Sadidi

Sadidi Le Bénin, pas à pas

13/03/2024

D'Adajara aux Bouches du Roy, en passant par Dassa, Abomey, Sé et le lac Ahémé: le Bénin

Trois mois, 3 randos.Septembre 2023: Palmeraie et lac Toho.Octobre 2023: Forêt  de NiaouliNovembre 2023 :Rives du lac Ah...
22/11/2023

Trois mois, 3 randos.
Septembre 2023: Palmeraie et lac Toho.
Octobre 2023: Forêt de Niaouli
Novembre 2023 :Rives du lac Ahémé.

Nouveautés sur le catalogue Sadidi!!Séjour'' Randonnéee'', pour les associations de marcheurs et randonneurs, de 7 à 12 ...
06/11/2023

Nouveautés sur le catalogue Sadidi!!
Séjour'' Randonnéee'', pour les associations de marcheurs et randonneurs, de 7 à 12 jours et un séjour d'Initiation aux pratiques artisanales additionnées aux découvertes du pays et de la nature centré sur un public plus familial.
www.sadidi.net

Nouveau séjour ''Habiter la terre ''avec l'association Tycase de Rennes et l'association Kof Espoir de Kamaté  du 25 avr...
11/05/2023

Nouveau séjour ''Habiter la terre ''avec l'association Tycase de Rennes et l'association Kof Espoir de Kamaté du 25 avril au 8 mai 2023

https://youtu.be/Jc3AUE392oc
04/03/2023

https://youtu.be/Jc3AUE392oc

Sadidi c’est voyager au Bénin, loin des caricatures occidentales de l’Afrique !Sadidi c’est voyager pour rencontrer d’autres enfants, d’autres femmes, d’autr...

Retour de séjour  SADIDI du 11/11 au 18/11.Forêt de Niaouli et  Lokoli, Colline de Dassa, Lac Azili, Gogotinkpon et la r...
19/11/2022

Retour de séjour SADIDI du 11/11 au 18/11.
Forêt de Niaouli et Lokoli, Colline de Dassa, Lac Azili, Gogotinkpon et la route de l'eau, Lagune d'Azizakoué, Lac Toho, Ganvié et Riviére noire
Entre ciel, terre et eau, le Sud Bénin 100℅ naturel
Offrez à votre famille , à vos amis le Bénin
3615 le Benin pas à pas
Pardon whatsapp
Laurent 97 68 65 50

Un dimanche â LokouhouéJeu de piste.Buffet gourmand.Détente.
24/10/2022

Un dimanche â Lokouhoué
Jeu de piste.
Buffet gourmand.
Détente.

10/10/2022
Un grand JEU DE PISTE  est organisé pour les enfants, familles et groupes de potes dans le village de LOKOHOUÉ suivi d'u...
10/10/2022

Un grand JEU DE PISTE est organisé pour les enfants, familles et groupes de potes dans le village de LOKOHOUÉ suivi d'un buffet et de diverses animations sur le site SADIDI, à GAKPE le dimanche 23 octobre.
La veille, un bivouac est organisé pour tous avec la traversée nocturne du lac en pirogue a moteur, un dįner .. poissons grillés dans la guinguette du ''Pére tranquille''
Retour feu de camp et nuit sous moustiquaires sur matelas ou sous la tente.
Sur réservations pour une journée ou pour les deux

Programme des balades et animations  SADIDI du mois d'octobre:Dimanche 9 octobre: Forėt de NiaouliDimanche 16 octobre : ...
03/10/2022

Programme des balades et animations SADIDI du mois d'octobre:
Dimanche 9 octobre: Forėt de Niaouli
Dimanche 16 octobre : Riviére noire, Adjarra
Samedi et dimanche 22/ 23 :Fête annuelle à l'éco- lieu SADIDI au bord du lac Toho à Gakpé, bivouac , jeu de pistes et animations sportives ''pleine nature''
Lundi 24 au Vendredi 28 octobre: Stage de beach -volley pour les 12 / 17 ans.
Whatzap : Laurent 97 68 65 50

C'est la rentrée Sadidi.Pour se retrouver , je vous propose un classique:La visite de la forêt de Niaouli, balade de 2/3...
19/09/2022

C'est la rentrée Sadidi.
Pour se retrouver , je vous propose un classique:
La visite de la forêt de Niaouli, balade de 2/3 h à faire en famille, entre amis.
Les arbres, les plantes variées et les lianes géantissimes ravieront petits et grands.
La balade sera complétée par un repas dans la ferme de notre ami, Yves , producteur d'ananas et de jus.
Ce dimanche 25 septembre.
Rdv : parking lycée montaigne , 8 h00
Prix: 8000 f, guidage par le garde forestier et repas compris
Contact Whatzap, Laurent 97 68 65 50

https://youtu.be/WbmCAlTuALERestitution du séjour ''construire la terre''des etudiants de l'Insa Rennes du 18/juillet au...
12/09/2022

https://youtu.be/WbmCAlTuALE
Restitution du séjour ''construire la terre''des etudiants de l'Insa Rennes du 18/juillet au 11 aout 2022.

Salut à tous !Voici le vlog qui résume notre mois de voyage consacré à la construction d'un local en terre au Bénin !!L'EAI 2022Crédits - Victor LEMASSONins...

18 juillet, 11 Aout 2002Séjour de construction, ''Habiter la Terre'', au campement SADIDI.Les étudiants de l'INSA Rennes...
12/08/2022

18 juillet, 11 Aout 2002
Séjour de construction, ''Habiter la Terre'', au campement SADIDI.

Les étudiants de l'INSA Rennes ont partagé en compléte immersion, la vie du village de Logohoué et participé à la construction d'un bâtiment voué à l'association des femmes.

🇧🇯LES ADEPTES DU CULTE VODOUN CONNAISSENT DIEU🇧🇯Pour tout ce beau monde, les adeptes du culte Vodoun et de la tradition ...
16/06/2022

🇧🇯LES ADEPTES DU CULTE VODOUN CONNAISSENT DIEU🇧🇯

Pour tout ce beau monde, les adeptes du culte Vodoun et de la tradition ancestrale ne connaissent pas DIEU !

Or bien avant les prêches et les prédications de ceux-là qui s’arrogent le monopole de la connaissance de DIEU, et surtout, bien avant l’alphabétisation, le concept que nos ancêtres avaient de Dieu est, même aujourd’hui, plus proche des connaissance métaphysiques et mystiques se rapportant aux réalités immuables de l’Univers, que les sermons les mieux assaisonnés des prédicateurs religieux.

