12/19/2021
Les flocons tombent comme de petits parachutes au sol. La neige est abondante et le vent ne s’est pas levé. Une Nyctale de Tengmalm se tient perchée sur une longue branche. Elle est juste au-dessus d’un petit étang d’eau. Les quenouilles dorées indiquent avec précision la maison de ses proies. Au moins un mètre de neige recouvre les tunnels de ces petits rongeurs. Elle attend qu’un d’entre eux s’aventure assez près de la surface pour plonger.
Après quelques heures d’attente, elle s’élance enfin. Elle n’attrape pourtant rien. Elle recommence et redouble de patience. Je suis bien emmitouflé dans la neige. Couché sur le dos, j’ai déposé ma lentille sur mes genoux. Il est vrai que jamais je n’utilise de trépieds, par contre j’appuie souvent ma lentille sur des arbres. Cette fois-ci, la neige abondante en premier plan m’a permis de blanchir la scène.
La Nyctale de Tengmalm est un oiseau plutôt discret. À vrai dire, la première fois que j’ai fait sa rencontre c’est il y a à peine 5 ans, mais elle semble être de plus en plus visible sur notre territoire. Comme le caribou forestier qui fait les manchettes dernièrement, cet oiseau pourrait être vulnérable à la perte de l'habitat offert par la forêt mature. Le manque de donnée sur sa population et sa présence offre peu d’arguments. Pourtant, par simple logique, tout comme le caribou, nous devrions protéger les forêts matures pour toutes ces espèces qui y vivent.
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