C’est à Toubab Dialaw, village de pêcheur à 50 KM au sud de Dakar que Gérard Chenet, haïtien d’origine, alors conseiller au ministère de la culture du Sénégal, poète et metteur en scène de théâtre, s’installe début des années 70. Il commence par y bâtir sa maison avec les matériaux environnants : pierres taillées dans la roche volcanique, marbre d’Italie de récupération, chaume, bambou. Son enthou
siasme attire des jeunes de la région : un atelier d’art plastique se développe avec en plus de la sculpture des secteurs modelage ( construction d’un four pour la cuisson de l’argile et l’émaillage) et batik
Au début il reçoit ses amis, sa famille et des artistes, puis il répond à la demande des passants :de petits bâtiments avec tourelle et dômes, toits de paille ou de tuiles, recouverts de terre cuite, de céramique, de pâte de verre colorée, de grès rose ou de pierres plates voient le jour.Cet endroit en perpétuelle mutation devient l’Espace Sobo Badè ( Sobo : dieu vaudou de l’orage, Badè : divinité de l’éclair, signifiant l’accueil et l’ouverture ), un hôtel à l’architecture inimitable
Un théâtre à ciel ouvert est construit. Des stages de rythmes et de danses traditionnelles africains, des créations chorégraphiques, des spectacles de théâtre expérimental, des stages d’initiation au batik, des symposiums de sculpture, de céramique et de peinture, des ateliers musicaux s’y organisent
Et puis, il y a quelques années, Gérard Chenet a commencé à investir un coin de brousse, situé non loin de Sobo Badè. Cet endroit, qu’il a dénommé « l’Espace Ndougouman » ( faire un lien vers « site en cours de création») est en passe de devenir aussi un grand centre culturel, artistique et écologique. Les Espaces Sobo Badè et Ndougouman réussissent une symbiose entre tourisme écologique et art : en plus des plaisirs de la mer et de la brousse, du contact avec la vie rurale africaine, ils permettent à leurs visiteurs, débutants ou professionnels, d’explorer leurs potentialités créatrices.