​En effet, les termes « MAHU », « OLOROUN », « JIXWE YEHWE », par lesquels les Fons, les Nagos ; les Guns et les Minas expriment Dieu ne datent pas de l’époque coloniale ou post coloniale. Ils sont antérieurs à l’arrivée des blancs dans notre pays. Si nous nous permettions une petite digression sur le sens de chacun de ces termes, nous constatons que :

- « MAHU » exprime l’idée de quelque chose que rien ne surpasse en grandeur. C’est le suprême Absolu ;
- « OLOROUN » exprime l’idée du créateur Propriétaire du soleil, source de lumière et de vie dans notre système planétaire ;
- « JIXWE YEHWE » exprime l’idée du Saint du Ciel, c’est-à-dire la pure puissance imputrescible et inaltérable qui occupe tout le cosmos ; l’Omnipotent, l’omniscient et l’omniprésent en d’autre thème, l’Eternel !
Si nous mettons bout à bout ces termes, nous voyons que pour nos ancêtres, DIEU est le Suprême Absolu, le Créateur-Propriétaire du Soleil, l’Omnipotent, l’Eternel !

Alors chers frères et sœurs, est-ce que les propagateurs des religions monothéistes de nos jours nous ont transmis une idée de Dieu qui soit plus expressive ou plus élevée que celle-là que nous tenons déjà de nos ancêtres analphabètes ?

Venons-en maintenant aux Vodouns. Nos ancêtres n’ont jamais mis les Vodouns à la place de Dieu qui est déjà l’insaisissable et l’indéfinissable Absolu ; mais les Vodouns sont par contre définissables et identifiables. C’est ainsi que pour eux ;

- « le FEU cosmique, que notre électricité grossière représente analogiquement sur la terre, est symbolisé par Xebiosso ;
- « l’énergie AERIENNE qui relit verticalement le Haut et le Bas et maintient l’équilibre entre toutes les forces opposées, est symbolisée par Dan Gaga Hwedo ; sa contrepartie qui relit horizontalement tout sur terre est symbolisée par Dan Ayido Hwedo.

- « l’énergie TELLURIQUE, dispensatrice des richesses en même temps que compensatrice des actes posés sur terre, est symbolisée par Sakpata ;

- « l’énergie AQUATIQUE particulièrement aux eaux douces (lac ; fleuve, rivière, nappe intarissable) est symbolisée par Toxossou ;

- « l’organe de VIRILITE qui manifeste le pouvoir masculin de reproduction, est symbolisé par LÈGBA ;

- « l’organe de FECONDITE qui manifeste le pouvoir féminin de maturation, est symbolisé par MINON NAN;

- « l’énergie de destruction brutale qui régit le fer, la guerre et les instincts belliqueux, est symbolisée par GOÜ, terme auquel on ajoute parfois « Gbadagri »en souvenir de la région du Nigeria à partir de laquelle son culte s’est répandu dans tout le Golfe du Bénin ;

- « l’énergie primordiale assimilable à LA NATURE, patiente, lente et persévérante, qui s’adapte à toutes les circonstances, à toutes les situations et à tous les milieux pour s’y manifester, est symbolisée par SÈGBÔ LISSA

​Même certaines manifestations inhabituelle de la nature telles que les HOXO, AGO, KE, ABIKOU, etc… sont appelées Vodouns par nos ancêtres, parce qu’elles symbolisent des énergies exceptionnelles.

Mais nos ancêtres considèrent que l’HOMME est au-dessus de toute la création manifestée ou visible, raison pour laquelle ils l’appellent GBETO, c’est-à-dire PERE DE LA NATURE ;
​Autrement dit, les Vodouns sont des énergies invisibles mais agissantes, auxquelles l’homme a le pouvoir de s’adresser pour leur faire exécuter telle ou telle chose.

Ils sont hiérarchiquement inférieurs à l’homme dans le plan de la création, parce que chacun d’eux représente une énergie particulière, alors que l’homme globaliste toutes les énergies c'est à dire les 4 éléments en lui seule.
- L'air que nous respirons ( DAN )
- Le feu qui est en nous et qui régularise notre température corporelle ( HÈBIOSSO )
- L'eau qui représente plus de 60% de la masse corporelle ( TOHOSSOU )
- La terre qui représente la chaire humaine représentée par en nous par ( SAKPATA )

Toutes les traditions Africaine reconnaissent et prônent l'existence d'un être suprême adorable par plusieurs manières à travers les entités et les éléments qui sous-tendent notre monde.
Le Vodoun ne se repose pas uniquement sur les entités ou les divinités mais c'est une philosophie de vie et une manière de vivre selon les principes naturels axés sur les valeurs morales qu'incarnent chaque peuple.

Malgré leur nombre impressionnant sur tous les continents et sous toutes leurs formes, les divinités qu’on vénère aujourd’hui appartiennent au quatre légions appartenant chacune à un élément primordial.

Les divinités de la légion du Feu :
Lègba
Hèbiosso
Gbadè
Sogbo
Aklombè
Aden

Les divinités de la légion L’eau:
Minon Nan
Yah-Lode
Toxossou

Les divinités de la légion L’air:
Dan
Agwè
Lissa

Les divinités de la légion de la Terre:
Gou
Sakpata
Ayizan
Ayido Hwèdo
Kennenssi

Chacun de ces divinités issues de ces régions possède deux qualités ou polarité. Selon l’aspect ou les conditions de leur émanations, chacun d’eux peut être positif ou négatif c’est-à-dire constructif ou destructif.

Nous connaissons l'être suprême, nos ancêtres avaient une idée assez claire et limpide de chaque aspect de la vie avant l'arrivée des blanc qui à plutôt créer une brèche dans l'éducation Socio-Culturelle de l'Afrique.

Image: Entité YAH installée au Dahomey au temps du Roi Ghézô à Gbédavô dans la localité de Dassa.

Source:Fâ et Vodoun

Week-end SADIDI, sakpaterre, partagé avec la divinité sakpata et le roi de Logbohoué.
11/04/2022

Week-end SADIDI, sakpaterre, partagé avec la divinité sakpata et le roi de Logbohoué.

Week-end ''sakpaterre''.Cérémonie et danse Sakpata et initiation à la construction d'une case en terre.C est ce week-end...
04/04/2022

Week-end ''sakpaterre''.
Cérémonie et danse Sakpata et initiation à la construction d'une case en terre.
C est ce week-end, sur l'éco lieu SADIDI.
Whatzap, Laurent Viart 97686550

Prochains Programmes Sadidi :20 mars, tournoi volley ball 4x4, plage Cali Cali27 mars, sortie rivière noire Adjarra3 avr...
16/03/2022

Prochains Programmes Sadidi :
20 mars, tournoi volley ball 4x4, plage Cali Cali
27 mars, sortie rivière noire Adjarra
3 avril, sortie forêt Niaouli
9 et 10 avril, spot Sadidi..fin de la construction de la case, cérémonie et danse vaudou Sakpata, bivouac au bord du lac, feu de camp, baignade, kayak.

