidents : belle opération et de coopération entre enseignants pour relever les défis de la formation eu égard aux nombreux écarts qui existaient entre les maîtres. La SFC disparaîtra avec le départ des Coopérants français ceux avec qui nous avions fait Marseille - Luminy ou Lyon et avec qui nous avions suivi formation et formation de Formateurs à Dakar et à Thiès et livré une très importante production pédagogique et didactique.

Saint Louis c’était déjà tout cela pour moi mais ce sera aussi par fidélité à tous ces amis et collaborateurs avec qui j’avais monté la Multi – Assistance de l’Education MAE ; première structure mutualiste soutenue et encadrée par la très prestigieuse et dynamique MGEN- Mutuelle Générale de l’Education nationale de France avec qui nous avions eu des relations suivies pendant deux bonnes décennies. Je ne pourrais parler de ces amis et collaborateurs sans au moins en citer Mamadou Séne qui en était le Président Régional. Ses collaborateurs étaient nombreux : Alpha Sy, Omar Babou Dieng, Omar Sarr, Alioune Seck qui lui succédera à ce poste. Que les autres me pardonnent de ne pouvoir tous les citer. Ils avaient fait de la MAE un vrai sacerdoce, celle- ci avait brillé et rayonné sur toute la région jusque sur Dagana et Matam.

Je ne reviens pas à Saint Louis par nostalgie même si les bons souvenirs pullulent et se télescopent dans ma tête mais bien sûr pour des raisons plus qualifiées et qualifiantes d’une citoyenneté par adoption et par devoir au regard des nombreux challenges que nous devons tous engager.

Ce qui me reste comme famille à Dakar ne comprenait pas, ceux qui me connaissaient et qui m’ont vu arriver se posaient des questions tellement qu’il y a de manques et de problèmes dans cette ville sérieusement vampirisée par Dakar qui lui-même souffre de sa macrocéphalie et de son impotence.

3 - Saint Louis ou Ndar ?

Question apparemment simple voire même anodine mais qui est d’une certaine importance en ces temps où le Conseil municipal est interpelé sur ce sujet et sur nombre d’autres questions.

Adresse

Guédiawaye
221

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Séniors de l' Education Agir Ici et Maintenant publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Contacter L'entreprise

Envoyer un message à Séniors de l' Education Agir Ici et Maintenant:

Partager


Autres agences de voyages à Guédiawaye

Voir Toutes

Tu pourrais aussi aimer