22/05/2015
La musique tunisienne est un ensemble de musiques influencées par le métissage d'une population essentiellement arabe issue des Berbères avec les différents vagues musicales issues des occupants de ce pays (colonisateurs ou immigrants puniques : vandales, romains, turcs, andalous, français, italiens, russes, etc.). Elle a été également influencée par la chanson foundou et le zindali, constituant les deux principales formes musicales populaire de ce pays. La musique tunisienne a toujours affirmé un caractère récréatif. Elle a souffert néanmoins d'une incommunicabilité entre la théorie et la pratique à cause de l'absence d'une notation unifiée. Ces deux phénomènes ont été perçus comme une entrave au développement de la musique comme art indépendant en Tunisie.
Bien que la musique tunisienne est différente des autres pays du Maghreb. Ne serait-ce que par son rythme qui est différent du rythme algérien ou marocain. Les rythmes Fazzenie, Souga et Jerbi n'existent qu'en Tunisie, c'est une particularité. (propos de Kaouthar Bardi)
Cette musique s'insère par ses caractères dans la mouvance des musiques dites « orientales » et constitue une synthèse entre le fonds culturel propre du pays et des apports exogènes principalement andalous et orientaux.
A la croisée entre l'Orient et l'Occident, la Méditerranée et l'Afrique, la Tunisie a toujours été un pays de brassages, de diffusion et de rayonnement au niveau de la musique.
Cette musique se caractérise par la variété de ses modes et par ses rythmes spécifiques qui se distinguent nettement de ceux d'autres pays culturellement proches. Des formes musicales dont la Nouba, le Muwashshah, le zajal et le foundou constituent l'essentiel du patrimoine musical tunisien connu sous le nom de Malouf.