Deuxième week-end "Habiter la terre''. C'est toujours une joie de partager ''ce qui est là'' avec des amis(es) devenues.
08/02/2022

Deuxième week-end "Habiter la terre''. C'est
toujours une joie de partager ''ce qui est là'' avec des amis(es) devenues.

1 er week end ''Habiter la terre''Belle ambiance composée avec nos amis villageois.On remet ça ce week end.
31/01/2022

1 er week end ''Habiter la terre''
Belle ambiance composée avec nos amis villageois.
On remet ça ce week end.

Sadidi : ''Habiter la terre''Chantier de construction d'une case en terre.Du 29 et 30  janvier au 5 et 6 février 2022Lie...
17/01/2022

Sadidi : ''Habiter la terre''
Chantier de construction d'une case en terre.
Du 29 et 30 janvier au 5 et 6 février 2022
Lieu : Gakpé,quartier Logohoué.
Je vous propose de mettre la main à la terre rouge en participant et en vous initiant à la construction d'une petite case en terre et d'un puits sur l'éco-lieu Sadidi.
Programme:
Samedi à partir de 16h :Malaxage et Préparation des boules de terre.
Dimanche matin :
8h30: montage des murs en collaboration avec le maçon de terre.
Soir dîner repas, poisson grillé sur l autre rive.
Aller retour en pirogue à moteur by nigth et, feu de camp au retour.
Bivouac sous tente ou sous moustiquaire dans les paillotes sur pilotis.
Le dimanche :Déjeuner sous les palmiers.

Prix week end (participation, dîner , nuitée, petit déjeuner et déjeuner sans boisson)
20000 FCFA
Prix dimanche participation et déjeuner(sans boisson) 10000 FCFA
Réservations utiles
Contact: Laurent 97686550

Idée de cadeau de Noël.
18/12/2021

Idée de cadeau de Noël.

Logohoué, site Sadidi..
13/12/2021

Logohoué, site Sadidi..

13/10/2021
09/10/2021
Pour les bivouaqueurs..Samedi soir , traversée du lac nocturne en kayak ou/ et en pirogue à moteur, Repas chez le '' vie...
09/10/2021

Pour les bivouaqueurs..
Samedi soir , traversée du lac nocturne en kayak ou/ et en pirogue à moteur,
Repas chez le '' vieux pére', sur l 'autre rive et retour.

28/09/2021

Histoire
Aux origines, la terre de l’actuel Bénin était occupée par plusieurs royaumes. Les plus en vue s’appelaient Danhomé (Abomey), Xogbonou (Porto-Novo), Allada, Nikki, Kouandé, Kandi… .

Les premiers souverains d’Abomey et de Porto-Novo sont issus de la migration Adja-Fon, venue du Togo voisin (Tado). Les autres peuples proviennent de l’actuel Nigéria, Niger ou Burkina-Faso. Ainsi, le pays était jadis un foyer de civilisations anciennes et brillantes, bâties autour de ces royaumes : des cités-États.

Ces entités politiques, bien structurées, étaient pourvues de centres urbains fonctionnels. Elles avaient développé un commerce local, basé dès le XVIIe siècle sur la traite des esclaves, puis sur celle du palmier à huile après l’abolition du commerce négrier en 1807.

Cette économie de traite a favorisé l’installation, le long de la côte (surnommée « Côte des esclaves »), de comptoirs commerciaux contrôlés par les Anglais, les Danois, les Portugais et quelques Français. En 1704, la France est autorisée à construire un port à Ouidah tandis qu’en 1752, les Portugais découvraient Porto-Novo.

En 1863, le premier protectorat français est établi avec le roi Toffa de Porto-Novo qui recherche de l’aide face aux prétentions du roi d’Abomey et attaques des Anglais implantés à Lagos. La même année, Glèlè, roi d’Abomey, autorise les Français à s’établir à Cotonou. En 1882, le souverain du royaume de Porto-Novo signe un nouvel accord de protectorat avec la France qui envoie un « résident français » chargé d’assister le roi.

En 1894, les Français, vainqueurs des rois locaux, ont créé la colonie du Dahomey et dépendances. Le territoire prend le nom du royaume le plus prépondérant et le plus résistant à l’occupation étrangère : Danhomé avec son légendaire roi Béhanzin.

Proclamé République le 4 décembre 1958, le Bénin a accédé à la souveraineté internationale le 1er août 1960, sous le nom du Dahomey. Le pays est connu pour « l’exemplarité » de son processus démocratique entamé en février 1990, suite à la Conférence nationale des forces vives. Depuis lors, plusieurs élections présidentielles, législatives et locales ont sanctionné la dévolution du pouvoir politique. En quinze ans, le libéralisme politique a généré trois alternances au faîte de l’État.

Il a connu véritablement deux vagues de démocratisation, couronnées d’élections dont sont issus les gouvernants. La première remonte à l’aube de l’indépendance avec les élections générales de décembre 1960. Cette période reste marquée par l’inachèvement du mandat du président de la République, balayé par un coup d’État militaire en 1963. En outre, la vie politique souffrait du monolithisme, car très rapidement le nouveau président a inspiré la fusion des partis politiques en un seul officiel : le Parti Dahoméen de l’Unité (PDU). La deuxième vague de démocratisation est en cours depuis février 1990. Sa spécificité est qu’elle s’inscrit dans la durée et permet une stabilité des institutions démocratiques.

Plus globalement, l’histoire politique contemporaine du pays peut être séquencée en trois temps majeurs : le temps de l’instabilité politique, le temps militaro-marxiste, et le temps du Renouveau démocratique.

Le temps de l’instabilité politique marqua les douze premières années de l’indépendance. Une série de coups d’État se suivaient jusqu’en 1970, valant au pays le nom « d’enfant malade de l’Afrique ». L’acte fondateur de cette instabilité est le putsch du colonel Christophe Soglo qui renversa le 28 octobre 1963 Hubert MAGA, le père de l’indépendance, démocratiquement élu.

En effet, avec la nouvelle Constitution adoptée en novembre 1960, les élections générales, tenues le 11 décembre suivant, ont consacré le maintien d’Hubert Maga au pouvoir. Mais profitant des troubles sociaux dans le pays, l’armée prit le pouvoir en 1963. Trois mois après, la gestion du pays fut confiée à un gouvernement civil.

Sourou Migan Apithy devint président de la République et Justin Ahomadégbé son Premier Ministre et vice-président. Une nouvelle Constitution fut adoptée par référendum le 5 janvier 1964. Mais ces deux dirigeants du gouvernement n’arrivaient pas à accorder leurs violons. Le 1er décembre 1965, l’armée les força à démissionner. Pour autant, les civils conservaient le pouvoir. Il échut au président de l’Assemblée nationale, Taïrou Congacou. Peu satisfait de sa gouvernance, Christophe Soglo, devenu général, propulsa à nouveau l’armée au devant de la scène.

Le 22 décembre 1965, il se proclama président de la République de facto. Il fut renversé à son tour par les jeunes officiers militaires le 17 décembre 1967. Le Commandant Maurice Kouandété, cerveau du coup d’État, confia trois jours après les destinées du pays au chef de l’Armée, le lieutenant-colonel Alphonse Alley.

En mai 1968, des élections présidentielles sont organisées par les officiers afin de remettre à nouveau le sceptre du Dahomey à une autorité civile. Cependant, les trois leaders politiques traditionnels du pays qu’étaient Hubert Maga, Sourou Migan Apithy et Justin Ahomadégbé ne sont pas autorisés à se présenter. Ils appelaient alors au boycott de ces élections.

En leur absence, un inconnu fut porté par le peuple. Seulement, le candidat élu, le docteur Basile Adjou Moumouni donnait du grain à moudre aux militaires. Fonctionnaire international de l’Organisation mondiale de la Santé en poste à Brazzaville, le chef de l’État élu n’était pas du sérail politique et ne rassurait pas les militaires. Ces derniers nourrissaient certainement des inquiétudes quant au maintien de leurs privilèges.

Ce faisant, les militaires prétextaient de la faible participation pour annuler le résultat de ces élections. Dans la foulée, face aux pressions, le 17 juillet 1968, ils installèrent un civil de rechange à la Présidence : Émile Derlin Zinsou.

Le nouveau chef de l’État, ancien élu à l’Assemblée de l’Union française, était en réalité le quatrième ténor politique du pays. Habitué de la vie politique dahoméenne, il faisait le consensus au sein du Comité Militaire Révolutionnaire (CMR).

Les vieux démons habitant toujours l’Armée, elle s’invitait à nouveau sous les feux de la rampe. Le colonel Maurice Kouandété éjecta Emile Zinsou du pouvoir le 12 décembre 1969. Comme à son habitude, il ne dirigea pas le pays. Il en confia la gestion à un autre officier, le lieutenant-colonel Paul Emile de Souza. Les militaires s’engagèrent en mai 1970 à quitter la tête de l’Exécutif. Pour conjurer le sort de l’instabilité, une nouvelle formule fut trouvée : une présidence tournante fut instaurée. Elle consistait en la formation d’un gouvernement dirigé à tour de rôle par les trois principaux acteurs politiques civils : Maga, Apithy et Ahomadégbé.

Les trois leaders politiques du pays, solidement ancrés électoralement à une région, devraient se succéder à la magistrature suprême tous les deux ans. À la fin du mandat d’Hubert Maga en mai 1972, Justin Ahomadégbé prit le relais. Mais la formule ne fit pas longtemps recette. Le 26 octobre 1972, l’Armée s’empara à nouveau du pouvoir, avec le chef de Bataillon Mathieu Kérékou. Il balaya ce triumvirat, raillé comme un « monstre à trois têtes ». C’est le début du deuxième temps politique fort du pays.

Le deuxième temps, militaro-marxiste, s’étale de cette prise de pouvoir à la Conférence nationale de février 1990. En 1975, le gouvernement militaire opéra des choix stratégiques et idéologiques décisifs. La République du Dahomey est rebaptisée République populaire du Bénin. Elle proclama son adhésion à l’économie socialiste d’orientation marxiste-léniniste. Le pays fut drapé d’une chape dictatoriale. Plusieurs opposants sont assassinés, torturés et exilés. À partir du milieu des années 1980, le pouvoir est acculé par une conjoncture économique sans précédent et qui dérive d’une série de facteurs : la morosité internationale, la gabegie, la concussion, et l’impéritie.

En banqueroute, l’État cessa de payer les salaires. Face à cette situation nourrie par les idéologues du Parti communiste du Dahomey, la rue gronda par des manifestations protestataires. Désarmée, la junte militaro-marxiste se résigna à opérer des réformes politiques, économiques, et sociales. Le 06 décembre 1989, elle abandonna le socialisme comme orientation idéologique de l’État et convoqua une Conférence nationale. De plus, les condamnés politiques furent amnistiés et pouvaient rentrer pour participer à ces « États généraux » annoncés pour le mois de février.

Le temps du Renouveau démocratique, consacré par cette grand-messe des forces vives de la Nation, est toujours en cours. Du 19 au 28 février 1990, la Conférence nationale réunit plus d’un demi millier de délégués des différentes composantes du pays à l’hôtel PLM Alédjo sous la présidence de Monseigneur Isidore de Souza.

Deux principales décisions en sont issues. La première instaura le libéralisme économique et politique, la démocratie et l’État de droit. La deuxième nomma un Premier ministre pour seconder le général Mathieu Kérékou maintenu à la présidence, mais vidé de l’essentiel de ses prérogatives. Un vent de renouveau démocratique enveloppa le Bénin.

Le Premier ministre nommé par la Conférence nationale, Nicéphore Soglo, administrateur de la Banque mondiale, est chargé de conduire le gouvernement de la période transitoire. Ce gouvernement a pour mission de mettre en œuvre les principales mesures devant conduire à l’adoption d’une nouvelle Constitution et à l’organisation des élections générales. Contrairement aux autres expériences transitoires des pays de la sous-région, les deux acteurs principaux de cette période, le président Mathieu Kérékou et le Premier ministre Nicéphore Soglo, ont su jouer loyalement leur partition et accorder leurs violons pendant les douze mois de sa durée.

Le 11 décembre 1990, une nouvelle loi fondamentale, celle de la Ve République, fut promulguée après son adoption par voie référendaire. Elle reflète bien les décisions de la Conférence nationale. Elle a pour trame la démocratie et l’État de droit. Elle opte pour un régime républicain présidentiel avec séparation des trois pouvoirs : l’exécutif, le législatif, et le judiciaire.

Trois mois plus t**d, les élections législatives et présidentielles sanctionnent la fin de la période de transition. La nouvelle Assemblée nationale, monocamérale, est élue pour quatre ans. Elle est présidée par Maître Adrien Houngbédji, avocat et ancien exilé politique.

Au deuxième tour des présidentielles, Nicéphore Soglo triomphe de Mathieu Kérékou. Mais en 1996, il dut céder son fauteuil présidentiel à Mathieu Kérékou au terme des élections présidentielles. Cinq ans plus t**d, les Béninois accordent à nouveau leur confiance au général Mathieu Kérékou.

En 2006, en l’absence de Mathieu Kérékou et de Nicéphore Soglo, le jeu politique devient plus ouvert. Le premier tour des élections s’est tenu le 5 mars 2006. Vingt six candidats briguaient la magistrature suprême : des habitués et de nouveaux venus. Parmi eux, Adrien Houngbédji et Bruno Amoussou, tous deux anciens ministres de Kérékou et anciens présidents de l’Assemblée nationale. Contre toute attente, c’est Boni Yayi, dépeint par ses adversaires comme l’émanation d’ « une génération spontanée en politique », qui ravit la vedette à ces derniers. Il emporta la décision finale avec plus de 75% des suffrages exprimés. L’année suivante, ses partisans réunis au sein des Forces Cauris pour un Bénin Emergeant (FCBE) gagnèrent les législatives. Dans la foulée, le président de l’Assemblée nationale élu Mathurin Nago est issu de ce mouvement.

Deux principaux acteurs émergent alors au sein de la classe politique béninoise : le président de la République Boni Yayi et son challenger du second tour, Adrien Houngbédji, qui fait office de « principal opposant » au pouvoir.

En 2011, Boni Yayi est réélu pour un nouveau mandat de cinq ans à la Présidence de la République, et ce dès le premier tour des élections présidentielles.

En mars 2016, le peuple béninois porte son choix sur le président Patrice TALON à l’issue du 2ème tour de la présidentielle. Le 06 avril 2016, le président Patrice TALON prête serment et prend les rênes du pouvoir......(::::)

Aux origines, la terre de l’actuel Bénin était occupée par plusieurs royaumes. Les plus en vue s’appelaient Danhomé (Abomey), Xogbonou (Porto-Novo), Allada, Nikki, Kouandé, Kandi… .

Les premiers souverains d’Abomey et de Porto-Novo sont issus de la migration Adja-Fon, venue du Togo voisin (Tado). Les autres peuples proviennent de l’actuel Nigéria, Niger ou Burkina-Faso. Ainsi, le pays était jadis un foyer de civilisations anciennes et brillantes, bâties autour de ces royaumes : des cités-États.

Ces entités politiques, bien structurées, étaient pourvues de centres urbains fonctionnels. Elles avaient développé un commerce local, basé dès le XVIIe siècle sur la traite des esclaves, puis sur celle du palmier à huile après l’abolition du commerce négrier en 1807.

Cette économie de traite a favorisé l’installation, le long de la côte (surnommée « Côte des esclaves »), de comptoirs commerciaux contrôlés par les Anglais, les Danois, les Portugais et quelques Français. En 1704, la France est autorisée à construire un port à Ouidah tandis qu’en 1752, les Portugais découvraient Porto-Novo.

En 1863, le premier protectorat français est établi avec le roi Toffa de Porto-Novo qui recherche de l’aide face aux prétentions du roi d’Abomey et attaques des Anglais implantés à Lagos. La même année, Glèlè, roi d’Abomey, autorise les Français à s’établir à Cotonou. En 1882, le souverain du royaume de Porto-Novo signe un nouvel accord de protectorat avec la France qui envoie un « résident français » chargé d’assister le roi.

En 1894, les Français, vainqueurs des rois locaux, ont créé la colonie du Dahomey et dépendances. Le territoire prend le nom du royaume le plus prépondérant et le plus résistant à l’occupation étrangère : Danhomé avec son légendaire roi Béhanzin.

Proclamé République le 4 décembre 1958, le Bénin a accédé à la souveraineté internationale le 1er août 1960, sous le nom du Dahomey. Le pays est connu pour « l’exemplarité » de son processus démocratique entamé en février 1990, suite à la Conférence nationale des forces vives. Depuis lors, plusieurs élections présidentielles, législatives et locales ont sanctionné la dévolution du pouvoir politique. En quinze ans, le libéralisme politique a généré trois alternances au faîte de l’État.

Il a connu véritablement deux vagues de démocratisation, couronnées d’élections dont sont issus les gouvernants. La première remonte à l’aube de l’indépendance avec les élections générales de décembre 1960. Cette période reste marquée par l’inachèvement du mandat du président de la République, balayé par un coup d’État militaire en 1963. En outre, la vie politique souffrait du monolithisme, car très rapidement le nouveau président a inspiré la fusion des partis politiques en un seul officiel : le Parti Dahoméen de l’Unité (PDU). La deuxième vague de démocratisation est en cours depuis février 1990. Sa spécificité est qu’elle s’inscrit dans la durée et permet une stabilité des institutions démocratiques.

Plus globalement, l’histoire politique contemporaine du pays peut être séquencée en trois temps majeurs : le temps de l’instabilité politique, le temps militaro-marxiste, et le temps du Renouveau démocratique.

Le temps de l’instabilité politique marqua les douze premières années de l’indépendance. Une série de coups d’État se suivaient jusqu’en 1970, valant au pays le nom « d’enfant malade de l’Afrique ». L’acte fondateur de cette instabilité est le putsch du colonel Christophe Soglo qui renversa le 28 octobre 1963 Hubert MAGA, le père de l’indépendance, démocratiquement élu.

En effet, avec la nouvelle Constitution adoptée en novembre 1960, les élections générales, tenues le 11 décembre suivant, ont consacré le maintien d’Hubert Maga au pouvoir. Mais profitant des troubles sociaux dans le pays, l’armée prit le pouvoir en 1963. Trois mois après, la gestion du pays fut confiée à un gouvernement civil.

Sourou Migan Apithy devint président de la République et Justin Ahomadégbé son Premier Ministre et vice-président. Une nouvelle Constitution fut adoptée par référendum le 5 janvier 1964. Mais ces deux dirigeants du gouvernement n’arrivaient pas à accorder leurs violons. Le 1er décembre 1965, l’armée les força à démissionner. Pour autant, les civils conservaient le pouvoir. Il échut au président de l’Assemblée nationale, Taïrou Congacou. Peu satisfait de sa gouvernance, Christophe Soglo, devenu général, propulsa à nouveau l’armée au devant de la scène.

Le 22 décembre 1965, il se proclama président de la République de facto. Il fut renversé à son tour par les jeunes officiers militaires le 17 décembre 1967. Le Commandant Maurice Kouandété, cerveau du coup d’État, confia trois jours après les destinées du pays au chef de l’Armée, le lieutenant-colonel Alphonse Alley.

En mai 1968, des élections présidentielles sont organisées par les officiers afin de remettre à nouveau le sceptre du Dahomey à une autorité civile. Cependant, les trois leaders politiques traditionnels du pays qu’étaient Hubert Maga, Sourou Migan Apithy et Justin Ahomadégbé ne sont pas autorisés à se présenter. Ils appelaient alors au boycott de ces élections.

En leur absence, un inconnu fut porté par le peuple. Seulement, le candidat élu, le docteur Basile Adjou Moumouni donnait du grain à moudre aux militaires. Fonctionnaire international de l’Organisation mondiale de la Santé en poste à Brazzaville, le chef de l’État élu n’était pas du sérail politique et ne rassurait pas les militaires. Ces derniers nourrissaient certainement des inquiétudes quant au maintien de leurs privilèges.

Ce faisant, les militaires prétextaient de la faible participation pour annuler le résultat de ces élections. Dans la foulée, face aux pressions, le 17 juillet 1968, ils installèrent un civil de rechange à la Présidence : Émile Derlin Zinsou.

Le nouveau chef de l’État, ancien élu à l’Assemblée de l’Union française, était en réalité le quatrième ténor politique du pays. Habitué de la vie politique dahoméenne, il faisait le consensus au sein du Comité Militaire Révolutionnaire (CMR).

Les vieux démons habitant toujours l’Armée, elle s’invitait à nouveau sous les feux de la rampe. Le colonel Maurice Kouandété éjecta Emile Zinsou du pouvoir le 12 décembre 1969. Comme à son habitude, il ne dirigea pas le pays. Il en confia la gestion à un autre officier, le lieutenant-colonel Paul Emile de Souza. Les militaires s’engagèrent en mai 1970 à quitter la tête de l’Exécutif. Pour conjurer le sort de l’instabilité, une nouvelle formule fut trouvée : une présidence tournante fut instaurée. Elle consistait en la formation d’un gouvernement dirigé à tour de rôle par les trois principaux acteurs politiques civils : Maga, Apithy et Ahomadégbé.

Les trois leaders politiques du pays, solidement ancrés électoralement à une région, devraient se succéder à la magistrature suprême tous les deux ans. À la fin du mandat d’Hubert Maga en mai 1972, Justin Ahomadégbé prit le relais. Mais la formule ne fit pas longtemps recette. Le 26 octobre 1972, l’Armée s’empara à nouveau du pouvoir, avec le chef de Bataillon Mathieu Kérékou. Il balaya ce triumvirat, raillé comme un « monstre à trois têtes ». C’est le début du deuxième temps politique fort du pays.

Le deuxième temps, militaro-marxiste, s’étale de cette prise de pouvoir à la Conférence nationale de février 1990. En 1975, le gouvernement militaire opéra des choix stratégiques et idéologiques décisifs. La République du Dahomey est rebaptisée République populaire du Bénin. Elle proclama son adhésion à l’économie socialiste d’orientation marxiste-léniniste. Le pays fut drapé d’une chape dictatoriale. Plusieurs opposants sont assassinés, torturés et exilés. À partir du milieu des années 1980, le pouvoir est acculé par une conjoncture économique sans précédent et qui dérive d’une série de facteurs : la morosité internationale, la gabegie, la concussion, et l’impéritie.

En banqueroute, l’État cessa de payer les salaires. Face à cette situation nourrie par les idéologues du Parti communiste du Dahomey, la rue gronda par des manifestations protestataires. Désarmée, la junte militaro-marxiste se résigna à opérer des réformes politiques, économiques, et sociales. Le 06 décembre 1989, elle abandonna le socialisme comme orientation idéologique de l’État et convoqua une Conférence nationale. De plus, les condamnés politiques furent amnistiés et pouvaient rentrer pour participer à ces « États généraux » annoncés pour le mois de février.

Le temps du Renouveau démocratique, consacré par cette grand-messe des forces vives de la Nation, est toujours en cours. Du 19 au 28 février 1990, la Conférence nationale réunit plus d’un demi millier de délégués des différentes composantes du pays à l’hôtel PLM Alédjo sous la présidence de Monseigneur Isidore de Souza.

Deux principales décisions en sont issues. La première instaura le libéralisme économique et politique, la démocratie et l’État de droit. La deuxième nomma un Premier ministre pour seconder le général Mathieu Kérékou maintenu à la présidence, mais vidé de l’essentiel de ses prérogatives. Un vent de renouveau démocratique enveloppa le Bénin.

Le Premier ministre nommé par la Conférence nationale, Nicéphore Soglo, administrateur de la Banque mondiale, est chargé de conduire le gouvernement de la période transitoire. Ce gouvernement a pour mission de mettre en œuvre les principales mesures devant conduire à l’adoption d’une nouvelle Constitution et à l’organisation des élections générales. Contrairement aux autres expériences transitoires des pays de la sous-région, les deux acteurs principaux de cette période, le président Mathieu Kérékou et le Premier ministre Nicéphore Soglo, ont su jouer loyalement leur partition et accorder leurs violons pendant les douze mois de sa durée.

Le 11 décembre 1990, une nouvelle loi fondamentale, celle de la Ve République, fut promulguée après son adoption par voie référendaire. Elle reflète bien les décisions de la Conférence nationale. Elle a pour trame la démocratie et l’État de droit. Elle opte pour un régime républicain présidentiel avec séparation des trois pouvoirs : l’exécutif, le législatif, et le judiciaire.

Trois mois plus t**d, les élections législatives et présidentielles sanctionnent la fin de la période de transition. La nouvelle Assemblée nationale, monocamérale, est élue pour quatre ans. Elle est présidée par Maître Adrien Houngbédji, avocat et ancien exilé politique.

Au deuxième tour des présidentielles, Nicéphore Soglo triomphe de Mathieu Kérékou. Mais en 1996, il dut céder son fauteuil présidentiel à Mathieu Kérékou au terme des élections présidentielles. Cinq ans plus t**d, les Béninois accordent à nouveau leur confiance au général Mathieu Kérékou.

En 2006, en l’absence de Mathieu Kérékou et de Nicéphore Soglo, le jeu politique devient plus ouvert. Le premier tour des élections s’est tenu le 5 mars 2006. Vingt six candidats briguaient la magistrature suprême : des habitués et de nouveaux venus. Parmi eux, Adrien Houngbédji et Bruno Amoussou, tous deux anciens ministres de Kérékou et anciens présidents de l’Assemblée nationale. Contre toute attente, c’est Boni Yayi, dépeint par ses adversaires comme l’émanation d’ « une génération spontanée en politique », qui ravit la vedette à ces derniers. Il emporta la décision finale avec plus de 75% des suffrages exprimés. L’année suivante, ses partisans réunis au sein des Forces Cauris pour un Bénin Emergeant (FCBE) gagnèrent les législatives. Dans la foulée, le président de l’Assemblée nationale élu Mathurin Nago est issu de ce mouvement.

Deux principaux acteurs émergent alors au sein de la classe politique béninoise : le président de la République Boni Yayi et son challenger du second tour, Adrien Houngbédji, qui fait office de « principal opposant » au pouvoir.

En 2011, Boni Yayi est réélu pour un nouveau mandat de cinq ans à la Présidence de la République, et ce dès le premier tour des élections présidentielles.

En mars 2016, le peuple béninois porte son choix sur le président Patrice TALON à l’issue du 2ème tour de la présidentielle. Le 06 avril 2016, le président Patrice TALON prête serment et prend les rênes du pouvoir......(::::)

Aux origines, la terre de l’actuel Bénin était occupée par plusieurs royaumes. Les plus en vue s’appelaient Danhomé (Abomey), Xogbonou (Porto-Novo), Allada, Nikki, Kouandé, Kandi… .

Les premiers souverains d’Abomey et de Porto-Novo sont issus de la migration Adja-Fon, venue du Togo voisin (Tado). Les autres peuples proviennent de l’actuel Nigéria, Niger ou Burkina-Faso. Ainsi, le pays était jadis un foyer de civilisations anciennes et brillantes, bâties autour de ces royaumes : des cités-États.

Ces entités politiques, bien structurées, étaient pourvues de centres urbains fonctionnels. Elles avaient développé un commerce local, basé dès le XVIIe siècle sur la traite des esclaves, puis sur celle du palmier à huile après l’abolition du commerce négrier en 1807.

Cette économie de traite a favorisé l’installation, le long de la côte (surnommée « Côte des esclaves »), de comptoirs commerciaux contrôlés par les Anglais, les Danois, les Portugais et quelques Français. En 1704, la France est autorisée à construire un port à Ouidah tandis qu’en 1752, les Portugais découvraient Porto-Novo.

En 1863, le premier protectorat français est établi avec le roi Toffa de Porto-Novo qui recherche de l’aide face aux prétentions du roi d’Abomey et attaques des Anglais implantés à Lagos. La même année, Glèlè, roi d’Abomey, autorise les Français à s’établir à Cotonou. En 1882, le souverain du royaume de Porto-Novo signe un nouvel accord de protectorat avec la France qui envoie un « résident français » chargé d’assister le roi.

En 1894, les Français, vainqueurs des rois locaux, ont créé la colonie du Dahomey et dépendances. Le territoire prend le nom du royaume le plus prépondérant et le plus résistant à l’occupation étrangère : Danhomé avec son légendaire roi Béhanzin.

Proclamé République le 4 décembre 1958, le Bénin a accédé à la souveraineté internationale le 1er août 1960, sous le nom du Dahomey. Le pays est connu pour « l’exemplarité » de son processus démocratique entamé en février 1990, suite à la Conférence nationale des forces vives. Depuis lors, plusieurs élections présidentielles, législatives et locales ont sanctionné la dévolution du pouvoir politique. En quinze ans, le libéralisme politique a généré trois alternances au faîte de l’État.

Il a connu véritablement deux vagues de démocratisation, couronnées d’élections dont sont issus les gouvernants. La première remonte à l’aube de l’indépendance avec les élections générales de décembre 1960. Cette période reste marquée par l’inachèvement du mandat du président de la République, balayé par un coup d’État militaire en 1963. En outre, la vie politique souffrait du monolithisme, car très rapidement le nouveau président a inspiré la fusion des partis politiques en un seul officiel : le Parti Dahoméen de l’Unité (PDU). La deuxième vague de démocratisation est en cours depuis février 1990. Sa spécificité est qu’elle s’inscrit dans la durée et permet une stabilité des institutions démocratiques.

Plus globalement, l’histoire politique contemporaine du pays peut être séquencée en trois temps majeurs : le temps de l’instabilité politique, le temps militaro-marxiste, et le temps du Renouveau démocratique.

Le temps de l’instabilité politique marqua les douze premières années de l’indépendance. Une série de coups d’État se suivaient jusqu’en 1970, valant au pays le nom « d’enfant malade de l’Afrique ». L’acte fondateur de cette instabilité est le putsch du colonel Christophe Soglo qui renversa le 28 octobre 1963 Hubert MAGA, le père de l’indépendance, démocratiquement élu.

En effet, avec la nouvelle Constitution adoptée en novembre 1960, les élections générales, tenues le 11 décembre suivant, ont consacré le maintien d’Hubert Maga au pouvoir. Mais profitant des troubles sociaux dans le pays, l’armée prit le pouvoir en 1963. Trois mois après, la gestion du pays fut confiée à un gouvernement civil.

Sourou Migan Apithy devint président de la République et Justin Ahomadégbé son Premier Ministre et vice-président. Une nouvelle Constitution fut adoptée par référendum le 5 janvier 1964. Mais ces deux dirigeants du gouvernement n’arrivaient pas à accorder leurs violons. Le 1er décembre 1965, l’armée les força à démissionner. Pour autant, les civils conservaient le pouvoir. Il échut au président de l’Assemblée nationale, Taïrou Congacou. Peu satisfait de sa gouvernance, Christophe Soglo, devenu général, propulsa à nouveau l’armée au devant de la scène.

Le 22 décembre 1965, il se proclama président de la République de facto. Il fut renversé à son tour par les jeunes officiers militaires le 17 décembre 1967. Le Commandant Maurice Kouandété, cerveau du coup d’État, confia trois jours après les destinées du pays au chef de l’Armée, le lieutenant-colonel Alphonse Alley.

En mai 1968, des élections présidentielles sont organisées par les officiers afin de remettre à nouveau le sceptre du Dahomey à une autorité civile. Cependant, les trois leaders politiques traditionnels du pays qu’étaient Hubert Maga, Sourou Migan Apithy et Justin Ahomadégbé ne sont pas autorisés à se présenter. Ils appelaient alors au boycott de ces élections.

En leur absence, un inconnu fut porté par le peuple. Seulement, le candidat élu, le docteur Basile Adjou Moumouni donnait du grain à moudre aux militaires. Fonctionnaire international de l’Organisation mondiale de la Santé en poste à Brazzaville, le chef de l’État élu n’était pas du sérail politique et ne rassurait pas les militaires. Ces derniers nourrissaient certainement des inquiétudes quant au maintien de leurs privilèges.

Ce faisant, les militaires prétextaient de la faible participation pour annuler le résultat de ces élections. Dans la foulée, face aux pressions, le 17 juillet 1968, ils installèrent un civil de rechange à la Présidence : Émile Derlin Zinsou.

Le nouveau chef de l’État, ancien élu à l’Assemblée de l’Union française, était en réalité le quatrième ténor politique du pays. Habitué de la vie politique dahoméenne, il faisait le consensus au sein du Comité Militaire Révolutionnaire (CMR).

Les vieux démons habitant toujours l’Armée, elle s’invitait à nouveau sous les feux de la rampe. Le colonel Maurice Kouandété éjecta Emile Zinsou du pouvoir le 12 décembre 1969. Comme à son habitude, il ne dirigea pas le pays. Il en confia la gestion à un autre officier, le lieutenant-colonel Paul Emile de Souza. Les militaires s’engagèrent en mai 1970 à quitter la tête de l’Exécutif. Pour conjurer le sort de l’instabilité, une nouvelle formule fut trouvée : une présidence tournante fut instaurée. Elle consistait en la formation d’un gouvernement dirigé à tour de rôle par les trois principaux acteurs politiques civils : Maga, Apithy et Ahomadégbé.

Les trois leaders politiques du pays, solidement ancrés électoralement à une région, devraient se succéder à la magistrature suprême tous les deux ans. À la fin du mandat d’Hubert Maga en mai 1972, Justin Ahomadégbé prit le relais. Mais la formule ne fit pas longtemps recette. Le 26 octobre 1972, l’Armée s’empara à nouveau du pouvoir, avec le chef de Bataillon Mathieu Kérékou. Il balaya ce triumvirat, raillé comme un « monstre à trois têtes ». C’est le début du deuxième temps politique fort du pays.

Le deuxième temps, militaro-marxiste, s’étale de cette prise de pouvoir à la Conférence nationale de février 1990. En 1975, le gouvernement militaire opéra des choix stratégiques et idéologiques décisifs. La République du Dahomey est rebaptisée République populaire du Bénin. Elle proclama son adhésion à l’économie socialiste d’orientation marxiste-léniniste. Le pays fut drapé d’une chape dictatoriale. Plusieurs opposants sont assassinés, torturés et exilés. À partir du milieu des années 1980, le pouvoir est acculé par une conjoncture économique sans précédent et qui dérive d’une série de facteurs : la morosité internationale, la gabegie, la concussion, et l’impéritie.

En banqueroute, l’État cessa de payer les salaires. Face à cette situation nourrie par les idéologues du Parti communiste du Dahomey, la rue gronda par des manifestations protestataires. Désarmée, la junte militaro-marxiste se résigna à opérer des réformes politiques, économiques, et sociales. Le 06 décembre 1989, elle abandonna le socialisme comme orientation idéologique de l’État et convoqua une Conférence nationale. De plus, les condamnés politiques furent amnistiés et pouvaient rentrer pour participer à ces « États généraux » annoncés pour le mois de février.

Le temps du Renouveau démocratique, consacré par cette grand-messe des forces vives de la Nation, est toujours en cours. Du 19 au 28 février 1990, la Conférence nationale réunit plus d’un demi millier de délégués des différentes composantes du pays à l’hôtel PLM Alédjo sous la présidence de Monseigneur Isidore de Souza.

Deux principales décisions en sont issues. La première instaura le libéralisme économique et politique, la démocratie et l’État de droit. La deuxième nomma un Premier ministre pour seconder le général Mathieu Kérékou maintenu à la présidence, mais vidé de l’essentiel de ses prérogatives. Un vent de renouveau démocratique enveloppa le Bénin.

Le Premier ministre nommé par la Conférence nationale, Nicéphore Soglo, administrateur de la Banque mondiale, est chargé de conduire le gouvernement de la période transitoire. Ce gouvernement a pour mission de mettre en œuvre les principales mesures devant conduire à l’adoption d’une nouvelle Constitution et à l’organisation des élections générales. Contrairement aux autres expériences transitoires des pays de la sous-région, les deux acteurs principaux de cette période, le président Mathieu Kérékou et le Premier ministre Nicéphore Soglo, ont su jouer loyalement leur partition et accorder leurs violons pendant les douze mois de sa durée.

Le 11 décembre 1990, une nouvelle loi fondamentale, celle de la Ve République, fut promulguée après son adoption par voie référendaire. Elle reflète bien les décisions de la Conférence nationale. Elle a pour trame la démocratie et l’État de droit. Elle opte pour un régime républicain présidentiel avec séparation des trois pouvoirs : l’exécutif, le législatif, et le judiciaire.

Trois mois plus t**d, les élections législatives et présidentielles sanctionnent la fin de la période de transition. La nouvelle Assemblée nationale, monocamérale, est élue pour quatre ans. Elle est présidée par Maître Adrien Houngbédji, avocat et ancien exilé politique.

Au deuxième tour des présidentielles, Nicéphore Soglo triomphe de Mathieu Kérékou. Mais en 1996, il dut céder son fauteuil présidentiel à Mathieu Kérékou au terme des élections présidentielles. Cinq ans plus t**d, les Béninois accordent à nouveau leur confiance au général Mathieu Kérékou.

En 2006, en l’absence de Mathieu Kérékou et de Nicéphore Soglo, le jeu politique devient plus ouvert. Le premier tour des élections s’est tenu le 5 mars 2006. Vingt six candidats briguaient la magistrature suprême : des habitués et de nouveaux venus. Parmi eux, Adrien Houngbédji et Bruno Amoussou, tous deux anciens ministres de Kérékou et anciens présidents de l’Assemblée nationale. Contre toute attente, c’est Boni Yayi, dépeint par ses adversaires comme l’émanation d’ « une génération spontanée en politique », qui ravit la vedette à ces derniers. Il emporta la décision finale avec plus de 75% des suffrages exprimés. L’année suivante, ses partisans réunis au sein des Forces Cauris pour un Bénin Emergeant (FCBE) gagnèrent les législatives. Dans la foulée, le président de l’Assemblée nationale élu Mathurin Nago est issu de ce mouvement.

Deux principaux acteurs émergent alors au sein de la classe politique béninoise : le président de la République Boni Yayi et son challenger du second tour, Adrien Houngbédji, qui fait office de « principal opposant » au pouvoir.

En 2011, Boni Yayi est réélu pour un nouveau mandat de cinq ans à la Présidence de la République, et ce dès le premier tour des élections présidentielles.

En mars 2016, le peuple béninois porte son choix sur le président Patrice TALON à l’issue du 2ème tour de la présidentielle. Le 06 avril 2016, le président Patrice TALON prête serment et prend les rênes du pouvoir......(::::)

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